Le cas Vettel

Bonjour à tous. 

Au delà du simple topic transfert, ou du FC Vettel, je pense que la situation de Vettel et son avenir est important pour la F1 en générale.

Nous avons un des 2 pilotes les plus important des années 2010s qui est en train de réaliser sa saison la plus difficile depuis... 2014 ? 2008 ?

Manque de performance à cause de la voiture qui ne convient pas à son style de pilotage, démotivation après s’être investi corps et âme pendant des années pour la Scuderia Ferrari qui lui colle un coéquipier encombrant ?

Quelle est la situation aujourd’hui, qu’est-ce qui ne fonctionne pas ?

Sa réaction pour la deuxième moitié de saison et pour la saison 2020 vont conditionner le futur de sa carrière et le futur de la discipline. Est-ce déjà l’heure de Verstappen et Leclerc ou Vettel peut-il encore faire preuve de résilience et rebondir ?

Aujourd’hui Sebastian a 32 ans, Schumacher à gagné son premier titre avec Ferrari a 31 ans. Vettel a-t-il encore du temps devant lui ? La réglementation 2021 pourrait tout changer pour Ferrari, a-t-il encore l’envie d’aller jusque là ?

Cette vidéo d’autosport peut servir de support au débats, des experts posent (en anglais) des questions qui accrocheront peut-être plus votre attention que mes quelques lignes  

Les années 2020 seront les années Leclerc, Verstappen et peut-être Norris.

Il va faire des victoires, des pôles, des podiums encore mais pour le titre - sauf dans une fusée avec un coéquipier pas trop difficile - je pense qu'il n'a plus le niveau ni la motivation.

L'usure sans doute, un peu à la manière d'Alonso, mais qui s'exprime différemment chez Vettel.

Je ne pense pas qu'il soit fini, les récents résultats ne plaide pas en sa faveur depuis le canada.
Depuis quelques courses Ferrari part dans tous les sens pour trouver une voie de développement valable et en tant que leader, Vettel a sans doute une pression que Leclerc n'a pas encore, surtout que l'objectif du monégasque c'est de dérouiller le quadruple champion dans un premier temps.

Les derniers écarts entre Seb et Charles ne sont surement pas significatif, je pense qu'en terme de feeling il est complètement perdu et son écurie ne doit pas l'aider en testant à tout va des pièces pour essayer de comprendre leur monoplace et les pneus.

Tout ceci reposant sur ses épaules, après 4 ans et un jeune loup qui est diablement rapide, il est en train de sombrer et il devient de plus en fébrile.

Il suffit peut être d'un exploit, ou que l'écurie arrive enfin à mieux exploiter ses gommes et sa monoplace pour redonner confiance à Vettel, mais ça dure depuis un moment, et le climat actuel chez les rouges n'est surement pas ce qui convient de mieux à Vettel a qui il manque parfois ce coté guerrier/ego pour se sortir de sa galère que l'on trouve chez d'autres.

J'ai personnellement toujours eu des doutes sur Vettel.
Sa saison 2014 au cours de laquelle il s'était fait proprement atomiser par le - à l'époque - quasi débutant Ricciardo m'avait confirmé ces doutes, et depuis l'an dernier encore.
Comme l'avait dit Webber il n'y a pas très longtemps, j'ai le sentiment que Vettel est un tueur quand son auto fonctionne parfaitement et que tout se déroule comme prévu, en partant de la pole et dans ce cas précis, il est peut-être même le meilleur, je n'en sais rien.
Dans le cas contraire, il est assez souvent brouillon, et ça a souvent été le cas, même les rares fois où on l'a vu dans le peloton chez RB ou dans des situations sensibles.
Je n'ai pas le sentiment qu'il y ait véritablement un autre Vettel depuis Hockenheim l'an dernier, mais plutôt que les circonstances mettent en lumière ses défauts, dont le combat rapproché dans lequel il a souvent été maladroit.
C'est vraiment l'analyse que j'ai de ce pilote et à chaque GP ou presque j'ai l'impression d'en avoir la confirmation.
Du reste, ça me fait de la peine (enfin tout est relatif, je dors très bien la nuit) de le voir dans cette situation, lui qui, d'ailleurs, et c'est assez rare en F1 de nos jours, est allé directement s'excuser auprès de Verstappen après la course pour sa bévue.

