Vos 20 courses préférées depuis 2008
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Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
C'est aussi que la partie la plus dense du championnat est arrivée au moment où c'était torché.. Les 4 courses du mois d'octobre ont litterlament pas eu d'enjeu
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Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
Exactement. Je rajouterai aussi le fait que beaucoup de circuits se ressemblent aujourd'hui, qu'il y a beaucoup moins de GP sous la pluie (la vraie, pas la piste humide où on peut passer les slicks après 5 tours), que la fiabilité était moins bonne (pas forcément pour les écuries de pointe pourtant), que seulement 6 pilotes marquaient des points (quand une petite écurie marquait, c'était l'évènement) et que j'étais ado.Satoru a écrit:Stephen a écrit:Je me rappelle mieux des courses des années 97 à 2000 que de celles de l'année dernière :/
Moi aussi...
Déjà, le fait d'enchainer les saisons d'hyper-domination d'une même écurie, ça tend à renforcer le côté "tous les GP se ressemblent".
Ensuite, l'allongement des saisons (16 GP dans les années 90, plus de 20 désormais), ça fait perdre à chaque course son côté "événement" et amène là aussi à se mélanger les souvenirs.
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Vainqueur du prix Marco Simoncelli 2011 (fan de MotoGP)
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Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
N°17 - Grand Prix du Canada 2008 - Voiture d'insécurité (16,200/20)
Il y a des courses qui sont géniales parce qu'il y a des rebondissements de bout en bout.
Il y a des courses qui sont géniales parce que leur résultat est fou.
Et il y a des courses qui sont géniales ne serait-ce que pour un petit moment inoubliable.
Le Grand Prix du Canada 2008 rentre un peu dans la deuxième catégorie avec l'unique succès de Robert Kubica, le premier d'un polonais en championnat du monde de Formule 1, mais le résultat fit cependant bien moins sensation que la victoire de Toro Rosso à Monza. BMW est un constructeur aux grands moyens et Kubica multipliait les podiums en ce début de saison 2008.
La vraie raison, c'est un petit moment inoubliable aux stands à la fin du 19e tour, mais on y reviendra.
Un an après sa première pole, Lewis Hamilton récidive à Montréal, et avec la manière, 6 dixièmes d'avance sur Kubica et 8 sur Raikkonen, champion en titre et plus proche poursuivant du britannique au championnat après le succès monégasque de ce dernier. Le troisième du championnat, Felipe Massa passe un sale quart d'heure en qualifications, 1,2 seconde de retard et une 6e place anonyme.
Le début de course se passe assez tranquillement, le départ a été propre, et après 13 tours, Hamilton mène nettement avec 6 secondes d'avance sur Kubica et 8 sur Raikkonen. Il y a quelques batailles dans le peloton pour tenir le public éveillé, mais on est loin de la furie furieuse.
C'est d'ailleurs une simple panne de boite sur la Force India de Sutil qui va mettre le feu aux poudres. A priori, personne ne s'agite, mais la monoplace est extrêmement mal placée et après plus de trois minutes et demi d'hésitations, la direction de course se décide à lancer la voiture de sécurité en piste, sans qu'aucune équipe n'ait eu la roublardise d'anticiper un arrêt.
Cette hésitation était peut-être due à la crainte du chaos promis aux stands, ce ne serait pas un cas unique dans l'histoire de la F1, l'année suivante, en Australie, la direction de course attendra deux minutes et demi avant de déployer la voiture de sécurité après le crash de Nakajima, sans doute était-elle peu confiante en son nouveau système de deltas, mais revenons-en en 2008.
Chacun savait donc que la voiture de sécurité cette année là, tout comme en 2007, était souvent synonyme de chaos, du fait d'une nouvelle règle de la FIA. Quand la voiture de sécurité est en piste, les ravitaillements en essence sont interdits (les réparations et les changements de pneus ne le sont pas), jusqu'à ce que les voitures soient toutes en file, tout manquement à cette règle vaut un stop and go de 10 secondes. Inutile de dire que si une règle proche arrivait de nos jours, on compterait 125 pétitions comptant toutes au moins 10 000 signatures réclamant le retour de Bernie Ecclestone aux affaires devant l'américanisation de la F1.
Cette règle était une réaction à la course aux stands qui avait lieu dès que la voiture de sécurité sortait, au mépris de la plus élémentaire sécurité, qui a par exemple mené à l'accident de Fernando Alonso dans les ultimes instants du Grand Prix du Brésil 2003 :
Malheureusement pour la FIA, la nouvelle règle a montré ses limites en terme de lisibilité, dès sa première utilisation au Grand Prix du Canada (déjà) 2007. Alors qu'Hamilton et Heidfeld étaient parfaitement servis par des interventions suivant immédiatement leurs arrêts, Alonso et Rosberg, à court d'essence ont été contraints d'effectuer un arrêt interdit plutôt qu'être pénalisés, Massa et Fisichella, ont quant à eux respecté la règle, mais oublié le feu rouge à la sortie des stands ce qui leur vaudra le drapeau noir et Raikkonen a été forcé d'attendre derrière con coéquipier. Kubica aurait pu tirer les marrons du feu, mais il a été victime d'un terrible accident. Au final, Wurz et Kovalainen ont profité de ces embûches pour finir 3e et 4e, du grand spectacle, mais aussi un sacré bordel.
