L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)

riverdou a écrit:la gauche voila c'est tout ....................c'est scandaleux et pendant ce temps on continue a payer pendant que d'autres sont soignés gratis .........

La question est de savoir si cette franchise écartait ou pas des gens des soins. Si c'était le cas, il faut la supprimer, sinon il faut la garder.
Tout simplement car quelqu'un qui est malade et qui se ne soigne pas au début d'une pathologie coûte beaucoup beaucoup plus cher quand son cas s’aggrave.
ça va bien au delà de l'aspect moral.

Aussi étonnant que ça puisse semble, un truc comme la CMU à fait gagner de l'argent au final, en économisant des prises en charges hospitalières.

Je ne connais pas assez bien le sujet pour savoir si c'est la même chose ou pas pour les sans papiers.

http://www.20minutes.fr/societe/logement/964577-immobilier-locatif-acteurs-prive-denoncent-concurrence-deloyale-hlm

Mais comment ils osent...

j'aimerai vous parler de ce bouquin



qui est certainement le meilleur bouquin traitant d'économie et de questions sociales que j'ai du lire sur l'année écoulée.

Vous l'aurez compris, je vous le conseille ardemment.

C'est avant tout un livre qui aurait mérité un titre moins racoleur, plus consensuel, car le contenu est tout.. sauf du sensationnalisme approximatif.

C'est un livre très bien documenté, les références historiques sont nombreuses, notamment sur le 19e siècle ou la majorité des mécanismes de marché actuels ont été mis en place. On y apprend comment une bourse clandestine, appelée la "Coulisse" est montée en puissance jusqu'a atteindre la légitimité. On y apprend comment les législateurs se méfiaient de la spéculation depuis la renaissance, et comment il ont progressivement reculé et cédé du terrain.

Sur le capitalisme lui même, Jorion ne garde pas la paquet monolithique décrit par Marx, mais le découpe en plusieurs composantes (dirigeants, actionnaires, commerçants) on y gagne en précision et en modernité.

Jorion fait cependant l'impasse sur le modèle de production capitaliste (organisation du travail, spécialisation, mondialisation...), il se concentre surtout sur le problème du capital lui même.

Sur le contenu lui même, on retrouve une thèse qui rejoint celle publiée par le directeur de recherche du FMI il y a quelques années, c'est a dire que le facteur qui est a la fois la cause de notre problème actuel et le facteur qui (selon l'auteur) détruira le capitalisme est celui de l'accroissement des inégalités.

Le principe est très basique, le capital est mal réparti. Ceux qui en ont le plus besoin (entreprises et ménages) n'y ont pas accès, ou alors via un coût (intérêts) qui les handicape et aggrave a terme leur situation, et ceux qui le possèdent n'en ont pas besoin et donc le prêtent avec intérêts a ceux qui en ont besoin.
C'est un cercle vicieux d'augmentation des inégalités, qui a terme (quand l'endettement de consommation est devenu insupportable) aboutit a une surproduction impossible a écouler lié a un endettement insupportable, et donc a la crise majeure que nous connaissons.

Dans cette optique, toute notre crise est le résultat de déséquilibres. Entre individus (les riches trop riches et les pauvres trop pauvres), entre états d'une même zone monétaire (Allemagne - Grèce), entre continents (USA-Chine).
La richesse va du consommateur vers le producteur jusqu'a ce qu'on arrive au point de rupture.

Le capitalisme a déjà connu ce cas de figure, en 1929 et les déséquilibres de 1929 ont été a nouveau atteints en 2007. Ces niveaux de déséquilibres avaient aussi été atteints dans l’Angleterre du 16 siècle.
La question est de savoir si c'est un de ces effondrements dont le capitalisme se remettra ou si c'est un effondrement définitif. Jorion parie sur la 2e possibilité.
Jorion se place dans la continuité de l'analyse Marxiste, en la complétant et l'enrichissant. Je doit dire que sa synthèse rejoint un faisceau de présomptions que j'avais développé ces derniers mois. Il donne une cohérence à des suspicions que j'avais du mal a encadrer dans une vision d'ensemble.
C'est un peu ce que j'avais en tête quand ces derniers mois j'avais écrit avoir le sentiment que la dialectique de la lutte des classes n'est pas du tout a remiser dans les fin fonds de l'histoire et que la crise actuelle nous montre toute la réalité et toute la modernité de cette grille de lecture.

il est difficile de résumer un si gros bouquin en quelques lignes, mais ça vous donne une idée du contenu.

qui est l'auteur ? : http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Jorion
quelqu'un d'assez particulier, sociologue, anthropologue, marin pécheur , mathématicien, chercheur en intelligence artificielle, responsable économiste dans une banque américaine.

A noter que Jorion ne s'attarde pas sur le keynésianisme, il le décrit (et je pense a juste titre) comme un remède symptomatique qui vise a atténuer les inégalités afin de retarder le terme de la progression du capitalisme.
C'est donc une approche vue comme un système de modération et non comme une solution globale.

oh putain

Ce sacré Nigel Farage.

