L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
Bon, comme promis voila un décryptage des fondements économique d'une relance par l’énergétique (énergies verte et économie d'énergie).
Donc, pourquoi parler de centaines de milliers d'emplois vert n'est pas une absurdité économique ?
Et pourquoi la solution pour nous sortir de la merde dans laquelle on est pourrait être celle la.
Plusieurs mécanismes économiques a connaitre pour ce qui va suivre.
-> Théorie du déversement : http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_du_d%C3%A9versement
-->la notion de pic pétrolier : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pic_pétrolier
La théorie du déversement nous explique que les secteurs arrivés a maturité détruisent des emplois (car les gains de productivité restent permanent grâce au progrès technique mais le marché est saturé), et que ces emplois vont vers les nouveaux secteurs.
la mécanisation a vidé les campagne, l'automatisation a vidé les usines, et les emplois se crée dans le tertiaire.. tertiaire qui a commencé a détruire lui aussi des emplois dans les années 90, pour en re-créer avec la net économie, et puis a nouveau en détruire récemment.
Donc dans un système économique vous avez en permanence des secteurs qui augmentent leur production en détruisant des emplois et d'autres qui augmentent leur production en créant des emplois.
A noter aussi des cycliques comme le bâtiment, faiblement automatisés, ou le besoin d'emplois reste constant par rapport a l'activité.
Pour créer des emplois, on a donc besoin a la fois de nouveaux secteurs en pleine expansion et d'un environnement conjoncturel favorable aux cycliques.
Et si on a pas de "secteur montant" qui tire les investissements, et bien le marché du travail se dégrade.
Il faut bien noter que je parle du marché du travail et non de l'activité, car l'activité elle même est en progression quasie-continue ( nous ne sommes pas en crise économique mais en crise de l'emplois).
Si par exemple on se limitai a arroser de liquidités les ménages pour provoquer ce qu'on appelle une croissance en relançant la demande... ça n'irait pas loin car on tirerai la consommation sur des secteurs déjà "optimisés", ce qui aboutirai a très peu de création d'emplois. Donc on se retrouverai avec une croissance très peu génératrice d'emplois.
On est dans une situation ou il nous faut donc trouver un nouveau secteur pour créer de l'emploi, et il faut que ce nouveau secteur soit rentable, c'est a dire que les emplois amènent plus de richesse qu'ils en consomment.
En gros, il ne faut pas subventionner ou créer des emplois de fonctionnaires "dans le vide", a part fabriquer de la dette ça n'amènerai pas très loin.
Ce nouveau secteur doit donc forcement être un gisement de productivité et de rentabilité, et il doit générer un maximum d'emplois comparativement à l'argent investit.
Le problème de l'énergétique et de la croissance économique.
L'économie mondiale utilise majoritairement des énergies fossiles (pétrôle, charbon, gaz, uranium). Or ces énergies fossiles sont loin d'être infinies, et plus elles se raréfient, plus elles coutent cher.
On est condamné à payer de plus en plus cher notre énergie.
Si le baril de pétrôle n'est pas déjà a plus de 200$, c'est bien car nous traversons une crise monétaire qui plombe l'investissement.
Certains économistes avancent que si "par chance" on arrivait a relancer l'activité économique dans le monde, elle serait immédiatement freinée par un prix du baril de pétrôle qui monterait en flèche.
Il est donc possible (probable ?) que le problème énergétique nous laisse collé au fond du trou.
Et si maintenant on relie nos besoins pour "s'en sortir" on a quoi ?
- il nous faut un nouveau secteur très créateur d'emplois.
- si possible qui pousse a des investissements dans le bâtiment (très rentable en terme d'emplois)
- si possible peu gourmand en énergie et matières premières... et idéalement qui soit capable de limiter nos besoins énergétiques.
Et bien vous avez la exactement ce que proposent les gens qui veulent relancer l'économie par le "durable".
Isoler l'habitant, fabriquer des batiments a bilant énergétique positif, et surtout développer les sources d'énergie non fossiles ( éolien, hydraulique, solaire, géothermie, nucléaire durable (fusion)).
Au delà de l'aspect écologique, c'est l'aspect croissance économique et emplois qui va dans le sens de cette approche.
il ne faut pas forcément stopper le nucléaire (du moins pas tout de suite), mais progressivement fournir avec le durable l'électricité nécessaire a l'augmentation de la consommation électrique en remplacement du pétrole.
S'assurer une énergie au prix de revient stable sur le long terme (donc forcement une énergie illimitée) est le seul moyen d'éviter une croissance économique entravée. De plus produire son énergie sur place nous éloigne des problèmes géopolitiques qui pourraient limiter son accès (voir les guerres récentes Irak, Libye, et prochainement Iran). S'assurer une maitrise sur les régions productrices d'énergie fossile coute de l'argent (notamment au niveau de l'armement) . Le renouvelable ne présente pas ce problème.
on a peu être oublié qu'en 1973 c'est le renchérissement du baril de pétrôle qui nous a expulsé des 30 glorieuses.
Le gros problème est que tout ceci demande énormément d'investissement, et que nous sommes en pleine crise de la dette. Le problème du refinancement de la dette réglé, il me semble que le chantier suivant sera celui de la transition énergétique. Je ne vois rien d'autres ou l'on pourrais placer intelligemment ses billes pour l'avenir.
En 2007 je prenais Ségolène Royal pour une véritable foldingue avec ses emplois "verts", maintenant je comprend mieux de quoi il s'agissait.
Dommage que aucun des deux favoris de la présidentielle ne vienne sur ce terrain.
voila comment l'empire romain a décliné:
Au Ve siècle, le système financier marche mal dans l’Empire romain d'Occident. Les mines, poissons des rivières, sols et forêts sont des ressources en déclin, les dépenses croissantes (notamment pour les guerres et la protection des frontières) ont ruiné de nombreux contribuables. Lors du Bas-Empire, la généralisation de l’étatisme s'est accompagnée de dépenses publiques en hausse continuelle. La pression fiscale exercée sur les propriétaires entraîne la diminution du rendement des petits domaines, voire la désertion de leurs terres par les petits propriétaires qui se placent sous la protection d’un riche terrien ou rejoignent les bandes de Bagaudes.
La sur-exploitation des ressources et l'épuisement des terres avaient provoqué des famines, les soldats des légions passaient plus de temps a chercher a se nourrir qu'a assurer leur tache.
Donc, pourquoi parler de centaines de milliers d'emplois vert n'est pas une absurdité économique ?
Et pourquoi la solution pour nous sortir de la merde dans laquelle on est pourrait être celle la.
Plusieurs mécanismes économiques a connaitre pour ce qui va suivre.
-> Théorie du déversement : http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_du_d%C3%A9versement
-->la notion de pic pétrolier : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pic_pétrolier
La théorie du déversement nous explique que les secteurs arrivés a maturité détruisent des emplois (car les gains de productivité restent permanent grâce au progrès technique mais le marché est saturé), et que ces emplois vont vers les nouveaux secteurs.
la mécanisation a vidé les campagne, l'automatisation a vidé les usines, et les emplois se crée dans le tertiaire.. tertiaire qui a commencé a détruire lui aussi des emplois dans les années 90, pour en re-créer avec la net économie, et puis a nouveau en détruire récemment.
Donc dans un système économique vous avez en permanence des secteurs qui augmentent leur production en détruisant des emplois et d'autres qui augmentent leur production en créant des emplois.
A noter aussi des cycliques comme le bâtiment, faiblement automatisés, ou le besoin d'emplois reste constant par rapport a l'activité.
Pour créer des emplois, on a donc besoin a la fois de nouveaux secteurs en pleine expansion et d'un environnement conjoncturel favorable aux cycliques.
Et si on a pas de "secteur montant" qui tire les investissements, et bien le marché du travail se dégrade.
Il faut bien noter que je parle du marché du travail et non de l'activité, car l'activité elle même est en progression quasie-continue ( nous ne sommes pas en crise économique mais en crise de l'emplois).