Et le passage à 2008 n'a pas arrangé les choses, en Australie (course 22e du classement, on n'est pas passés loin d'avoir 7 courses de 2008 dans le lot), Kovalainen s'est trouvé privé d'un podium quasi-acquis du fait de la sortie de la voiture de sécurité après le gros accident de Timo Glock, Bourdais a profité d'un mauvais timing d'ouverture de la ligne des stands pour être longtemps en 4e place et Barrichello s'est retrouvé disqualifié dans les mêmes circonstances que Massa et Fisichella à Montréal l'année précédente.
Bref, notre ami Charlie avait des raisons de ne pas être très confiant quant à l'opportunité de sortir la voiture de sécurité en fin de premier relais. Et le résultat a réussi à être encore pire que prévu, comme Massa et Fisichella l'année précédente, Hamilton et Rosberg, ont oublié le feu rouge à la sortie des stands, mais circonstance aggravante pour eux, ils n'étaient pas à l'avant des pilotes stoppés, mais juste derrière Kimi Raikkonen qui allait prendre la tête virtuelle de la course au bénéfice d'un très bon travail de la Scuderia Ferrari.
Kubica, un an après son accident, hérite donc du leadership parmi les pilotes partis sur 2 arrêts, devant Alonso et Massa, mais beaucoup de monde, sentant la possibilité d'un gros coup avec le SC, s'est mis sur un seul arrêt, que ce soit de manière planifiée ou plus ou moins improvisée, et feu rouge oblige, les voici tous devant, ce qui fait pas moins de 9 voitures entre le polonais et sa première victoire, son propre coéquipier Nick Heidfeld en tête.
Dès la relance, le scénario catastrophe continue pour Ferrari, Massa est contraint à un nouvel arrêt suite à un problème avec sa machine à ravitailler, et se retrouve bon dernier. Du côté de Kubica et Alonso, c'est plutôt le doute qui prédomine, ils ne parviennent pas à se débarrasser de la Toro Rosso d'un certain Sebastian Vettel, alors 9e, et perdent plus de 3 secondes au tour sur Heidfeld.
En 7 tours, Heidfeld prend 26 secondes à son coéquipier, puis procède à son seul arrêt de la journée, il ressort 7e, de justesse devant son coéquipier. A ce moment là, il semble avoir course gagnée, la Honda de Barrichello, nouveau leader, semble bien trop lente, ayant cédé 14 secondes à l'allemand, et les principaux leaders ont tous été pris au piège. Mais le tour suivant, la stratégie d'équipe de BMW fait son office, Heidfeld profite d'un des rares moments durant lesquels Alonso n'est pas collé à Kubica pour ne pas entraver la stratégie à 2 arrêts de son équipier avec sa citerne roulante.
Les dépassements demeurent rares, en tête, au fil des arrêts, Barrichello, Coulthard, Trulli et Glock se succèdent, tous repartent derrière le duo Heidfeld-Alonso, l'allemand ruinant la stratégie à deux arrêts de l'espagnol, qui se retrouve de plus en plus loin de Kubica, libre d'imprimer grand train après l'arrêt de Vettel au 37e tour.
A force de perdre du temps, Alonso s'agace et après quelques tentatives plus ou moins adroites, il se mange littéralement le mur au 45e tour, dès lors, il est écrit que la victoire se jouera entre les BMW, alors que Coulthard semble désormais assuré du dernier podium de sa carrière. Alonso n'est pas le seul à partir à la faute, Piquet l'a fait avant lui, et Nakajima le fera après lui, sabordant tous deux de rares chances de marquer des points.
Dans la lutte à distance entre les BMW, Kubica, plus léger, parvient à creuser l'écart de 25 secondes suffisant pour s'échapper clairement devant l'allemand, son arrêt étant plus court, le sort est jeté, BMW signe son premier doublé dans l'ordre Kubica-Heidfeld (désolé Docky, c'est ton tour d'avoir le couteau dans la plaie)
A l'avant plus rien ne se passera, à l'arrière en revanche, on peut comptera sur un Massa revanchard pour assurer un peu de spectacle en piste dans une course dont la dramaturgie a principalement été issue des stands, d'abord avec un double dépassement sublime sur Kovalainen et Barrichello, juste avant son arrêt aux stands, puis en profitant des erreurs de Barrichello (encore lui) et Trulli pour sauver une 5e place, modeste de par ses ambitions, mais grande après le coup du sort subi en début de course.
Le championnat se retrouve bouleversé par le succès de Kubica et les mésaventures de ses trois rivaux principaux. Le polonais se retrouve en tête avec 42 points contre 38 à Massa et Hamilton et 35 à Raikkonen. BMW bondit à la 2e place du championnat constructeurs à 3 petites unités de Ferrari et 17 longueurs devant McLaren-Mercedes.
Et la meilleure chose que trouvera à faire l'équipe, c'est se contenter du doublé canadien et par conséquent sacrifier 2008 pour préparer le tournant de 2009 avec le succès que l'on connait...
Si on a parlé du podium de Valence 2012 comme d'une sorte d'enchantement pour les fans de F1 avec le trois immenses champions de la décennie 2000 qui s'imposent au nez et à la barbe de la jeune garde, celui de Montréal 2008 est plutôt le podium des regrets. Après ce certes chanceux succès d'équipe, BMW ne confirmera jamais, Kubica ne gagnera plus (sauf miracle futur qui semble s'éloigner) et Heidfeld ne gagnera jamais. Douce ironie d'y être associés à un David Coulthard qui n'a jamais réussi à vraiment se battre pour le titre malgré un matériel à la hauteur, un peu par ses propres limites, un peu par le lien profond entre Ron Dennis et Mika Hakkinen suite à l'accident d'Adelaïde en 1995.
