[2014] Grand Prix d'Espagne === > La course

par **FFFF** Dim Mai 11, 2014 1:41 pm

gavroche a écrit:

Benvingut a Espanya
(Bah oui comme on est à Barcelone, j'ai réglé le traducteur google sur "catalan")

Après une longue pause de 5 semaines, la Formule 1 reprend ses droits et retrouve pour l'occasion l'Europe. Pour cette course, en route vers l'Espagne, terre reconnue pour ses séries TV de qualité, son gouvernement ultra-progressiste, son amour des marionnettes, ses phramacies et ses samouraïs.

Pour vous faire patienter avant le doublé Mercedes de dimanche, j'avais à l'origine songé à un petit entrainement pour se remettre dans l'ambiance avec l'intégralité des épisodes de l'inspecteur Derrick mais j'ai finalement préféré vous proposer un petit historique de la F1 en Espagne, ça aurait été con de louper le point godwin de la F1 dans mes présentations.

Historique :

La Formule 1 visite l'Espagne depuis la saison 1951 sur le circuit urbain de Pedralbes, la deuxième de son Histoire, ce fut alors la dernière course du championnat, remportée par la légende Juan Manuel Fangio sur Alfa Romeo qui ceint alors sa première couronne.

Pedralbes ne restera pas longtemps au calendrier (1951 et 1954), et il faudra attendre 1968 pour le retour de l'Espagne, en alternance entre Jarama et Montjuïc, l'alternance prendra fin tragiquement en 1975 avec l'accident de Rolf Stommelen à Montjuic qui causera la mort de cinq spectateurs. Sur une note plus positive, cette course est également marquée par le seul demi-point inscrit par une femme en Formule 1, grâce à la 6e place de Lella Lombardi.

Jarama seul hôte ne restera pas beaucoup plus longtemps au calendrier, la F1 quitte le circuit madrilène en 1981. Le retour de la F1 se fait en Andalousie sur le circuit de Jerez en 1986. La première édition sera un classique de la Formule 1 avec un duel titanesque entre la Lotus d'Ayrton Senna et la Williams de Nigel Mansell qui sera conclu par une marge de 14 millièmes de seconde en faveur du brésilien.

Néanmoins le circuit andalou est vite considéré comme trop mal situé, et dès 1991 la F1 lui tourne le dos, préférant le circuit de Barcelone, comme dans le cas de la venue de Jerez, c'est le duo Senna/Mansell qui se distingue sur ce nouveau circuit sous la pluie et ce coup-ci c'est le britannique qui aura le dessus et cueillera la victoire.

En 1992, la pluie s'invite de nouveau, alors que Nigel Mansell en démonstration conquiert son quatrième succès en autant de courses, Ayrton Senna part à la faute dans ses conditions favorites, et les deux grands espoirs de la F1, Michael Schumacher et Jean Alesi se distinguent et montent sur le podium.

En 1994, pour la première fois, l'Espagne s'offre deux manches au calendrier, Barcelone et Jerez, le circuit andalou profitant du renoncement des organisateurs du Grand Prix d'Argentine pour cause de retard dans les travaux de rénovation du circuit de Buenos Aires.

La manche de Barcelone, disputée dans un contexte pesant suite aux décès de Ratzenberger et Senna à Imola et à l'accident de Wendlinger à Monaco restera célèbre pour l'exploit de Michael Schumacher, qui terminera 2e après avoir passé la majeure partie de la course bloqué en 5e vitesse

En 1996, une seule course en Espagne, pour une nouvelle démonstration de Michael Schumacher, auteur d'une démonstration sous la pluie pour sa première victoire chez Ferrari, repoussant Jean Alesi à plus de 45 secondes.

En 1997, comme en 1994, Jerez profite d'un désistement (ce-coup ci venant d'Estoril) pour être la deuxième manche espagnole de la saison.

A Barcelone, la course est avant tout marquée par une forte usure des pneus, permettant à Olivier Panis de réaliser une performance exceptionnelle sur sa Prost équipée de Bridgestone mieux adaptés au circuit catalan, hélas, la lutte finale pour la victoire n'aura jamais lieu, la faute à un acte antisportif d'Eddie Irivine qui retiendra Olivier Panis puis Jean Alesi qui cherchent à lui prendre un tour pour favoriser un retour de Michael Schumacher. L'irlandais sera puni d'un stop and go, et Schumacher ne parviendra pas à prendre le dessus sur Jean Alesi.

