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Pour moi il n'y en a pas un qui est vraiment meilleur que l'autre, car on ne fait finalement pas face au même type de personnage. Le joker joué par Heath Ledger est un psychopathe nihiliste, le joker de Joaquin Phoenix est un psychotique. Les deux sont finalement extrêmement convaincants sur des registres différents.

Le joker de Nicholson est plutôt celui d'un démon de la mort... Encore un autre registre.

Tu en as oublié un

Je n’ai pas vu Suicide Squad. Difficile donc d’emettre un avis sur Jared Leto.

cyd61 a écrit:Tu en as oublié un

Oh, je crois plus à la grosse gamelle scénaristique qu'à un problème de choix de casting pour Jared Leto. Sincèrement, vu comme le personnage du Joker est écrit dans Suicide Squad, n'importe quel acteur n'aurait pu faire bien mieux.

Mais sinon, film super le Joker. Franchement, j'ai toujours kiffé Joaquin Phoenix que ce soit dans Gladiator, Walk the Line, Her... Et il est assez incroyable dedans. Y'a pas un moment où tu ne crois pas à son personnage. Il est dans le jeu juste, tout le temps. Tu éprouves à la fois de l'empathie, de la pitié, de la bienveillance, de l'horreur, du dégoût, du malaise pour ce personnage. C'est très étrange mais très bien fichu.
Et la B.O est dingue je trouve. Il y'a une scène dans des escaliers sur une musique un peu rock, la musique me reste en tête depuis Samedi. Et même la bande originale est top.

Vraiment, excellent surprise, ça mérite le torrent de critique positive et l'oscar pour Joaquin Phoenix.

Le problème du Joker dans Suicide Squad...c’est Suicide Squad. Une vraie daube.

Le talent de Leto n’est plus à prouver. Suffit de voir Bladerunner 2049 pour s’en rendre compte: il te crève l’écran sur 10 minutes de jeu à tout casser.

Pour ce qui est du Film Joker, je freine des 4 fers pour ne pas y aller. Le Joker, pour moi, c’est avant tout celui d’Alan Moore dans The Killing Joke. Ledger en était le plus proche, l’alter ego parfait de Batman en ce sens où il incarnait le chaos absolu...même si je trouve que Nolan a clairement sous exploité le personnage.

Je suis d’accord avec vous, le problème c’est suicide squad, pas Leto, j’ai une rancoeur absolue contre ce film, car avec un tel acteur ils devaient faire un truc énorme.

cyd61 a écrit:Ton avis par rapport à joker de Heath Ledger? C’est un peu ce qui m’empêche d’aller le voir, j’ai peur me trouver face à une prestation encore meilleure que la sienne et je ne peux m’y résoudre

La prestation et le cadre du perso sont suffisamment différents pour ne pas avoir à comparer

Honnêtement, ce Joker là est franchement énorme, après a titre personnel je reste un inconditionnel de celui de Ledger (comment ça, ça se voit ? ), mais c'est nettement différent au final.

Le Joker de Nolan était plus axé sur le chaos, il voulait juste foutre le merdier, la ou celui de Todd Phillips est plus touché personnellement. Au final, même si le personnage est le même, la manière d'aborder sa folie est traitée très différemment.

Pour celui de Leto, oui le personnage est mal écrit, le film est mal écrit, je pense qu'il était mal dirigé.
Il suffit de voir Dallas Buyers Club ou Lord of War pour savoir que le gars vaut mieux que cette merde.

Après je vais sûrement pas être soutenu sur ce coup, mais le Joker de Nicholson, je le trouve assez grotesque, et vraiment caricatural. Je n'aime pas les Batman de Burton, et le Joker n'y échappe pas

Pour celui de Nicholson, pour moi c’est l’acteur qui fait tout, sinon je te rejoins sur le reste. Enfin de toute façon les seuls Batman qui ont droit de citer chez moi sont ceux de Nolan, avec un petit mais tout petit éventuellement l’interprétation de Ben Affleck , car j’ai été agréablement surpris par l’acteur mais c’est tout.