En ce qui concerne mon opinion personnelle, je me sens un peu troublé par cette course.
Niveau spectacle en piste, ça ne vaut pas le top 20, la dramaturgie, c'était dans les stands avant tout, mais c'est vrai que cette course porte une image unique avec la boulette d'Hamilton dans les stands, c'est peut être ce qui fait la différence quand les courses semblent trop se ressembler, en 2008 chaque course semblait avoir sa propre histoire, et c'est un sentiment qui manque très souvent depuis.
Bon, j'ai été un peu dur sur le spectacle de 2008 alors que c'est une saison que j'adore, promis la prochaine fois, ce sera pour une course qui selon moi mérite très largement sa place.
Il y a des courses qui sont géniales parce qu'il y a des rebondissements de bout en bout.
Il y a des courses qui sont géniales parce que leur résultat est fou.
Et il y a des courses qui sont géniales ne serait-ce que pour un petit moment inoubliable.
Le Grand Prix du Canada 2008 rentre un peu dans la deuxième catégorie avec l'unique succès de Robert Kubica, le premier d'un polonais en championnat du monde de Formule 1, mais le résultat fit cependant bien moins sensation que la victoire de Toro Rosso à Monza. BMW est un constructeur aux grands moyens et Kubica multipliait les podiums en ce début de saison 2008.
La vraie raison, c'est un petit moment inoubliable aux stands à la fin du 19e tour, mais on y reviendra.
Un an après sa première pole, Lewis Hamilton récidive à Montréal, et avec la manière, 6 dixièmes d'avance sur Kubica et 8 sur Raikkonen, champion en titre et plus proche poursuivant du britannique au championnat après le succès monégasque de ce dernier. Le troisième du championnat, Felipe Massa passe un sale quart d'heure en qualifications, 1,2 seconde de retard et une 6e place anonyme.
Le début de course se passe assez tranquillement, le départ a été propre, et après 13 tours, Hamilton mène nettement avec 6 secondes d'avance sur Kubica et 8 sur Raikkonen. Il y a quelques batailles dans le peloton pour tenir le public éveillé, mais on est loin de la furie furieuse.
C'est d'ailleurs une simple panne de boite sur la Force India de Sutil qui va mettre le feu aux poudres. A priori, personne ne s'agite, mais la monoplace est extrêmement mal placée et après plus de trois minutes et demi d'hésitations, la direction de course se décide à lancer la voiture de sécurité en piste, sans qu'aucune équipe n'ait eu la roublardise d'anticiper un arrêt.
Cette hésitation était peut-être due à la crainte du chaos promis aux stands, ce ne serait pas un cas unique dans l'histoire de la F1, l'année suivante, en Australie, la direction de course attendra deux minutes et demi avant de déployer la voiture de sécurité après le crash de Nakajima, sans doute était-elle peu confiante en son nouveau système de deltas, mais revenons-en en 2008.
Chacun savait donc que la voiture de sécurité cette année là, tout comme en 2007, était souvent synonyme de chaos, du fait d'une nouvelle règle de la FIA. Quand la voiture de sécurité est en piste, les ravitaillements en essence sont interdits (les réparations et les changements de pneus ne le sont pas), jusqu'à ce que les voitures soient toutes en file, tout manquement à cette règle vaut un stop and go de 10 secondes. Inutile de dire que si une règle proche arrivait de nos jours, on compterait 125 pétitions comptant toutes au moins 10 000 signatures réclamant le retour de Bernie Ecclestone aux affaires devant l'américanisation de la F1.
Cette règle était une réaction à la course aux stands qui avait lieu dès que la voiture de sécurité sortait, au mépris de la plus élémentaire sécurité, qui a par exemple mené à l'accident de Fernando Alonso dans les ultimes instants du Grand Prix du Brésil 2003 :
Malheureusement pour la FIA, la nouvelle règle a montré ses limites en terme de lisibilité, dès sa première utilisation au Grand Prix du Canada (déjà) 2007. Alors qu'Hamilton et Heidfeld étaient parfaitement servis par des interventions suivant immédiatement leurs arrêts, Alonso et Rosberg, à court d'essence ont été contraints d'effectuer un arrêt interdit plutôt qu'être pénalisés, Massa et Fisichella, ont quant à eux respecté la règle, mais oublié le feu rouge à la sortie des stands ce qui leur vaudra le drapeau noir et Raikkonen a été forcé d'attendre derrière con coéquipier. Kubica aurait pu tirer les marrons du feu, mais il a été victime d'un terrible accident. Au final, Wurz et Kovalainen ont profité de ces embûches pour finir 3e et 4e, du grand spectacle, mais aussi un sacré bordel.
Et le passage à 2008 n'a pas arrangé les choses, en Australie (course 22e du classement, on n'est pas passés loin d'avoir 7 courses de 2008 dans le lot), Kovalainen s'est trouvé privé d'un podium quasi-acquis du fait de la sortie de la voiture de sécurité après le gros accident de Timo Glock, Bourdais a profité d'un mauvais timing d'ouverture de la ligne des stands pour être longtemps en 4e place et Barrichello s'est retrouvé disqualifié dans les mêmes circonstances que Massa et Fisichella à Montréal l'année précédente.