Si par exemple on se limitai a arroser de liquidités les ménages pour provoquer ce qu'on appelle une croissance en relançant la demande... ça n'irait pas loin car on tirerai la consommation sur des secteurs déjà "optimisés", ce qui aboutirai a très peu de création d'emplois. Donc on se retrouverai avec une croissance très peu génératrice d'emplois.
On est dans une situation ou il nous faut donc trouver un nouveau secteur pour créer de l'emploi, et il faut que ce nouveau secteur soit rentable, c'est a dire que les emplois amènent plus de richesse qu'ils en consomment.
En gros, il ne faut pas subventionner ou créer des emplois de fonctionnaires "dans le vide", a part fabriquer de la dette ça n'amènerai pas très loin.
Ce nouveau secteur doit donc forcement être un gisement de productivité et de rentabilité, et il doit générer un maximum d'emplois comparativement à l'argent investit.
Le problème de l'énergétique et de la croissance économique.
L'économie mondiale utilise majoritairement des énergies fossiles (pétrôle, charbon, gaz, uranium). Or ces énergies fossiles sont loin d'être infinies, et plus elles se raréfient, plus elles coutent cher.
On est condamné à payer de plus en plus cher notre énergie.
Si le baril de pétrôle n'est pas déjà a plus de 200$, c'est bien car nous traversons une crise monétaire qui plombe l'investissement.
Certains économistes avancent que si "par chance" on arrivait a relancer l'activité économique dans le monde, elle serait immédiatement freinée par un prix du baril de pétrôle qui monterait en flèche.
Il est donc possible (probable ?) que le problème énergétique nous laisse collé au fond du trou.
Et si maintenant on relie nos besoins pour "s'en sortir" on a quoi ?
- il nous faut un nouveau secteur très créateur d'emplois.
- si possible qui pousse a des investissements dans le bâtiment (très rentable en terme d'emplois)
- si possible peu gourmand en énergie et matières premières... et idéalement qui soit capable de limiter nos besoins énergétiques.
Et bien vous avez la exactement ce que proposent les gens qui veulent relancer l'économie par le "durable".
Isoler l'habitant, fabriquer des batiments a bilant énergétique positif, et surtout développer les sources d'énergie non fossiles ( éolien, hydraulique, solaire, géothermie, nucléaire durable (fusion)).
Au delà de l'aspect écologique, c'est l'aspect croissance économique et emplois qui va dans le sens de cette approche.
il ne faut pas forcément stopper le nucléaire (du moins pas tout de suite), mais progressivement fournir avec le durable l'électricité nécessaire a l'augmentation de la consommation électrique en remplacement du pétrole.
S'assurer une énergie au prix de revient stable sur le long terme (donc forcement une énergie illimitée) est le seul moyen d'éviter une croissance économique entravée. De plus produire son énergie sur place nous éloigne des problèmes géopolitiques qui pourraient limiter son accès (voir les guerres récentes Irak, Libye, et prochainement Iran). S'assurer une maitrise sur les régions productrices d'énergie fossile coute de l'argent (notamment au niveau de l'armement) . Le renouvelable ne présente pas ce problème.
on a peu être oublié qu'en 1973 c'est le renchérissement du baril de pétrôle qui nous a expulsé des 30 glorieuses.
Le gros problème est que tout ceci demande énormément d'investissement, et que nous sommes en pleine crise de la dette. Le problème du refinancement de la dette réglé, il me semble que le chantier suivant sera celui de la transition énergétique. Je ne vois rien d'autres ou l'on pourrais placer intelligemment ses billes pour l'avenir.
En 2007 je prenais Ségolène Royal pour une véritable foldingue avec ses emplois "verts", maintenant je comprend mieux de quoi il s'agissait.
Dommage que aucun des deux favoris de la présidentielle ne vienne sur ce terrain.
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Au Ve siècle, le système financier marche mal dans l’Empire romain d'Occident. Les mines, poissons des rivières, sols et forêts sont des ressources en déclin, les dépenses croissantes (notamment pour les guerres et la protection des frontières) ont ruiné de nombreux contribuables. Lors du Bas-Empire, la généralisation de l’étatisme s'est accompagnée de dépenses publiques en hausse continuelle. La pression fiscale exercée sur les propriétaires entraîne la diminution du rendement des petits domaines, voire la désertion de leurs terres par les petits propriétaires qui se placent sous la protection d’un riche terrien ou rejoignent les bandes de Bagaudes.
La sur-exploitation des ressources et l'épuisement des terres avaient provoqué des famines, les soldats des légions passaient plus de temps a chercher a se nourrir qu'a assurer leur tache.
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Fan de Juan Pablo Montoya, Robert Kubica, Ron Dennis et Frank Williams
Je voudrais m'inquiéter de cette propension française à s'entre-déchirer profondément, avec fanatisme, sur des choses qu'on ne connaît pas.
Michel Rocard, en 2009.
oxythan- Messages : 45191
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
pas de réactions ?
des questions ?
des questions ?
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Je voudrais m'inquiéter de cette propension française à s'entre-déchirer profondément, avec fanatisme, sur des choses qu'on ne connaît pas.
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oxythan- Messages : 45191
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
je suis évidemment plutôt d'accord puisque j'avais dit que "l'écologie" devait être une des 3 priorités avec la réforme fiscale et la réforme de l'éducation
je me pose juste une question : mettre les logements anciens à des nouvelles normes coûterait cher...et avec le pouvoir d'achat des Français je ne sais pas si ce sera possible sans un gros coup de pouce niveau crédit d'impôt....et là on en revient au problème de la dette et du déficit
d'où la nécessité absolue de faire un tri dans les niches existantes
je me pose juste une question : mettre les logements anciens à des nouvelles normes coûterait cher...et avec le pouvoir d'achat des Français je ne sais pas si ce sera possible sans un gros coup de pouce niveau crédit d'impôt....et là on en revient au problème de la dette et du déficit
d'où la nécessité absolue de faire un tri dans les niches existantes
Invité- Invité
Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
Elles sont listées quelque part, avec ce qu'elles coutent et qui en profite ?
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Souti- Messages : 16890
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
la Cour des Comptes avait listé ça je crois ! j'avais dit une fois de l'examiner et d'en faire un petit résumé mais faut que je trouve le temps car le rapport est hyper dense
Invité- Invité
Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
ah je suis content d'avoir des visiteurs.
j'avais l'impression d'être tout seul sur le topic Nascar à commenter le Daytona 500
j'avais l'impression d'être tout seul sur le topic Nascar à commenter le Daytona 500
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oxythan- Messages : 45191
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
mindavid a écrit:..
je me pose juste une question : mettre les logements anciens à des nouvelles normes coûterait cher...et avec le pouvoir d'achat des Français je ne sais pas si ce sera possible sans un gros coup de pouce niveau crédit d'impôt....
Il y a actuellement un gros déficit d'offre par rapport a la demande sur les appartements, ce qui a provoqué la spéculation immobilière qu'on a connu. Donc, promouvoir la fabrication de logements neufs a énergie positive est un début. Les équipes qui font dans l'énergétiques auraient déjà ces chantiers en première clientèle.
la BEI pourrait très bien financer ce genre de choses, car c'est peu risqué (les appartements peuvent très bien être pré-vendus) et le remboursement est rapide.
Il ne faut pas oublier que si les états sont endettés, la communauté européenne elle même ne l'est pas. Elle a donc un potentiel d'investissement.
Ensuite pour les logements anciens c'est plus complexe. la il faut des fonds chez des gens qui n'en ont pas forcément.
une piste pourrait être de totalement exonérer de frais de cession des logements équipés, mais ça couterai un manque a gagner au niveau fiscalité pour l'état..
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Michel Rocard, en 2009.
oxythan- Messages : 45191
Points : 68515
Date d'inscription : 24/11/2009
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
Je lirai toutes vos interventions avec intérêt demain de bon matin, là j'ai pas le courage
alexinho- Messages : 8450
Points : 18593
Date d'inscription : 25/11/2009
Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
une petite réflexion sur les énergies fossiles carbonées.
