L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
schumi0203 a écrit:Me semblait bien que -25% de croissance sur 5 ans c'était beaucoup
Mais alors ou est le problème avec la dette si on peut s'endetter comme cela ? Pourquoi devrait-on changer ces habitudes ?
on a plusieurs problèmes assez inédits.
l'endettement marche "bien" si tu arrive a faire progresser ton PIB en même temps que ta dette, avec un peu d'inflation en plus.. et c'est totalement indolore, et ça peut durer très très longtemps.
Mais si ton économie est tellement mal en point que tu doit beaucoup t'endetter pour au final avoir assez peu de PIB, le temps joue contre toi... ta dette monte bien plus vite que tout le reste.
A partir de ce moment la, tu "achète" de la croissance très cher, ton endettement supplémentaire dépasse le désendettement "relatif" que devrait te procurer la hausse du PIB.
S'endetter par exemple a 3% en France pour soutenir une croissance de 1%, c'est, a terme se retrouver en faillite (tu dépense plus que ce que ta croissance stimulée te permet de supporter).
Le pacte de stabilité est d'ailleurs basé sur ce genre de calcul, en limitant le déficit a 3% du PIB (il considère qu'un pays de l'UE "moyen" doit avoir (croissance + inflation) >= 3%, et donc qu'il ne s'appauvri pas en s'endettant de ces 3% annuellement).
A partir du moment ou un pays est dans un état de faillite potentielle "a terme", tous les emprunts qu'il fait sur le marché obligataire a moyen et long terme son "risqués", et le risque étant rémunéré par les taux... les taux augmentent. Si les taux augmentent, le déficit augmente et donc le risque augmente et donc les taux.... et BOOM !! on a la Grèce.
j'espère que j'ai été compréhensible...
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Fan de Juan Pablo Montoya, Robert Kubica, Ron Dennis et Frank Williams
Je voudrais m'inquiéter de cette propension française à s'entre-déchirer profondément, avec fanatisme, sur des choses qu'on ne connaît pas.
Michel Rocard, en 2009.
oxythan- Messages : 45191
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
Ouais c'est plutôt clair, ca vient du ralentissement de l'économie donc. Bon on peut encore aller plus loin. Ce ralentissement il provient de quoi ? (Il me semble, mais je ne l'ai pas retrouvé, que j'avais lu un article sur les-crises.fr comme quoi la croissance en moyenne baissait sur les 20 dernières années et que là arrivait "asymptotiquement" sur les 0%)
EDIT: le voilà
EDIT: le voilà
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schumi0203- Messages : 9081
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
On a des explications a la pelle sur ce ralentissement de la croissance, en voila quelques unes auxquelles j’adhère au moins partiellement:
-> le coût de l'énergie qui augmente de fait le coût de la production et donc limite l'augmentation du "travail" produit.
-> asséchement de la demande en raison d'une réduction de la part des salaires dans la richesse produite. ( une partie plus importante des richesses produites ne reviennent pas vers les gens qui peuvent consommer, déflation salariale encouragée par l'économie de l'offre).
-> le dumping social vers les pays a bas salaires... ce qui accentue la déflation salariale et donc affaiblis la demande.
-> Investissements qui partent de l'économie réelle pour aller vers les marchés dérivés.
-> monnaie trop forte.
-> saturation des ménages en bien matériels.
-> Immobilier trop cher, qui mine le pouvoir d'achat en immobilisant trop d'argent.
-> économie d'énergie, ce qui réduit le PIB.
-> inflation importée qui n'a jamais été aussi importante (via les matières premières)
-> considérer que la croissance passée était une "anomalie" due au rattrape du retard consécutif aux deux guerres mondiales (théorie de Jacques Marseille et Milton Friedman).
et j'en oublie surement des tas...
-> le coût de l'énergie qui augmente de fait le coût de la production et donc limite l'augmentation du "travail" produit.
-> asséchement de la demande en raison d'une réduction de la part des salaires dans la richesse produite. ( une partie plus importante des richesses produites ne reviennent pas vers les gens qui peuvent consommer, déflation salariale encouragée par l'économie de l'offre).
-> le dumping social vers les pays a bas salaires... ce qui accentue la déflation salariale et donc affaiblis la demande.
-> Investissements qui partent de l'économie réelle pour aller vers les marchés dérivés.
-> monnaie trop forte.
-> saturation des ménages en bien matériels.
-> Immobilier trop cher, qui mine le pouvoir d'achat en immobilisant trop d'argent.
-> économie d'énergie, ce qui réduit le PIB.
-> inflation importée qui n'a jamais été aussi importante (via les matières premières)
-> considérer que la croissance passée était une "anomalie" due au rattrape du retard consécutif aux deux guerres mondiales (théorie de Jacques Marseille et Milton Friedman).
et j'en oublie surement des tas...
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Michel Rocard, en 2009.
oxythan- Messages : 45191
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
Allez hop comme promis:
économie de l'offre VS économie de la demande
Ce sont les deux courants économique qui se sont opposés au cours du 20e siècle, et qui ont marqué le clivage entre la droite et la gauche au niveau politique.
L'offre représentant les entreprises ou les producteurs en général et la demande représentant les consommateurs.
Principe (très simplifié)
-L'économie de l'offre:
C'est une vision qui consiste a considérer que pour que le circuit économique fonctionne correctement, il doit être stimulé par une optimisation du fonctionnement de l'offre.
Cela passe par une baisse du coût de conception (qui est souvent résumée a une baisse du coût du travail et donc principalement du côut salarial).
le flux est alors:
Baisse du coût du travail --> baisse des couts de production --> baisse des prix de vente des marchandises --> augmentation des ventes de marchandises --> croissance et baisse du chômage.
Dans ce modèle on considère que le pouvoir d'achat augmente car on peux acheter de plus en plus de choses avec le même salaire.
C'est une approche déflationniste.
-L'économie de la demande:
C'est une approche qui consiste a partir du consommateur, afin de stimuler la production par une demande accrue.