Bref, notre ami Charlie avait des raisons de ne pas être très confiant quant à l'opportunité de sortir la voiture de sécurité en fin de premier relais. Et le résultat a réussi à être encore pire que prévu, comme Massa et Fisichella l'année précédente, Hamilton et Rosberg, ont oublié le feu rouge à la sortie des stands, mais circonstance aggravante pour eux, ils n'étaient pas à l'avant des pilotes stoppés, mais juste derrière Kimi Raikkonen qui allait prendre la tête virtuelle de la course au bénéfice d'un très bon travail de la Scuderia Ferrari.
Kubica, un an après son accident, hérite donc du leadership parmi les pilotes partis sur 2 arrêts, devant Alonso et Massa, mais beaucoup de monde, sentant la possibilité d'un gros coup avec le SC, s'est mis sur un seul arrêt, que ce soit de manière planifiée ou plus ou moins improvisée, et feu rouge oblige, les voici tous devant, ce qui fait pas moins de 9 voitures entre le polonais et sa première victoire, son propre coéquipier Nick Heidfeld en tête.
Dès la relance, le scénario catastrophe continue pour Ferrari, Massa est contraint à un nouvel arrêt suite à un problème avec sa machine à ravitailler, et se retrouve bon dernier. Du côté de Kubica et Alonso, c'est plutôt le doute qui prédomine, ils ne parviennent pas à se débarrasser de la Toro Rosso d'un certain Sebastian Vettel, alors 9e, et perdent plus de 3 secondes au tour sur Heidfeld.
En 7 tours, Heidfeld prend 26 secondes à son coéquipier, puis procède à son seul arrêt de la journée, il ressort 7e, de justesse devant son coéquipier. A ce moment là, il semble avoir course gagnée, la Honda de Barrichello, nouveau leader, semble bien trop lente, ayant cédé 14 secondes à l'allemand, et les principaux leaders ont tous été pris au piège. Mais le tour suivant, la stratégie d'équipe de BMW fait son office, Heidfeld profite d'un des rares moments durant lesquels Alonso n'est pas collé à Kubica pour ne pas entraver la stratégie à 2 arrêts de son équipier avec sa citerne roulante.
Les dépassements demeurent rares, en tête, au fil des arrêts, Barrichello, Coulthard, Trulli et Glock se succèdent, tous repartent derrière le duo Heidfeld-Alonso, l'allemand ruinant la stratégie à deux arrêts de l'espagnol, qui se retrouve de plus en plus loin de Kubica, libre d'imprimer grand train après l'arrêt de Vettel au 37e tour.
A force de perdre du temps, Alonso s'agace et après quelques tentatives plus ou moins adroites, il se mange littéralement le mur au 45e tour, dès lors, il est écrit que la victoire se jouera entre les BMW, alors que Coulthard semble désormais assuré du dernier podium de sa carrière. Alonso n'est pas le seul à partir à la faute, Piquet l'a fait avant lui, et Nakajima le fera après lui, sabordant tous deux de rares chances de marquer des points.
Dans la lutte à distance entre les BMW, Kubica, plus léger, parvient à creuser l'écart de 25 secondes suffisant pour s'échapper clairement devant l'allemand, son arrêt étant plus court, le sort est jeté, BMW signe son premier doublé dans l'ordre Kubica-Heidfeld (désolé Docky, c'est ton tour d'avoir le couteau dans la plaie)
A l'avant plus rien ne se passera, à l'arrière en revanche, on peut comptera sur un Massa revanchard pour assurer un peu de spectacle en piste dans une course dont la dramaturgie a principalement été issue des stands, d'abord avec un double dépassement sublime sur Kovalainen et Barrichello, juste avant son arrêt aux stands, puis en profitant des erreurs de Barrichello (encore lui) et Trulli pour sauver une 5e place, modeste de par ses ambitions, mais grande après le coup du sort subi en début de course.
Le championnat se retrouve bouleversé par le succès de Kubica et les mésaventures de ses trois rivaux principaux. Le polonais se retrouve en tête avec 42 points contre 38 à Massa et Hamilton et 35 à Raikkonen. BMW bondit à la 2e place du championnat constructeurs à 3 petites unités de Ferrari et 17 longueurs devant McLaren-Mercedes.
Et la meilleure chose que trouvera à faire l'équipe, c'est se contenter du doublé canadien et par conséquent sacrifier 2008 pour préparer le tournant de 2009 avec le succès que l'on connait...
Si on a parlé du podium de Valence 2012 comme d'une sorte d'enchantement pour les fans de F1 avec le trois immenses champions de la décennie 2000 qui s'imposent au nez et à la barbe de la jeune garde, celui de Montréal 2008 est plutôt le podium des regrets. Après ce certes chanceux succès d'équipe, BMW ne confirmera jamais, Kubica ne gagnera plus (sauf miracle futur qui semble s'éloigner) et Heidfeld ne gagnera jamais. Douce ironie d'y être associés à un David Coulthard qui n'a jamais réussi à vraiment se battre pour le titre malgré un matériel à la hauteur, un peu par ses propres limites, un peu par le lien profond entre Ron Dennis et Mika Hakkinen suite à l'accident d'Adelaïde en 1995.
En ce qui concerne mon opinion personnelle, je me sens un peu troublé par cette course.
Niveau spectacle en piste, ça ne vaut pas le top 20, la dramaturgie, c'était dans les stands avant tout, mais c'est vrai que cette course porte une image unique avec la boulette d'Hamilton dans les stands, c'est peut être ce qui fait la différence quand les courses semblent trop se ressembler, en 2008 chaque course semblait avoir sa propre histoire, et c'est un sentiment qui manque très souvent depuis.
