L'argent (Impôts,Fiscalité, Finance et économie)

PoincarréCicéron a écrit:Il faut faire comme en Allemagne  : partager le travail lorsque la demande baisse. Particularité: ils le font dans l'entreprise, baisse de commande => pas de licenciement, mais baisse du temps travaillé.

PooP a écrit:Donc baisse du salaire...je me demande si il n'y aurait pas le risque de voir le nombre de commandes augmenter, mais pas le temps de travail !

ça serait le cas si les gains de productivité absorbaient la baisse du volume horaire de travail. Ce qui n'est pas a exclure en cas de longue période de récession.

Voila comment évolue le chômage sur 17 ans.
le maximum du nombre de chômeurs sans aucune activité est stable, aux alentours de 3 millions, c'est la catégorie A.
le nombre de "chômeurs a temps partiel" a fortement augmenté, ils sont pas loin de 2 millions alors qu'ils étaient a 800 000 environ en 1996 (et moins de 500 000 au début des années 90).

Le chômage a changé de visage. Ce n'est plus un intermède entre deux CDI dont on sort le plus rapidement possible, mais un état "permanent" entrelacé avec des périodes d'activité partielle, et ceci pour plusieurs millions de Français.

oxythan a écrit:Le chômage a changé de visage. Ce n'est plus un intermède entre deux CDI dont on sort le plus rapidement possible, mais un état "permanent" entrelacé avec des périodes d'activité partielle, et ceci pour plusieurs millions de Français.

Pour certains, travailler un peu permet de relancer les indemnités chômage, c'est tellement plus confortable que de bosser à plein temps  

Nini a écrit:

oxythan a écrit:Le chômage a changé de visage. Ce n'est plus un intermède entre deux CDI dont on sort le plus rapidement possible, mais un état "permanent" entrelacé avec des périodes d'activité partielle, et ceci pour plusieurs millions de Français.

Pour certains, travailler un peu permet de relancer les indemnités chômage, c'est tellement plus confortable que de bosser à plein temps  

il doit y avoir de ça.
Mais dans le tas il y aussi ceux qui aimeraient avoir un CDI, je pense qu'ils sont nombreux.
On est dans un pays ou le CDI reste la règle de solvabilité, par exemple pour avoir un prêt immobilier.

Nini a écrit:

oxythan a écrit:Le chômage a changé de visage. Ce n'est plus un intermède entre deux CDI dont on sort le plus rapidement possible, mais un état "permanent" entrelacé avec des périodes d'activité partielle, et ceci pour plusieurs millions de Français.

Pour certains, travailler un peu permet de relancer les indemnités chômage, c'est tellement plus confortable que de bosser à plein temps  

Tu connais le montant maximum des indemnités par rapport au salaire précédent le chômage ? Allez je t'aide, c'est 57%. C'est sur c'est tellement plus confortable que de travailler.  

J'ai bien précisé "pour certains", et je suis bien conscient que ce n'est pas une généralité, ou le choix de tous les chômeurs...

Je pense à des cas que l'on m'a raconté, notamment des saisonniers dans la restauration : 6 mois à la montagne, logé, nourri, avec un salaire confortable et des bons pourboires, sans dépenser trop de fric...
Et plutôt qu'aller faire une saison d'été, ou trouver un CDI sur l'année (dans la restauration, je pense que ce n'est pas le domaine le plus difficile), le chômage et les économies de l'hiver permet de se prendre 6 mois de vacances

D'une manière générale, les aides sociales et effets de seuils, lorsque l'on se trouve en bas de l'échelle, sont trop incitatives à ne pas travailler, tant l'écart est faible (voir avantageux)... Mais bon, c'est un autre débat et ce n'est pas l'objet de ce topic

Dans mon cas j'ai perdu un peu plus de 1000€ net mensuel entre mon salaire et mon chômage.
Mais je ne vais pas me plaindre, c'est mieux que rien et ça m'aide a amortir les périodes sans activité les premiers mois.
D'ailleurs quand je suis en contrat non seulement pôle emploi me donne rien (ce qui est normal) mais je paie généralement en cotisation sociale plus d'argent.. que ce qu'ils m'ont versé.
Sur l'année 2013 c'est le cas, j'ai payé plus de charges aux URSSAF que ce que j'ai touché d'indemnité chômage de pôle emploi.

