TOP ET FLOP du GP DE TOSCANE-Formula 1 Pirelli Gran Premio Della Toscana Ferrari 1000 2020

Hangar18 a écrit:On est d'accord qu'à ce niveau-là, 7-8 dixièmes ce n'est pas normal. Surtout quand l'écart varie soudainement sans explication, comme c'est le cas pour Leclerc/Vettel, où on parle quand même d'un quadruple champion du monde qui passe d'être au niveau voire parfois devant, à complètement largué. Et vu le contexte actuel avec Ferrari, ça s'explique facilement.

Par contre 3-4 dixièmes, ça peut tout à fait être à la régulière. Ricciardo était régulièrement à 2 dixièmes de Verstappen et nombreux ont été ceux qui étaient régulièrement à 2 dixièmes de Ricciardo (Hülkenberg, Ocon, mais même avant ça Kvyat). Donc voir Verstappen coller 4 dixièmes voire une demi-seconde à Albon, ça ne me choque pas et je pense que ça reflète leur niveau moyen actuel. Reste à voir la marge de progression d'Albon.

Dans le cas de Gasly, son retour en forme chez TR montre plutôt qu'il sous-performait chez RB. Et même chez RB, il y a eu une course qui faisait dire que l'écart n'était pas normal, c'était Silverstone. Il avait été très compétitif ce week-end là, sans vraiment pouvoir l'expliquer, alors qu'il était largué avant et après. C'était le signal qu'il avait du potentiel en réserve. Pour Albon, on n'a pas encore vu ce genre de perf qui fait dire qu'il en a sous le pied.

Attention lors du duel Ricciardo / Verstappen, quand on regarde la tronche d'Horner/Marko quand Ricciardo avait soufflé la pôle à Verstappen au Mexique, ça veut tout dire
Verstappen héritait dès son premier GP de la meilleure stratégie et s'était imposé, il a été plus ou moins favorisé dès le départ
3/4 dixièmes voire une demi seconde oui c'est possible suivant les qualifs mais pas systématiquement
Y a des GP où les écarts sont infimes entre pilotes (Spa, Monza par ex) mais on voit un gros écart entre Verstappen et ses coéquipiers
Le duel le plus défavorisé l'an dernier c'était Russel vs Kubica, et c'est moins de 5 dixièmes
Y a quasi aucun écart de plus 3/4 dixièmes
Là ou y a cet écart, c'est quand on sait qui est le (vrai) numéro un d'une équipe
Un autre exemple, chez Mclaren, Alonso a massacré Vandoorne, genre 21-0 ou 21-2 avec plus de 3 dixièmes au moins
Là où le duel Norris / Sainz c'est bien + équilibré
Parfois Sainz est loin devant, + de 4 dixièmes, en 4 ou 5 sur la grille alors que Norris échoue en dehors de la Q3
Mais le prochain GP on peut tout à fait avoir l'inverse
Quand y a une constance dans les écarts systématiquement, c'est qu'il y a un pilote mieux considéré que l'autre
En tout cas dans les tops teams, là ou c'est possible c'est dans les petites équipes comme Williams où on pouvait voir un pilote complètement dominer l'autre (Werhlein vs Haryanto, Russel vs Kubica etc...)

louis-ng a écrit:C'est tout sauf nouveau et les différences de performances étaient dans le passé beaucoup plus importantes qu'aujourd'hui. Mais, depuis plusieurs années, on assiste à une domination d'une seule écurie et d'un seul pilote, domination que l'on n'a jamais vue auparavant.

Dans le passé, des dominations d'une écurie pouvait durer quelques années (Ferrari/Schumacher) mais il y avait quasiment toujours une possibilité pour qu'une autre écurie l'emporte au championnat ou en tout cas remporte des victoires. Et la grosse domination de McLaren/Prost/Senna n'a pas duré très longtemps et il y avait une vraie rivalité pour le championnat pilotes.

Tout cela rend encore plus visible l'importance du matériel aux yeux du public.

Je pense tout de même que sur le papier, Ferrari en 2017 et 2018 avec les moyens de l'emporter au championnat, surtout en 2017. Ainsi ça n'a pas été le parcours de santé qu'on décrit pour Mercedes et Hamilton durant toute la période et je pense que ça le dessert un peu qu'on pense cela. Car hélas, dans ces deux saisons, c'est Vettel avant tout qui perd le championnat et pas nécessairement une Mercedes outrageusement dominante. J'imagine d'ailleurs que ceux sont ces deux saisons qui ont peut être entamé la confiance de Ferrari envers Vettel.