Bon, j'ai été un peu dur sur le spectacle de 2008 alors que c'est une saison que j'adore, promis la prochaine fois, ce sera pour une course qui selon moi mérite très largement sa place.
gavroche- Messages : 7053
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Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
J'étais assez content, en fait. Content pour Bob car il méritait cette première victoire après son début de saison à la Heinz-Harald Frentzen v.99.
Nick, c'était une seconde place complètement inespérée vu qu'il était hors du coup.
Après, au plus ça va, au plus cette lose pour Heidfeld, l'éternel second, quelque part, c'est ce qui le fait rentrer dans l'histoire de la F1. Donc après tout...
Nick, c'était une seconde place complètement inespérée vu qu'il était hors du coup.
Après, au plus ça va, au plus cette lose pour Heidfeld, l'éternel second, quelque part, c'est ce qui le fait rentrer dans l'histoire de la F1. Donc après tout...
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Treize fois vainqueur moral du FMWC, depuis 2008 !
Docky- Messages : 42182
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Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
Pour moi, le vrai pb de cette règle de SC ne provient pas du risque de panne d'essence, mais anéanti la plupart des stratégies à long relais... Et encore je ne parle pas de perte d'avantage, mais de crucifixion.
Disons que les arrêts son prévus au 15e tour. Les pilotes de la 3e à la fin s'arrêtent et les 3 premiers, en plus d'être plus rapides... Ont plus d'essence et prévoient leur ravito au 24e.
Un SC est annoncé au 18e et reste jusqu'au 22e tour, donc pas de pb d'essence... Mais la voie des stands étant fermée, aucune anticipation n'est possible, toute les voitures se regroupent. A la fin du sc les leaders doivent ravitailler et passent dernier du fait du regroupement.
Lors fu hp de canada 2017, c'est exactement ce sui était arrivé à Massa... S'il n'avait pas grillé le feu rouge a la sortie, il se serait retrouvé dernier.
Disons que les arrêts son prévus au 15e tour. Les pilotes de la 3e à la fin s'arrêtent et les 3 premiers, en plus d'être plus rapides... Ont plus d'essence et prévoient leur ravito au 24e.
Un SC est annoncé au 18e et reste jusqu'au 22e tour, donc pas de pb d'essence... Mais la voie des stands étant fermée, aucune anticipation n'est possible, toute les voitures se regroupent. A la fin du sc les leaders doivent ravitailler et passent dernier du fait du regroupement.
Lors fu hp de canada 2017, c'est exactement ce sui était arrivé à Massa... S'il n'avait pas grillé le feu rouge a la sortie, il se serait retrouvé dernier.
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Tifoso #56, Fan de Schumacher et #37 de Renault
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Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
FFFF a écrit:Pour moi, le vrai pb de cette règle de SC ne provient pas du risque de panne d'essence, mais anéanti la plupart des stratégies à long relais... Et encore je ne parle pas de perte d'avantage, mais de crucifixion.
Disons que les arrêts son prévus au 15e tour. Les pilotes de la 3e à la fin s'arrêtent et les 3 premiers, en plus d'être plus rapides... Ont plus d'essence et prévoient leur ravito au 24e.
Un SC est annoncé au 18e et reste jusqu'au 22e tour, donc pas de pb d'essence... Mais la voie des stands étant fermée, aucune anticipation n'est possible, toute les voitures se regroupent. A la fin du sc les leaders doivent ravitailler et passent dernier du fait du regroupement.
Lors fu hp de canada 2017, c'est exactement ce sui était arrivé à Massa... S'il n'avait pas grillé le feu rouge a la sortie, il se serait retrouvé dernier.
Bah pour moi ça s'appelle de l'aléa.
C'est ce qui en manque en F1.
Et avec l'absence de ravito en essence , ce serait le moyen le plus facile de ramener du spectacle en F1.
Pas besoin de refaire les caisse à coûts de millions.
En indycar personne ne s'offusque des pit lane fermées , si on faisait comme en F1 les courses d'indycar serait quasiment avec aussi peu d'aléas qu'en F1.
Et tu mets des restarts en double file façon DTM.
Perso , j'ai adoré la remontée de Hamilton à Hockenheim en 2008 et j'ai adoré la remontée de Wurz , Kova et Sato à Montréal en 2007.
Big one- Messages : 11131
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Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
Le SC c'est de l'aléa... les conséquences, ce n'est pas de l'ordre de l'aléa mais de l'ordre de l'effet secondaire non anticipé par la FIA. Tout le monde pointait le cas d'un pilote devant ravitailler au moment de la fermeture de la voie, mais peu de personne n'avait pointé la crucifixion que ça apporterait aux personnes ayant une stratégie décalée... or au final, c'est arrivé à bcp de reprises.
Et franchement, avoir un pilote qui a bien conduit, s'est bien démerdé, et se retrouver crucifier par cette règle alors qu'il n'a rien fait de mal, ce n'est pas acceptable. Le mieux que ça a permis, c'est d'unifier les stratégies et abandonner les stratégies à long relais... Heureusement, au final, que la FIA soit revenue sur cette règle et a préféré instaurer un temps minimal par secteur en cas de SC pour éviter la course aux stands
Si je parle de crucifixion c'est qu'il faut voir la part des choses. Qu'une personne voit son avantage créer par son talent, se réduire à zéro du fait de la SC... c'est chiant, mais c'est ainsi. Mais qu'une personne voit son avantage créer se réduire à zéro et passer de la première place à la dernière (et dernière à plus de 20 sec de l'avant dernier !) c'est excessivement cher payé.