Hausse des revenus (salaires, baisses d'impots..) --> hausse de la consommation -->hausse des prix --> augmentation de la production --> croissance et baisse du chômage--> hausse des revenus.
Les trucs qui font que ça ne marche pas si bien que ça:
On va parler des dommages latéraux et des grains de sables.
économie de l'offre:
Le modèle fonctionne si il n'y a pas trop de prélèvements sur la compétitivité. Si les baisses de côut du travail ne se retrouvent pas dans la baisse des prix de vente des marchandises (ou services), le système produit l'effet inverse de celui d'espéré. Ceci peut arriver par exemple si une part trop importante des gains de productivité part vers les dirigeants/actionnaires.
Le modèle est déflationniste, c'est a dire qu'il conserve la valeur de la monnaie. Dans ces conditions les dettes pèsent sur le long terme. Ce modèle peut créer des problèmes d'endettement, chez les ménages, les entreprises et les états.
Le modèle ne peut marcher que avec un taux "important" de chômage (au moins égal au NAIRU) si le chômage baisse trop, le coût du travail augmente (a cause des tensions sur le marché du travail) et le système n'apporte plus de gains.
Ce système basé sur la déflation salariale (tirer vers le bas), augmente les inégalités de revenus.
économie de la demande:
L'économie de la demande est inflationniste, en injectant des hausse de salaires on produit des hausse des prix, puis des hausses de salaires...
Cette situation constitue ce que Keynes avait appellé l'euthanasie des rentiers, la valeur de la monnaie fondant.
L'inflation étant élevée, les taux d’intérêts sont aussi très élevés, ce qui décourage l'investissement.
Le modèle ne marche que si il n'y a pas trop d'argent qui sort du circuit. Si les salariés épargnent en masse plutôt que de consommer, ça ne fonctionne plus (c'est le problème symétrique par rapport a celui des marges prélevées par les dirigeants/actionnaires dans l'économie de l'offre)
Mais le plus gros problème de l'économie de la demande sera détaillé juste en dessous..
Libre commerce et influence de la monnaie.
Une économie qui choisie d'aller plus loin dans l'économie de l'offre possède un avantage au niveau du commerce international. en baissant les coûts de production elle augmente les exportations et en limitant les hausses de revenus, elle limite la consommation (et donc les importations).
Par opposition une économie qui va dans le sens de l'économie de la demande va être handicapée au niveau international.
Mais en fait... c'est pas si simple.
Depuis que le système des devises flottantes a été mis en place (années 60) , on a un ajustement automatique de la compétitivité via les niveaux de change.
Un pays qui a choisis d'aller plus en avant dans l'économie de la demande va présenter une balance commerciale déficitaire, il va fournir plus de monnaie sur les marchés qu'il va en retirer, la valeur de sa monnaie va donc baisser.. ce qui va doper ses exportations et donc au final gommer son désavantage.
Un pays qui a choisis d'aller plus en avant dans l'économie de l'offre va présenter une balance commerciale excédentaire, il va fournir moins de monnaie sur les marchés qu'il va en retirer, la valeur de sa monnaie va donc augmenter.. ce qui va handicaper ses exportations et donc au final gommer son avantage.
Donc, avec une devise flottante, faire le choix de l'économie de l'offre ou celui de l'économie de la demande ne change pas grand chose au niveau de la compétitivité.
Qui gagne ?
Et la c'est le drame, ça dépend...
Depuis que nous sommes rentrés dans la zone euro, avoir au niveau national une économie "de la demande" est un véritable suicide économique. Nous avons supprimé les devises flottantes avec nos voisins européen (vu que nous avons la même monnaie qu'eux), et donc nous ne pouvons pas profiter d'un ajustement monétaire pour conserver notre compétitivité. Ceci est une des causes principales des problèmes de la dette des états.
Il suffit qu'un pays aille plus loin que les autres dans l'économie de l'offre (l'Allemagne) pour tout rafler.
Par contre, je considère que sans ce problème monétaire une économie de la demande est (un peu) plus efficace pour créer des richesses. La raison principale étant qu'elle est compatible avec un taux de chômage faible (en dessous du NAIRU) , et qu'elle aura donc tendance a maximiser la capacité de production de la population active.
Il ne faut pas oublier que le niveau de richesse produites dans un pays dépend directement de la production de chaque individu. Plus on fais travailler de monde, plus on augmente la richesse. Ceci est indépendant de toutes les autres variables économiques (monnaie et autre..).
De plus, l'économie de la demande a tendance a ne pas favoriser la croissance des inégalités de revenus, ce que je considère comme positif.
Donc en l'état, je serais partisans... d'une politique de l'offre en France car l'euro ne nous laisse pas le choix) et d'une politique de la demande au niveau européen (car on doit forcement le faire au niveau européen).
Tout ceci a cause de ce problème de monnaie.
économie de l'offre VS économie de la demande
Ce sont les deux courants économique qui se sont opposés au cours du 20e siècle, et qui ont marqué le clivage entre la droite et la gauche au niveau politique.
L'offre représentant les entreprises ou les producteurs en général et la demande représentant les consommateurs.
Principe (très simplifié)
-L'économie de l'offre:
C'est une vision qui consiste a considérer que pour que le circuit économique fonctionne correctement, il doit être stimulé par une optimisation du fonctionnement de l'offre.
Cela passe par une baisse du coût de conception (qui est souvent résumée a une baisse du coût du travail et donc principalement du côut salarial).
le flux est alors:
Baisse du coût du travail --> baisse des couts de production --> baisse des prix de vente des marchandises --> augmentation des ventes de marchandises --> croissance et baisse du chômage.
Dans ce modèle on considère que le pouvoir d'achat augmente car on peux acheter de plus en plus de choses avec le même salaire.
C'est une approche déflationniste.
-L'économie de la demande:
C'est une approche qui consiste a partir du consommateur, afin de stimuler la production par une demande accrue.
Hausse des revenus (salaires, baisses d'impots..) --> hausse de la consommation -->hausse des prix --> augmentation de la production --> croissance et baisse du chômage--> hausse des revenus.