A Jerez, se dispute l'ultime course du championnat du monde de Formule 1 1997 avec une lutte au sommet entre Jacques Villeneuve et Michael Schumacher.

Le week-end commence fort avec trois pilotes réalisant le même temps en qualifications (Villeneuve, Schumacher et Frentzen), le canadien héritera de la pole position ayant été le premier à réaliser 1:21.072.

Cependant, c'est Michael Schumacher qui prendra le meilleur envol et qui mènera la course sans autre interruption que les ravitaillements jusqu'au 48e tour. Jacques Villeneuve disposant de pneus un peu plus frais suite à un second arrêt tardif tente un dépassement fort audacieux. Michael Schumacher est alors l'auteur d'un mauvais réflexe et tente de fermer la porte au canadien. Villeneuve continue la course avec une Williams un peu diminuée, mais largement à l'abri pour conquérir le point manquant au sacre alors que le champion allemand est contraint à l'abandon et sera plus tard déclassé du championnat.

Dans une succession de petites consignes, David Coulthard cèdera la 2e place à Mika Häkkinen, 2e place qui se transformera en victoire quand les McLaren dépasseront Villeneuve qui assurait tranquillement son sacre. La fin de course sera également remarquée par le fait que les 6 premiers ont été séparés de moins de 5 secondes et par une certaine confusion sur l'identité des personnes remettant les trophées sur le podium, qui vaudra à Jerez d'être sanctionné par la FIA.

En 2001, l'Espagne se montre particulièrement cruelle pour Mika Häkkinen, dont on ne savait pas encore qu'il mènerait alors sa dernière saison. Alors largement en tête, le pilote finlandais abandonne au début de l'ultime boucle, victime de son moteur Mercedes, laissant ainsi filer un succès qui permet à Michael Schumacher de prendre ses aises au championnat.

L'édition 2003 de la course catalane sera marquée par un départ agité, Kimi Räikkönen, alors en tête du championnat, mais relégué en fond de grille percute Antônio Pizzonia qui n'a pas pu démarrer. A noter également la sortie de piste de David Coulthard suite à un contact avec Jenson Button qui transforme le week-end en débâcle pour McLaren et la belle 2e place du jeune Fernando Alonso devant son public.

L'Espagne n'offre que peu de spectacle au cours des années 2000, le circuit semblant bien peu adapté aux réglementations alors en place, notons tout de même le départ de 2007 avec le double duel Ferrari/McLaren qui tourne à l'avantage de Massa et Hamilton face à Alonso et Räikkönen.

En 2008, la peine est doublée avec l'arrivée du circuit urbain de Valence qui apportera de nombreuses courses soporifiques.

A noter tout de même le spectaculaire accident d'Heikki Kovalainen à Barcelone.

En 2010,le même Kovalainen offre une grosse frayeur à Mark Webber sur le circuit de Valence.

En 2011, le DRS et les Pirelli arrivent pour le meilleur et pour le pire. Pour Barcelone, c'est clairement un pas en avant, dans une course marquée par la performance de Fernando Alonso s'invitant dans le duel Red Bull / McLaren grâce à un départ exceptionnel et par la belle résistance de Sebastian Vettel aux attaques de Lewis Hamilton en fin de course.

En 2012, cru exceptionnel, les deux courses furent de qualité.

A Barcelone d'abord, c'est la surprise qui sera le sentiment dominant, certes aidé par la grosse boulette de McLaren qui envoie Lewis Hamilton en fond de grille (exclu par manque de carburant à tester après avoir réalisé la pole avec plus d'une demi-seconde d'avance) et la stratégie frileuse de Lotus qui empêche Kimi Räikkönen de se battre pour la victoire, Pastor Maldonado emporte la mise sur une Williams qui n'a alors pas connu le succès depuis 8 ans.

Mais une fois n'est pas coutume, pour sa dernière course, Valence sera l'un des chefs d'oeuvre de la saison.

Ce n'était pourtant pas gagné après une séance de qualifications marquée par une domination de Sebastian Vettel.

Alors que l'allemand creuse vite l'écart, l'attention se porte sur le duel pour la 2e place entre Lewis Hamilton et Romain Grosjean, le pilote français prenant l'avantage sur le britannique grâce à un mouvement musclé à l'aide du DRS et de la remarquable conservation des pneus de la Lotus.

Les deux premières places semblent alors décidées, fort heureusement il reste la pagaille dans le peloton pour se distraire avec des frictions entre Bruno Senna et Kamui Kobayashi, et la belle remontée de Fernando Alonso de la 11e à la 4e place.

