[2013] Grand Prix du Japon ==> Salle d'embarquement

Pas de repos pour le F1 circus qui quitte la Corée du Sud pour se rendre au Japon, sur le circuit de Suzuka.

Le Japon c'est le pays :

- Des jeux vidéo plus ou moins réussis
- Des mangas de plus ou moins bon goût
- Des traditions millénaires comme le seppuku ou la fête du pénis de fer
- Du sumo, sport à l'élégance rare, particulièrement apprécié par Jacques Chirac
- Des toilettes high-tech, qui raviront sans doute des pilotes habitués à jouer avec KERS et DRS.
- De Shinzo Abe, Premier ministre aux multiples déclarations douteuses.
- De Jessica Michibata, la petite amie de Jenson Button (même si moumou nous dira qu'il voit mieux au coin de sa rue tous les jours).

Et aussi un peu le pays où se situe le circuit de Suzuka.

Le circuit de Suzuka accueille pour la première fois la F1 en 1987, et y inaugure sa longue série de titres décernés d'assez triste manière puisque Nelson Piquet (le pilote de F1 pas le larbin d'Alonso) obtient son titre avant même la course suite à l'accident de Nigel Mansell lors des qualifications. La première course de F1 sur le circuit de Suzuka sera remportée par Gerhard Berger sur Ferrari.



En 1988, le titre se joue de nouveau à Suzuka, mais ce coup-ci de façon bien plus glorieuse avec le premier sacre d'Ayrton Senna, auteur d'une superbe remontée dans des conditions difficiles.



En 1989, se produit un des plus célèbres accrochages de la Formule 1, Alain Prost et Ayrton Senna s'accrochent lors d'une tentative de dépassement initiée par le brésilien. Un double abandon sacrerait automatiquement Prost, mais le brésilien parvient à repartir, à reprendre la tête de la course et à s'imposer. Malheureusement, il sera bien vite disqualifié par la FISA de façon litigieuse, offrant le titre à Prost et la seule victoire de sa carrière à Alessandro Nannini.



En 1990, Ayrton Senna prend sa revanche sur Alain Prost d'une bien triste manière, éjectant son rival dès le premier virage et coiffant sa deuxième couronne par la même occasion.



En 1991, le championnat se joue pour la cinquième fois de suite au Japon, et Nigel Mansell le perd sur une sortie de route. Ayrton Senna remporte son troisième et dernier titre de champion du monde.



En 1994, pas de décision finale, mais une course exceptionnelle sous une pluie torrentielle avec de nombreux accidents, mais aussi un superbe duel entre Alesi et Mansell et une victoire de grande classe de Damon Hill, qui profite certes de la mauvaise stratégie de Benetton.



En 1995, Jean Alesi au sommet de son art est le héros malheureux du GP du Japon débuté dans des conditions humides, pénalisé pour un départ anticipé, il remonte grâce à un passage en slics anticipé et à une prestation exceptionnelle dans des conditions difficiles, il sera contraint à l'abandon alors qu'il était tout près du leader, Michael Schumacher.



En 1996, pour la première fois depuis 1991, le titre se joue au Japon. Ce coup-ci, pas de grand suspens, Damon Hill (a qui une 6e place aurait suffi) domine la course alors que son rival Jacques Villeneuve, auteur d'une terne prestation abandonne au 37e tour suite à la perte d'une roue, offrant officiellement le titre à son coéquipier.



En 1998, le duel Mika Hakkinen / Michael Schumacher tourne court, le champion allemand calant au moment du deuxième départ (bien "aidé" par le rythme d'escargot du finlandais lors du tour de formation), il initiera alors une belle remontée qui prendra fin au 32e tour suite à une crevaison.



En 1999, Mika Hakkinen double la mise, reprenant facilement la tête du championnat à Eddie Irvine, seul Michael Schumacher, écarté de la lutte pour le titre par son accident de Silverstone, parvient à soutenir le rythme du finlandais qui a affiché ses ambitions dès le départ.