Les trucs qui font que ça ne marche pas si bien que ça:
On va parler des dommages latéraux et des grains de sables.
économie de l'offre:
Le modèle fonctionne si il n'y a pas trop de prélèvements sur la compétitivité. Si les baisses de côut du travail ne se retrouvent pas dans la baisse des prix de vente des marchandises (ou services), le système produit l'effet inverse de celui d'espéré. Ceci peut arriver par exemple si une part trop importante des gains de productivité part vers les dirigeants/actionnaires.
Le modèle est déflationniste, c'est a dire qu'il conserve la valeur de la monnaie. Dans ces conditions les dettes pèsent sur le long terme. Ce modèle peut créer des problèmes d'endettement, chez les ménages, les entreprises et les états.
Le modèle ne peut marcher que avec un taux "important" de chômage (au moins égal au NAIRU) si le chômage baisse trop, le coût du travail augmente (a cause des tensions sur le marché du travail) et le système n'apporte plus de gains.
Ce système basé sur la déflation salariale (tirer vers le bas), augmente les inégalités de revenus.
économie de la demande:
L'économie de la demande est inflationniste, en injectant des hausse de salaires on produit des hausse des prix, puis des hausses de salaires...
Cette situation constitue ce que Keynes avait appellé l'euthanasie des rentiers, la valeur de la monnaie fondant.
L'inflation étant élevée, les taux d’intérêts sont aussi très élevés, ce qui décourage l'investissement.
Le modèle ne marche que si il n'y a pas trop d'argent qui sort du circuit. Si les salariés épargnent en masse plutôt que de consommer, ça ne fonctionne plus (c'est le problème symétrique par rapport a celui des marges prélevées par les dirigeants/actionnaires dans l'économie de l'offre)
Mais le plus gros problème de l'économie de la demande sera détaillé juste en dessous..
Libre commerce et influence de la monnaie.
Une économie qui choisie d'aller plus loin dans l'économie de l'offre possède un avantage au niveau du commerce international. en baissant les coûts de production elle augmente les exportations et en limitant les hausses de revenus, elle limite la consommation (et donc les importations).
Par opposition une économie qui va dans le sens de l'économie de la demande va être handicapée au niveau international.
Mais en fait... c'est pas si simple.
Depuis que le système des devises flottantes a été mis en place (années 60) , on a un ajustement automatique de la compétitivité via les niveaux de change.
Un pays qui a choisis d'aller plus en avant dans l'économie de la demande va présenter une balance commerciale déficitaire, il va fournir plus de monnaie sur les marchés qu'il va en retirer, la valeur de sa monnaie va donc baisser.. ce qui va doper ses exportations et donc au final gommer son désavantage.
Un pays qui a choisis d'aller plus en avant dans l'économie de l'offre va présenter une balance commerciale excédentaire, il va fournir moins de monnaie sur les marchés qu'il va en retirer, la valeur de sa monnaie va donc augmenter.. ce qui va handicaper ses exportations et donc au final gommer son avantage.
Donc, avec une devise flottante, faire le choix de l'économie de l'offre ou celui de l'économie de la demande ne change pas grand chose au niveau de la compétitivité.
Qui gagne ?
Et la c'est le drame, ça dépend...
Depuis que nous sommes rentrés dans la zone euro, avoir au niveau national une économie "de la demande" est un véritable suicide économique. Nous avons supprimé les devises flottantes avec nos voisins européen (vu que nous avons la même monnaie qu'eux), et donc nous ne pouvons pas profiter d'un ajustement monétaire pour conserver notre compétitivité. Ceci est une des causes principales des problèmes de la dette des états.
Il suffit qu'un pays aille plus loin que les autres dans l'économie de l'offre (l'Allemagne) pour tout rafler.
Par contre, je considère que sans ce problème monétaire une économie de la demande est (un peu) plus efficace pour créer des richesses. La raison principale étant qu'elle est compatible avec un taux de chômage faible (en dessous du NAIRU) , et qu'elle aura donc tendance a maximiser la capacité de production de la population active.
Il ne faut pas oublier que le niveau de richesse produites dans un pays dépend directement de la production de chaque individu. Plus on fais travailler de monde, plus on augmente la richesse. Ceci est indépendant de toutes les autres variables économiques (monnaie et autre..).
De plus, l'économie de la demande a tendance a ne pas favoriser la croissance des inégalités de revenus, ce que je considère comme positif.
Donc en l'état, je serais partisans... d'une politique de l'offre en France car l'euro ne nous laisse pas le choix) et d'une politique de la demande au niveau européen (car on doit forcement le faire au niveau européen).
Tout ceci a cause de ce problème de monnaie.
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Michel Rocard, en 2009.
oxythan- Messages : 45191
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
trouvé sur internet :
Les impôts expliqués par un Prof....
Le principe des impôts semble pouvoir s'expliquer par une logique assez simple. Mais beaucoup pourtant ne le saisissent toujours pas.
Imaginons que tous les jours, 10 amis se retrouvent pour boire une bière et que l'addition totale se monte à 100 euros.
(Normalement, cela fera...it 10 euros par personne).
Mais nos dix amis décidèrent de payer cette facture selon une répartition qui s'inspire du calcul de l'impôt sur le revenu, ce qui donna ceci :
Les 4 premiers (les plus pauvres !), ne paient rien.
Le cinquième paye 1 euro
Le sixième paye 3 euros
Le septième paye 7 euros
Le huitième paye 12 euros
Le neuvième paye 18 euros
Le dernier (le plus riche !) paye 59 euros.
Les dix hommes se retrouvèrent chaque jour en fin de journée pour boire leur bière et semblaient assez contents de leur arrangement.
Jusqu'au jour où le tenancier décida de leur faire une remise de fidélité ! « Comme vous êtes de bons clients, dit-il, j'ai décidé de vous faire > une remise de 20 euros sur la facture totale.
Vous ne payerez donc désormais vos 10 bières que 80 euros. »
Le groupe décida de continuer à payer la nouvelle somme de la même façon qu'ils auraient payé leurs taxes. Les quatre premiers continuèrent à boire gratuitement.