Et enfin le reproche fait au VSC actuellement, c'est l'exact problème opposé mais en bien plus soft !
Et franchement, avoir un pilote qui a bien conduit, s'est bien démerdé, et se retrouver crucifier par cette règle alors qu'il n'a rien fait de mal, ce n'est pas acceptable. Le mieux que ça a permis, c'est d'unifier les stratégies et abandonner les stratégies à long relais... Heureusement, au final, que la FIA soit revenue sur cette règle et a préféré instaurer un temps minimal par secteur en cas de SC pour éviter la course aux stands
Si je parle de crucifixion c'est qu'il faut voir la part des choses. Qu'une personne voit son avantage créer par son talent, se réduire à zéro du fait de la SC... c'est chiant, mais c'est ainsi. Mais qu'une personne voit son avantage créer se réduire à zéro et passer de la première place à la dernière (et dernière à plus de 20 sec de l'avant dernier !) c'est excessivement cher payé.
Et enfin le reproche fait au VSC actuellement, c'est l'exact problème opposé mais en bien plus soft !
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Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
FFFF a écrit:Le SC c'est de l'aléa... les conséquences, ce n'est pas de l'ordre de l'aléa mais de l'ordre de l'effet secondaire non anticipé par la FIA. Tout le monde pointait le cas d'un pilote devant ravitailler au moment de la fermeture de la voie, mais peu de personne n'avait pointé la crucifixion que ça apporterait aux personnes ayant une stratégie décalée... or au final, c'est arrivé à bcp de reprises.
Et franchement, avoir un pilote qui a bien conduit, s'est bien démerdé, et se retrouver crucifier par cette règle alors qu'il n'a rien fait de mal, ce n'est pas acceptable. Le mieux que ça a permis, c'est d'unifier les stratégies et abandonner les stratégies à long relais... Heureusement, au final, que la FIA soit revenue sur cette règle et a préféré instaurer un temps minimal par secteur en cas de SC pour éviter la course aux stands
Si je parle de crucifixion c'est qu'il faut voir la part des choses. Qu'une personne voit son avantage créer par son talent, se réduire à zéro du fait de la SC... c'est chiant, mais c'est ainsi. Mais qu'une personne voit son avantage créer se réduire à zéro et passer de la première place à la dernière (et dernière à plus de 20 sec de l'avant dernier !) c'est excessivement cher payé.
Et enfin le reproche fait au VSC actuellement, c'est l'exact problème opposé mais en bien plus soft !
Cette injustice est du même niveau qu'une panne mécanique.
Et la question ne se pose plus vu que les ravitos en essence sont interdits.
Je pense par exemple qu'on se serait bien marré à Mexico si cette règle avait été appliquée lors de la casse moteur de Brendon Hartley.
Aujourd'hui le seul truc qui pourrait sauver des courses avec les voitures actuelles ce serait une règle de Safety car de ce genre.
Faut pas se voiler la face, je préfère une course amusante et injuste de par l'apparition d'une SC qu'une procesion "juste".
Big one- Messages : 11131
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Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
Une panne mécanique n'a rien d'injuste puisque la F1 ne se résume pas qu'à son pilote. La voiture donne bcp à la perf du dit pilote.
Big One, quelles sont tes positions sur le DRS ?
Big One, quelles sont tes positions sur le DRS ?
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Tifoso #56, Fan de Schumacher et #37 de Renault
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Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
FFFF a écrit:Une panne mécanique n'a rien d'injuste puisque la F1 ne se résume pas qu'à son pilote. La voiture donne bcp à la perf du dit pilote.
Big One, quelles sont tes positions sur le DRS ?
Je suis pour qu'on s'en passe vu que ça tue tout aléa.
Big one- Messages : 11131
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Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
FFFF a écrit:Lors fu hp de canada 2017, c'est exactement ce sui était arrivé à Massa... S'il n'avait pas grillé le feu rouge a la sortie, il se serait retrouvé dernier.
Le feu rouge c'était bien une boulette, Kubica qui avait respecté le feu rouge, était juste derrière Massa et Fisichella, donc aucune place de prise.
Ce qui faisait perdre tant de temps c'est plus l'existence même d'une file que la règle du feu rouge.
gavroche- Messages : 7053
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Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
Pourtant l'opposé de l'alea c'est la stratégie. C'est la stratégie qui tue l'alea et l'alea qui tue la stratégie.
S'il y a une perte d'alea(toire) (car aléatoire, qui sonne bien plus péjoratif, est le vrai mot) c'est a cause de la faculté qu'ont les écuries à prévoir. Et plus ca va, plus elles peuvent prévoir bcp de chose.... Elles peuvent meme prévoir la potentialité d'un imprévu en permettant une stratégie qui minimise les répercussions.
Faire un truc qui promeut la survenue d'evenement aléatoire, ce n'est pas de la f1... Sauf à dire que la stratégie est une tare de la f1. Alors a choisir une course ennuyeuse mais juste ou une course mouvementée et injuste, je ne vais pas être aussi catégorique que toi car il y a des niveaux d'injustices. Un leader tranquille qui se fait envoyer valser par une voiture en perdition venue d'on ne sait où... C'est injuste mais la faute à personne. Par contre faire des règles qui promeuvent délibérément le foutoir, c'est bien autre chose.