Le Joker de Nicholson est une sorte de Génie du Mal à l'ancienne, un être maléfique dont le seul but est de semer de façon totalement gratuite la mort. Par définition, c'est un peu caricatural, et c'est une conception assez datée aujourd'hui. Ca me fait le même effet que les James Bond des années 70 et les films comme Moonraker.

J'apprécie sinon la façon dont Zelkin a différencié le joker de Ledger et celui de Phoenix d'exactement la même façon que moi en employant des mots différents. Plagiat !

Je proteste !

J'avais pas lu ton message

Arf. Si personne ne lit mes propos pourtant hautement pertinents et sages, autant ne plus écrire.

Après, en soi, il n'y a pas de bon ou de mauvais Joker. Car il y a quand même une différence fondamentale entre DC et Marvel: chez DC, c'est limite carte blanche. On donne les clés d'une franchise, les mecs te sortent un tome ou un cycle, et on passe au suivant. Ca donne un univers très décousu au final, sans vraie chronologie, avec des personnages aux personnalités différentes d'une histoire à l'autre....et ça, le personnage du Joker n'y déroge pas.

Par exemple, le personnage de Batman voit le jour dans les années 40....il aura ensuite fallu près de 40 ans pour Scott Snyder rajoute la mort de ses parents au Lore.

Gautier a écrit:Arf. Si personne ne lit mes propos pourtant hautement pertinents et sages, autant ne plus écrire.

J'avais lu, je plaisante, mais honnêtement j'avais même pas fait gaffe que c'était si proche

Vu Terminator Dark Fate...Moins pire que le précédent mais reflète parfaitement la médiocrité des blockbusters des dernières années : Un remake officieux d'un classique, mais inutile, fade, opportuniste, sans idée.

Bref, sauf avec un Nolan, Raimi, Jackson ou Cameron derrière la caméra, je vais finir par plus les voir en salle...

Pour infos, France 2 passe la trilogie Hobbit en ce moment, La Désolation de Smaug ce dimanche et La Bataille des 5 armées la Dimanche d'après, et surtout en VERSION LONGUE, dispensable pour le 1er et 2e mais vraiment nécessaire pour le 3e, qui non seulement rajoute du sang (en CGI) au point d'avoir des brides du "ancien" Jackson, celui de Bad Taste ou Braindead, notamment avec la décapitation des trolls par un char mais aussi des gros morceaux de bravoures comme une scène très ludique sur un lac gelé, malgré mon amour pour la F1 (tombe le même jour que les courses du Mexique et Austin), team Jackson

Ça m’a l’air tout bon

En décembre je rate le gros des sorties (sauf peut-être Star Wars IX) pour cause de déménagement, je rattrape les films plus tard (comme le Malick ou le dernier Kore-eda) mais mon top / flop 2019, pas mal de changement depuis la mi-2019 avec notamment des films qui passent difficilement le second visionnage ou bien l'inverse, des petites surprises, des déceptions :

Top

1. The Lighthouse

2. Midsommar

3. Ma Famille et le Loup

4. Marie Stuart - Reine d'Écosse

5. Tolkien

6. Extremely Wicked, Shockingly Evil and Vile

7. Le Mans 66

8. Donne-moi des ailes

9. Midway

10. Les Éblouis

Mention spéciale : Le 120fps de Gemini Man, une expérience exceptionnelle et le score de Marie-Stuart, mon coup de cœur de l'année niveau soundtrack (nom de dieu ce final ).

Putain de choc avec The Lighthouse et Midsommar , le Wicker Man des années 2010.

Flop

1. Sœurs d'armes

2. Domino

3. Captain Marvel

4. Men in Black International

5. Mon bébé

6. Nous finirons ensemble

7. Terminator : Dark Fate

8. Mon Inconnue

9. Joker

10. Us

Pas dans le flop, des grosses déceptions avec Crawl, Once Upon a Time in...Hollywood et surtout Glass de M. Night Shyamalan, de moins en moins d'espoir pour son cinéma

Pour 2020, une unique énorme attente : THE LAST DUEL de Ridley Scott avec Affleck/Damon, sorte de remake des Duellistes et de Gladiator dans la France en pleine Dark ages, bave d'impatience

Vu "Le Mans 66".