Les stocks ont mis 200 millions d'années pour se constituer et nous les aurons dépensés en environ 200 années.
Ceci implique que nous les dépensons 1 millions de fois plus vite que ce qu'il a fallu pour les constituer.
Autrement dit, en 200 ans nous aurons dépensé 200 millions d'années d'énergie (solaire) stockée.
rapporté a une journée, ça donne environ 2740 ans d'énergie stockée utilisée sur une seule journée.
Nous nous sommes servis sur ce stock "gratuitement", nous n'en avons payé le prix réel mais juste le prix d'accès.
Au fur et a mesure que les stocks baissent, le prix monte (nous utilisons actuellement 3 fois plus de pétrole chaque jour que ce nous trouvons en stocks). Il est normal que le prix explose. Dans quelques décennies le pétrôle (très rare) sera devenu un produit précieux. ça vaudrait presque le coup d'investir de grosses sommes pour stocker et revendre dans quelques décennies (ou volontairement garder un gisement inexploité le plus longtemps possible).
Il est en effet assez probable que le pétrole quitte assez vite la consommation courante au niveau des véhicules, par contre certains autres produits du pétrole (certains plastiques) serons certainement plus long a remplacer.
Donc, on ne roulera bientôt plus au pétrole et les gisements restants servirons a alimenter ce qu'il restera de l'industrie du pétrole.
Les stocks ont mis 200 millions d'années pour se constituer et nous les aurons dépensés en environ 200 années.
Ceci implique que nous les dépensons 1 millions de fois plus vite que ce qu'il a fallu pour les constituer.
Autrement dit, en 200 ans nous aurons dépensé 200 millions d'années d'énergie (solaire) stockée.
rapporté a une journée, ça donne environ 2740 ans d'énergie stockée utilisée sur une seule journée.
Nous nous sommes servis sur ce stock "gratuitement", nous n'en avons payé le prix réel mais juste le prix d'accès.
Au fur et a mesure que les stocks baissent, le prix monte (nous utilisons actuellement 3 fois plus de pétrole chaque jour que ce nous trouvons en stocks). Il est normal que le prix explose. Dans quelques décennies le pétrôle (très rare) sera devenu un produit précieux. ça vaudrait presque le coup d'investir de grosses sommes pour stocker et revendre dans quelques décennies (ou volontairement garder un gisement inexploité le plus longtemps possible).
Il est en effet assez probable que le pétrole quitte assez vite la consommation courante au niveau des véhicules, par contre certains autres produits du pétrole (certains plastiques) serons certainement plus long a remplacer.
Donc, on ne roulera bientôt plus au pétrole et les gisements restants servirons a alimenter ce qu'il restera de l'industrie du pétrole.
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Michel Rocard, en 2009.
oxythan- Messages : 45191
Points : 68515
Date d'inscription : 24/11/2009
Age : 52
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
Pour Bill Clinton aussi l'avenir économique passe par des investissement dans des infrastructures, et en particulier sur l'énergie "durable".
Dans son nouveau livre, dont "Le Monde" publie en exclusivité les bonnes feuilles, l'ex-président américain s'en prend à trente années d'idéologie anti-Etat et en décrit les ravages.
Voilà ce que l'Amérique doit faire. Nous devons revenir au centre de l'économie de demain. C'est pour cela que la politique, si frustrante et si incohérente soit-elle, garde toute son importance. Au cours des trente dernières années, chaque fois que nous avons cédé à la tentation d'accuser l'Etat de tous nos maux, nous avons failli à notre engagement en faveur de la prospérité partagée, de la croissance équilibrée, de la responsabilité financière et de l'investissement dans l'avenir. C'est là que se trouve en réalité l'origine de nos problèmes.
Même avant la crise financière, l'économie n'avait produit que 2,5 millions d'emplois dans les sept ans et huit mois précédents ; le revenu moyen par famille après inflation était de 2 000 dollars inférieur au niveau qui était le sien lorsque j'ai quitté le pouvoir ; les inégalités de revenus et la pauvreté avaient augmenté, et les saisies hypothécaires explosaient. La quasi-totalité de notre croissance économique était alimentée par la construction de logements, la consommation de biens et la finance, tout cela reposant sur le crédit facile et sur un fort effet de levier. Nous perdions des emplois industriels chaque année. Les citoyens ordinaires faisaient chauffer leurs cartes de crédit pour maintenir la consommation à un niveau élevé, alors qu'ils devaient faire face à la stagnation des revenus et à l'alourdissement des coûts, notamment ceux de la santé, qui augmentaient trois fois plus vite que l'inflation.
Lorsque le gouvernement a renoncé à l'équilibre budgétaire en 2001 en faveur d'importantes réductions fiscales et de fortes augmentations des dépenses publiques, la dette nationale, qui était tombée de 49 % à 33 % du PIB dans les années 1990, est remontée à 62 % en 2010. La dette des consommateurs est passée de 84 % du revenu moyen dans les années 1990 à un taux record de 127 % en 2007. Depuis la crise, l'épargne a un peu augmenté et certaines dettes ont été effacées, mais l'endettement des citoyens américains représente encore aujourd'hui 112 % du revenu moyen. Ce n'est pas comme cela que je voulais voir les Etats-Unis entrer dans le XXIe siècle. (...)
La seule manière de faire perdurer le rêve américain entre nous et de demeurer le principal acteur du monde dans la recherche de la liberté et de la prospérité, de la paix et de la sécurité, c'est d'avoir à la fois un secteur privé, fort et efficace, et un Etat, fort et efficace, qui travaillent ensemble pour promouvoir une économie faite de bons emplois, de revenus en hausse, de plus d'exportations et d'une plus grande indépendance énergétique. A l'échelle mondiale, dans les pays qui réussissent le mieux, dont bon nombre affichent un taux de chômage plus bas, moins d'inégalités et, pour la présente décennie, un plus grand nombre de diplômés universitaires que les Etats-Unis, les deux coexistent. Ils travaillent ensemble, avec parfois des désaccords mais avec des objectifs communs. (...)
L'obsession anti-étatiste qui a toujours été la nôtre a fait la preuve de son efficacité dans le débat politique, mais les échecs auxquels elle a mené dans l'action politique se lisent dans une économie anémiée et de plus en plus inégalitaire, où les emplois sont trop rares et où les revenus stagnent, dans une moindre compétitivité par rapport à d'autres pays, notamment dans les domaines des produits manufacturés et des énergies renouvelables, et dans cette dette qui pèse sur nos épaules, potentiellement invalidante alors même que les baby-boomeurs commencent à partir en retraite.
D'autres pays, en revanche, ainsi que certains Etats et certaines villes des Etats-Unis, parce qu'ils se sont engagés à établir des réseaux de coopération incluant les secteurs public, privé et à but non lucratif, créent actuellement des ouvertures économiques et entrent dans l'avenir avec confiance.
Je ne veux pas dire ici que les démocrates ont toujours raison et les républicains toujours tort. Ce que je veux dire, c'est que, en fourrant tous les problèmes dans la camisole de force antiétatique, anti-impôts et antiréglementation, nous nous entravons nous-mêmes et nous nous empêchons d'effectuer les changements nécessaires, quelle que soit la quantité d'arguments qui nous inciterait à le faire. Le paradigme antiétatique nous rend aveugles aux possibilités qui existent en dehors de son test décisif idéologique et nous empêche de créer de nouveaux réseaux de coopération capables de rétablir la croissance économique, d'offrir des opportunités économiques à plus d'individus et à plus de secteurs géographiques et de développer notre capacité à entraîner le monde vers un meilleur futur.
Pour élaborer une stratégie efficace permettant de faire redémarrer le moteur de l'emploi et de résoudre le problème de notre dette à long terme, nous devons nous débarrasser des oeillères idéologiques antiétatiques et nous concentrer sur le rôle que l'Etat doit jouer dans le renouveau de l'Amérique. (...)
