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C'est dingue comme ils ne sont plus foutus de diffuser des OS exempt de bugs. Même les dernières versions de iOS sont concernées parait-il.

Supermario a écrit:C'est dingue comme ils ne sont plus foutus de diffuser des OS exempt de bugs. Même les dernières versions de iOS sont concernées parait-il.

Non ce n'est pas dingue.

Indigne, par contre, oui. On retrouve les mêmes lettres, cela dit.

"Si tu n'as pas honte de ton produit quand tu le lances c'est que tu l'as lancé trop tard"

Je vais le dire à mon boulanger. La prochaine fois, il me vendra au prix fort une baguette qui ne sera pas cuite ou une tarte aux pommes où je devrais aller "télécharger" les fruits sur l'arbre.

C'est pour ça que j'ai mis des guillemets, c'est pas moi qui le dit, c'est la règle qui prévaut aujourd'hui en matière d'application, de startup, de logiciel...

No souci.

Mikasper a écrit:Je vais le dire à mon boulanger. La prochaine fois, il me vendra au prix fort une baguette qui ne sera pas cuite ou une tarte aux pommes où je devrais aller "télécharger" les fruits sur l'arbre.

Et il te demandera un supplément pour amortir le coup de l'arbre qu'il a fallut aller planter en urgence.

L'informatique, c'est quand même un des rares domaines où tu fais payer ton client pour corriger les ratés de ton produit.

... Et malgré l'aplomb de McEugene, c'est quand même un peu dingue oui.

Et franchement indigne. Ce sont des comportements que l'on accepterait pas d'autres commerçants.

Quand on voie comment on bosse ça s'explique.

Quand tu programme sur des applications qui ont des dizaines de millions de lignes de code, tu ne peut pas assurer un code totalement rigoureux et maîtrisé sur l'ensemble, un peu comme si on demandait à un bouquin de 10 000 pages écrit par une équipe de centaines de personnes, et testé par quelques dizaines de personnes, de ne présenter aucune faute de grammaire, orthographe ou tournure ambiguë, et ceci avant de l'avoir mis en librairie.
Ensuite forcement, quand tu a des millions de lecteurs qui l'achètent et le lisent, les fautes vont être trouvées, et tu pourra corriger ton édition.

il faut avoir en tête le gigantisme d'un logiciel pour comprendre que ça sorte bugué.
Surtout quand tu sais que pas mal de programmeurs ne sont pas capables d'aligner plus de 100 lignes de code dans laisser un bug méchant quelque part.

ça aussi ça vient d'une variation du métier. Quand j'ai commencé a coder les outils de debuguage étaient assez pourris et tu devais vraiment être concentré sur ton code pour ne pas faire d'erreur sur plusieurs milliers de lignes..

Aujourd'hui tu code très vite et a l'arrache, tu lance rapidement, ça semble marcher... ok, sinon on regarde ce qui se passe avec le débogueur. Les gens bossent plus vite qu'il y a 20 ans, mais maîtrisent moins bien leur boulot.

Sans compter j'imagine qu'il y a une forte pression sur le temps, parce que décaler la sortie d'un produit, c'est prendre le risque dans ce secteur de sortir un produit déjà dépassé ?

oxythan a écrit:Quand on voie comment on bosse ça s'explique.

Quand tu programme sur des applications qui ont des dizaines de millions de lignes de code, tu ne peut pas assurer un code totalement rigoureux et maîtrisé sur l'ensemble, un peu comme si on demandait à un bouquin de 10 000 pages écrit par une équipe de centaines de personnes, et testé par quelques dizaines de personnes, de ne présenter aucune faute de grammaire, orthographe ou tournure ambiguë, et ceci avant de l'avoir mis en librairie.
Ensuite forcement, quand tu a des millions de lecteurs qui l'achètent et le lisent, les fautes vont être trouvées, et tu pourra corriger ton édition.

il faut avoir en tête le gigantisme d'un logiciel pour comprendre que ça sorte bugué.
Surtout quand tu sais que pas mal de programmeurs ne sont pas capables d'aligner plus de 100 lignes de code dans laisser un bug méchant quelque part.

