Les études (secondaires ou supérieures)

j'ai l'impression que cette baisse de niveau en maths est une constante.
quand j'ai passé le bac en 1992, j'avais regardé des anales du bac de 1982-1983 en maths..
c'était vraiment plus difficile que ce qu'on avais fait. Bien sur il y a pas mal de truc qui n'étaient plus au programme, mais pour ce qui était encore au programme les exercices étaient bien plus faciles en 1992.
Si ça a continué sur la même pente, et bien il ne doit plus rester grand chose aujourd'hui...

En prepa egalement le niveau a baissé , quand je regardais les livres des années 90's, c'etait des fois incomprehensible.
En plus le prof nous ajoutait toujours des points pour les DS ou notait avec un barème plus clément sinon des fois personne aurait eu la moyenne

Les torseurs et le produit vectoriel, je l'ai appris en première S SI (il y a 6 ans maintenant, putain je me fais vieux ) avec notre prof de méca. Qui d'ailleurs nous avait franchement avoué ne pas suivre le programme officiel pour nous préparer à aller en Classe Prépa.

Bon, j'y suis jamais allé en prépa, mais quand on voit que 3/4 des profs de maths de ma fac sont des profs étrangers ne maitrisant pas très bien la langue française, franchement, ça n'aide pas. Cette année, j'ai un japonais comme prof, pour vous dire, il nous a imprimé les poly' de cours (enfin, son powerpoint) à l'envers, comme dans des mangas. Et franchement, donnant des cours de maths à des jeunes de collège, je me suis rendu compte que ce qui fait qu'un élève chope les bases de mathématiques ou non, c'est tout simplement si son prof sait expliquer ou non. Beaucoup ne donnent pas d'exemple, vont directement à l'essentiel, ne se donnent pas la peine de ré-expliquer plusieurs fois.
J'ai eu des frère et soeur une fois, 13 ans, en 4éme, qui ne savait pas faire une soustraction quand j'ai commencé avec eux. Aucun prof n'avait réussis à leur faire comprendre comment on procédait. Alors je leur ai posé quelques questions sur la vie courante, voir s'il comprenait comment on rendait la monnaie, sur le nombre de bonbon à halloween par exemple, et j'ai trouvé le truc qui les a aidé : le thermomètre. Mais quand tu ne parles pas la même langue que tes élèves, franchement ça doit pas être facile de les aider.

Le problème aujourd'hui, c'est encore pas trop le programme je pense, mais quand t'as une classe de 30, comment tu peux prendre le temps d'aider chaque élève ? Parce que n'avoir que des cours particuliers comme solution, ce n'est pas top top. J'ai eu la chance toute ma scolarité d'être dans des petites classes. Au collège, on a jamais dépassé 23, au lycée, en terminal on était 12, en première 15, en seconde 20. Et après je suis allé en architecture avec une promo de 160, je me suis littéralement planté au point de perdre 3 ans de ma vie. Je suis sur que si j'avais était dans une petite classe et reçu plus d'aide et d'attention, j'aurai réussi.

Aujourd'hui je suis en DUT, en programme décalé (notre formation a commencé en février 2012, on est décalé d'un semestre en fait par rapport à la promo normal, et on a le même programme qu'eux) dans une promo de 28, il y a une proximité avec les profs qui fait qu'on a de bien meilleurs résultats que les autres tout en ayant très souvent des partiels plus relevés que les "normaux" (exemple tout bête, on a pas le droit au formulaire, eux oui). Et je réussis moi même mieux que jamais (3éme au premier semestre). Bon il n'y a pas que la proximité qui joue pour moi, j'ai aussi gagné en maturité, tout ça. Mais franchement, il y a tellement de chose à changer dans ce système scolaire...

Et moi, même si je n'ai aucun souvenir de son utilité, il me semble qu'en Terminale on faisait également les produits vectoriels en maths et les produits scalaires (et je n'avais jamais compris l'utilité.... enfin ça n'avait été que l'utilité que je n'avais pas compris )

FFFF a écrit:Et moi, même si je n'ai aucun souvenir de son utilité, il me semble qu'en Terminale on faisait également les produits vectoriels en maths et les produits scalaires (et je n'avais jamais compris l'utilité.... enfin ça n'avait été que l'utilité que je n'avais pas compris )

pour vous, j'imagine bien que l'utilité est limité, vous ne travaillez que rarement dans des espaces à trois dimensions, je suppose.
nous, jusqu'à bac+2, la plupart de nos outils sont vectoriels, avant de faire le saut vers du matriciel et des systèmes linéaires à partir de bac+3, globalement.

M'enfin, comme dit par d'autres, je fais parfois plus de maths que de méca. Je dois leur refaire un cours sur les équations différentielles, c'est comme s'ils nel' avaient jamais fait. ET leur apprendre ce qu'est une matrice, les changements de base, tout ça. Mais mes élèves n'ont à la base pas le niveau mathématique d'un élève de prépa, c'est sûr.