Les pays qui réussissent le mieux au XXIe siècle ont à la fois une économie solide et un Etat fort et efficace. Pour le prouver, ce qui est l'un des principaux objectifs de ce livre, je voudrais comparer les Etats-Unis, quant à leur histoire, à leurs attentes et à la manière dont ils s'en sortent, avec d'autres pays qui sont leurs concurrents de demain, aussi bien ceux qui sont déjà riches que ceux qui connaissent actuellement un développement rapide. Aussi étonnant que cela puisse paraître, on constatera qu'un certain nombre d'entre eux sont mieux classés que nous en termes d'éducation, de technologie, d'infrastructures modernes, de recherche et développement, et de production haut de gamme. Nombreux sont ceux qui affichent des taux de chômage plus bas, une croissance du nombre d'emplois plus rapide, des inégalités de revenus moindres et des taux de pauvreté inférieurs. Certains offrent même plus de possibilités à leurs populations défavorisées de gravir l'échelle économique pour intégrer la classe moyenne, évolution que nous connaissons sous le nom de rêve américain. Singapour, par exemple, île qui ne compte que 5 millions d'habitants et où le revenu par habitant est élevé et la fiscalité relativement réduite, a investi 3 milliards de dollars de fonds d'Etat, soit beaucoup plus que les Etats-Unis, dans le but de devenir le premier centre biotechnologique du monde. Les biotechnologies devraient permettre d'élaborer de nouveaux produits qui créeront des millions d'emplois dans les dix prochaines années. Ces dix dernières années, l'Allemagne, où le soleil brille en moyenne autant qu'à Londres, a dépassé les Etats-Unis en devenant le premier producteur et utilisateur de cellules photovoltaïques. Comment ? Grâce à des subventions et à des objectifs définis par l'Etat. Une étude réalisée par la Deutsche Bank a montré que, même en intégrant le coût des subventions économiques, les Allemands avaient bénéficié de la création de 300 000 nouveaux emplois. Les Etats-Unis ayant une population plus nombreuse, s'ils avaient adopté la politique de l'Allemagne, auraient créé plus d'un million d'emplois. Mieux encore, du fait de leur plus grande capacité à produire de l'énergie solaire, ils auraient pu en créer le double. (...)
S'il reste encore des militants antiétatiques pour me lire, j'entends déjà les contre-attaques qui se forment dans leur esprit : "Ce que veut Clinton, c'est une social-démocratie à l'européenne ! Il veut nous taxer à mort ! Il veut nous imposer trop d'Etat ! Il ne croit pas en l'exception américaine ! Il n'aime même plus l'Amérique ; sinon, il ne ferait pas étalage de tous ces mauvais chiffres !"
Tout cela n'a aucun sens. Quand j'étais gouverneur de l'Arkansas, j'ai augmenté les impôts pour financer l'éducation, mais j'ai soutenu la diminution de la fiscalité pour encourager la création d'emplois, j'ai supprimé l'imposition d'Etat pour 25 % de nos contribuables (les 25 % les moins riches) et j'ai maintenu notre fiscalité globale au deuxième rang le plus bas du pays, exactement là où je l'avais trouvé à mon arrivée. Dans les années 1980, l'Arkansas était l'un des rares Etats qui gagnaient des emplois industriels et il entraînait notre région dans la croissance globale du marché de l'emploi. (...)
Au XXIe siècle, le rêve américain nécessite des avancées que nous ne pourrons réaliser sans mettre en place des politiques gouvernementales efficaces, recouvrant des investissements directs, des incitations à accélérer la croissance des entreprises et de l'emploi et des partenariats public-privé permettant la création d'un environnement favorable à cette évolution. Que cela nous plaise ou non, nous avons devant nous un nombre important de tâches à accomplir. (...)
Il faut construire des infrastructures adaptées au XXIe siècle.
Des millions d'emplois pourraient et devraient être créés pour augmenter au maximum les chances des Etats-Unis de renouer avec la croissance et avec une meilleure qualité de vie au XXIe siècle. Si l'on regarde où va le monde et la vitesse à laquelle il s'y rend, il est évident que nous avons besoin de connexions à haut-débit beaucoup plus rapides, d'un réseau électrique intelligent, de ports et d'aéroports plus efficaces et d'une remise à niveau de nos anciens investissements dans les routes, les ponts, les chemins de fer et les systèmes d'adduction d'eau et d'évacuation des eaux usées. Le plan d'aide a consacré de l'argent au lancement de ces entreprises, mais en trop faibles quantités et qui ont déjà largement été dépensées. Les membres antiétatiques du Congrès et leurs sympathisants dans le pays prétendent que nous ne pouvons pas nous permettre de telles opérations. Ils ont tendance à oublier que l'"exception américaine" qu'ils soutiennent dans leurs discours s'est construite sur des entreprises visionnaires. Pendant la Grande Dépression, la Works Progress Administration et le Civilian Conservation Corps ont employé plus de 8 millions de personnes à la réalisation de projets qui nous sont encore utiles aujourd'hui. Un bon point de départ serait de voter la création d'une banque d'investissement dans les infrastructures telle qu'elle a été soutenue par le président dans son discours sur l'emploi. (...) Les investissements pourraient provenir aussi bien du secteur privé que d'Etats étrangers détenant d'importantes liquidités et recherchant un endroit sûr où les placer. C'est une bonne idée qui est en discussion depuis des années. De nombreux autres pays élaborent ou réalisent des projets grâce aux investissements privés. Tant que les résultats et la sécurité restent garantis à un haut niveau, nous devrions suivre cet exemple. (...)
Quelle sorte de futur souhaitons-nous ? Voulons-nous un pays où nous puissions travailler tous ensemble pour faire revivre le rêve américain et reconstruire notre classe moyenne ? Quel est le moyen le plus efficace pour y parvenir ? Avec une économie forte et un Etat fort travaillant main dans la main pour renforcer les perspectives, les responsabilités et la prospérité de tous ? Ou bien avec un Etat faible et des groupes d'intérêts puissants qui dénigrent la prospérité pour tous et encouragent sa confiscation systématique par un petit nombre jusqu'à sa disparition ? C'est pourtant ce que nous promettent à terme les tenants de l'antiétatisme et de l'idéologie du "chacun pour soi".
Dans son nouveau livre, dont "Le Monde" publie en exclusivité les bonnes feuilles, l'ex-président américain s'en prend à trente années d'idéologie anti-Etat et en décrit les ravages.
Voilà ce que l'Amérique doit faire. Nous devons revenir au centre de l'économie de demain. C'est pour cela que la politique, si frustrante et si incohérente soit-elle, garde toute son importance. Au cours des trente dernières années, chaque fois que nous avons cédé à la tentation d'accuser l'Etat de tous nos maux, nous avons failli à notre engagement en faveur de la prospérité partagée, de la croissance équilibrée, de la responsabilité financière et de l'investissement dans l'avenir. C'est là que se trouve en réalité l'origine de nos problèmes.
Même avant la crise financière, l'économie n'avait produit que 2,5 millions d'emplois dans les sept ans et huit mois précédents ; le revenu moyen par famille après inflation était de 2 000 dollars inférieur au niveau qui était le sien lorsque j'ai quitté le pouvoir ; les inégalités de revenus et la pauvreté avaient augmenté, et les saisies hypothécaires explosaient. La quasi-totalité de notre croissance économique était alimentée par la construction de logements, la consommation de biens et la finance, tout cela reposant sur le crédit facile et sur un fort effet de levier. Nous perdions des emplois industriels chaque année. Les citoyens ordinaires faisaient chauffer leurs cartes de crédit pour maintenir la consommation à un niveau élevé, alors qu'ils devaient faire face à la stagnation des revenus et à l'alourdissement des coûts, notamment ceux de la santé, qui augmentaient trois fois plus vite que l'inflation.
Lorsque le gouvernement a renoncé à l'équilibre budgétaire en 2001 en faveur d'importantes réductions fiscales et de fortes augmentations des dépenses publiques, la dette nationale, qui était tombée de 49 % à 33 % du PIB dans les années 1990, est remontée à 62 % en 2010. La dette des consommateurs est passée de 84 % du revenu moyen dans les années 1990 à un taux record de 127 % en 2007. Depuis la crise, l'épargne a un peu augmenté et certaines dettes ont été effacées, mais l'endettement des citoyens américains représente encore aujourd'hui 112 % du revenu moyen. Ce n'est pas comme cela que je voulais voir les Etats-Unis entrer dans le XXIe siècle. (...)