+1 pour chaque paragraphe

J'ai aussi l'impression qu'il n'a jamais été aussi à l'aise avec les voitures équipées du V6 hybride qu'il ne l'était avec le V8. En 2009 et 2010, il était capable de tirer du bon d'un matériel pas forcément supérieur, et globalement, il arrivait bien mieux à inverser la tendance quand ça ne fonctionnait pas.

Chez Red Bull en 2014 et après chez Ferrari, les spirales négatives l'ont pas été à moitié

Assez d'accord avec BodyLanguage.
Par contre, si la Ferrari redevient une bête de course, je miserais pas forcement toutes mes économies sur son coéquipier, quel qu'il soit.

Oui, il lui faut une auto parfaite, mais on ne l'a jamais vraiment vu avec une auto parfaite et un coéquipier encombrant. Je n'ai personnellement pas d'à priori sur ce plan. Il peut être une bête de course dans ce cas, ou pas.

Il a sans doute gagné trop et trop vite, il lui manque ce coté mort de faim.
Chez RB on le tient en haut estime, de même chez pas mal de monde.
Il semble être assez émotif, il faut peut être que toutes les planètes soient aligné pour qu'il soit complètement épanoui et qu'il donne le meilleur de lui.
Durant sa période RB il n'a pas eu tout le temps une monoplace qui domine comme la Mercedes depuis 2014 et à malgré tout eu des périodes/combats que l'on a vu trop rarement chez lui depuis l’ère hybride.
plus qu'une auto parfaite, je pense qu'il lui faut un environnement qui lui corresponde, une dynamique positive, et hormis la lune de miel en 2015,2017 et début 2018, il n'a pas forcement eu ça chez les rouges.

Il y a quand même eu une constant pendant longtemps :
- Lorsque sa voiture semblait lui convenir, il surclassait largement son équipier : en 2011, 2e moitié de 2013, 2015, 2017
- Lorsque sa voiture lui convient moins ou est moins dominante, c'est nettement plus serré : 2009, 2010, 2012, 1ere moitié de 2013, 2014, 2016

Avec Webber et Raikkonen, on a eu une alternance de période relativement serrées et de période ou Vettel les éclatait.
Avec Ricciardo, c'est plus compliqué à analyser : ils ne sont restés qu'une année ensemble, dans un contexte de fin de cycle chez RBR pour Vettel, et dans une typologie qui semble maximiser les qualités de Ricciardo, à savoir la position de "l'underdog"

Ce qui change depuis environ un an, c'est que Vettel se plante dans des situations où il aurait été implacable avant. Il y a eu l'Allemagne l'an dernier, Bahreïn cette année... Avant, ces courses là, ils les aurait gagnées largement, sans faire d'erreur.

Du coup, je m'interroge : simple coup de mou, lassitude de Ferrari, ou de la F1 en général ? Il faudrait idéalement que Vettel fasse un petit tour chez Mercedes se confronter directement à Hamilton, au volant de la meilleure voiture, pour en avoir le coeur net.

amiouac a écrit:L'usure sans doute, un peu à la manière d'Alonso, mais qui s'exprime différemment chez Vettel.

Je ne pense pas qu'il soit fini, les récents résultats ne plaide pas en sa faveur depuis le canada.
Depuis quelques courses Ferrari part dans tous les sens pour trouver une voie de développement valable et en tant que leader, Vettel a sans doute une pression que Leclerc n'a pas encore, surtout que l'objectif du monégasque c'est de dérouiller le quadruple champion dans un premier temps.

Les derniers écarts entre Seb et Charles ne sont surement pas significatif, je pense qu'en terme de feeling il est complètement perdu et son écurie ne doit pas l'aider en testant à tout va des pièces pour essayer de comprendre leur monoplace et les pneus.