C'est pas fou-fou hein. Deux acteurs charismatiques (Christian Bale en fait des caisses et cabotine un max, mais ça passe crème) mais ça fait pas un film.

On est en plein dans les clichés, avec des gentils, des méchants (le vilain boss de Ford qui fait rien qu'à en vouloir à Ken Miles, le pauvre Lorenzo Bandini réduit à un bad-boy rital au rictus maléfique) et des courses où il suffit de trouver la 6e ou la 7e pour doubler le concurrent et empocher la victoire !

Quant au film, il est assez vide. Ca parle de gens qui veulent gagner une course, oui, d'accord, mais au-delà de ça, ça parle de quoi ?

Et je n'évoque même pas la véracité historique. C'est très largement fantaisiste. Le "inspiré de faits réels" autorise un peu tout et n'importe quoi.

midway , un bon film qui retrace les différentes attaquent américaines après Pearl Harbor mais bon l'image de l'américain sans peur avec le chewing-gum dans la bouche saoule rapidement

Satoru a écrit:Vu "Le Mans 66".

C'est pas fou-fou hein. Deux acteurs charismatiques (Christian Bale en fait des caisses et cabotine un max, mais ça passe crème) mais ça fait pas un film.

On est en plein dans les clichés, avec des gentils, des méchants (le vilain boss de Ford qui fait rien qu'à en vouloir à Ken Miles, le pauvre Lorenzo Bandini réduit à un bad-boy rital au rictus maléfique) et des courses où il suffit de trouver la 6e ou la 7e pour doubler le concurrent et empocher la victoire !

Quant au film, il est assez vide. Ca parle de gens qui veulent gagner une course, oui, d'accord, mais au-delà de ça, ça parle de quoi ?

Et je n'évoque même pas la véracité historique. C'est très largement fantaisiste. Le "inspiré de faits réels" autorise un peu tout et n'importe quoi.

Et puis Ford qui passe pour le héros qui a battu le géant Ferrari alors qu'il a juste sorti les très grands moyens, faut arrêter de tromper les gens, hin

Je vais aller contre l'opinion globale mais je trouve qu'il est à voir.

Bien sûr, ça avait gueulé de la même manière il y a six ans contre Rush, bien sûr ce n'est pas totalement réel, mais ça reste une grosse production américaine sur le sport automobile, et qui respecte dans les grands traits les événements.

Alors oui, il y a une liste énormes de choses incorrectes, oui, les Américains se donnent le beau rôle, mais à côté de ça, ça permet à des gens non-initiés ou peu initiés de découvrir ce pan de l'histoire de la course automobile qui n'aurait jamais eu de popularisation si importante sans cela.

Après bien sûr, si on veut un résumé factuel de cette lutte, il existe le documentaire The 24 Hour War, qui s'en tient aux faits et fera surement moins vibrer les personnes qui ne sont pas passionnées par le sport automobile

Le Mans 66 est juste un sous-Rush, malhonnête avec la réalité, mais très divertissant, le film dure plus de 2h30, je m'emmerde pas 1 seconde, vu l'année absolument pitoyable niveau blockbuster, voir un film de 100 millions de dollars de ce niveau, je ne dis pas non. Après je comprends pas trop la hype : 8,3/10 sur Imdb, 4,4/5 sur Allociné, A+ en Cinemascore. Bon d'un coté, c'est bien qu'il marche bien - et éclate le reboot à la con de Charlie's Angels au passage   -, histoire que Disney continue les "petits" films ambitieux avec la 20th Century Fox.

Sinon personne a vu Midsommar ? Putain ce choc, il m'accompagne depuis des jours. Vivement la version longue le mois prochain !

Zelkin a écrit:Je vais aller contre l'opinion globale mais je trouve qu'il est à voir.

Bien sûr, ça avait gueulé de la même manière il y a six ans contre Rush, bien sûr ce n'est pas totalement réel, mais ça reste une grosse production américaine sur le sport automobile, et qui respecte dans les grands traits les événements.

Alors oui, il y a une liste énormes de choses incorrectes, oui, les Américains se donnent le beau rôle, mais à côté de ça, ça permet à des gens non-initiés ou peu initiés de découvrir ce pan de l'histoire de la course automobile qui n'aurait jamais eu de popularisation si importante sans cela.