Ce n'est d'ailleurs pas l'opposition de l'alea vs l'ordre... Mais du naturel vs l'artificiel. Et a choisir, tout depend du degré d'artificialité mais une course totalement artificiellement mouvementée je la classerait derriere e course naturellement ennuyeuse.
S'il y a une perte d'alea(toire) (car aléatoire, qui sonne bien plus péjoratif, est le vrai mot) c'est a cause de la faculté qu'ont les écuries à prévoir. Et plus ca va, plus elles peuvent prévoir bcp de chose.... Elles peuvent meme prévoir la potentialité d'un imprévu en permettant une stratégie qui minimise les répercussions.
Faire un truc qui promeut la survenue d'evenement aléatoire, ce n'est pas de la f1... Sauf à dire que la stratégie est une tare de la f1. Alors a choisir une course ennuyeuse mais juste ou une course mouvementée et injuste, je ne vais pas être aussi catégorique que toi car il y a des niveaux d'injustices. Un leader tranquille qui se fait envoyer valser par une voiture en perdition venue d'on ne sait où... C'est injuste mais la faute à personne. Par contre faire des règles qui promeuvent délibérément le foutoir, c'est bien autre chose.
Ce n'est d'ailleurs pas l'opposition de l'alea vs l'ordre... Mais du naturel vs l'artificiel. Et a choisir, tout depend du degré d'artificialité mais une course totalement artificiellement mouvementée je la classerait derriere e course naturellement ennuyeuse.
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Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
Stephen a écrit:Exactement. Je rajouterai aussi le fait que beaucoup de circuits se ressemblent aujourd'hui, qu'il y a beaucoup moins de GP sous la pluie (la vraie, pas la piste humide où on peut passer les slicks après 5 tours), que la fiabilité était moins bonne (pas forcément pour les écuries de pointe pourtant), que seulement 6 pilotes marquaient des points (quand une petite écurie marquait, c'était l'évènement) et que j'étais ado.Satoru a écrit:Stephen a écrit:Je me rappelle mieux des courses des années 97 à 2000 que de celles de l'année dernière :/
Moi aussi...
Déjà, le fait d'enchainer les saisons d'hyper-domination d'une même écurie, ça tend à renforcer le côté "tous les GP se ressemblent".
Ensuite, l'allongement des saisons (16 GP dans les années 90, plus de 20 désormais), ça fait perdre à chaque course son côté "événement" et amène là aussi à se mélanger les souvenirs.
L'âge, ça joue aussi...
J'ai commencé la F1 au milieu des années 80, autour du 400e GP. Et on approche du 1000e GP de l'histoire. En gros, j'ai vu pas loin de 600 GP de F1 dans ma vie. Ça commence à plus trop imprimer dans mon cerveau...
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Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
J'ai du mal à bien me rappeler des courses entre 2008 et aujourd'hui. Je peux quasiment faire un résumé course par course des Grand Prix entre 94 (mes débuts si je puis dire), et 2001, mais après, ça devient plus difficile. Pourquoi, j'en sais fichtre rien, par contre. Bon, j'étais un grand fan d'Hakkinen, dès 94, donc le raccourci serait vite fait mais je ne pense pas que ça vient de ça.
J'ai des souvenirs qui me reviennent, comme Fuji sous la pluie (oublié l'année ...) mais je ne saurais faire plus.
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Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
BodyLanguage a écrit:J'ai des souvenirs qui me reviennent, comme Fuji sous la pluie (oublié l'année ...) mais je ne saurais faire plus.
C'est Fuji 2007 la course sous la pluie, donc non éligible au classement.
Ceci dit, vu le temps passé sous SC, je pense que la moyenne n'aurait pas été super haute.
gavroche- Messages : 7053
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Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
Ah bah voilà, c'est avant 2008 aussi ! Je pensais surtout à Kubica/Massa. Ca m'est resté. Bon, ben je m'en vais hein
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Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
Un peu au ralenti en ce moment en raison de mes études, mais promis, je profiterai d'une période calme en mars pour tout finir avant le départ à Melbourne.
N°16 - Grand Prix de Belgique 2008 - #JeSuisPasCharlie (16,300/20)
Bravo, tas de rabat-joie, à toujours rejeter les courses avec un départs sous SC, vous me forcez à utiliser ma vanne hyper-originale sur cette course, je ne vous félicite pas
Jusque là, j'ai été un brin circonspect sur la place dans le top 20 (mais pas dans nos cœurs) des deux courses de 2008 évoquées, sur cette course, en revanche, je ne peux que me ranger à l'opinion populaire, un symbole de ce qui fait de 2008 une saison exceptionnelle, l'abondance de pluie, la friabilité des candidats au titre qui semblait tout rendre possible et un final de légende.
Tout d'abord, cette course est un tournant au championnat, en effet, Hamilton et Massa débarquent sur une dynamique très favorable sur le tracé belge. Le pilote McLaren est sur une excellente série depuis son triomphe à domicile sur le tracé de Silverstone, avec une victoire en Allemagne, la pole en Hongrie, certes gâchée par une crevaison, et une solide 2e place à Valence malgré un état grippal.
De son côté, le brésilien s'est bien remis de son humiliation en terre britannique, en prenant le dessus sur son équipier en Allemagne, en frôlant la victoire en Hongrie, hélas finalement trahi par son moteur, et enfin en réalisant le coup du chapeau à Valence.