Nini a écrit:J'ai bien précisé "pour certains", et je suis bien conscient que ce n'est pas une généralité, ou le choix de tous les chômeurs...

Je pense à des cas que l'on m'a raconté, notamment des saisonniers dans la restauration : 6 mois à la montagne, logé, nourri, avec un salaire confortable et des bons pourboires, sans dépenser trop de fric...
Et plutôt qu'aller faire une saison d'été, ou trouver un CDI sur l'année (dans la restauration, je pense que ce n'est pas le domaine le plus difficile), le chômage et les économies de l'hiver permet de se prendre 6 mois de vacances

D'une manière générale, les aides sociales et effets de seuils, lorsque l'on se trouve en bas de l'échelle, sont trop incitatives à ne pas travailler, tant l'écart est faible (voir avantageux)... Mais bon, c'est un autre débat et ce n'est pas l'objet de ce topic

Ah ok, au temps pour moi. Je suis d'accord avec ça.  

Nini a écrit:J'ai bien précisé "pour certains", et je suis bien conscient que ce n'est pas une généralité, ou le choix de tous les chômeurs...

Je pense à des cas que l'on m'a raconté, notamment des saisonniers dans la restauration : 6 mois à la montagne, logé, nourri, avec un salaire confortable et des bons pourboires, sans dépenser trop de fric...
Et plutôt qu'aller faire une saison d'été, ou trouver un CDI sur l'année (dans la restauration, je pense que ce n'est pas le domaine le plus difficile), le chômage et les économies de l'hiver permet de se prendre 6 mois de vacances

D'une manière générale, les aides sociales et effets de seuils, lorsque l'on se trouve en bas de l'échelle, sont trop incitatives à ne pas travailler, tant l'écart est faible (voir avantageux)... Mais bon, c'est un autre débat et ce n'est pas l'objet de ce topic

Ce sont des cas très marginaux, car même dans les gens qui bossent en station, la majorité ont des salaires très moyens, certains logent même dans des campings cars. Alors si 10% des saisonniers "profitent" d'un tel avantage cela en laisse 90% qui bossent toujours l'été.

Et, d'une manière générale, ces gens là libèrent de la place pour les autres, c'est une sorte de partage du temps de travail. Donc, globalement cela ne change rien!

ça me fait penser à une histoire avec une personne lors d'un entretien d'embauche. Il était stressé ce qui dans la situation pouvait se comprendre, mais je trouvais qu'il regardait souvent sa montre. Au bout de 5/6 fois je lui demande si quelque chose n'allait pas. Il me répond qu'il avait peur de louper son bus...
Je lui ai dit qu'il pouvait y aller.
Il n'a pas oublier de me faire tamponner sa feuille. Sur le coup je l'ai fait. Avec le recul je me demande si je ne me suis pas rendu complice d'un mauvais système, j'aurais du refuser.  

Pour revenir dans le sujet, après le HS que j'ai moi-même lancé...

J'ai vu mon banquier ce matin, et en voyant mes pauvres Livret A et LDD à 1.25% et CEL à 0.75%, il m'a dit que ça allait certainement reperdre 0.25% en février...

Du coup, il m'a réouvert un nouveau PEL (que j'avais cassé pour l'achat de mon appart') qui est toujours à 2.5% !
D'après lui, si les autres comptes voient leur taux baisser, le PEL ne va pas tarder à suivre !
Pour ceux qui n'en n'ont pas encore, et qui peuvent débourser les 225€ minimum à l'ouverture et 45€/mois, il ne faudrait pas tarder, pour profiter du dernier taux encore intéressant de placement...

le mien se fini le 14 janvier autant le garder

Nini a écrit:Pour revenir dans le sujet, après le HS que j'ai moi-même lancé...

J'ai vu mon banquier ce matin, et en voyant mes pauvres Livret A et LDD à 1.25% et CEL à 0.75%, il m'a dit que ça allait certainement reperdre 0.25% en février...