C'est l'accrochage entre Vergne et Kovalainen (décidément souvent chahuté en Espagne) qui met le feu aux poudres. La voiture de sécurité efface le confortable avantage de Vettel et envoie tout le monde dans les stands, fidèle à elle-même, McLaren se troue et Hamilton doit laisser passer Alonso (3e), Ricciardo (4e sur une stratégie décalée) et Räikkönen (5e). Le Safety Car s'efface pour un 34e tour fort agité, Alonso parvient à chiper la 2e place à Romain Grosjean à la reprise de la course, 2e place qui se transforme en 1ère quelques instants plus tard lorsque l'alternateur de Sebastian Vettel lui fait perdre une victoire quasiment acquise. Dans le même tour, un accrochage entre Massa et Kobayashi anime le fond de grille et Hamilton reprend le dessus sur Räikkönen pour une place sur le podium virtuel.

Quelques tours plus tard, le duel Alonso/Grosjean pour la victoire est hélas gâché par l'alternateur capricieux du pilote français, Fernando Alonso peut alors presque savourer sa victoire, Hamilton bouchonnant Räikkönen. Dans le même temps, pari osé pour Mark Webber et Michael Schumacher qui repassent par les stands espérant gober tous les pilotes ayant du mal à préserver leurs pneus dans le final.

Alors que l'on se rapproche du drapeau à damiers, le pari de Webber et Schumacher fonctionne, les deux pilotes remontent à vitesse grand V vers le top 5. Un top 5 qui se transformera en ultime podium pour le champion allemand qui profitera d'une énième impatience de Pastor Maldonado au moment de prendre la 3e place à Lewis Hamilton en perdition avec des pneus usés.

En 2013, plus de course à Valence, Barcelone accueille la seule manche espagnole rescapée au calendrier. Pas de grand spectacle ce coup-ci, mais une bonne raison de sourire pour le public avec un nouveau triomphe de Fernando Alonso devant ses fans. Räikkönen et Massa complètent le podium pour une des rares courses difficiles de Red Bull.

Le circuit :

Nombre de tours : 66
Longueur du circuit : 4.655 km
Distance totale de la course : 307.104 km
Record du tour : 1:21.670 - Kimi Räikkönen (Ferrari, 2008)

Les horaires :

Les horaires sont données en heure d'été d'Europe centrale, en vigueur en France, en Belgique, en Suisse et en Espagne.

Essais Libres 1 : Vendredi 9 mai de 10 h 00 à 11 h 30
Essais Libres 2 : Vendredi 9 mai de 14 h 00 à 15 h 30
Essais Libres 3 : Samedi 10 mai de 11 h 00 à 12 h 00
Qualifications : Samedi 10 mai à partir de 14 h 00
Course : Dimanche 11 mai à partir de 14 h 00

Pour ceux qui sont intéressés, les horaires du GP2 et du GP3 :

Spoiler:

Diffusion TV :

En France :

Essais Libres 1 : Vendredi 9 mai à partir de 9 h 50 sur Canal + Sport
Essais Libres 2 : Vendredi 9 mai à partir de 13 h 50 sur Canal + Sport
Essais Libres 3 : Samedi 10 mai à partir de 10 h 50 sur Canal + Sport
Qualifications : Samedi 10 mai à partir de 13 h 45 sur Canal + Sport (rediffusion à 17 h 50 sur Canal + Sport et dimanche à 5 h 35 sur Canal +)
Course longue de GP2 : Samedi 10 mai à partir de 19 h 25 (différé) sur Sport +
Course courte de GP2 : Dimanche 11 mai à partir de 10 h 30 sur Sport +
Course : Dimanche 11 mai à partir de 13 h 05 sur Canal + (rediffusions dimanche à 20 h 30 et lundi à 10 h 35 sur Canal + Sport)

En Belgique :

Qualifications : Samedi 10 mai à partir de 13 h 55 sur la Deux
Course : Dimanche 11 mai à partir de 13 h 35 sur la Une

La météo :

http://www.myweather2.com/Motor-Racing/Spain/Catalunya-Circuit.aspx

Pour l'heure tout indique un week-end sur le sec.

Les pneus :

Option : Medium (marquage blanc)
Prime : Dur (marquage orange)

La stat à la con :

224 sur 224. Le nombre de tours menés par une Mercedes cette saison. Allez courage à tous