Après bien sûr, si on veut un résumé factuel de cette lutte, il existe le documentaire The 24 Hour War, qui s'en tient aux faits et fera surement moins vibrer les personnes qui ne sont pas passionnées par le sport automobile

Que la réalité ne soit pas respectée, à la limite, peu importe. Un film n'est pas un documentaire.

Mais un film, c'est quand même censé être une œuvre, et proposer autre chose qu'un récit bêtement linéaire. Une œuvre doit être capable de transcender son sujet.

Rush, sans être un grand film, y parvenait un peu. Le film n'était pas seulement "Qui va remporter le titre de champion du monde de F1 ?". Le film, c'était avant tout deux portraits croisés : Le beau gosse fêtard mais tourmenté, et le laborieux cynique et calculateur dont la vie parfaitement réglée s'effondre soudainement et qui pour une fois, perd le contrôle. Et comment ils s'enrichissaient réciproquement de la personnalité de l'autre. Au final, l'issue du championnat n'a qu'une importance très secondaire dans le film, le propos étant ailleurs.

Ça restait assez basique et pas follement original, mais au moins, ça proposait un "angle", un degré de lecture supérieur. Capable d'intéresser même ceux qui n'ont rien à faire de la F1.

Alors que dans "Le Mans 66", on est dans le récit bêtement linéaire, dans le "qui va gagner Le Mans ?", ce qui entre nous, même pour ceux ne connaissant pas l'histoire, n'a pas du surprendre grand monde. Évidemment que c'est Ford qui gagne. La seule "surprise" étant que Ken Miles s'est fait entuber.

Mais l'angle, le degré de lecture supérieur, il est où ? Matt Damon et Christian Bale jouent évidemment très bien, mais leurs personnages ne sont absolument pas travaillés. Il y avait pourtant de la matière : Caroll Shelby, l'ex-pilote frustré par sa retraite forcée qui donne un nouveau sens à sa vie, ou Ken Miles, le laborieux pilote anonyme de SCCA qui se révèle sur le tard. Mais rien de tout ça n'est exploité.

On aurait pu exploiter aussi la façon dont le business pervertit la pureté du sport : la puissance économique de Ford qui écrase l'artisan Ferrari, l'individu (Miles) sacrifié sur l'autel de l'intérêt de l'entreprise. Là encore, il y aurait eu moyen de faire quelque chose allant bien au-delà du simple suspense autour d'une course de voiture, mais le réalisateur est passé à côté. C'est vaguement effleuré, pas plus.

Au passage, je ferai le même commentaire sur "Bohemian Rhapsody" que j'ai vu récemment et qui est pour moi un gros ratage. Quand toute la séquence finale du film consiste à reproduire plan par plan, au poil de moustache près, la prestation de Freddy Mercury au Live Aid, on comprend que les auteurs du film n'ont absolument rien à dire et à apporter au sujet. Alors que pourtant, c'est pas la matière qui manquait, car Freddy Mercury était une personnalité riche et complexe.

C'est l'éternel problème des biopics et des "tiré d'une histoire vraie". Ça incite les auteurs à la paresse, à se contenter du matériel de base, et à ne pas chercher au-delà.

Bohemian Rhapsody est surtout un ratage d'un point de vue technique, le montage est abominable. Pour le reste, le contexte est différent, le groupe restant de Queen est bien trop proche du projet, évitant le politiquement incorrect.

Nico Karev a écrit:Bohemian Rhapsody est surtout un ratage d'un point de vue technique, le montage est abominable. Pour le reste, le contexte est différent, le groupe restant de Queen est bien trop proche du projet, évitant le politiquement incorrect.

Non seulement on est en plein dans le politiquement correct mais en plus, le fait d'avoir les droits des musiques a accentué le phénomène que je décrivais plus haut au sujet des biopics : la paresse des auteurs.

Pourquoi s'emmerder à faire un vrai film quand on a la possibilité de faire juste un best-of filmé des tubes de Queen et qu'on sait que ça suffira pour plaire au plus grand nombre ?