Mais comment les six autres, (les clients payants), allaient-ils diviser les 20 euros de remise de façon équitable ?
Ils réalisèrent que 20 euros divisé par 6 faisaient 3.33 euros. Mais s'ils soustrayaient cette somme de leur partage, alors le 5ème et 6ème homme devraient être payés pour boire leur bière.
Le tenancier du bar suggéra qu'il serait plus équitable de réduire l'addition de chacun d'un pourcentage du même ordre, il fit donc les calculs.
Ce qui donna ceci :
Le 5ème homme, comme les quatre premiers ne paya plus rien. (un pauvre de plus ?)
Le 6ème paya 2 euros au lieu de 3 (33% réduction)
Le 7ème paya 5 euros au lieu de 7 (28% de réduction)
Le 8ème paya 9 euros au lieu de 12 (25% de réduction)
Le 9ème paya 14 euros au lieu de 18 (22% de réduction)
Le 10ème paya 50 euros au lieu de 59 euros (16% de réduction)
Chacun des six « payants » paya moins qu'avant et les 4 premiers continuèrent à boire gratuitement rejoint par le 5ème.
Mais une fois hors du bar, chacun compara son économie :
« J'ai seulement eu 1 euro sur les 20 euros de remise », dit le 6ème il désigna le 10ème « lui, il a eu 9 euros ».
« Ouais ! dit le 5ème, j'ai seulement eu 1 euro d'économie moi aussi »
« C'est vrai ! » s'exclama le 7ème, « pourquoi le 10ème aurait-il 9 euros d'économie alors que je n'en ai eu que 2 ? Il est anormal que ce soit le plus riche qui bénéficie de la plus importante réduction »
« Attendez une minute » cria le 1er homme, « nous quatre n'avons rien eu du tout nous. Le système exploite les pauvres ».
Les 9 hommes cernèrent le 10ème et l'insultèrent.
Le lendemain le 10ème homme (le plus riche !) choisit de ne plus venir.
Les neuf autres s'assirent et burent leur bière sans lui. Mais quant vint le moment de payer leur note, ils découvrirent quelque chose d'important : ils n'avaient pas assez d'argent pour payer ne serait-ce que la moitié de l'addition !
Et cela, mes chers amis, est le strict reflet de notre système d'imposition.
Les gens qui payent le plus de taxes tirent le plus de bénéfice d'une réduction des impôts.
Taxez les plus forts, accusez-les d'être riches et ils risquent de ne plus se montrer désormais.
En fait ils vont boire ailleurs ou à l'étranger...
Pour ceux qui ont compris, aucune explication n'est nécessaire.
Pour ceux qui n'ont pas compris, aucune explication n'est possible.
Signé David R. Kamerschen, Professeur d'économie
Pitou- Messages : 1683
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
C'est pas tout jeune cette histoire.
Invité- Invité
Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
Ce que ne dit pas cette Histoire, c'est que si le dernier pouvais payer 59 euros c'est car il profitait de la productivité des autres afin de générer sa richesse.
Et que si il part, on en trouvera un autre pour "maximiser" lui aussi les gains du travail des autres
en attendant, ils ont qu'a boire de l'eau, comme tous les pauvres.
Et que si il part, on en trouvera un autre pour "maximiser" lui aussi les gains du travail des autres
en attendant, ils ont qu'a boire de l'eau, comme tous les pauvres.
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Fan de Juan Pablo Montoya, Robert Kubica, Ron Dennis et Frank Williams
Je voudrais m'inquiéter de cette propension française à s'entre-déchirer profondément, avec fanatisme, sur des choses qu'on ne connaît pas.
Michel Rocard, en 2009.
oxythan- Messages : 45191
Points : 68515
Date d'inscription : 24/11/2009
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Localisation : Rhône-Alpes
Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
Cette histoire montre très bien qu'il ne faut surtout pas baisser les impôts en fait ?
gavroche- Messages : 7053
Points : 18948
Date d'inscription : 23/08/2011
Age : 33
Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
cela dit, je vais rajouter moi aussi la première lettre de mon deuxieme prénom quand je signe, ça fait plus classe
_________________
Crouzz- Messages : 37936
Points : 67738
Date d'inscription : 24/11/2009
Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
Un billet de Krugman sans concession sur la ploutocratie aux US : http://www.rtbf.be/info/chroniques/chronique_ploutocratie-paralysie-perplexite-paul-krugman?id=7759639&chroniqueurId=5032403
si ils avaient su qu'il les emmerderais autant, ils ne lui auraient pas refilé le Nobel.
si ils avaient su qu'il les emmerderais autant, ils ne lui auraient pas refilé le Nobel.
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oxythan- Messages : 45191
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Localisation : Rhône-Alpes
Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
Pareil .Crouzz a écrit:cela dit, je vais rajouter moi aussi la première lettre de mon deuxieme prénom quand je signe, ça fait plus classe
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Ketty- Messages : 5689
Points : 11464
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Age : 46
Localisation : Le Havre
Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
Lisez cet article (qui parle de la politique monétaire de la FED) : http://www.rtbf.be/info/chroniques/chronique_pas-assez-d-inflation-paul-krugman?id=7744042&chroniqueurId=5032403
et réfléchissez a son contenu, dans la perspective de la BCE qui n'a que la lutte contre l'inflation comme objectif a tenir.
et réfléchissez a son contenu, dans la perspective de la BCE qui n'a que la lutte contre l'inflation comme objectif a tenir.
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oxythan- Messages : 45191
Points : 68515
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Age : 52
Localisation : Rhône-Alpes
Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
Le taux d'emprunt a 10 ans de l’Espagne est monté a 6%
ils paient leur dette plus cher que leur meilleur taux de croissance de ces 10 dernières années.
les intérêts de la dette progressant plus vite que la croissance de leur PIB, ils sont dans un cercle vicieux qui ne peut les amener qu'a la faillite.