ça aussi ça vient d'une variation du métier. Quand j'ai commencé a coder les outils de debuguage étaient assez pourris et tu devais vraiment être concentré sur ton code pour ne pas faire d'erreur sur plusieurs milliers de lignes..

Aujourd'hui tu code très vite et a l'arrache, tu lance rapidement, ça semble marcher... ok, sinon on regarde ce qui se passe avec le débogueur. Les gens bossent plus vite qu'il y a 20 ans, mais maîtrisent moins bien leur boulot.

Mais c'est bien ce que je reproche à ce milieu. Du rapide, de l'apparat, du clinquant bien cher pour des merdes, mêmes pas totalement digérées, en plus. Voir que même les informaticiens ne maitrisent pas leur taf, mais quelle blague. Je devrais essayer avec mon directeur, de bosser vite MAIS mal. Juste pour le voir me demander si je ne suis pas en train de me payer sa tête.

Pour l'exemple que tu cites, les fautes d'eaurtaugraf ne font que mal aux yeux. Une panne informatique bloque un train. Les conséquences sont beaucoup plus hards, quand même. Surtout que de l'informatique, t'en as partout maintenant. Et cela participe largement à l'obsolescence programmé.

Puis, le plus beau, c'est quand tu contacte l'informaticien pour lui dire qu'il y a un souci et que lui répond que c'est normal. C'est même à ce genre de réponse qu'on le reconnait.

oxythan a écrit:Quand on voie comment on bosse ça s'explique.

Ça s'explique aussi par le fait qu'aujourd'hui, il est "facile" d'apporter un correctif à une version, ce qui donne le droit à l'erreur.
A l'époque des consoles non-connectées, les jeux sortaient finis. S'il y avait un bug, c'était tant-pis.

Le jour où il suffira de télécharger le patch correctif "Cuisson de la pâte" pour cuire le pain, les boulangers aussi se mettront à vendre leurs baguettes pas cuites.

Et puis ce forum nous a montré qu'il est possible de manger des pâtes pas cuites

Ah, nous sur mon projet notre intégrateur arrive à faire mal ET lentement...

Après bah, ça fait partie du boulot. La raison d'être de mon équipe c'est bien que pour une livraison applicative donnée on s'attend à avoir une certaine quantité d'anomalies.

Et attention, ce n'est pas forcément que du technique, c'est aussi parfois des incompréhensions fonctionnelles, des cas d'usages non identifiés, etc.

Il y a une boite de testeurs qui s'appelle As Designed (j'ai bossé avec eux sur 2 projets)

http://asdesigned.fr/

c'est amusant, car c'est une phrase qui revient très souvent en phase de test.

Le testeur : "j'ai trouvé ce bug"
Le programmeur : "ah non ça c'est volontaire, c'est as designed."
Le testeur:" ... ah ok."

It's not a bug... It's a feature!

Ubu a écrit:Et attention, ce n'est pas forcément que du technique, c'est aussi parfois des incompréhensions fonctionnelles, des cas d'usages non identifiés, etc.

La plupart du temps, c'est du "sur-mesure". c'est aussi ça qui justifie les allers-retours.

Mikasper a écrit:Et franchement indigne. Ce sont des comportements que l'on accepterait pas d'autres commerçants.

Et les autres commerçants sont loin d'avoir à faire avec un telle complexité. Le software est plus testé que n'importe quel autre produit vendu dans le monde.

Mikasper a écrit:

oxythan a écrit:Quand on voie comment on bosse ça s'explique.