Du coup, il m'a réouvert un nouveau PEL (que j'avais cassé pour l'achat de mon appart') qui est toujours à 2.5% !
D'après lui, si les autres comptes voient leur taux baisser, le PEL ne va pas tarder à suivre !
Pour ceux qui n'en n'ont pas encore, et qui peuvent débourser les 225€ minimum à l'ouverture et 45€/mois, il ne faudrait pas tarder, pour profiter du dernier taux encore intéressant de placement...

Par contre à la différence du livret A il y a des prélèvement sociaux.
Donc le taux net est plus 2,2% que 2,5%. Mais ça reste plus avantageux c'est sûr.

oxythan a écrit:Deux graphiques qui illustrent ce qui se passe en ce moment





Il se passe quelque chose d'assez inattendu depuis quelques semaines. il y a une divergence entre l'évolution de l'économie Française et celle des pays "locomotive" de la zone euro. Il y a une sorte de "découplage", assez inexplicable. Il y en a déjà eu un début 2012 mais on a presque recollé fin 2012.

ça se retrouve aussi au de la Bourse, avec un Dax qui bat les plus hauts historiques et un cac40 particulièrement poussif.

Il faudra regarder en détail les prochains chiffre du chômage (jeudi il me semble) pour voir si ils confirment ou infirment ce découplage.
le bug SFR a foutu le bordel dans les stats, on le vois d’ailleurs très bien sur le graphique.

oxythan a écrit:La aussi il y a cette tendance au découplage:
http://www.boursorama.com/actualites/zone-euro-la-confiance-economique-continue-de-s-ameliorer-en-novembre-5c0f5c23aea24923a8bbba22cd2eb05c

La confiance s'est améliorée dans les plus grandes économies de la zone euro, à l'exception notable de la France. L'indice a progressé de 1,9 point en Italie, 1,4 en Espagne, 1,3 aux Pays-Bas et 0,8 en Allemagne, tandis qu'il a reculé de 0,9 point en France.

On part vraiment a contresens des autres.

On continue encore dans la même tendance récessive

Cercle Finance a écrit: (CercleFinance.com) - Le secteur manufacturier a poursuivi son repli en France en novembre, selon les résultats définitifs de l'enquête PMI Markit publiés lundi.

L'indice titre de l'enquête, l'indice des acheteurs PMI - un indice désaisonnalisé conçu pour mesurer la performance globale de l'industrie manufacturière - reste inférieur au seuil des 50 points marquant la différence entre contraction et expansion de l'activité.

L'indice s'est replié de 49,1 en octobre à 48,4, sous la barre des 50 pour le 21ème mois consécutif.

'La détérioration de la conjoncture se poursuit en novembre dans l'industrie manufacturière française, les variables clés telles que la production, les nouvelles commandes et l'emploi affichant des reculs plus prononcés', souligne Jack Kennedy, économiste chez Markit et auteur du rapport.

'Le secteur continue de pâtir de la morosité du marché intérieur ainsi que de la chute de la confiance, tandis que la demande extérieure ne parvient pas à compenser la faiblesse du secteur, comme en témoigne le volume des nouvelles commandes à l'export qui repart à la baisse au cours de la dernière période d'enquête', renchérit l'analyste.

C'est vraiment pas bon signe, car on décroche des autres pays de la zone euro.
On décroche de ceux qui s'en sont assez bien sorti comme l'Allemagne, mais on décroche aussi de ceux qui commencent a relever la tête comme l'Espagne.
On est nulle part.

http://www.20minutes.fr/economie/1257851-20131202-zone-euro-reprise-confirmee-secteur-manufacturier-france-a-traine

Bon, au niveau du PMI (indice de production industrielle) est maintenant les derniers en zone euro, derrière l'Espagne et la Grèce.

On est aussi les deux plus mauvais avec la Grèce au niveau des exportations.

Il faut savoir ce qu'est le PMI pour mieux comprendre ce qui se passe.
C'est un indice qui retranscrit les variations de commandes et production industrielle.
Il est calculé d'une telle façon que a 50 c'est stable, au dessus de 50 il y a expansion et au dessous de 50 il y a compression.

Donc avoir la France avec le plus mauvais PMI de la zone euro veut dire qu'on a le pays ou l'activité manufacturière se réduit le plus.

On est complètement a contresens des autres qui se redressent assez vigoureusement.

C'est vraiment inattendu et assez étonnant.
il va falloir que des gens intelligents nous expliquent ce qui nous arrive exactement.