Tout ceci reposant sur ses épaules, après 4 ans et un jeune loup qui est diablement rapide, il est en train de sombrer et il devient de plus en fébrile.

Il suffit peut être d'un exploit, ou que l'écurie arrive enfin à mieux exploiter ses gommes et sa monoplace pour redonner confiance à Vettel, mais ça dure depuis un moment, et le climat actuel chez les rouges n'est surement pas ce qui convient de mieux à Vettel a qui il manque parfois ce coté guerrier/ego pour se sortir de sa galère que l'on trouve chez d'autres.

Je n’ai pas souvenir de t’avoir lu sur ce forum mais c’est un vrai plaisir, je suis d’accord avec tout ce message ! 

Gautier a écrit:Il y a quand même eu une constant pendant longtemps :
- Lorsque sa voiture semblait lui convenir, il surclassait largement son équipier : en 2011, 2e moitié de 2013, 2015, 2017
- Lorsque sa voiture lui convient moins ou est moins dominante, c'est nettement plus serré : 2009, 2010, 2012, 1ere moitié de 2013, 2014, 2016

Avec Webber et Raikkonen, on a eu une alternance de période relativement serrées et de période ou Vettel les éclatait.
Avec Ricciardo, c'est plus compliqué à analyser : ils ne sont restés qu'une année ensemble, dans un contexte de fin de cycle chez RBR pour Vettel, et dans une typologie qui semble maximiser les qualités de Ricciardo, à savoir la position de "l'underdog"

Ce qui change depuis environ un an, c'est que Vettel se plante dans des situations où il aurait été implacable avant. Il y a eu l'Allemagne l'an dernier, Bahreïn cette année... Avant, ces courses là, ils les aurait gagnées largement, sans faire d'erreur.

Du coup, je m'interroge : simple coup de mou, lassitude de Ferrari, ou de la F1 en général ? Il faudrait idéalement que Vettel fasse un petit tour chez Mercedes se confronter directement à Hamilton, au volant de la meilleure voiture, pour en avoir le coeur net.

Très juste, après c'est aussi valable pour le coéquipier. En 2011, c'est surtout Webber qui galère avec les pneus par exemple.

BodyLanguage a écrit:J'ai personnellement toujours eu des doutes sur Vettel.
Sa saison 2014 au cours de laquelle il s'était fait proprement atomiser par le - à l'époque - quasi débutant Ricciardo m'avait confirmé ces doutes, et depuis l'an dernier encore.
Comme l'avait dit Webber il n'y a pas très longtemps, j'ai le sentiment que Vettel est un tueur quand son auto fonctionne parfaitement et que tout se déroule comme prévu, en partant de la pole et dans ce cas précis, il est peut-être même le meilleur, je n'en sais rien.
Dans le cas contraire, il est assez souvent brouillon, et ça a souvent été le cas, même les rares fois où on l'a vu dans le peloton chez RB ou dans des situations sensibles.
Je n'ai pas le sentiment qu'il y ait véritablement un autre Vettel depuis Hockenheim l'an dernier, mais plutôt que les circonstances mettent en lumière ses défauts, dont le combat rapproché dans lequel il a souvent été maladroit.
C'est vraiment l'analyse que j'ai de ce pilote et à chaque GP ou presque j'ai l'impression d'en avoir la confirmation.
Du reste, ça me fait de la peine (enfin tout est relatif, je dors très bien la nuit) de le voir dans cette situation, lui qui, d'ailleurs, et c'est assez rare en F1 de nos jours, est allé directement s'excuser auprès de Verstappen après la course pour sa bévue.

Je partage parfaitement ton analyse. Plus que l'usure ou la lassitude cette année 2019 met surtout en évidence les gros défauts de Vettel. Je ne suis pas assidûment tous les pilotes de la grille (et certains sont évidemment moins exposés que d'autres), mais parmi les "figures" je ne vois aucun autre pilote aussi brouillon et peu à l'aise dans la lutte directe.

Quand il s'agit d'aligner meilleurs tours avec la meilleure voiture il reste cependant redoutable.