En fait je répondais à la remarque comme quoi c'est même plus enseigné au lycée alors que j'ai le souvenir d'être passé par là.
Après je ne sais pas si c'est pareil partout mais j'ai l'impression que c'est surtout la manière dont les maths est enseigné qui bloque pour moi. Au collège par exemple on tentait toujours d'intégrer les mathématiques dans un problème assez concret, pas que dans les exercices, mais également dans les cours mais à partir du lycée c'est devenu totalement abstrait mais vraiment. J'ai eu des profs (pour ne pas dire tous) qui ne nous présentait jamais l'utilité de tout ceci, ça restait dans le domaine du X et du Y.

Le plus con dans tout cela c'est qu'en Terminale, le programme de physique reprend une partie des outils donnés lors du programme de maths. Or en physique j'ai eu 15-16 de moyenne tandis qu'en maths, je crois que ça volait à 6,5 Et parfois cet écart se distribuait sur les mêmes thématiques maths/physique.

Un truc con aussi là j'avoue. Les intégrales, la première fois que j'ai compris l'utilité c'est lorsqu'on faisait les équations paramétriques de mouvement en physique

oxythan a écrit:j'ai l'impression que cette baisse de niveau en maths est une constante.
quand j'ai passé le bac en 1992, j'avais regardé des anales du bac de 1982-1983 en maths..
c'était vraiment plus difficile que ce qu'on avais fait. Bien sur il y a pas mal de truc qui n'étaient plus au programme, mais pour ce qui était encore au programme les exercices étaient bien plus faciles en 1992.
Si ça a continué sur la même pente, et bien il ne doit plus rester grand chose aujourd'hui...

Ce qui m'épate ce sont surtout les mentions très bien au bac et les notes en maths et physique qui sont souvent proches de 18 - 19.
Quand j'ai passé le bac ça me semblait assez rare.

Et on se retrouve comme ça en prépa avec des étudiants parfois moyens ayant eu une mention TB au bac...

Ah ben effectivement, ce n'est pas une impression.

http://www.e-orientations.com/actualites/l-evolution-du-taux-de-reussite-au-bac-et-des-mentions-dans-le-temps-10538

Mention très bien on est passé de quasi 0 à près de 10%.

55% de mentions
A ce niveau là, c'est même plus la peine de le mentionner !

Il s'est passé quoi en 10 ans !

Ben le niveau des épreuves a baissé donc les bons cartonnent dans les mentions et ceux qui n'auraient pas eu le bac il y a quelques années passent dans les sans mentions voire mention assez bien (?).

Mais pourquoi ce changement, je ne sais pas.

Bah, du coup, le problème, c'est que que ça décrédibilise toute ma generation...

Finalement, je me dit que je me suis cassé la tête (pour être poli), pendant 15 ans, à vouloir avoir des bonnes notes, être premier de la classe, et sacrifier des sorties pour au final que l'on nous donne le bac. Si j'avai su, je serais sorti à n'en plus finir, aurait fait le minimum pour avoir mes années, et de toute façon, mon bac aurait eu la même valeur...

Euh, les recruteurs sont un peu plus malins que ça quand même.

quand je vous dis qu'on peut avoir le bac sans avoir assimilé les bases du collège

A partir du moment où t'as un diplôme supérieur, les recruteurs se foutent éperdument du bac. C'est un peu triste à dire...

Je ne vois pas l'intérêt d'avoir laissé ce système se mettre en place, à part laisser des élèves aller échouer en fac alors qu'ils auraient pu trouver leur voie ailleurs.

Souti a écrit:Je ne vois pas l'intérêt d'avoir laissé ce système se mettre en place, à part laisser des élèves aller échouer en fac alors qu'ils auraient pu trouver leur voie ailleurs.

je sais pas trop
soit pour se vanter de chiffres excellents, soit parce que le redoublement coute trop cher

Et au lieu d'avoir des personnes qui sortent avec un métier d'une filière pro, on remplit le pôle emploi de "diplômés" ? Ca doit pas coûter moins cher au final.

ah beh ce n'est d'évidence pas une réflexion à long terme.
à priori, ils nauraient de toutes manières pas le droit au chomage s'ils n'ont pas déja bossé avant non?
juste le RSA?

En tous cas, dans ce pays, les soucis de l'éducation ne sont pas uniquement la mauvaise volonté des profs, ou les classes surchargées, mais ya une volonté tout en haut de la pyramide qui pose également problème.

On nous dit pas tout, c'est clair.

Je ne pensais pas au chômage mais à des gens qui ne peuvent pas apporter de valeur car inemployés.

Souti a écrit:Je ne vois pas l'intérêt d'avoir laissé ce système se mettre en place, à part laisser des élèves aller échouer en fac alors qu'ils auraient pu trouver leur voie ailleurs.

Ca commence dès le plus jeune âge.

Nous, en élémentaire, notre hiérarchie nous tape sur les doigts quand on met des NA (non acquis --> quand VRAIMENT y a genre 1 ou 2 réponses de juste sur 15 ou 20 trucs).


Sinon, on a appris l'an dernier qu'on devait considérer (et donc dire aux parents) quelque chose comme acquis à partir du moment où l'élève a EA- (ce que je pourrais comparer à entre 2 et 8/20)

C'est du n'importe quoi.

NA ça veut dire non acquis ?




On est sur un forum de neuneus.

Oui je comprends mais l'intérêt c'est quoi ?