Et je me demande toujours comment fait le gouvernement pour estimer une croissance au T4 de +0.4% alors que les composantes de la croissance (consommation, production, exportation, investissement ..) sont orientées exactement dans l'autre sens.

http://www.boursorama.com/actualites/des-mini-drones-pour-acheminer-les-commandes-chez-les-clients-d-amazon-e101ca6768c4a4ff707550f89f789215

Les pompistes ont disparus.
Les caissières sont en train de commencer a disparaitre.
Les agents d'autoroute (péage) ont quasiment disparus.
Les livreurs sont donc les prochains sur la liste (je pense qu'ils ont quand même pas mal de temps, car les problèmes a résoudre sont assez importants).

Ils rejoindrons les chauffeurs de taxi qui peuvent déjà penser a changer de métier.

Le point commun a tous ces métiers, est qu'ils demandent généralement peu de formation et étaient donc accessibles a des gens pour qui la vie est la moins facile.

Des petits hélicos qui se promène en l'air, dans un pays ou les armes sont en libre circulation...

...ça promet un joli ball-trap. Je suis pour !

Orange a écrit:..

...ça promet un joli ball-trap. Je suis pour !

   
Si tu est précis, tu a un cadeau en prime

C'est ça l'intérêt  

Bon, on revient a des choses sérieuses.

Olivier Berrurier à déniché le dernier entretient de Maurice Allais, réalisé en 2009 (il est mort en 2010).

http://www.les-crises.fr/s1e6-allais/

Pour ceux qui ne le connaissent pas, c'était notre prix noble d'économie national.

C'est très intéressant, car sa pensée est globale et cohérente.

a un endroit il exprime ceci:

Que des secteurs industriels, hier la sidérurgie, l e textile, la plasturgie, aujourd’hui la métallurgie, la chimie, disparaissent à cause de s pays à bas coût de main d’œuvre, soit. Mais dans le même temps, on exporte davantage aussi…
M.A: Naturellement ces importations sont compensées en valeur par des exportations. Mais globalement, des emplois sont détruits à cause de la structure très différente des importations et des exportations : dans les produits qu’on importe se trouve beaucoup de travail peu qualifié, tandis que dans les produits qu’on exporte se trouve peu de travail très qualifié. La balance commerciale est indépendante de la balance sociale.

Je vous avais déjà parlé de cet équilibre quand je vous avais parlé des balances commerciales. Maurice Allais intègre la dimension sociale en plus.

Je pense qu'il faut avoir été patron d'entreprise pendant 5 à 10 ans pour se prétentre grand économiste. Loin de moi l'idee de remettre en cause le talent et l'expertise de Maurice Allais mais déjà, il était d'un autre temps et ensuite, ne pas voir le lien entre flexibilité des salaires et de l'emploi et chômage, c'est...grave.

Frigo a écrit:Je pense qu'il faut avoir été patron d'entreprise pendant 5 à 10 ans pour se prétentre grand économiste. Loin de moi l'idee de remettre en cause le talent et l'expertise de Maurice Allais mais déjà, il était d'un autre temps et ensuite, ne pas voir le lien entre flexibilité des salaires et de l'emploi et chômage, c'est...grave.

Merci d'avoir pris le temps de lire l'article.

Je ne peux pas répondre en détails car ça serait trop long.

Mais il faut quand même savoir que Maurice Allais est le père de l'économie mathématique moderne, il a ouvert les voies qui ont permis, par exemple, d'arriver a la théorie quantitative de la monnaie. C'est donc quelqu'un qui a été extrêmement créatif et innovant sur le plan scientifique, il fallait certainement ça pour qu'un Français récupère un nobel d'économie.

Ensuite, au niveau de la "flexibilité" des salaires, il faut avoir un minimum de jugeote et ne pas balancer le truc brut de pomme comme on balancerai une idée politique.
L'ouverture totale des échange a mis directement en compétition des salariés aux niveaux de qualifications comparables (ou du moins qui pouvaient  réaliser des taches demandant le même niveau de qualification) dans des pays aux niveaux de vie très différents.
Des gens peuvent fabriquer des chaussures en France, d'autres gens peuvent en fabriquer au Bangladesh, ils peuvent faire le même boulot.

