[2014] Grand Prix d'Abu Dhabi === > Salle d'embarquement

Pour le duel final pour la couronne mondial, outre la règle à la con des points doublés, nous avons aussi le droit à un circuit pas forcément emballant, le circuit Yas Marina d'Abu Dhabi que ce soit pour le spectacle (11.282 de moyenne d'après vos votes, une place dans la moins bonne moitié du classement), pour l'historique du pays en F1 (seulement là depuis 2009), pour la sélectivité du tracé et où en plus les risques de pluie sont extrêmement faibles.

Historique (c'est le même que l'an dernier) :

Le circuit en lui-même a vu sa première course en 2009. Une course peu marquante, remportée par Sebastian Vettel, (que celui qui a dit pléonasme se dénonce ) qui a bien profité des déboires de Lewis Hamilton, largement dominateur en qualifications.

La course a été tellement géniale que j'ai peiné à trouver une vidéo. Donc on devra faire sans le son.



Le fait majeur de l'Histoire du circuit eut lieu l'année suivante.

Pour la première fois de son Histoire, la formule 1 accueillait une course finale avec 4 pilotes titrables :

Fernando Alonso (Ferrari) 246 points
Mark Webber (Red Bull) 238 points
Sebastian Vettel (Red Bull) 231 points
Lewis Hamilton (McLaren) 222 points

A l'époque déjà, la Red Bull semblait dominatrice et Vettel plus rapide que Webber et la question qui était sur toutes les lèvres était "Red Bull va t-elle donner une consigne à Vettel pour que Webber gagne le titre ?", et certains s'indignaient que ça n'ait pas déjà été le cas à Interlagos.

Mais dès le samedi ce scénario semble partir en fumée, Webber ne se qualifie que 5e alors qu'Alonso est 3e et que Vettel et Hamilton se partagent la première ligne.

Lors du premier tour, la course bascule déjà en partie, sans que l'on s'en doute vraiment, Schumacher et Liuzzi se percutent ce qui provoque la sortie du Safety Car. Plusieurs pilotes dont Rosberg (Mercedes) et Petrov (Renault) en profitent pour faire leur seul changement de pneus (vive les Bridgestone 2010).

Peu après le retour du Safety Car aux stands, Webber commet une petite faute. Par précaution, Red Bull lui fait changer de pneus, et il repart hors des points derrière Petrov et Alguersuari. Relations Red Bull / Toro Rosso obligent, Alguersuari laisse passer Webber qui affiche un très bon rythme.

Rythme suffisant pour que Ferrari s'aligne 4 tours plus tard sur la stratégie de Webber, commettant ainsi l'erreur fatale de la saison 2010 de Formule 1. En effet, Alonso se retrouve bien vite derrière Petrov qui n'a plus d'arrêt à faire et qui semble impossible à dépasser sur ce circuit.

Son seul espoir se nomme désormais ironiquement Lewis Hamilton (à l'époque la réconciliation n'était pas encore actée), si le britannique prive Vettel des 25 points de la victoire, la 7e place suffirait à Alonso. Mais, hélas pour les tifoisi, Kubica qui a retardé au maximum son arrêt parvient à bloquer Hamilton, laissant Vettel s'envoler vers la victoire et le titre.

Pour résumer ce beau bordel :



Et quelques images feront pas de mal :



En 2011, moins de tension, Vettel est champion depuis Suzuka, et le samedi il égale le record de poles en une saison de Nigel Mansell.

Le seul vrai rebondissement aura lieu au départ, et il est de poids puisqu'une crevaison contraint purement et simplement le champion du monde à l'abandon. A partir de ce moment, Lewis Hamilton n'a plus qu'à dérouler, étant bien trop à l'avant pour subir son traditionnel contact avec Massa.


(les seules images disponibles du départ sont une caméra embarquée de Perez, pas idéal mais c'est mieux que rien)

En 2012, sans doute la plus belle course du circuit de Yas Marina.

Tout commence le samedi, après une domination de Red Bull du Japon à l'Inde, le plus grand nombre s'attend à une pole de Vettel, mais c'est Hamilton qui décroche le jackpot. Vettel est seulement 3e, également devancé par son équipier Mark Webber.

Pire encore, Sebastian Vettel est contraint de s'immobiliser en piste pendant le tour de rentrée aux stands, attirant l'attention de la direction de course. Après plus de 4 heures de discussions, avec un large retard du au repas de Charlie Whiting, le verdict tombe, Sebastian Vettel est purement et simplement exclu de la séance de qualifications étant donné qu'il restait moins d'un litre dans son réservoir et est contraint de partir de la dernière place.