Cependant ce qui fait que le matériel semble encore plus important ces temps ci repose, pour moi, sur le fait que les écuries ont désormais la possibilité de faire des travaux bien plus poussés sur la voiture et le fait que les écuries (pilotes inclus) soient réellement des machines de guerre avec une armée derrière les pilotes alors qu'auparavant c'était un peu plus artisanal avec peut être Ferrari dans les années 2000 qui sortait du lot et pavait le chemin vers la F1 d'aujourd'hui.

C'est difficile à décrire, mais c'est comme la révolution industrielle qui a fait diminuer l'importance de l'individu au sein d'une entreprise. J'ai l'impression qu'il y a eu une révolution lente (désolé pour l'oxymore) de la F1 qui a diminué l'importance de l'individu quel qu'il soit dans le succès global de la structure.

Oui, maintenant sur la grille, même l'avion de chasse Mercedes ne va pas mettre les derniers sur la grille (Williams, Haas, Alfa) à plus de 5/6 secondes comme par le passé avec HRT, Minardi...
Le milieu de grille est aux portes d'une RB
Le gros du milieu de grille ça se tient entre 1 seconde à 1,5 seconde
Si y avait un pilote au pilotage diabolique qui ferait gagner 4 ou 5/10 par rapport à son coéquipier, ça voudrait dire que l'un pourra limite lutter effectivement dans le groupe de tête (ceux qui sont à 1 seconde) et l'autre voiture va batailler pour ne pas finir dernier de ce groupe
C'est exactement ce qui se passe avec Ferrari et RB, Leclerc pose tranquillement sa Ferrari aux portes des premières lignes et Vettel dernier ou avant dernier en Q2
Verstappen se bat ''quasiment'' contre des Mercedes alors qu'Albon lutte contre des Alpha Tauri, Renault, Racing Point...
Un tel écart ne peux pas s'expliquer par le pilotage pur
5/10 c'est tellement énorme que tu peux rentrer en Q3 et l'autre éliminé en Q1 lamentablement

FFFF a écrit:

louis-ng a écrit:C'est tout sauf nouveau et les différences de performances étaient dans le passé beaucoup plus importantes qu'aujourd'hui. Mais, depuis plusieurs années, on assiste à une domination d'une seule écurie et d'un seul pilote, domination que l'on n'a jamais vue auparavant.

Dans le passé, des dominations d'une écurie pouvait durer quelques années (Ferrari/Schumacher) mais il y avait quasiment toujours une possibilité pour qu'une autre écurie l'emporte au championnat ou en tout cas remporte des victoires. Et la grosse domination de McLaren/Prost/Senna n'a pas duré très longtemps et il y avait une vraie rivalité pour le championnat pilotes.

Tout cela rend encore plus visible l'importance du matériel aux yeux du public.

Je pense tout de même que sur le papier, Ferrari en 2017 et 2018 avec les moyens de l'emporter au championnat, surtout en 2017. Ainsi ça n'a pas été le parcours de santé qu'on décrit pour Mercedes et Hamilton durant toute la période et je pense que ça le dessert un peu qu'on pense cela. Car hélas, dans ces deux saisons, c'est Vettel avant tout qui perd le championnat et pas nécessairement une Mercedes outrageusement dominante. J'imagine d'ailleurs que ceux sont ces deux saisons qui ont peut être entamé la confiance de Ferrari envers Vettel.

Cependant ce qui fait que le matériel semble encore plus important ces temps ci repose, pour moi, sur le fait que les écuries ont désormais la possibilité de faire des travaux bien plus poussés sur la voiture et le fait que les écuries (pilotes inclus) soient réellement des machines de guerre avec une armée derrière les pilotes alors qu'auparavant c'était un peu plus artisanal avec peut être Ferrari dans les années 2000 qui sortait du lot et pavait le chemin vers la F1 d'aujourd'hui.

C'est difficile à décrire, mais c'est comme la révolution industrielle qui a fait diminuer l'importance de l'individu au sein d'une entreprise. J'ai l'impression qu'il y a eu une révolution lente (désolé pour l'oxymore) de la F1 qui a diminué l'importance de l'individu quel qu'il soit dans le succès global de la structure.

Je te rejoint parfaitement FFFF. Les outils numériques ont pris le pas du l’inventivité humaine. Mais la c’est général à l’industrie. Y a qu’à voir aujourd’hui, les simulateurs sont capable de reproduire à peu de chose prêt ce que les voitures seront à l’avenir sans aucune pièce n’est été fabriqué. Les essais privés ne servent qu’à corréler les resultats de la soufflerie et des simu. Et si il y a un problème de corrélation, la saison est morte...

Bref si on veut casser la domination de Mercedes, c’est dur les outils de travail à l’usine qu’il faut agir.