Donc, pour rester "compétitifs", dans un monde aux frontières ouvertes, il n'y a pas d'autres possibilités que d'aligner les coûts de fabrication.

A partir de la on apprend que le smic nous en empêche, et donc transforme de fait nos fabricants de chaussures en chômeurs.

Telle est la lecture simpliste que nous pondent les tenant du libre-échangisme total, ils ne vont pas plus loin que ça.

Maintenant, si on regarde un peu plus loin que ses pieds, on trouve quelques soucis dans ce précepte.

Par exemple on se rend compte qu'un salarié évolue dans un écosystème complet, il doit se nourrir, se loger, manger, plein de trucs incroyables et totalement inattendus.
Celui qui vit et travaille au Bangladesh arrive a réaliser cet exploit avec quelques $ par mois, car l'ensemble de son écosystème est un écosystème à très faible coût et très faible niveau de vie.
Celui qui vit en France serait a la rue en quelques heures avec le même budget.

Donc l'alignement de compétitivité par baisse des salaires est tout simplement impossible car c'est une déflation généralisée, et très importante, des prix qu'il faudrait réaliser (salaires, matières premières et capital) . En gros, il faudrait inverser la machine économique pour revenir plusieurs décennies (éventuellement siècles) en arrière, avec la baisse de niveau de vie généralisée qui va avec.

C'est ça le monde réel.

Et c'est bien pour cela que le libre-échangisme débridé a provoqué des dégâts sociaux importants dans la majorité des pays industrialisés, il a mis en compétition des catégories de salariés qui n'ont aucune chance de gagner cette compétition, et l'existence d'un salaire minimum est juste la pour leur éviter de jouer à un jeu ou ils seraient forcement perdants.

alors on essais de sortir par le haut de ce "problème" en montant en gamme, c'est à dire en tentant d'augmenter les exportations dans les produits a forte valeur ajoutée qui ne sont pas (encore ?) en compétition avec les industries des pays en voie de développement. Il s'agit de l'aéronautique, du nucléaire, du ferroviaire, de l'énergétique de pointe, de l'armement, de l'agro-alimentaire haut de gamme (vins...) et du luxe.
Mais on ne peut pas occulter que pour vendre ces produits, on a ouvert les frontière dans les deux sens... et donc qu'on a sacrifié, en toute connaissance de cause, nos travailleurs les moins "qualifiés".

Il ne faut pas oublier que ce sont aussi les mêmes personnes qui sont le plus en compétition avec la robotisation, donc c'est double peine pour eux.

Ces gens la existent, ce sont nos concitoyens.

Frigo a écrit:Je pense qu'il faut avoir été patron d'entreprise pendant 5 à 10 ans pour se prétentre grand économiste. Loin de moi l'idee de remettre en cause le talent et l'expertise de Maurice Allais mais déjà, il était d'un autre temps et ensuite, ne pas voir le lien entre flexibilité des salaires et de l'emploi et chômage, c'est...grave.

Je pense que tu fais fausse route à moins de prendre le patron d'entreprises qui construisaient dans la durée. Un économiste c'est avant tout quelqu'un qui doit planifier sur le court, moyen et long-terme. Or, aujourd'hui nous voyons essentiellement de la stratégie à court voir très court-terme.

Bon... au niveau des marchés Boursiers on est nous aussi découplés.
Le Dax bat ses records historique alors que le cac 40 reste poussif et très loin de son niveau 2007.

La Bourse ne retrace pas forcement la santé économique, mais regarder le différentiels entre plusieurs Bourses de pays très liés, car partageant le même espace monétaire, donne une indication des endroits ou ça s'arrange mieux qu'a d'autre.

Sur les dernières semaines le cac 40 est bon dernier de la zone euro au niveau des progressions (donc derrière l'espagne, l'italie, le portugal...), tout comme c'est le cas du PMI.

Pas grand monde en parle mais c'est vraiment nouveau, ce découplage est très récent et prend de plus en plus d'ampleur.

ça donne le sentiment, que le prochain pays "malade" de la zone euro sera la France.

Il se passe vraiment quelque chose de lent, mais profond.

Vivement la prochaine guerre avec l'Allemagne, nous les accueillerons avec des fleurs et les fusils remisés. ;D