C'est du même tonneau que toutes ces autres interventions. Disons que ça met un peu d'ambiance.

oxythan a écrit:oh putain

farage, c'est un clown grotesque, doté d'un ego sur dimensionné. son credo, c'est l'insulte permanente.

Faut pas s'étonner après que Van Rompuy n'aie plus trop envie de venir

Là, il est été gentil envers Van Rompuy.

Il y a deux ans, il le traitait de serviette humide

alexinho a écrit:Faut pas s'étonner après que Van Rompuy n'aie plus trop envie de venir

il pourrais se cacher sous la table, il le ferait

Adoum a écrit:Là, il est été gentil envers Van Rompuy.

Il y a deux ans, il le traitait de serviette humide

"serpillière humide" en fait, ce qui n'est pas mieux. c'est le fond de commerce de farage, mais il ne représente rien ni personne.

oxythan a écrit:

alexinho a écrit:Faut pas s'étonner après que Van Rompuy n'aie plus trop envie de venir

il pourrais se cacher sous la table, il le ferait

Non, c'est vraiment sa personnalité qui est comme ça. Il donne toujours l'impression d'être timide, réservé et donc, envoie une image de quelqu'un d'effacé et qui subit mais c'est un homme politique qui a ses qualités.
Disons que là, c'est son attitude normale .... il se ferait encensé, qu'il réagirait comme ça aussi.

Bon, qui achète le bouquin de Jorion qu'on en discute ?

superswede a écrit:

Adoum a écrit:Là, il est été gentil envers Van Rompuy.

Il y a deux ans, il le traitait de serviette humide

"serpillière humide" en fait, ce qui n'est pas mieux. c'est le fond de commerce de farage, mais il ne représente rien ni personne.

Oups, je me suis emmêlé les pinceaux avec les traductions "français-belge".

Dans ma tête, c'était "torchon humide"... ce qui correspond bien à "serpillère humide".

C'est juste que notre "torchon", c'est votre "serpillère".
Notre "essuie vaisselle", c'est votre "torchon"
Notre "essuie", c'est votre "serviette"
Notre "serviette", c'est votre "serviette de table" (sauf si vous avez un autre mot)
Notre "essuie-tout", c'est votre "sopalin" (désolé pour l'ortho, je n'ai jamais vu cette marque en Belgique).

etc etc ... je finis donc par m'y perdre un peu.

Et vous dites comment papier toilette ?

papier toilette ! (ou PQ de façon familière)

alexinho a écrit:Et vous dites comment papier toilette ?

salopin ?

Po gentil

oxythan a écrit:
C'est un peu ce que j'avais en tête quand ces derniers mois j'avais écrit avoir le sentiment que la dialectique de la lutte des classes n'est pas du tout a remiser dans les fin fonds de l'histoire et que la crise actuelle nous montre toute la réalité et toute la modernité de cette grille de lecture.

Merci pour la présentation du livre.

Je pense exactement la même chose sur la lutte des classes. D'autant que la lutte des classes n'est pas forcément une lutte du "bas" vers le "haut" mais aussi être une lutte du "haut" vers le "bas". Ce qui me fait penser que la lutte des classes existe vraiment c'est que j'ai le sentiment que ceux d'en "haut" sont en guerre contre ceux d'en "bas". Au fond le prolétariat (terme en fait assez bancal) correspond à l'immense majorité de la population.

Le véritable socialisme ne consiste d'ailleurs pas à "réduire les inégalités" par des augmentations de salaire, des aides sociales, des lois sur la parité, etc... mais il consiste à permettre aux travailleurs de posséder les moyens de production. Il n'y aura de socialisme effectif que le jour où ce ne seront plus les actionnaires qui possèderont le Capital, mais les travailleurs.

oxythan a écrit:A noter que Jorion ne s'attarde pas sur le keynésianisme, il le décrit (et je pense a juste titre) comme un remède symptomatique qui vise a atténuer les inégalités afin de retarder le terme de la progression du capitalisme.
C'est donc une approche vue comme un système de modération et non comme une solution globale.

Le keynésianisme est une forme de capitalisme d'état. Le parti "socialiste" est en réalité keynésien.

Il y a quand même pas mal de boites où les salariés sont actionnaires (pas majoritaires certes).

Il me semble qu'après quelques années au crochet de l'Europe, l'Irlande tebte un retour sur le marché des emprunts. Test pour la méthode "Merkozy" de la cure d'austérité des pays.
En tout cas les perspectives de croissance de l'Irlande semblent fortes

FFFF a écrit:Il me semble qu'après quelques années au crochet de l'Europe, l'Irlande tebte un retour sur le marché des emprunts. Test pour la méthode "Merkozy" de la cure d'austérité des pays.
En tout cas les perspectives de croissance de l'Irlande semblent fortes

ils sont au fond du trou les Irlandais en ce moment..
ils n'ont jamais eu autant de chômage.

ils ont ça de commun avec l'argentine qu'ils sont tombés tellement bas qu'ils ont dégagé des grosses marges pour avoir de la croissance.

Comme tu le dis, ils sont AU FOND du trou... c'est là toute la subtilité.

Hit_man a écrit:Il y a quand même pas mal de boites où les salariés sont actionnaires (pas majoritaires certes).

C'est plus compliqué que ça.