Il va falloir que l’Europe les aide a renverser la vapeur, et pas qu'un peu...
ils paient leur dette plus cher que leur meilleur taux de croissance de ces 10 dernières années.
les intérêts de la dette progressant plus vite que la croissance de leur PIB, ils sont dans un cercle vicieux qui ne peut les amener qu'a la faillite.
Il va falloir que l’Europe les aide a renverser la vapeur, et pas qu'un peu...
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oxythan- Messages : 45191
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
oxythan a écrit:Lisez cet article (qui parle de la politique monétaire de la FED) : http://www.rtbf.be/info/chroniques/chronique_pas-assez-d-inflation-paul-krugman?id=7744042&chroniqueurId=5032403
et réfléchissez a son contenu, dans la perspective de la BCE qui n'a que la lutte contre l'inflation comme objectif a tenir.
pour ma partu tu prêches un converti
si tu te souviens il y a qq mois je souhaitais une inflation raisonnable (4%)
oxythan a écrit:Le taux d'emprunt a 10 ans de l’Espagne est monté a 6%
ils paient leur dette plus cher que leur meilleur taux de croissance de ces 10 dernières années.
les intérêts de la dette progressant plus vite que la croissance de leur PIB, ils sont dans un cercle vicieux qui ne peut les amener qu'a la faillite.
Il va falloir que l’Europe les aide a renverser la vapeur, et pas qu'un peu...
oui mais tant que Merkel aura des oeillères on est mal barré...sauf que l'Espagne c'est pas la Grèce et là c'est toute la zone euro qui éclatera !
Invité- Invité
Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
Ca avait l'air intéressant ce débat... s'il y a moyen de le retrouver
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schumi0203- Messages : 9081
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
ah eux, j'en avais pas entendu parler
http://www.boursorama.com/actualites/devant-la-bce-les-indignes-allemands-ne-desarment-pas-0c308347c485ca0247f90aa73e378330
http://www.boursorama.com/actualites/devant-la-bce-les-indignes-allemands-ne-desarment-pas-0c308347c485ca0247f90aa73e378330
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oxythan- Messages : 45191
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
plus tard dans le week end, je commenterai cet article:
http://www.boursorama.com/actualites/le-president-de-la-bundesbank-attaque-hollande-rappelle-l-orthodoxie-c7f99d06b8238e80fea2a201ad25182f
Ce qu'on peut y lire est très inquiétant, en premier lieu car avec ce genre d'approches on est pas prés de s'en sortir, mais surtout car la situation sera bien pire quand l'économie ira mieux.
C'est a ce moment la que les contradictions les plus flagrantes apparaitrons.
http://www.boursorama.com/actualites/le-president-de-la-bundesbank-attaque-hollande-rappelle-l-orthodoxie-c7f99d06b8238e80fea2a201ad25182f
Ce qu'on peut y lire est très inquiétant, en premier lieu car avec ce genre d'approches on est pas prés de s'en sortir, mais surtout car la situation sera bien pire quand l'économie ira mieux.
C'est a ce moment la que les contradictions les plus flagrantes apparaitrons.
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Je voudrais m'inquiéter de cette propension française à s'entre-déchirer profondément, avec fanatisme, sur des choses qu'on ne connaît pas.
Michel Rocard, en 2009.
oxythan- Messages : 45191
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
moi je ne me fait aucun souci. Maintenant avec Hollande tout va changer et tout ira mieux.
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Hit_man- Messages : 6127
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
Hit_man a écrit:moi je ne me fait aucun souci. Maintenant avec Hollande tout va changer et tout ira mieux.
c'est bien pour cela qu'il faut se faire des soucis, ça deviendra bien plus compliqué quand les choses irons mieux.
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Je voudrais m'inquiéter de cette propension française à s'entre-déchirer profondément, avec fanatisme, sur des choses qu'on ne connaît pas.
Michel Rocard, en 2009.
oxythan- Messages : 45191
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
ah bon faut s'inquiéter parce que ca va aller mieux?
Je ne comprends rien, avec Hollande, normalement, tout va changer.
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Hit_man- Messages : 6127
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
Donc, je prend l'article
Pacte fiscal européen, inflation, aides à la Grèce: le président de la Bundesbank Jens Weidmann a recadré fermement samedi ceux qui ont pu laisser penser à un infléchissement de sa doctrine d'orthodoxie, et lancé des mises en garde au président français élu François Hollande.
Plutôt discret depuis qu'il a pris la succession en mai dernier du bouillonnant Axel Weber, qui avait claqué la porte en raison de son désaccord sur la gestion de la crise en zone euro, M. Weidmann, à la réputation de pragmatisme, a tapé du poing sur la table face au tour que prend le débat en Europe.
Première visée dans un long entretien accordé au quotidien Süddeutsche Zeitung paru samedi, la Grèce, toujours en quête d'un gouvernement.
Ce pays, dont le surendettement a été à la fois le déclencheur et le révélateur d'une crise de le dette qui n'en finit pas de plomber la zone euro, ne recevra plus aucune aide financière si il ne respecte pas ses engagements d'austérité, a averti celui qui fut un conseiller proche de la chancelière Angela Merkel.
Quant à la tentation d'une sortie de la monnaie unique, "les conséquences seraient beaucoup plus graves (pour Athènes) que pour le reste de la zone euro", a-t-il aussi mis en garde, jugeant "simpliste" de penser que la Grèce pourrait régler ses problèmes de cette manière.
L'inflation ensuite. Alors que des économistes et même le ministre des Finances Wolfgang Schäuble estiment que l'Allemagne peut se permettre une hausse des prix supérieure aux 2% que se doit de faire observer la Banque centrale européenne (BCE), afin d'aider ses voisins en difficulté à gagner en compétitivité et encourager leur croissance, M. Weidmann a répété le credo de son institution.
"C'est un chemin dangereux, nous ne devrions pas répéter les erreurs des années 1970. L'inflation est socialement injuste, (et) ne permet pas de sortir de la crise", a-t-il dit.
La veille déjà il avait cru bon de monter au créneau face à une surinterprétation par certains médias du rapport d'un économiste de ses services jugeant que le pays, dont l'économie continue de se porter bien malgré la morosité ambiante, pouvait tolérer un peu plus d'inflation.