En 2000, nouvel acte du duel Schumacher/Hakkinen et ce coup-ci la fortune sourit enfin à l'allemand au terme d'une course qui aura vu les deux champions au sommet de leur art (Coulthard rejeté à 1'09, Barrichello à 1'19). C'est la fin d'une disette de 21 ans pour Ferrari et le début d'une longue série de succès pour l'association Schumacher/Ferrari.



En 2003, Michael Schumacher remporte son 6e titre sur le circuit de Suzuka, battant ainsi le record de Juan Manuel Fangio, mais ce fut au terme d'une course brouillonne achevée à la 8e place, remportée par son coéquipier Rubens Barrichello.

En 2005, pas de titre pilote à décider, Fernando Alonso est alors déjà couronné, mais la lutte entre Renault et McLaren fait rage au championnat constructeurs. L'accident de Juan Pablo Montoya met McLaren en difficulté, mais les gris se consolent avec le plus grand exploit de Kimi Raikkonen, remonté de la 17e place vers la victoire, cherchée dans le dernier tour. Autre grand moment de la course, le dépassement de Fernando Alonso (lui aussi auteur d'une superbe remontée de la 16e à la 3e place) sur Michael Schumacher dans le 130R.




En 2006, si le titre pilote ne se décide pas officiellement à Suzuka, c'est bien sur le tracé japonais que le duel Alonso / Schumacher change d'âme, l'allemand étant victime de sa première casse moteur depuis 6 ans alors qu'il menait la course.



Après deux saisons au Mont Fuji, la Formule 1 revient à Suzuka en 2009, si le circuit a perdu de son caractère décisif par l'élargissement du calendrier, il n'a pas perdu sa sélectivité, comme le prouve la séance de qualifications particulièrement agitée (3 drapeaux rouges, de multiples pénalités suite au non respect des drapeaux jaunes en Q2) et marquée par l'accident de Timo Glock qui écartera le pilote Toyota de la fin de saison 2009.



En 2010, la qualification est décalée au dimanche en raison des fortes pluies du samedi, occasion manquée de débarrasser la course d'une domination Red Bull (déjà ), le Grand Prix sera principalement marqué par les manoeuvres viriles de Kamui Kobayashi devant son public.

En 2011, Suzuka renoue avec sa tradition de sacres, Sebastian Vettel obtient le titre en terminant 3e d'une course dominée par Jenson Button au terme d'une belle lutte à 3 pour la victoire impliquant Alonso en plus des deux prétendants au titre, comme dans toute bonne course de 2011, on peut se délecter d'un accident Massa/Hamilton.



L'an dernier, Fernando Alonso se met en situation délicate au championnat en sortant dès le départ suite à un contact avec Kimi Raikkonen. A noter aussi dans cette course, la domination de Sebastian Vettel, le strike de Grosjean sur Webber et le podium de Kobayashi devant ses fans.



Le circuit :



Nombre de tours: 53
Longueur d'un tour: 5.807 km
Longueur de la course: 307.471 km
Record du tour: 1:31.540 - Kimi Raikkonen (McLaren, 2005)

La stat à la con :

18. Comme le nombre d'années depuis lesquelles on attend une course sous la pluie à Suzuka (alors que niveau qualifications sous la pluie, ce circuit a été souvent copieusement servi).

La météo :

http://meteo.msn.com/tenday.aspx?wealocations=wc:JAXX0112

Pas cette année que la stat à la con devrait tomber

Les horaires :

Les horaires sont donnés à l'heure utilisée en France (UTC + 2), pour l'heure locale il faut faire + 7.

Essais Libres 1 : Vendredi 11 octobre - 3 h 00 (C+ Sport)
Essais Libres 2 : Vendredi 11 octobre - 7 h 00 (C+ Sport)
Essais Libres 3 : Samedi 12 octobre - 4 h 00 (C+ Sport)
Qualifications : Samedi 12 octobre - 7 h 00 (C+ Sport)
Course : Dimanche 13 octobre - 8 h 00 (Canal +)

Infos supplémentaires :

Sebastian Vettel sera sacré champion du monde s'il gagne ET si Alonso finit hors du top 8
Pic et Bianchi ont 10 places de pénalité sur la grille, ce qui ne changera pas grand chose
Pirelli emmène les medium et les durs, vous pouvez préparer vos oreillers pour la course

Super topic qui retrace l'histoire de Suzuka. Merci gavroche. Tout ça pour un grand prix promis à qui on sait.