La seule manière de faire perdurer le rêve américain entre nous et de demeurer le principal acteur du monde dans la recherche de la liberté et de la prospérité, de la paix et de la sécurité, c'est d'avoir à la fois un secteur privé, fort et efficace, et un Etat, fort et efficace, qui travaillent ensemble pour promouvoir une économie faite de bons emplois, de revenus en hausse, de plus d'exportations et d'une plus grande indépendance énergétique. A l'échelle mondiale, dans les pays qui réussissent le mieux, dont bon nombre affichent un taux de chômage plus bas, moins d'inégalités et, pour la présente décennie, un plus grand nombre de diplômés universitaires que les Etats-Unis, les deux coexistent. Ils travaillent ensemble, avec parfois des désaccords mais avec des objectifs communs. (...)
L'obsession anti-étatiste qui a toujours été la nôtre a fait la preuve de son efficacité dans le débat politique, mais les échecs auxquels elle a mené dans l'action politique se lisent dans une économie anémiée et de plus en plus inégalitaire, où les emplois sont trop rares et où les revenus stagnent, dans une moindre compétitivité par rapport à d'autres pays, notamment dans les domaines des produits manufacturés et des énergies renouvelables, et dans cette dette qui pèse sur nos épaules, potentiellement invalidante alors même que les baby-boomeurs commencent à partir en retraite.
D'autres pays, en revanche, ainsi que certains Etats et certaines villes des Etats-Unis, parce qu'ils se sont engagés à établir des réseaux de coopération incluant les secteurs public, privé et à but non lucratif, créent actuellement des ouvertures économiques et entrent dans l'avenir avec confiance.
Je ne veux pas dire ici que les démocrates ont toujours raison et les républicains toujours tort. Ce que je veux dire, c'est que, en fourrant tous les problèmes dans la camisole de force antiétatique, anti-impôts et antiréglementation, nous nous entravons nous-mêmes et nous nous empêchons d'effectuer les changements nécessaires, quelle que soit la quantité d'arguments qui nous inciterait à le faire. Le paradigme antiétatique nous rend aveugles aux possibilités qui existent en dehors de son test décisif idéologique et nous empêche de créer de nouveaux réseaux de coopération capables de rétablir la croissance économique, d'offrir des opportunités économiques à plus d'individus et à plus de secteurs géographiques et de développer notre capacité à entraîner le monde vers un meilleur futur.
Pour élaborer une stratégie efficace permettant de faire redémarrer le moteur de l'emploi et de résoudre le problème de notre dette à long terme, nous devons nous débarrasser des oeillères idéologiques antiétatiques et nous concentrer sur le rôle que l'Etat doit jouer dans le renouveau de l'Amérique. (...)
Les pays qui réussissent le mieux au XXIe siècle ont à la fois une économie solide et un Etat fort et efficace. Pour le prouver, ce qui est l'un des principaux objectifs de ce livre, je voudrais comparer les Etats-Unis, quant à leur histoire, à leurs attentes et à la manière dont ils s'en sortent, avec d'autres pays qui sont leurs concurrents de demain, aussi bien ceux qui sont déjà riches que ceux qui connaissent actuellement un développement rapide. Aussi étonnant que cela puisse paraître, on constatera qu'un certain nombre d'entre eux sont mieux classés que nous en termes d'éducation, de technologie, d'infrastructures modernes, de recherche et développement, et de production haut de gamme. Nombreux sont ceux qui affichent des taux de chômage plus bas, une croissance du nombre d'emplois plus rapide, des inégalités de revenus moindres et des taux de pauvreté inférieurs. Certains offrent même plus de possibilités à leurs populations défavorisées de gravir l'échelle économique pour intégrer la classe moyenne, évolution que nous connaissons sous le nom de rêve américain. Singapour, par exemple, île qui ne compte que 5 millions d'habitants et où le revenu par habitant est élevé et la fiscalité relativement réduite, a investi 3 milliards de dollars de fonds d'Etat, soit beaucoup plus que les Etats-Unis, dans le but de devenir le premier centre biotechnologique du monde. Les biotechnologies devraient permettre d'élaborer de nouveaux produits qui créeront des millions d'emplois dans les dix prochaines années. Ces dix dernières années, l'Allemagne, où le soleil brille en moyenne autant qu'à Londres, a dépassé les Etats-Unis en devenant le premier producteur et utilisateur de cellules photovoltaïques. Comment ? Grâce à des subventions et à des objectifs définis par l'Etat. Une étude réalisée par la Deutsche Bank a montré que, même en intégrant le coût des subventions économiques, les Allemands avaient bénéficié de la création de 300 000 nouveaux emplois. Les Etats-Unis ayant une population plus nombreuse, s'ils avaient adopté la politique de l'Allemagne, auraient créé plus d'un million d'emplois. Mieux encore, du fait de leur plus grande capacité à produire de l'énergie solaire, ils auraient pu en créer le double. (...)
S'il reste encore des militants antiétatiques pour me lire, j'entends déjà les contre-attaques qui se forment dans leur esprit : "Ce que veut Clinton, c'est une social-démocratie à l'européenne ! Il veut nous taxer à mort ! Il veut nous imposer trop d'Etat ! Il ne croit pas en l'exception américaine ! Il n'aime même plus l'Amérique ; sinon, il ne ferait pas étalage de tous ces mauvais chiffres !"
Tout cela n'a aucun sens. Quand j'étais gouverneur de l'Arkansas, j'ai augmenté les impôts pour financer l'éducation, mais j'ai soutenu la diminution de la fiscalité pour encourager la création d'emplois, j'ai supprimé l'imposition d'Etat pour 25 % de nos contribuables (les 25 % les moins riches) et j'ai maintenu notre fiscalité globale au deuxième rang le plus bas du pays, exactement là où je l'avais trouvé à mon arrivée. Dans les années 1980, l'Arkansas était l'un des rares Etats qui gagnaient des emplois industriels et il entraînait notre région dans la croissance globale du marché de l'emploi. (...)
Au XXIe siècle, le rêve américain nécessite des avancées que nous ne pourrons réaliser sans mettre en place des politiques gouvernementales efficaces, recouvrant des investissements directs, des incitations à accélérer la croissance des entreprises et de l'emploi et des partenariats public-privé permettant la création d'un environnement favorable à cette évolution. Que cela nous plaise ou non, nous avons devant nous un nombre important de tâches à accomplir. (...)
Il faut construire des infrastructures adaptées au XXIe siècle.
Des millions d'emplois pourraient et devraient être créés pour augmenter au maximum les chances des Etats-Unis de renouer avec la croissance et avec une meilleure qualité de vie au XXIe siècle. Si l'on regarde où va le monde et la vitesse à laquelle il s'y rend, il est évident que nous avons besoin de connexions à haut-débit beaucoup plus rapides, d'un réseau électrique intelligent, de ports et d'aéroports plus efficaces et d'une remise à niveau de nos anciens investissements dans les routes, les ponts, les chemins de fer et les systèmes d'adduction d'eau et d'évacuation des eaux usées. Le plan d'aide a consacré de l'argent au lancement de ces entreprises, mais en trop faibles quantités et qui ont déjà largement été dépensées. Les membres antiétatiques du Congrès et leurs sympathisants dans le pays prétendent que nous ne pouvons pas nous permettre de telles opérations. Ils ont tendance à oublier que l'"exception américaine" qu'ils soutiennent dans leurs discours s'est construite sur des entreprises visionnaires. Pendant la Grande Dépression, la Works Progress Administration et le Civilian Conservation Corps ont employé plus de 8 millions de personnes à la réalisation de projets qui nous sont encore utiles aujourd'hui. Un bon point de départ serait de voter la création d'une banque d'investissement dans les infrastructures telle qu'elle a été soutenue par le président dans son discours sur l'emploi. (...) Les investissements pourraient provenir aussi bien du secteur privé que d'Etats étrangers détenant d'importantes liquidités et recherchant un endroit sûr où les placer. C'est une bonne idée qui est en discussion depuis des années. De nombreux autres pays élaborent ou réalisent des projets grâce aux investissements privés. Tant que les résultats et la sécurité restent garantis à un haut niveau, nous devrions suivre cet exemple. (...)