"Si nous veillons, au conseil des gouverneurs de la BCE, que l'inflation moyenne ne dépasse pas les 2%, alors l'inflation ne sortira pas de ce cadre en Allemagne. Nos concitoyens peuvent se fier à la vigilance de la Bundesbank", avait-il déclaré, toujours dans les colonnes du Süddeutsche Zeitung.
Dans le journal dominical Welt am Sonntag il a réaffirmé qu'il s'agissait d'un "débat fictif dénué de tout fondement".
Enfin M. Weidmann attaque de front des propositions de François Hollande, qui prendra ses fonctions mardi et que Mme Merkel recevra le jour même à Berlin.
"Une modification des statuts (de la BCE) serait dangereuse", prévient-il, en référence aux propositions de M. Hollande durant sa campagne de laisser la BCE prendre des mesures de soutien à l'économie ou prêter directement aux Etats.
"Les emplois et la croissance économique sont le fruit des échanges commerciaux. La banque centrale est la mieux placée pour contribuer à la stabilité de la monnaie" européenne, a-t-il ajouté.
S'"il faut attendre le programme final du gouvernement" de M. Hollande, "il est clair qu'il faut refuser sa revendication de campagne, de détricoter le pacte budgétaire européen", a-t-il ajouté.
Le président élu socialiste a promis de "renégocier" le traité de discipline budgétaire signé début mars par 25 Etats de l'Union européenne, pour y ajouter un "volet croissance", jugeant que la ligne d'austérité défendue par la chancelière conservatrice Angela Merkel conduisait la zone euro droit dans le mur. Ce qui selon les analystes ne signifie pas qu'il rejette le pacte budgétaire puisqu'il s'est engagé à équilibrer les comptes de la France en 2017.
"Le nouveau mot-clé est +croissance+ oui je sais", a ajouté M. Weidmann. "Mais chacun comprend des choses différentes sous ce terme", qui pour lui ne doit pas mener à relancer les dépenses et donc augmenter l'endettement. "Toutes les expériences prouvent qu'un endettement trop important handicape la croissance".
En premier lieu il faut noter que le monsieur est président de la Bundesbank et non de la BCE. Et même si il fait partie du comité directeur de la BCE sa voix ne pèse pas plus lourd que celle du président de la banque de France. Donc, il est particulièrement mal placé pour parler de la stratégie de la BCE. Il s'exprime hors de ses prérogatives.
Quand il dit que l'inflation ne permet pas de sortir de la crise, il parle sur un non-sens. L'inflation n'a jamais crée de croissance (au mieux elle allège l'endettement), mais le dynamisme économique génère de l'inflation sous-jacente, tout simplement car les investissements augmentent la masse monétaire, la baisse du chômage augmente la pression sur les salaires etc... ce n'est pas l'inflation qui crée la croissance mais la croissance qui crée l'inflation.
Dans ce cadre la, les mesures de lutte contre l'inflation sont indirectement des mesures de lutte contre la croissance (raréfaction de la masse monétaire et renchérissent du coût du crédit).
Quand il explique: "Si nous veillons, au conseil des gouverneurs de la BCE, que l'inflation moyenne ne dépasse pas les 2%, alors l'inflation ne sortira pas de ce cadre en Allemagne. Nos concitoyens peuvent se fier à la vigilance de la Bundesbank"
il raconte une magnifique connerie. la BCE n'a aucun outil monétaire pour limiter l'inflation en Allemagne. La manette des taux et les émissions de liquidités sont pour l’Europe tout entière, on ne peux pas viser un pays en particulier, c'est tout simplement techniquement impossible.
Il tient le discours qu'aurait tenu un directeur de la Bundesbank à l'époque ou ils possédaient la manette de gaz des taux directeurs..
Cette façon de s'exprimer est irrespectueuse, car c'est tout simplement considérer qu'il n'y a que l'Allemagne en europe.
"Les emplois et la croissance économique sont le fruit des échanges commerciaux"
Et les échanges commerciaux sont le fruit de la production qui est directement le fruit des investissements.. et donc de l'émission monétaire via le crédit. Comme on dit, les faits sont têtus.
"Toutes les expériences prouvent qu'un endettement trop important handicape la croissance"
Et toutes les expériences prouvent qu'un désendettement trop important détruit la croissance. On a que des exemples et pas un seul contre-exemple.
Ce qui est désespérant avec ce type c'est son dogmatisme, il est encore plus politisé que les plus politiques des économistes monétaristes des années 70.
Ce qui me gène au plus au point, c'est qu'on ne devrait pas lui permettre de parler de "l'Allemagne" quand il s'agit d'orienter une politique monétaire sur la zone euro.
La réalité est que l'Allemagne est totalement atypique par rapport aux autres pays de la zone euro, et qu'une politique qui irait dans le sens de l’intérêt général irait contre les intérêts du patronat Allemand.
Si la BCE suivait, comme ça lui semble "naturel", une politique monétaire dédiée a l'Allemagne, elle détruirait les économies des autres pays européens.
Un post va suivre, pour expliquer pourquoi cette situation pénible aujourd'hui va devenir catastrophique quand la reprise pointera son nez (car elle finira bien par revenir)
Pacte fiscal européen, inflation, aides à la Grèce: le président de la Bundesbank Jens Weidmann a recadré fermement samedi ceux qui ont pu laisser penser à un infléchissement de sa doctrine d'orthodoxie, et lancé des mises en garde au président français élu François Hollande.
Plutôt discret depuis qu'il a pris la succession en mai dernier du bouillonnant Axel Weber, qui avait claqué la porte en raison de son désaccord sur la gestion de la crise en zone euro, M. Weidmann, à la réputation de pragmatisme, a tapé du poing sur la table face au tour que prend le débat en Europe.
Première visée dans un long entretien accordé au quotidien Süddeutsche Zeitung paru samedi, la Grèce, toujours en quête d'un gouvernement.