Tu fais bien les présentations, mec.

Super présentation. En ce lundi matin je tente un pronostic ambitieux : Vettel:arrow: 

Belle présentation Gavroche

Largo a écrit:Tu fais bien les présentations, mec.

Je confirme, merci

Belle présentation ! Moins drôle que tes acolytes, mais sacrément intéressante ! :up1: 

Merci pour cette belle présentation qui sera bien plus intéressante que la course.

Qui finira second et troisième de cette course? Cela sera le seul suspens.

Gus a écrit:Belle présentation ! Moins drôle que tes acolytes, mais sacrément intéressante ! :up1: 

+1  

moumou a écrit:
Qui finira second et troisième de cette course? Cela sera le seul suspens.

Kimi ou Grosjean, telle est la question.

tcli a écrit:

moumou a écrit:
Qui finira second et troisième de cette course? Cela sera le seul suspens.

Kimi ou Grosjean, telle est la question.

Et bien peut que si les lotus se qualifie bien , ils peuvent tenter un arrêt de moins que Vettel. Je crois que les pneus sur ce GP sont médium et dur. Alors pourquoi un seul arrêt .
J'aimerais une victoire de Kimi rien que pour voir la tête de Boullier. 

Et moi une victoire d'Alonso pour voir la tienne  

Alonso devrait poursuivre sa "descente aux enfers"

raymane a écrit:Et moi une victoire d'Alonso pour voir la tienne  

Je ne m'abaisserais pas a répondre à un fantasme de fan de l'espagnol. 

Trop tard.  

JPeg a écrit:Alonso devrait poursuivre sa "descente aux enfers"

AH je vois que ça commence à rentrer !!!! 

Hemrick a écrit:
J'aimerais une victoire de Kimi rien que pour voir la tête de Boullier. 

Si Kimi gagne, Bouiller fait une crise car il sait que cela veut dire cela :

Je me demande à quelle hauteur avait été fixé son bonus en cas de titre  De quoi plomber financièrement Lotus j'imagine vu qu'ils ont déjà du mal à lui payer ses podiums. D'ailleurs quelqu'un peut il me confirmer qu'une écurie ne gagne rien sur un titre pilote ?

magnumcaramel a écrit:Je me demande à quelle hauteur avait été fixé son bonus en cas de titre  De quoi plomber financièrement Lotus j'imagine vu qu'ils ont déjà du mal à lui payer ses podiums. D'ailleurs quelqu'un peut il me confirmer qu'une écurie ne gagne rien sur un titre pilote ?

Personne ne peux te le confirmer, car les accords concorde sont secrets.
J'ai du mal à imaginer que Lotus paye Kimi suivant ses résultats plus que cela ne leur rapporte....

Idem. Ou alors faut qu'il virent le mec qui a rédigé les contrats.

En même temps qui avait parier sur de tels performance , lors de l'annonce de son retour.
A mon avis pour grand monde et moi le premier.

J'imagine bien les recruteurs chez Lotus : "On prends Kimi, c'est exactement le pilote qu'il faut au team : avec lui pas de danger qu'on sorte le chéquier pour récompenser ses résultats."   

Ils ont peut être tenté un pari qui consistait à surfer sur l'image de Kimi et à attirer de gros sponsors quitte à se mettre dans le rouge au début. en tout cas ça n'a pas marché, les sponsors ne viennent pas, Kimi se barre.

Pour des primes sur les résultats, le milieu sportif a pris l'habitude de s'assurer contre des résultats exceptionnels. Je ne vois pas pourquoi cela n'aurait pas été fait par Lotus dans le cas où les primes versées à Kimi aurait dépassé les revenus.

S'assurer sur la réussite de son entreprise, c'est fou !

- Bonjour Monsieur l'assureur, nous entreprenons le projet fou de monter une équipe de formule un.
- Bien sur et vous voulez être assuré en cas d'échec.
- Ah non non au contraire, vu le montant de nos primes, le plus gros risque, ce serait qu'on réussisse.

On vit dans un monde étrange quand même