Quelle sorte de futur souhaitons-nous ? Voulons-nous un pays où nous puissions travailler tous ensemble pour faire revivre le rêve américain et reconstruire notre classe moyenne ? Quel est le moyen le plus efficace pour y parvenir ? Avec une économie forte et un Etat fort travaillant main dans la main pour renforcer les perspectives, les responsabilités et la prospérité de tous ? Ou bien avec un Etat faible et des groupes d'intérêts puissants qui dénigrent la prospérité pour tous et encouragent sa confiscation systématique par un petit nombre jusqu'à sa disparition ? C'est pourtant ce que nous promettent à terme les tenants de l'antiétatisme et de l'idéologie du "chacun pour soi".
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Je voudrais m'inquiéter de cette propension française à s'entre-déchirer profondément, avec fanatisme, sur des choses qu'on ne connaît pas.
Michel Rocard, en 2009.
oxythan- Messages : 45191
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
Mes derniers achats..
je viens de finir le dernier Rifkin, donc il faut rééquilibrer le tout avec des lecture plus libérales.
je me pose la question de cet achat:
j'aimerai un peu le feuilleter avant.
je viens de finir le dernier Rifkin, donc il faut rééquilibrer le tout avec des lecture plus libérales.
je me pose la question de cet achat:
j'aimerai un peu le feuilleter avant.
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
mindavid a écrit:Friedman
Tu sais, Friedman est tout autant libéral que Rifkin ne l'est pas.
Et c'est très intéressant de lire les deux.
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
mindavid a écrit:Friedman
Et puis tu sais il est mort et enterré.
tu peux dormir tranquille, il ne reviendra pas.
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
Donc la dette, post de synthèse.
Pourquoi la dette ?
Car pour équilibrer les bilans déficitaires du budget de l'état, on a emprunté, emprunté,emprunté...
Historiquement, ça a toujours été le cas ?
Non, soit les états ont utilisé l'endettement mais ont régulièrement dévalué leur monnaie pour amoindrir le poids de leur dette (et donc ont généré de l'inflation), soit ils ont fait de la création monétaire régulière (et donc ont généré de l'inflation).
Nous sommes a plus de 35 ans d'endettement sans dévaluation, d'ou le poids de cette dette.
C'est quoi exactement cette dette ?
Cette dette c'est de l'inflation fossilisée. L'argent qui a été dépensé par l'état et qui n'existait pas a été comblé par l'émission d'obligations achetées avec de l'argent puisé dans le circuit économique.
Ces obligations retiennent, hors de l'économie, des liquidités prise dans le circuit monétaire. On a donc déplacé le déficit.
l'état dépense trop donc il met trop d'argent dans le circuit économique.
l'état émet des obligation pour financer sa dette, donc il retire cet argent du circuit économique.
le bilant serait neutre si il n'y avait pas un peu d’intérêts qui revenait "en plus", donc l'endettement est légèrement déflationniste.
Quel est donc le problème ?
Cette dette a une échéance (de quelques mois a 30 ans), passé cette durée les obligations arrivent a maturité et l'état doit les rembourser au porteur.
l'état n'a évidemment pas les moyens de rembourser ces obligations, donc il emprunte (en emetant d'autres obligations) afin de pouvoir rembourser celles qui arrivent a maturité. On appelle ceci le refinancement.
Et c'est quoi le grain de sable ?
Et bien les taux auxquels les états doivent ré-emprunter ont tendance a augmenter (indexé sur la notation des agences), ce qui veut dire que cette énorme dette accumulée coute de plus en plus cher. Elle peut arriver a être trop lourde et donc placer le pays en faillite car il n'arrive plus a refinancer sa dette qui arrive a maturité.
Que faire alors ?
Il y a 3 possibilités, que l'on veuille privilégier la déflation, la neutralité ou l'inflation.
les deux premières approches étant considérées comme libérales, la dernières comme Keynesienne.
1>Solution a base de déflation.
C'est le désendettement par le remboursement. c'est la rigueur "totale", on rembourse en retirant de l'argent du marché (baisse des salaires, des prestations sociales, des prix...).
C'est très long et très douloureux.
ça a pour avantage indirect d'augmenter la compétitivité d'un pays et donc de le remettre sur les rails pour plus tard.
Les banques récupèrent un surplus de liquidités (venant du remboursement de la dette)
2>Solution neutre:
On fait disparaitre la dette par dépréciation. C'est comme si cette inflation fossilisée n'avait jamais existé. ça plombe le bilant des banques mais ça a l'avantage d'être quasiment neutre au niveau monétaire.
En gros on se met d'accord entre le créancier (la banque) et le débiteur (le pays) pour dire que finalement la dette détenue vaut bien moins cher.
3>solution inflationniste:
c'est la solution qui consiste a rendre au marché cette inflation fossilisée. En gros on se prend dans la gueule les 30 ans d'endettement.
ça passe par la monétarisation de la dette (remboursement aux banques via création monétaire).
ça consiste a racheter de la dette via de la création monétaire, on transfère progressivement la dette dans une structure publique qui est financée par création monétaire.
les outils
Un outil comme le FESF (ou son succésseur le MES).
c'est un outil de refinancement et de mutualisation de dette. Selon la façon dont on l'utilise, il peut être a la fois neutre ou inflationniste.
C'est une mutualisation car il se finance avec des obligations "propres" qu'il émet sur les marchés, qu'il prête ensuite de l'argent a l'Allemagne ou a la Grèce, il paiera le même taux quand il se financera. Il n'a rien a envier aux euro-obligations défendues par certains la dessus.
C'est du refinancement car il est en mesure d’acheter de la dette a un taux choisis par ses dirigeants et donc dé-corrélés des notations des agences.
Il est cependant lui même lié aux notations des agences dans le sens ou il s'endette a un certain "taux" déterminé par sa note.
L'aspect inflationniste ou pas va dépendre d'une seule chose, le niveau de levier par rapport a ses fonds propres (ou pseudos fond propres).
Si il reste sur un levier de 1, il restera monétairement neutre. C'est a dire qu'il empruntera sur le marché autant d'argent que ce qu'il prêterai aux états.
donc, les banques qui se seront fait rembourser de la dette des états arrivée a terme, vont prêter ensuite cet argent au FESF.
Donc le FESF sans effet de levier a pour principal avantage de garder au chaud cette inflation fossile.
Si on augmente l'effet de levier (2..3..) le FESF va toujours prêter autant.. mais il va surtout emprunter moins sur les marchés. Donc les banques qui avaient échangé leurs obligations arrivées a maturité avec de la monnaie.. vont garder une partie de cette monnaie dans les mains.
La répercussion est inflationniste, cet argent va forcement revenir dans le circuit économique.
Avec les outils actuels ont a tout ce qu'il faut pour mutualiser la dette et choisir ou pas l'inflation comme stratégie. Ce qu'il reste a faire, c'est choisir.
Les fameuses euro-obligations ou monétarisation ne sont pas nécessaires, on a déjà ce qu'il faut pour faire la même chose.
Ayant de l'épargne, je préférai qu'ils évitent l'inflation.
Pourquoi la dette ?
Car pour équilibrer les bilans déficitaires du budget de l'état, on a emprunté, emprunté,emprunté...
Historiquement, ça a toujours été le cas ?
Non, soit les états ont utilisé l'endettement mais ont régulièrement dévalué leur monnaie pour amoindrir le poids de leur dette (et donc ont généré de l'inflation), soit ils ont fait de la création monétaire régulière (et donc ont généré de l'inflation).
Nous sommes a plus de 35 ans d'endettement sans dévaluation, d'ou le poids de cette dette.