Quand tu programme sur des applications qui ont des dizaines de millions de lignes de code, tu ne peut pas assurer un code totalement rigoureux et maîtrisé sur l'ensemble, un peu comme si on demandait à un bouquin de 10 000 pages écrit par une équipe de centaines de personnes, et testé par quelques dizaines de personnes, de ne présenter aucune faute de grammaire, orthographe ou tournure ambiguë, et ceci avant de l'avoir mis en librairie.
Ensuite forcement, quand tu a des millions de lecteurs qui l'achètent et le lisent, les fautes vont être trouvées, et tu pourra corriger ton édition.

il faut avoir en tête le gigantisme d'un logiciel pour comprendre que ça sorte bugué.
Surtout quand tu sais que pas mal de programmeurs ne sont pas capables d'aligner plus de 100 lignes de code dans laisser un bug méchant quelque part.

ça aussi ça vient d'une variation du métier. Quand j'ai commencé a coder les outils de debuguage étaient assez pourris et tu devais vraiment être concentré sur ton code pour ne pas faire d'erreur sur plusieurs milliers de lignes..

Aujourd'hui tu code très vite et a l'arrache, tu lance rapidement, ça semble marcher... ok, sinon on regarde ce qui se passe avec le débogueur. Les gens bossent plus vite qu'il y a 20 ans, mais maîtrisent moins bien leur boulot.

Mais c'est bien ce que je reproche à ce milieu. Du rapide, de l'apparat, du clinquant bien cher pour des merdes, mêmes pas totalement digérées, en plus. Voir que même les informaticiens ne maitrisent pas leur taf, mais quelle blague. Je devrais essayer avec mon directeur, de bosser vite MAIS mal. Juste pour le voir me demander si je ne suis pas en train de me payer sa tête.

Pour l'exemple que tu cites, les fautes d'eaurtaugraf ne font que mal aux yeux. Une panne informatique bloque un train. Les conséquences sont beaucoup plus hards, quand même. Surtout que de l'informatique, t'en as partout maintenant. Et cela participe largement à l'obsolescence programmé.

Puis, le plus beau, c'est quand tu contacte l'informaticien pour lui dire qu'il y a un souci et que lui répond que c'est normal. C'est même à ce genre de réponse qu'on le reconnait.

Ça sent surtout la mauvaise expérience qui gâche ton jugement.

Gus a écrit:

oxythan a écrit:Quand on voie comment on bosse ça s'explique.

Ça s'explique aussi par le fait qu'aujourd'hui, il est "facile" d'apporter un correctif à une version, ce qui donne le droit à l'erreur.
A l'époque des consoles non-connectées, les jeux sortaient finis. S'il y avait un bug, c'était tant-pis.

Le jour où il suffira de télécharger le patch correctif "Cuisson de la pâte" pour cuire le pain, les boulangers aussi se mettront à vendre leurs baguettes pas cuites.

Haha, les jeux consoles étaient bourrés de bugs même avant l'ère des patchs. Le truc c'est que quand tu fais un jeux en 2D tu t'épargnes déjà beaucoup de problèmes avec ton moteur graphique, mais ca n'empêche pas de faire ceci:

Mikasper a écrit:

J'adore !

MacEugene a écrit:Et franchement indigne. Ce sont des comportements que l'on accepterait pas d'autres commerçants.

Et les autres commerçants sont loin d'avoir à faire avec un telle complexité. Le software est plus testé que n'importe quel autre produit vendu dans le monde.

Et c'est lui qui plante tout, peu importe l'endroit où tu le mets. En as-t'on besoin n'importe où et surtout, aussi complexe ?

MacEugene a écrit:Ça sent surtout la mauvaise expérience qui gâche ton jugement.

Jugement qui dure et dont je ne suis pas le seul. J'ai même la sensation qu'il n'y a pas de mieux dans le temps, que cela s'aggrave, même. Le féru d'informatique que j'étais n'a jamais cessé d'être déçu.

C'est bien de faire plus beau, plus simple, plus impressionnant. Plus fiable, ce serait tellement mieux.