Tentant le tout pour le tout, Red Bull fait partir son pilote de la ligne des stands avec des réglages favorisant la vitesse de pointe. Devant, Hamilton conserve l'avantage sans mal alors que Kimi Raikkonen jaillit de sa 4e place et se retrouve dauphin du britannique, devançant Pastor Maldonado, jusque là auteur d'un beau week-end. Comme toujours, Mark Webber ne profite pas de sa 2e place et comme souvent, Romain Grosjean se retrouve impliqué dans un contact au départ, ce coup-ci avec Nico Rosberg.



Après 8 tours sans grande action, le système hydraulique la HRT de Karthikeyan décide de semer la pagaille, causant un spectaculaire accrochage avec Nico Rosberg et la sortie du Safety Car.



Durant cette période de Safety Car, un léger incident oppose Sebastian Vettel à son futur équipier Daniel Ricciardo. Nerveux, le champion du monde pulvérise un panneau de signalisation.



A ce moment là, tout laisse à penser que Sebastian Vettel semble parti pour une soirée de galère, il n'en sera rien, après avoir changé de pneus avec la sortie du Safety Car, son brillant 2e relais le fera remonter de la dernière à la 4e place.



A l'avant tout bascule au 20e tour lorsque Lewis Hamilton doit abandonner alors qu'il menait la course, en raison d'un problème de pression d'essence. Dans le tour suivant, Alonso prend le dessus sur Maldonado, en proie à des soucis mineurs. La lutte pour la tête se transforme désormais en duel Raikkonen - Alonso.

Alors que Raikkonen semble prendre le dessus, c'est au tour de Perez de relancer la course, provoquant un strike impliquant Grosjean et Webber et provoquant une seconde sortie du Safety Car.



Après la reprise de la course, Raikkonen ne cèdera pas face à Alonso alors que Vettel parvient à devancer Button pour la 3e marche du podium et à ne perdre que 3 points sur Alonso dans un week-end fortement compromis.

Mais l'action est aussi sur le podium, avec le langage fleuri de Raikkonen et Vettel qui provoquera l'agacement de la FIA.



L'an dernier, malheureusement la bagarre s'est surtout faite derrière, les écarts entre les 4 premiers étant assez imposants



Le circuit :



Nombre de tours: 55
Longueur d'un tour: 5.554 km
Distance totale de la course: 305.355 km
Record du tour : 1:40.279 - Sebastian Vettel (Red Bull, 2009)

La stat à la con :

1999. Comme la dernière saison où le pilote arrivant 2e à la dernière manche a été sacré.

En 6 dernières courses décisives depuis 1999 :

Le leader a été sacré en 2003, 2006, 2008 et 2012
Le 3e a été sacré en 2007 et 2010

La météo :

Sérieusement ? Bon la voilà :

http://www.myweather2.com/Motor-Racing/United-Arab-Emirates/Yas-Island-Circuit.aspx

Les horaires :

Les horaires sont donnés à l'heure d'Europe centrale (Belgique, France, Suisse...), pour l'heure locale il faut faire + 3.

F1 :

Essais Libres 1 : Vendredi à 10 h
Essais Libres 2 : Vendredi à 14 h
Essais Libres 3 : Samedi à 11 h
Qualifications : Samedi à 14 h
Course : Dimanche à 14 h

GP2 :

Essais Libres : Vendredi à 8 h 15
Qualifications : Vendredi à 16 h
Course longue : Samedi à 15 h 40
Course courte : Dimanche à 11 h 20

GP3 :

Essais Libres : Vendredi à 7 h
Qualifications : Vendredi à 12 h
Course 1 : Samedi à 9 h 05
Course 2 : Dimanche à 10 h

Programme TV :

Pour ceux qui ne sont pas abonnés C+ mais qui reçoivent la TV par Free ou Orange, C+ et C+ Sport sont en clair ce week-end voir ici

F1 :

Essais Libres 1 - Vendredi 9 h 50 - C+ Sport
Essais Libres 2 - Vendredi 13 h 50 - C+ Sport
Essais Libres 3 - Samedi 10 h 50 - C+ Sport
Qualifications - Dimanche 13 h 45 - C+ Sport
La grille - Dimanche 13 h 05 - Canal +
Grand Prix d'Abu Dhabi - Dimanche 13 h 50 - Canal +
Formula One - Dimanche 18 h 10 - Canal +