C'est quoi exactement cette dette ?
Cette dette c'est de l'inflation fossilisée. L'argent qui a été dépensé par l'état et qui n'existait pas a été comblé par l'émission d'obligations achetées avec de l'argent puisé dans le circuit économique.
Ces obligations retiennent, hors de l'économie, des liquidités prise dans le circuit monétaire. On a donc déplacé le déficit.
l'état dépense trop donc il met trop d'argent dans le circuit économique.
l'état émet des obligation pour financer sa dette, donc il retire cet argent du circuit économique.
le bilant serait neutre si il n'y avait pas un peu d’intérêts qui revenait "en plus", donc l'endettement est légèrement déflationniste.
Quel est donc le problème ?
Cette dette a une échéance (de quelques mois a 30 ans), passé cette durée les obligations arrivent a maturité et l'état doit les rembourser au porteur.
l'état n'a évidemment pas les moyens de rembourser ces obligations, donc il emprunte (en emetant d'autres obligations) afin de pouvoir rembourser celles qui arrivent a maturité. On appelle ceci le refinancement.
Et c'est quoi le grain de sable ?
Et bien les taux auxquels les états doivent ré-emprunter ont tendance a augmenter (indexé sur la notation des agences), ce qui veut dire que cette énorme dette accumulée coute de plus en plus cher. Elle peut arriver a être trop lourde et donc placer le pays en faillite car il n'arrive plus a refinancer sa dette qui arrive a maturité.
Que faire alors ?
Il y a 3 possibilités, que l'on veuille privilégier la déflation, la neutralité ou l'inflation.
les deux premières approches étant considérées comme libérales, la dernières comme Keynesienne.
1>Solution a base de déflation.
C'est le désendettement par le remboursement. c'est la rigueur "totale", on rembourse en retirant de l'argent du marché (baisse des salaires, des prestations sociales, des prix...).
C'est très long et très douloureux.
ça a pour avantage indirect d'augmenter la compétitivité d'un pays et donc de le remettre sur les rails pour plus tard.
Les banques récupèrent un surplus de liquidités (venant du remboursement de la dette)
2>Solution neutre:
On fait disparaitre la dette par dépréciation. C'est comme si cette inflation fossilisée n'avait jamais existé. ça plombe le bilant des banques mais ça a l'avantage d'être quasiment neutre au niveau monétaire.
En gros on se met d'accord entre le créancier (la banque) et le débiteur (le pays) pour dire que finalement la dette détenue vaut bien moins cher.
3>solution inflationniste:
c'est la solution qui consiste a rendre au marché cette inflation fossilisée. En gros on se prend dans la gueule les 30 ans d'endettement.
ça passe par la monétarisation de la dette (remboursement aux banques via création monétaire).
ça consiste a racheter de la dette via de la création monétaire, on transfère progressivement la dette dans une structure publique qui est financée par création monétaire.
les outils
Un outil comme le FESF (ou son succésseur le MES).
c'est un outil de refinancement et de mutualisation de dette. Selon la façon dont on l'utilise, il peut être a la fois neutre ou inflationniste.
C'est une mutualisation car il se finance avec des obligations "propres" qu'il émet sur les marchés, qu'il prête ensuite de l'argent a l'Allemagne ou a la Grèce, il paiera le même taux quand il se financera. Il n'a rien a envier aux euro-obligations défendues par certains la dessus.
C'est du refinancement car il est en mesure d’acheter de la dette a un taux choisis par ses dirigeants et donc dé-corrélés des notations des agences.
Il est cependant lui même lié aux notations des agences dans le sens ou il s'endette a un certain "taux" déterminé par sa note.
L'aspect inflationniste ou pas va dépendre d'une seule chose, le niveau de levier par rapport a ses fonds propres (ou pseudos fond propres).
Si il reste sur un levier de 1, il restera monétairement neutre. C'est a dire qu'il empruntera sur le marché autant d'argent que ce qu'il prêterai aux états.
donc, les banques qui se seront fait rembourser de la dette des états arrivée a terme, vont prêter ensuite cet argent au FESF.
Donc le FESF sans effet de levier a pour principal avantage de garder au chaud cette inflation fossile.
Si on augmente l'effet de levier (2..3..) le FESF va toujours prêter autant.. mais il va surtout emprunter moins sur les marchés. Donc les banques qui avaient échangé leurs obligations arrivées a maturité avec de la monnaie.. vont garder une partie de cette monnaie dans les mains.
La répercussion est inflationniste, cet argent va forcement revenir dans le circuit économique.
Avec les outils actuels ont a tout ce qu'il faut pour mutualiser la dette et choisir ou pas l'inflation comme stratégie. Ce qu'il reste a faire, c'est choisir.
Les fameuses euro-obligations ou monétarisation ne sont pas nécessaires, on a déjà ce qu'il faut pour faire la même chose.
Ayant de l'épargne, je préférai qu'ils évitent l'inflation.
Dernière édition par oxythan le Jeu Fév 16, 2012 2:20 pm, édité 1 fois
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
merci pour cette explication claire et détaillée
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
a noter que Paul Krugman (Nobel économie 2008) propose de faire d'une pierre deux coups.
En gros il privilégie une solution a base de création monétaire (et donc d'inflation), mais avec des fruits de cette inflation inégalement impartis.
Dans l'idée de rééquilibrer les déficits de compétitivité entre le sud et le nord de l’Europe, il propose que parallèlement a cette inflation européenne les pays les plus compétitifs voient leurs salaires progresser et donc suivre la courbe des prix et par contre maintenir les salaires a leurs niveaux sur les pays en difficulté.
Vous allez penser que ce type est dingue car il veut le moins aider ceux qui semblent en avoir le plus besoin.
En fait il n'est pas si dingue que ça, il considère que le problème de la dette n'est que la conséquence du problème de l'écart de compétitivité (qui plombe la balance des paiements), donc il veut éloigner le danger de l'un et régler l'autre.
Les Grecs et autres pays du sud gagneraient trop par rapport a leur compétitivité et les Allemands pas assez. Plutôt que baisser les salaires des Grecs il propose d'augmenter ceux des salariés des pays riches (de 4% a 5% par ans) afin de progressivement ré-équilibrer les balances de paiements.
Et cette inflation serait provoquée par de la création monétaire dédié à la monétarisation de la dette.
Bon, j'approuve au niveau économique mais je désapprouve au niveau de mes intérêts personnel ..
Un aspect négatif (dont ne parle pas Krugman ) est que l'euro se retrouverai dévalué par rapport au $ et donc l'énergie nous couterai bien plus cher, ce qui serait un véritable coup de couteau dans le dos.. a moins que la création monétaire serve a générer des investissements massifs dans les énergies renouvelables..
En gros il privilégie une solution a base de création monétaire (et donc d'inflation), mais avec des fruits de cette inflation inégalement impartis.
Dans l'idée de rééquilibrer les déficits de compétitivité entre le sud et le nord de l’Europe, il propose que parallèlement a cette inflation européenne les pays les plus compétitifs voient leurs salaires progresser et donc suivre la courbe des prix et par contre maintenir les salaires a leurs niveaux sur les pays en difficulté.
Vous allez penser que ce type est dingue car il veut le moins aider ceux qui semblent en avoir le plus besoin.
En fait il n'est pas si dingue que ça, il considère que le problème de la dette n'est que la conséquence du problème de l'écart de compétitivité (qui plombe la balance des paiements), donc il veut éloigner le danger de l'un et régler l'autre.
Les Grecs et autres pays du sud gagneraient trop par rapport a leur compétitivité et les Allemands pas assez. Plutôt que baisser les salaires des Grecs il propose d'augmenter ceux des salariés des pays riches (de 4% a 5% par ans) afin de progressivement ré-équilibrer les balances de paiements.
Et cette inflation serait provoquée par de la création monétaire dédié à la monétarisation de la dette.
Bon, j'approuve au niveau économique mais je désapprouve au niveau de mes intérêts personnel ..