Ce pays, dont le surendettement a été à la fois le déclencheur et le révélateur d'une crise de le dette qui n'en finit pas de plomber la zone euro, ne recevra plus aucune aide financière si il ne respecte pas ses engagements d'austérité, a averti celui qui fut un conseiller proche de la chancelière Angela Merkel.
Quant à la tentation d'une sortie de la monnaie unique, "les conséquences seraient beaucoup plus graves (pour Athènes) que pour le reste de la zone euro", a-t-il aussi mis en garde, jugeant "simpliste" de penser que la Grèce pourrait régler ses problèmes de cette manière.
L'inflation ensuite. Alors que des économistes et même le ministre des Finances Wolfgang Schäuble estiment que l'Allemagne peut se permettre une hausse des prix supérieure aux 2% que se doit de faire observer la Banque centrale européenne (BCE), afin d'aider ses voisins en difficulté à gagner en compétitivité et encourager leur croissance, M. Weidmann a répété le credo de son institution.
"C'est un chemin dangereux, nous ne devrions pas répéter les erreurs des années 1970. L'inflation est socialement injuste, (et) ne permet pas de sortir de la crise", a-t-il dit.
La veille déjà il avait cru bon de monter au créneau face à une surinterprétation par certains médias du rapport d'un économiste de ses services jugeant que le pays, dont l'économie continue de se porter bien malgré la morosité ambiante, pouvait tolérer un peu plus d'inflation.
"Si nous veillons, au conseil des gouverneurs de la BCE, que l'inflation moyenne ne dépasse pas les 2%, alors l'inflation ne sortira pas de ce cadre en Allemagne. Nos concitoyens peuvent se fier à la vigilance de la Bundesbank", avait-il déclaré, toujours dans les colonnes du Süddeutsche Zeitung.
Dans le journal dominical Welt am Sonntag il a réaffirmé qu'il s'agissait d'un "débat fictif dénué de tout fondement".
Enfin M. Weidmann attaque de front des propositions de François Hollande, qui prendra ses fonctions mardi et que Mme Merkel recevra le jour même à Berlin.
"Une modification des statuts (de la BCE) serait dangereuse", prévient-il, en référence aux propositions de M. Hollande durant sa campagne de laisser la BCE prendre des mesures de soutien à l'économie ou prêter directement aux Etats.
"Les emplois et la croissance économique sont le fruit des échanges commerciaux. La banque centrale est la mieux placée pour contribuer à la stabilité de la monnaie" européenne, a-t-il ajouté.
S'"il faut attendre le programme final du gouvernement" de M. Hollande, "il est clair qu'il faut refuser sa revendication de campagne, de détricoter le pacte budgétaire européen", a-t-il ajouté.
Le président élu socialiste a promis de "renégocier" le traité de discipline budgétaire signé début mars par 25 Etats de l'Union européenne, pour y ajouter un "volet croissance", jugeant que la ligne d'austérité défendue par la chancelière conservatrice Angela Merkel conduisait la zone euro droit dans le mur. Ce qui selon les analystes ne signifie pas qu'il rejette le pacte budgétaire puisqu'il s'est engagé à équilibrer les comptes de la France en 2017.
"Le nouveau mot-clé est +croissance+ oui je sais", a ajouté M. Weidmann. "Mais chacun comprend des choses différentes sous ce terme", qui pour lui ne doit pas mener à relancer les dépenses et donc augmenter l'endettement. "Toutes les expériences prouvent qu'un endettement trop important handicape la croissance".
En premier lieu il faut noter que le monsieur est président de la Bundesbank et non de la BCE. Et même si il fait partie du comité directeur de la BCE sa voix ne pèse pas plus lourd que celle du président de la banque de France. Donc, il est particulièrement mal placé pour parler de la stratégie de la BCE. Il s'exprime hors de ses prérogatives.
Quand il dit que l'inflation ne permet pas de sortir de la crise, il parle sur un non-sens. L'inflation n'a jamais crée de croissance (au mieux elle allège l'endettement), mais le dynamisme économique génère de l'inflation sous-jacente, tout simplement car les investissements augmentent la masse monétaire, la baisse du chômage augmente la pression sur les salaires etc... ce n'est pas l'inflation qui crée la croissance mais la croissance qui crée l'inflation.
Dans ce cadre la, les mesures de lutte contre l'inflation sont indirectement des mesures de lutte contre la croissance (raréfaction de la masse monétaire et renchérissent du coût du crédit).
Quand il explique: "Si nous veillons, au conseil des gouverneurs de la BCE, que l'inflation moyenne ne dépasse pas les 2%, alors l'inflation ne sortira pas de ce cadre en Allemagne. Nos concitoyens peuvent se fier à la vigilance de la Bundesbank"
il raconte une magnifique connerie. la BCE n'a aucun outil monétaire pour limiter l'inflation en Allemagne. La manette des taux et les émissions de liquidités sont pour l’Europe tout entière, on ne peux pas viser un pays en particulier, c'est tout simplement techniquement impossible.
Il tient le discours qu'aurait tenu un directeur de la Bundesbank à l'époque ou ils possédaient la manette de gaz des taux directeurs..
Cette façon de s'exprimer est irrespectueuse, car c'est tout simplement considérer qu'il n'y a que l'Allemagne en europe.
"Les emplois et la croissance économique sont le fruit des échanges commerciaux"
Et les échanges commerciaux sont le fruit de la production qui est directement le fruit des investissements.. et donc de l'émission monétaire via le crédit. Comme on dit, les faits sont têtus.
"Toutes les expériences prouvent qu'un endettement trop important handicape la croissance"
Et toutes les expériences prouvent qu'un désendettement trop important détruit la croissance. On a que des exemples et pas un seul contre-exemple.
Ce qui est désespérant avec ce type c'est son dogmatisme, il est encore plus politisé que les plus politiques des économistes monétaristes des années 70.
Ce qui me gène au plus au point, c'est qu'on ne devrait pas lui permettre de parler de "l'Allemagne" quand il s'agit d'orienter une politique monétaire sur la zone euro.