Je pense que tu ne te rends pas comptes de tout ce qui utilise des logiciels derrière tes actions quotidiennes, et qui marche très bien.

Qu'est ce que j'ai fait qui pourrait avoir utilisé des logiciels aujourd'hui :

- Je me suis reveillé, j'ai regardé mes mails, utilisé les applis facebook et de l'équipe sur mon téléphone en glandant dans mon lit, pas de soucis.
- J'ai écouté la radio pendant le petit dej, y'a surement plein de gens qui utilisent des logiciels derrière tout ça pour que les petites ondes arrivent jusqu'à chez moi et que l'émission radio se déroule. Aucun soucis.
- J'ai pris ma voiture qui a tout un tas de logiciels embarqués, j'ai branché mon Ipod sur la radio pour écouter le dernier Pink Floyd. Aucun soucis.
- J'ai passé des feux rouges, pas de soucis ils sont passé au vert.
- J'ai badgé pour passer le portique d'entrée de chez mon client, pas de soucis il m'a reconnu.
- J'ai allumé mon PC, j'ai consulté quelques sites web dont ce forum, j'ai utilisé mes logiciel de developpement, pas de soucis.
- Je suis rentré à 13h (en voiture, avec les feux et toujours mon iPod), j'ai mangé devant la TV (qui a un OS embarqué), pas de soucis.
- Je suis retourné au taf (voiture, iPod, portique, PC ...), aucun soucis.
Et j'en oublie surement encore tout un tas.

Tu ne retiens que ce qui t'as agacé, tout comme l'usager de la SNCF râle quand son train est en retard alors que 90% (chiffre au pif) des trains sont à l'heure.

Mikasper a écrit:

MacEugene a écrit:

Et les autres commerçants sont loin d'avoir à faire avec un telle complexité. Le software est plus testé que n'importe quel autre produit vendu dans le monde.

Et c'est lui qui plante tout, peu importe l'endroit où tu le mets. En as-t'on besoin n'importe où et surtout, aussi complexe ?

Il plante tout au point que tout ce que tu utilises aujourd'hui ou presque contient du software. Tous les produits d'ingénierie ont des problèmes de conceptions, tous. Mais pour certains il est plus facile de les éliminer. Ici, même après avoir été testé intensivement, il est facile de tomber à côté de l'un ou l'autre bug, parce que rien ne remplace les conditions réelles. Pour certaines applications, le bon fonctionnement est critique et on va jusqu'à mathématiquement prouver chaque ligne de code. Mais c'est horriblement coûteux et réservé à certains domaines (aviation par exemple).

Et si tu n'en éprouves pas l'utilité, tu n'es pas obligé de l'utiliser, mais bon, ya une bonne partie de ton confort qui va en prendre un coup. Plus de TV, plus d'ordinateur, plus d'appareil photo numérique, plus de voiture (enfin pas qui ait moins de 15-20 ans), plus de train, plus d'avion, plus de metro, plus de lave-vaisselle, plus de micro-ondes, plus de lave linge, ...

Mikasper a écrit:

MacEugene a écrit:Ça sent surtout la mauvaise expérience qui gâche ton jugement.

Jugement qui dure et dont je ne suis pas le seul. J'ai même la sensation qu'il n'y a pas de mieux dans le temps, que cela s'aggrave, même. Le féru d'informatique que j'étais n'a jamais cessé d'être déçu.

C'est bien de faire plus beau, plus simple, plus impressionnant. Plus fiable, ce serait tellement mieux.

Le software est généralement fiable, et les problèmes mineurs. Évidemment pour un utilisateur, entre un problème critique et un problème mineur, la réaction est la même, ça ne marche pas. Et ce genre de bugs sont très difficile à déceler en conditions de test.

Plus souvent les problèmes sont lié au fait que le client et le mec en charge de prendre note des besoins du client ne se sont pas compris d'ailleurs.