Quel Grand-Prix de France pour 2018 ?

FFFF a écrit:Oui mais là il n'est pas question d'être proche "d'une métropole", mais de Paris.... tout simplement.

Mais bon l'accès à Magny cours a été également un des points crucial du désamour. Ça faisait 5-10 ans que Bernie réclamait le prolongement de l'A77 qui s'arrêtait brutalement.

Si demain on donnait le circuit du Paul Ricard GP de France, je mettrais ma main à couper que l'accès y sera un problème énorme et même un motif pour revoir son statut de gp de France. Lorsque je vais sur google earth (ou bing map) et je vois la largeur des routes en sortie de l'A50 (1x1 voie) , ça me fait peur....

JRF1 a écrit:
Ya aucune solution, si ce n'est reprendre Montlhery et refaire un beau tracé la bas dans la foret, l'anneau

riverdou a écrit:

JRF1 a écrit:
Ya aucune solution, si ce n'est reprendre Montlhery et refaire un beau tracé la bas dans la foret, l'anneau

ouais surtout en ce moment avec les ecolos , couper des arbres

La France retrouvera-t-elle son Grand Prix ?

Par Cédric Voisard
26/03/2010 | Mise à jour : 12:13 Réactions (10)
Les pilotes de F1, en piste dimanche en Australie, ne feront pas escale dans l'Hexagone pour la deuxième année de suite. Si beaucoup de projets de circuit ont fleuri, seul le Pôle Val de France est peut-être encore en course.



La grave erreur de la date perdue

Le 27 juin 2008, une semaine après que le Grand Prix de France a réuni 78 000 spectateurs à Magny-Cours, la Fédération française du sport automobile (FFSA), promoteur de l'événement, annonce : «En collaboration avec les collectivités de la Nièvre et de Bourgogne, le GP de France se déroulera à Magny-Cours le 28 juin 2009.» Trois mois et demi plus tard, tête à queue : «Après examen du contexte économique, la FFSA renonce au statut de promoteur financier. En conséquence et tant qu'un promoteur ne sera pas identifié, le Grand Prix de France ne pourra pas figurer au calendrier international de la FIA en 2009 .» Bernie Ecclestone, le grand argentier de la F1, saute sur l'occasion, libère une date, condamne Magny-Cours et conditionne à un site parisien le retour du GP. «Une erreur majeure a été commise, analyse Serge Saulnier, le nouveau président du circuit nivernais. Il ne fallait pas renoncer, mais conserver l'inscription et continuer à Magny-Cours en attendant un éventuel nouveau site. Cette année, il y a dix-neuf Grands Prix, et vingt sont déjà annoncés pour 2011, sans la France. Revenir ne sera pas chose aisée…»

Trop de candidats tuent la candidature

Magny-Cours au rebut, les initiatives fleurissent, même les plus farfelues (Rouen). Fin 2008, six projets sont jugés crédibles : Disney-Marne-la-Vallée, Flins, Gonesse, Paris Motorspace, Sarcelles et Magny-Cours 2. Aux yeux de Bernie Ecclestone, c'est cinq de trop. Et peu crédible. L'homme d'affaires britannique sait que ses conditions (le promoteur d'un GP ne peut compter que sur les seules recettes de la billetterie) laissent systématiquement à toute organisation un trou d'environ 8 millions d'euros. Raison pour laquelle il a l'habitude de négocier avec les gouvernements, lesquels sont sensibles, au sens large, aux retombées économiques de l'événement F1. Rapidement, «Mr E.» fait confiance au groupe Lagardère, dont le projet est piloté par Alain Prost, avec le soutien du gouvernement Fillon. Disney tombe à l'eau, qu'importe : Flins est quasiment désigné en tant que projet officiel. Avec de très bons arguments à faire valoir…

Flins : le «terrible gâchis»

Le Grand Prix de France dans les Yvelines va rapidement tourner à la cacophonie ministérielle. François Fillon, grand amateur de sport automobile, est derrière Flins. Bernard Laporte, alors secrétaire d'État en charge des Sports, surfe donc sur cette candidature soutenue par le premier ministre, mais sans réellement maîtriser le dossier, quand soudain son homologue à l'Écologie, Chantal Jouanno, soutenue par Jean-Louis Borloo, se positionne contre. En jeu, la destination initiale des terrains de Flins et des Mureaux, prévus pour l'agriculture biologique, mais aussi des champs de captage d'eau potable. Début décembre 2009, les Yvelines retirent leur candidature. «C'est un terrible gâchis, lance aujourd'hui Nicolas Deschaux, le président de la FFSA. Certains politiques se sont contentés d'une posture populiste pour condamner le projet sans l'étudier, alors que tous ceux qui ont travaillé dessus savent qu'il était parfaitement compatible avec le Grenelle de l'environnement. Aujourd'hui, il est facile de critiquer les 8 millions d'euros dépensés, mais ils ont notamment servi à financer des études très sérieuses apportant toutes les garanties environnementales.»