Ok, il y a un post dédié au "cas Vettel" lol ..ca devait arriver

f1_Alonso a écrit:Vettel c'est simple maintenant.. à chaque fois que je le vois en bataille je me dis que ca va mal finir. zéro confiance mdr Ce pilote ne sait pas se battre proprement en peloton c'est dingue !
Pourtant il est sympa Sebastian et humainement, il est humble .. il est 4 fois cdm.. il a plus rien à prouver.. mais qu'est ce qui va pas chez lui ?!

En tout cas, les médias italiens ne le ratent pas. C’est bien simple, je n’ai pas souvenir d’un pilote Ferrari ayant pris aussi cher par la presse italienne. Autosprint titre même « Capitan fracassa » en couverture de son prochain numéro.

Est-ce que Vettel a un jour été fort dans les combats rapprochés ?
J'ai un peu l'impression que c'est le type de pilote qui dominait en partant en pole et qui typiquement mettait 2 secondes à tout le monde lors du premier tour de la course. J'ai des images en têtes (sans pouvoir les dater précisément malheureusement) où il est fort maladroit lors des dépassements, même lors de ses saisons chez Redbull.

+1 les fameuses "Victoires à la Vettel "

Marrant, l'article du brave Tibault Larue sur le cas Vettel 2014 marche parfaitement pour celui de 2019 !

https://blog.autoplus.fr/blogf1/2014/04/24/le-crepuscule-des-idoles-partie-1-le-cas-vettel/

[ltr]Jusqu’au titre du topic  [/ltr]

Je me souviens de la 1ère partie de la saison 2017, où journalistes, team-managers et autres anciens pilotes se demandaient qui était le meilleur pilote, entre Hamilton et Vettel. Et pour un certain nombre d'entre eux, c'était Vettel, Hamilton étant jugé peu sérieux avec son mode de vie bling bling. Aujourd'hui on vante le côté atypique de Hamilton, et on a tendance à dire que Vettel a toujours été surcoté. Comme quoi, on change vite d'avis. Même si Vettel a toujours fait des erreurs inexplicables dans sa carrière, ça reste aujourd'hui le seul pilote à avoir fait gagner une Toro Rosso.
Ce qui change dernièrement, surtout depuis son pétage de plombs au Canada, c'est qu'on ne ressent plus de hargne chez lui. Ses interviews laconiques me choquent. Donc je ne sais pas quoi penser. Vu son palmarès, on pourrait comprendre s'il disait qu'il était fatigué mentalement. Mais il s'obstine à dire que tout va bien, et qu'il est toujours content de piloter, et que ce qui compte, c'est Ferrai. Toujours content de piloter tout en se faisant dominer par son équipier,  ça aurait été un discours inimaginable il n'y a pas si longtemps.

Stig a écrit:
Ce qui change dernièrement, surtout depuis son pétage de plombs au Canada, c'est qu'on ne ressent plus de hargne chez lui. Ses interviews laconiques me choquent.

Je suis totalement d'accord, je le trouve un peu éteint, en interview et même dans les communications radio

Si on regarde cette course. Il fait une erreur monumentale sur Verstappen.
Et le plus dommage, c'est qu'il ruine une bonne opportunité car il faisait une course discrète mais tout de même efficace Vettel. Son erreur masque le fait que son premier relais était tout de même très bon

Josc a écrit:+1 les fameuses "Victoires à la Vettel "

Sans donner de conclusion, j'avais donné les stats il y a quelques temps :

- Vettel n'a jamais gagné en partant au-delà de la 3eme place.
- 60% de ses victoires depuis la Pole position.

C'est un constat, mais qu'est ce que ca suggere?

- Que Vettel n'est pas a l'aise dans le peloton?
- Que lorsque Vettel domine, c'est de bout en bout et ne fait pas d'erreur en qualif?
- Lorsque Vettel ne se qualifie pas bien, ca reflete ca place reelle durant ce weekend?

Ca reflète qu'il est fébrile (euphémisme ?!) dans les combats rapprochés.. mais là je ne vous apprend rien. C'est désormais un fait accompli.