Un aspect négatif (dont ne parle pas Krugman ) est que l'euro se retrouverai dévalué par rapport au $ et donc l'énergie nous couterai bien plus cher, ce qui serait un véritable coup de couteau dans le dos.. a moins que la création monétaire serve a générer des investissements massifs dans les énergies renouvelables..
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
Allez hop un bouquin de plus de commandé
il sort dans 2 semaines (c'est une ré-édition d'un bouquin sorti en 2000)
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oxythan- Messages : 45191
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
ça fait peur...
http://www.lemonde.fr/crise-financiere/article/2012/02/14/vie-quotidienne-en-grece-toutes-les-classes-sociales-sont-rattrapees-par-la-crise_1643046_1581613.html
Si ils arrivent a s'en sortir, ça deviendra un pays extrêmement attractif pour les délocalisation intra-européennes.
Je suis surpris qu'il n'y ait pas eu d’insurrection avec ce qui leur arrive.
j'ai quand même du mal a croire que l'écart de compétitivité entre la Grèce et les autres pays européens étaient a un niveau aussi important pour légitimer de telles baisses de pouvoir d'achat.
http://www.lemonde.fr/crise-financiere/article/2012/02/14/vie-quotidienne-en-grece-toutes-les-classes-sociales-sont-rattrapees-par-la-crise_1643046_1581613.html
Si ils arrivent a s'en sortir, ça deviendra un pays extrêmement attractif pour les délocalisation intra-européennes.
Je suis surpris qu'il n'y ait pas eu d’insurrection avec ce qui leur arrive.
j'ai quand même du mal a croire que l'écart de compétitivité entre la Grèce et les autres pays européens étaient a un niveau aussi important pour légitimer de telles baisses de pouvoir d'achat.
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Je voudrais m'inquiéter de cette propension française à s'entre-déchirer profondément, avec fanatisme, sur des choses qu'on ne connaît pas.
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oxythan- Messages : 45191
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
Un bookmaker vient de mettre un pari assez étrange:
Est-ce que la zone euro aura éclaté d'ici 2015.
Oui avec une cote de 1.22
Est-ce que la zone euro aura éclaté d'ici 2015.
Oui avec une cote de 1.22
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schumi0203- Messages : 9081
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
schumi0203 a écrit:Un bookmaker vient de mettre un pari assez étrange:
Est-ce que la zone euro aura éclaté d'ici 2015.
Oui avec une cote de 1.22
ça dépend de ce qu'on appelle "éclater".
Si c'est lâcher la grèce ce n'est pas la même chose que la fin de la zone euro.
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Je voudrais m'inquiéter de cette propension française à s'entre-déchirer profondément, avec fanatisme, sur des choses qu'on ne connaît pas.
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oxythan- Messages : 45191
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
tu me redonnes envie de relire des bouquins d'éco Oxy (j'adorais ça au lycée j'étais très bon d'ailleurs)
Invité- Invité
Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
mindavid a écrit:tu me redonnes envie de relire des bouquins d'éco Oxy (j'adorais ça au lycée j'étais très bon d'ailleurs)
l'économie c'est vraiment passionnant, j'ai l'impression que c'est a l'intersection de plusieurs domaines qui me passionnent (les mathématiques, la théorie des systèmes, l'organisation sociale, l'énergétique, le management).
Sinon j'ai trouvé ça ce soir : http://www.roosevelt2012.fr/telecharger?fileid=45791264805-pro5-pdf
je ne connaissait pas ce mécanisme Allemand.
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Je voudrais m'inquiéter de cette propension française à s'entre-déchirer profondément, avec fanatisme, sur des choses qu'on ne connaît pas.
Michel Rocard, en 2009.
oxythan- Messages : 45191
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
Bon ça arrivé ce matin, et j'ai eu du temps pour le lire (je garde mes enfants malades et ils dorment beaucoup ).
j'en suis en gros aux 2/3, et ça fait vraiment peur.
Dans ce bouquin l'auteur explique ou on en est vraiment (banques, dettes, déficits..) ce qui couve en cachette et qui va ressortir d'ici quelques mois ou années, et surtout comment on en est arrivé la.
Même si certains passages demandent un bagage en économie pour comprendre (surtout les parties sur les taux et les changes), la majorité du bouquin est abordable (il faut souvent relire a plusieurs reprises certains passages).
Quand on referme le bouquin on est partagé entre le pessimisme qu'inspire cette situation et un certain optimisme de voir qu'elle est finalement "comprise".
Ce bouquin n'est pas une ode au libéralisme mais plutôt une enquette économique et financière qui cherche a démontrer que le libéralisme n'a rien a voir dans les problèmes que nous rencontrons et que c'est au contraire le bricolage au niveau des monnaies, des taux, et le manque de contrôle par les états des organismes financiers qui nous a mis dans la situation la laquelle nous sommes.
l'économie asiatique, américaine, européenne (zone euro et pays de l'est) est étudiée en détails.
Vous l'aurez compris, je vous conseille fortement ce bouquin.
j'en suis en gros aux 2/3, et ça fait vraiment peur.
Dans ce bouquin l'auteur explique ou on en est vraiment (banques, dettes, déficits..) ce qui couve en cachette et qui va ressortir d'ici quelques mois ou années, et surtout comment on en est arrivé la.
Même si certains passages demandent un bagage en économie pour comprendre (surtout les parties sur les taux et les changes), la majorité du bouquin est abordable (il faut souvent relire a plusieurs reprises certains passages).
Quand on referme le bouquin on est partagé entre le pessimisme qu'inspire cette situation et un certain optimisme de voir qu'elle est finalement "comprise".
Ce bouquin n'est pas une ode au libéralisme mais plutôt une enquette économique et financière qui cherche a démontrer que le libéralisme n'a rien a voir dans les problèmes que nous rencontrons et que c'est au contraire le bricolage au niveau des monnaies, des taux, et le manque de contrôle par les états des organismes financiers qui nous a mis dans la situation la laquelle nous sommes.
l'économie asiatique, américaine, européenne (zone euro et pays de l'est) est étudiée en détails.
Vous l'aurez compris, je vous conseille fortement ce bouquin.
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Michel Rocard, en 2009.
oxythan- Messages : 45191
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
Bon bouquin terminé.
en gros:
- le monsieur n'aime pas les socialistes, mais bon ce n'est pas une surprise.
- il voit l'avenir de la même façon qu'un gars qui est a 180° de lui sur le plan politique (je parle de Rifkin), c'est a dire:
-> un monde horizontal et non plus vertical.
-> une expansion de l'usage de l'énergie électrique en remplacement du pétrole, avec principalement des sources renouvelables.
-> une refonte nécessaire de l'approche éducative, plus accès sur le travail collaboratif que sur l'assimilation "verticale" des connaissances.
par contre il est clairement pas optimiste pour la France au niveau de la dette, dans ses études on est le pays qui devrait être en danger de faillite après l'italie, l'espagne et la Royaume uni. (la faute a une dette insoutenable avec une remontée des taux d’intérêts inévitable).
il n'est pas tendre non plus avec l'Allemagne qui selon lui n'est pas en bonne position pour s'en sortir sur le long terme (problème démographique)
en gros:
- le monsieur n'aime pas les socialistes, mais bon ce n'est pas une surprise.
- il voit l'avenir de la même façon qu'un gars qui est a 180° de lui sur le plan politique (je parle de Rifkin), c'est a dire:
-> un monde horizontal et non plus vertical.
-> une expansion de l'usage de l'énergie électrique en remplacement du pétrole, avec principalement des sources renouvelables.
-> une refonte nécessaire de l'approche éducative, plus accès sur le travail collaboratif que sur l'assimilation "verticale" des connaissances.
par contre il est clairement pas optimiste pour la France au niveau de la dette, dans ses études on est le pays qui devrait être en danger de faillite après l'italie, l'espagne et la Royaume uni. (la faute a une dette insoutenable avec une remontée des taux d’intérêts inévitable).
il n'est pas tendre non plus avec l'Allemagne qui selon lui n'est pas en bonne position pour s'en sortir sur le long terme (problème démographique)
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