Le Val-d'Oise y croit encore

Dans la foulée, le Paul Ricard s'intéresse à une éventuelle candidature, avant de se retirer de la course il y a peu. «Les conditions n'étaient pas réunies», tranche Gérard Neveu, le directeur du circuit varois. Du côté du Mans, Rémy Brouard, le directeur général de l'ACO, est clair : «Nous ne sommes pas intéressés par la F1, nous avons assez à faire pour développer les 24 Heures du Mans et l'endurance.» Aujourd'hui, seul subsiste le projet Pôle Val de France, dans le Val-d'Oise, que le gouvernement pourrait enfin prendre au sérieux (voir ci-dessous l'interview de François Pupponi). Magny-Cours pourrait alors devenir une solution d'attente. «Nous continuons de bonifier notre site, et, au bout du compte, Magny-Cours est le seul site réellement prêt à accueillir la F1 à court terme, pour un public français qui reste passionné quoi qu'on veuille bien en dire», pousse Serge Saulnier. Pour info, le Grand Prix de Bahreïn a réuni 4,7 millions de téléspectateurs sur TF1 il y a quinze jours à 13 heures, soit plus de 29 % de part de marché, mieux que le journal de France 2…

Alain Prost : «Un problème politique»

Le quadruple champion du monde, déçu par l'abandon du projet Flins-Les Mureaux, dresse un bilan sans concession de l'approche française de la F1. «Flins était un superbe projet qui réunissait tous les avantages, explique-t-il. Flins, c'était huit heures de Formule 1 par an, pas plus, mais en revanche de vraies synergies économiques et technologiques, entre le groupe Lagardère et de nombreux partenaires, dont des constructeurs français, qui sur ce site laboratoire auraient pensé l'automobile et la mobilité du futur. À la clé, évidemment, il y avait des emplois. De nos jours, un promoteur ne peut pas s'en sortir seul. Le risque est estimé entre huit et dix millions d'euros, mais c'est à l'État et aux collectivités de se poser la question : est-ce que ça vaut le coup par rapport à l'organisation d'autres événements ? Le problème a ainsi été pris à l'envers : ce n'est qu'à partir d'une volonté politique forte et affirmée qu'un promoteur peut travailler. Or il y a visiblement un problème politique en France dès qu'il est question d'automobile. Le Canada s'est battu pour retrouver son GP, l'Angleterre a sauvé le sien, les Allemands s'arrangent, la Corée et l'Inde arrivent, il n'y a que nous qui avons perdu…»

Pupponi : «Le Val-d'Oise veut le GP de France»


Par Cédric Voisard
26/03/2010 | Mise à jour : 12:13 Réagir
François Pupponi : «Il nous faut un partenaire, mais la vraie question concerne la stratégie du gouvernement.»
Porteur du projet Pôle Val de France, le député maire socialiste de Sarcelles croit à la F1 dans son département à l'horizon 2013-2014.

LE FIGARO. - Contrairement aux autres projets, le vôtre est toujours une réalité…

François Pupponi. - Voilà deux ans que nous soutenons que notre projet a du sens dans la projection du Grand Paris. Le seul endroit en Ile-de-France où l'on peut développer cette activité, c'est autour de Roissy. Les élus locaux sont enthousiastes et décidés, les terrains sont identifiés, les études urbaines et techniques bien avancées pour le circuit comme pour le dôme omnisports. J'aborde actuellement avec Christian Blanc la question de la desserte par les transports en commun. Bref, nous savons que c'est possible…

Avec quels financements ?

C'est un investissement de 120 millions d'euros. Nous avons une proposition de Vinci, pour un crédit-bail qui lui accorderait l'exploitation du site. 2010 doit être l'année de l'action, pour débuter les travaux en 2011. Nous sommes mêmes tombés d'accord avec les élus nivernais et bourguignons pour que la France retrouve au plus vite son inscription au calendrier F1 et son Grand Prix à Magny-Cours, avant de basculer dans le Val-d'Oise en 2013-2014. Reste le problème des droits à régler à la Formula One Management (FOM) de Bernie Ecclestone, et le coût de l'organisation. Recettes déduites, il manque environ 10 millions d'euros. Il nous faut un partenaire, mais la vraie question concerne actuellement la stratégie du gouvernement en matière d'organisation de grandes manifestations sportives…

C'est-à-dire ?

La France n'est plus en mesure de les financer. Ce n'est pas simple pour l'Euro 2016 de football, encore moins pour Annecy 2018. Le gouvernement doit se positionner clairement sur un projet politique en matière de sport. Chaque événement sportif majeur génère d'importantes retombées, mais si l'État ne veut pas financer, qu'il le dise clairement. J'ai déposé cette semaine un amendement sur les paris en ligne, en faveur d'une taxe de 2 % pour financer ces grandes manifestations. Nous en discuterons la semaine prochaine. Mais je le répète, le Val-d'Oise veut le Grand Prix de France et notre objectif est de boucler le dossier d'ici à deux mois.