GP2 et GP3 :

GP2 - Course longue : Samedi 17 h 30 - Sport + (différé)
GP3 - Course 1 : Samedi 17 h 45 - Eurosport 2 (différé)
GP2 - Course courte : Dimanche 11 h 15 - Sport +
GP3 - Course 2 : Dimanche à 12 h 00 - Eurosport 2 (différé)

Les pneus :

Pour cette dernière, Pirelli se lâche :

Pneus prime : Soft (marquage jaune)
Pneus option : Supersoft (marquage rouge)

De 2011 à 2013 c'était les Medium et les Soft qui étaient sélectionnés sur le tracé d'Abu Dhabi.

Scénarios au championnat :

Si Hamilton gagne la course ou finit 2e :
Hamilton est champion du monde quel que soit le résultat de Rosberg

Si Hamilton finit 3e, 4e ou 5e :
Hamilton est champion du monde si Rosberg ne gagne pas
Rosberg est champion du monde s'il gagne

Si Hamilton finit 6e :
Hamilton est champion du monde si Rosberg n'est pas dans les deux premiers
Rosberg est champion du monde s'il gagne ou finit 2e

Si Hamilton finit 7e ou 8e :
Hamilton est champion du monde si Rosberg ne monte pas sur le podium
Rosberg est champion du monde s'il finit sur le podium

Si Hamilton finit 9e :
Hamilton est champion du monde si Rosberg ne finit pas dans les 4 premiers
Rosberg est champion du monde s'il finit dans les 4 premiers

Si Hamilton abandonne ou finit 10e ou plus bas :
Hamilton est champion du monde si Rosberg ne finit pas dans les 5 premiers
Robserg est champion du monde s'il finit dans les 5 premiers

C'est bizarre.
D'habitude, lors d'une finale de championnat du monde,je suis tout excité.

Là, pas vraiment. J'ai trop du mal à prendre parti, j'aime pas le circuit, et j'avoue que depuis l'accident de Bianchi, et les bizbilles sur les morts quasi programmés des petites équipes je suis moins à fond.

Je crois que t'es pas le seul quand on voit le faible nombre de messages sur le forum dernièrement ... Dommage car on sait que dans quelques années, on dira que le duel Rosberg-Hamilton était un grand moment de sport. Mais malheureusement, il a été terni par trop de politique (comme 2007 et 1989 et bien d'autres) et surtout les problèmes de Bianchi et des petites équipes.

Personnellement, je regarderais surtout dans le fol espoir d'assister au hold-up du siècle. Juste pour le plaisir d’être méchant.

Moi c'est clairement ce qui me refroidit, ces points doublés

Efilnikufesin a écrit:Mais malheureusement, il a été terni par trop de politique (comme 2007 et 1989 et bien d'autres) et surtout les problèmes de Bianchi et des petites équipes.

Zelkin a écrit:Moi c'est clairement ce qui me refroidit, ces points doublés

C'est ça qui coupe un peu tout enthousiasme (enfin surtout l'accident de Bianchi, mais le reste n'aide pas).
Même de mon côté, ça m'a limite gonflé d'écrire la présentation (pour ça que j'ai repris l'historique de l'an dernier pour gagner du temps).

Je pense qu'on a tous besoin de passer vite en 2015

Oui, je pense que ce qui réduit l'intérêt de la course, c'est qu'Hamilton est le vainqueur moral du championnat. Donc soit il est champion et il n'y aura rien d'exceptionnel car il le mérite, soit c'est Rosberg et on aura du mal à s'en réjouir car dans des circonstances régulières (points non doublés), il n'aurait pas eu le titre.

Ceci dit, il y a 17 points d'écart, et le plus grand risque pour Lewis c'est un souci de fiabilité ou un accrochage qui l'oblige à abandonner pendant que Rosberg gagne. Et finalement, sans les points doublés, le tarif aurait été le même.

Et si Hamilton abandonne et que Rosberg gagne, à la régulière Rosberg aurait été champion ...

Personnellement je serais heureux si Rosberg est champion sans profiter des points doublés. Mais bon, Hamilton est clairement le meilleur, et même si j'ai un penchant pour Rosberg, ça serait méritié qu'Hamilton soit le champion.

Icarius a écrit:Ceci dit, il y a 17 points d'écart, et le plus grand risque pour Lewis c'est un souci de fiabilité ou un accrochage qui l'oblige à abandonner pendant que Rosberg gagne. Et finalement, sans les points doublés, le tarif aurait été le même.