La réalité est que l'Allemagne est totalement atypique par rapport aux autres pays de la zone euro, et qu'une politique qui irait dans le sens de l’intérêt général irait contre les intérêts du patronat Allemand.
Si la BCE suivait, comme ça lui semble "naturel", une politique monétaire dédiée a l'Allemagne, elle détruirait les économies des autres pays européens.
Un post va suivre, pour expliquer pourquoi cette situation pénible aujourd'hui va devenir catastrophique quand la reprise pointera son nez (car elle finira bien par revenir)
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Je voudrais m'inquiéter de cette propension française à s'entre-déchirer profondément, avec fanatisme, sur des choses qu'on ne connaît pas.
Michel Rocard, en 2009.
oxythan- Messages : 45191
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
Hit_man a écrit:moi je ne me fait aucun souci. Maintenant avec Hollande tout va changer et tout ira mieux.
çà devient hyper lourd, ce type de vanne. il va bien falloir que tu t'en rende compte.
_________________
les iphones, c'est comme les bmw d'occase et les hémorroïdes, tous les trous du cul finissent par en avoir. (ceci est un joke, il y a trois iphones à la maison)
superswede- Messages : 15413
Points : 25358
Date d'inscription : 24/11/2009
Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
Donc on se place maintenant dans la situation ou la reprise pointe son nez, l'investissement repart, la consommation repart, le chômage commence a baisser les oiseaux chantent.
Et la, c'est le drame.
L'allemagne a un taux de chômage très bas (actuellement en dessous du NAIRU), l'Allemagne a un immobilier très bon marché (deux fois moins cher qu'en France en ce moment), l'Allemagne a une population active qui fond comme neige au soleil (a cause de cette sacré natalité décadente), L'Allemagne a peu de dettes..
On a alors tous les ingrédients d'une forte inflation, les salaires vont forcement augmenter et les capitaux vont forcement affluer vers l'immobilier.
Leur balance commerciale va perdre de sa superbe, la compétitivité va rapidement s'affaisser. L'Allemagne va se retrouver dans une situation ou il leur faudra d'urgence relever la manette des taux directeurs
Seulement c'est la même manette que pour les autres pays de la zone euro, et la ça devient compliqué. Les autres pays serons en début reprise économique alors que l'Allemagne sera en surchauffe. L'Allemagne aura besoin de taux relevés en urgence, les autres pays auront besoin de taux inchangés.
Si la zone euro n'a pas déjà éclatée quand cela arrivera (potentiellement d'ici 2 a 3 ans si ils ne font pas trop les cons), elle aura bien plus de chances d'éclater a ce moment la.
Si L'Allemagne veut rester dans l'euro, elle n'aura pas d'autre possibilités que de freiner son économie par des moyens locaux, comme par exemple une fiscalité plus handicapante.
Ou alors... l'autre possibilité est d’ouvrir massivement les vannes de l'immigration, pour modérer les salaires en repassant au dessus du NAIRU.
Et la, c'est le drame.
L'allemagne a un taux de chômage très bas (actuellement en dessous du NAIRU), l'Allemagne a un immobilier très bon marché (deux fois moins cher qu'en France en ce moment), l'Allemagne a une population active qui fond comme neige au soleil (a cause de cette sacré natalité décadente), L'Allemagne a peu de dettes..
On a alors tous les ingrédients d'une forte inflation, les salaires vont forcement augmenter et les capitaux vont forcement affluer vers l'immobilier.
Leur balance commerciale va perdre de sa superbe, la compétitivité va rapidement s'affaisser. L'Allemagne va se retrouver dans une situation ou il leur faudra d'urgence relever la manette des taux directeurs
Seulement c'est la même manette que pour les autres pays de la zone euro, et la ça devient compliqué. Les autres pays serons en début reprise économique alors que l'Allemagne sera en surchauffe. L'Allemagne aura besoin de taux relevés en urgence, les autres pays auront besoin de taux inchangés.
Si la zone euro n'a pas déjà éclatée quand cela arrivera (potentiellement d'ici 2 a 3 ans si ils ne font pas trop les cons), elle aura bien plus de chances d'éclater a ce moment la.
Si L'Allemagne veut rester dans l'euro, elle n'aura pas d'autre possibilités que de freiner son économie par des moyens locaux, comme par exemple une fiscalité plus handicapante.
Ou alors... l'autre possibilité est d’ouvrir massivement les vannes de l'immigration, pour modérer les salaires en repassant au dessus du NAIRU.
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Michel Rocard, en 2009.
oxythan- Messages : 45191
Points : 68515
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
Voila un article de "synthèse" de mon libéral aux dents longues préféré : http://institutdeslibertes.org/2012/05/09/prenons-un-peu-de-hauteur-et-revenons-en-arriere-analyse-sur-la-crise-a-venir/
A noter qu'il est rejoint par d'autres économistes (qui sont pourtant de l'école adverse ) sur le scénario en double creux qui se prépare.
C'est presque pathétique que de voir des post-Keyneysiens et des post-monétaristes avoir une vision assez semblable de la situation, car tout les oppose au niveau de la vision économique. Doit on en déduire que les faiblesses du système crèvent les yeux ?
A noter qu'il est rejoint par d'autres économistes (qui sont pourtant de l'école adverse ) sur le scénario en double creux qui se prépare.
C'est presque pathétique que de voir des post-Keyneysiens et des post-monétaristes avoir une vision assez semblable de la situation, car tout les oppose au niveau de la vision économique. Doit on en déduire que les faiblesses du système crèvent les yeux ?
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oxythan- Messages : 45191
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Re: L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)
Petite question fiscale: en 2011, j'ai travaillé dans 2 régions différentes (janvier/mi juin pour la premère, depuis mi-juin pour la seconde), hors sur ma feuille d'impositon de cette année, seul le premier exercice s'affiche (janvier-mi juin 2011) dois-je "greffer" la seconde partie de mes revenus sur l'ancienne région ou prendre contact avec les impots de mon nouveau secteur ?
Solan- Messages : 4122
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