Cela augmente quand même beaucoup le risque pour lui , car si Rosberg gagne, Hamilton est obligé de finir 2nd.
Sans les points doublés il aurait pu se contenter de la 5eme place.
Ca veut dire que même un petit problème, comme par exemple une crevaison, peut le priver du titre.

Etre deuxième ou cinquième c'est presque la même performance pour cette auto.

Il faudrait un enchaînement de circonstances mécaniques et sportives assez exceptionnel pour que Lewis reste bloqué en 4eme position, par exemple.

albertascari a écrit:Oui, je pense que ce qui réduit l'intérêt de la course, c'est qu'Hamilton est le vainqueur moral du championnat. Donc soit il est champion et il n'y aura rien d'exceptionnel car il le mérite, soit c'est Rosberg et on aura du mal à s'en réjouir car dans des circonstances régulières (points non doublés), il n'aurait pas eu le titre.

Tout à fait d'accord, sauf sur la dernière phrase. Les points doublés, ce sont des circonstances "régulières" car c'est le règlement et c'est le même pour tout le monde. Toujours est-il que même sans profiter des points doublés, si Rosberg est champion, Hamilton sera quoiqu'il arrive le champion ''au mérite'' car si ça arrive, ça déséquilibrera de nouveau les problèmes de fiabilités et il aura surtout commencé et terminé sa saison en abandonnant.

PS : je pars aussi du postulat que sans problème mécanique majeur, la deuxième place est assurée pour Hamilton.

Au dela de ca on a souvent vu des pilotes en tete du championnat ultra fébrile en arrivant à la derniere course !

- Schumacher en 2003
- Hamilton en 2007 et 2008
- Alonso en 2010

Et puis Hamilton c'est le roi des fin de championnat improbable sinon je suis moins emballé aussi...

La page Facebook de Mercedes qui met une photo d'un crash de Hamilton pour sa preview du GP

C'est encore la preuve qu'ils sont contre Hamilton et qui soutiennent à fond le petit blondinet démoniaque

Pochelon a écrit:La page Facebook de Mercedes qui met une photo d'un crash de Hamilton pour sa preview du GP

(parano )

C'est une remarque, faites en ce que vous voulez mais je ne trouve pas que ça soit un choix très heureux

albertascari a écrit:Oui, je pense que ce qui réduit l'intérêt de la course, c'est qu'Hamilton est le vainqueur moral du championnat. Donc soit il est champion et il n'y aura rien d'exceptionnel car il le mérite, soit c'est Rosberg et on aura du mal à s'en réjouir car dans des circonstances régulières (points non doublés), il n'aurait pas eu le titre.

Si Rosberg gagne la course et que Lewis finit 6ème, même sans les points doublés, Nico serait champion du monde.

Donc il y a une possibilité si Lewis finit entre 6 et + que les points doublés n'auront eu aucune influence.

Complot, JFK, fin du monde, les illuminatis, Toto Wolff, toussatoussa quoi !

Docky a écrit:Complot, JFK, fin du monde, les illuminatis, Toto Wolff, toussatoussa quoi !

Si jamais Hamilton abandonne sur casse mécanique, j'imagine même pas ce qu'il va y avoir comme réactions

En même temps, Mercedes préfèrent que ce soit le pilote allemand qui soit titré au volant d'une monoplace allemande, donc Hamilton va abandonner sur casse moteur lors de l'avant-dernier tour alors qu'il menait largement la course

Et Mercedes en remet une couche dans ses photos sur Twitter : une photo de Lewis qui abandonne avec sa voiture en fumée.

Faut lire les commentaires aussi...

Sur F1i, ils parlent de la superstar des paddocks, Khalil Beschir pour prendre le volant de Ericsson.

C'est un jeune libannais de 31 ans, assez prometteur, puisqu'il a signé une très belle 8ème place au GP D'Afrique du Sud d'A1 GP en 2007.

Allez savoir pourquoi, mais depuis que le topic a été crée j'ai le GP d'Espagne 2001 en tête, en me disant que la saison d'Hamilton a été tellement bizarre que ça ne m'étonnerait même pas que ça se finisse ainsi pour Lewis...

Ocon qui remplace Grosjean pour les EL1.
http://www.speedweek.com/formel1/news/66917/Max-Verstappen-gegen-Esteban-Ocon-e28093-nun-in-Formel-1.html