Dans de telles conditions, Iceman, devancé par Massa suite à son abandon à Valence et relégué à 13 points d'Hamilton, était attendu de pied ferme sur un tracé qui a souvent fait justice à son talent, le finlandais a en effet triomphé lors des trois dernières courses (2004 et 2005 sur McLaren, 2007 sur Ferrari), et un quatrième triomphe de suite serait plus que bienvenue pour reprendre le leadership chez Ferrari et ainsi se remettre dans le droit chemin d'une deuxième couronne mondiale.
Les qualifications n'augurent rien de bon pour le finlandais, 4e, loin derrière Hamilton et devancé par Massa et Kovalainen. Derrière eux, Heidfeld, Alonso, Webber, Kubica, Bourdais et Vettel complètent le top 10, mais en performance pure, les deux top teams semblent trop loin devant pour une surprise.
Au départ, la piste est très humide sur certaines sections du fait de la pluie matinale, pourtant tout le monde est obligé de s'élancer avec les pneus pour piste sèche (certes à rainures, règlement technique de l'époque oblige), la pluie n'étant attendue que bien plus tard dans la course, un départ en pneus intermédiaires serait un véritable suicide.
Du coup, le départ est particulièrement périlleux, si Hamilton s'en tire admirablement bien depuis la pole, son coéquipier Kovalainen se rate complètement et terminera le premier tour en milieu de peloton, distancé, Massa se retrouve bien vite sous la pression de Raikkonen, mais c'est derrière que l'envol est plus chaotique, pas d'abandon, mais beaucoup de pilotes sont contraints de prendre l'échappatoire du fait des frictions entre Kovalainen et Heidfeld qui ont raté leur envol et les Toyota qui ont fait un bond de géant du milieu de grille, ce sont Alonso et Bourdais qui émergent du chaos, prenant les 4e et 5e places. Belle opération pour Piquet (6e) aussi, mais son choix de pneus durs le fera vite dégringoler.
L'humidité continue de faire des siennes au 2e tour, Hamilton part à la faute à la Source, permettant à Raikkonen de prendre la tête, le mauvais souvenir des qualifications semble désormais loin dans l'humidité belge, Massa ne parviendra cependant pas à profiter lui aussi de l'erreur du britannique et reste 3e.
Puis la piste séchant, la course se calme, à peine rythmée par la remontée de Kovalainen après son départ raté. Parvenu au 7e rang, il se retrouve derrière Webber et l'envoie en tête à queue après une tentative maladroite de dépassement. L'australien y laisse des plumes, tombant hors des points et le finlandais sera puni d'un drive through. Le malheur des deux hommes profite à Kubica, Vettel et Heidfeld qui s'installent du coup dans les points malgré un départ médiocre de leur part.
Au 13e tour, c'est au tour de Piquet, certes mal servi par son choix de pneus durs sur une piste très fraîche, de partir à la faute et faire connaissance avec le mur de pneus, le jeune brésilien aura cependant l'élégance de n'entrainer personne dans sa chute. Puis, il ne se passe plus rien de notable jusqu'à la deuxième salve d'arrêts aux stands, lors de laquelle Vettel et Heidfeld profitent d'un trop long ravitaillement de Robert Kubica pour subtiliser la place du polonais.
Alors que tout semblait décidé après un deuxième tiers de course des plus calmes, alors que la pluie se rapproche de Spa, Hamilton se rapproche également de Raikkonen, profitant de la difficulté d'Iceman à chauffer ses Bridgestone lors du passage obligatoire en pneus durs. Le final promet d'être explosif, il reste 3 tours et...
Oui, TF1 a vraiment osé coller une pub à 3 tours de l'arrivée. A ce moment là, approximativement 99,999 % des suiveurs de F1 français rêvaient de sodomiser les dirigeants de la première chaine du pays à coups de truelle (c'est ce que j'ai trouvé de plus poli pour exprimer la frustration que j'ai ressentie à ce moment là).
De retour à l'antenne, TF1 nous fait vivre le grand moment de discorde du Grand Prix en léger différé ( ). Alors que les deux bolides sont collés l'un à l'autre au terme du 42e et antépénultième tour de course sous la pluie en pneus pour piste sèche, Hamilton se retrouve forcé à couper la chicane et se retrouve devant le finlandais, il lui rend la place, avant de le réattaquer à la Source et de prendre la tête du Grand Prix. Dépassement licite, affirmera Charlie Whiting, consulté par McLaren, Hamilton continue donc sa marche en avant.
Mais Iceman, piqué au vif, ne l'entend pas de cette oreille, plus loin dans le 43e et avant-dernier tour de course, il profite d'un ralentissement d'Hamilton, surpris par la Williams de Nico Rosberg, attardé et à basse vitesse suite à une erreur à Fagnes, pour se faufiler entre les deux futurs rivaux de Mercedes et reprendre la tête. Qui plus est avec une avance confortable puisque le britannique se retrouve dans le gazon. Mais la joie est de courte durée pour le finlandais qui part en tête à queue quelques secondes plus tard, rendant la tête au britannique. Tentant le tout pour le tout, Raikkonen part à la faute et percute le mur à Blanchimont, c'est l'abandon pour le champion du monde en titre, alors qu'Hamilton semble voler vers la victoire.
Pendant qu'Hamilton et Raikkonen se battaient comme des sauvages, hors de l'attention générale Nick Heidfeld, alors 7e, a eu l'idée de passer en pneus intermédiaires à 2 boucles de la fin, espérant grapiller quelques places. Si le 43e tour n'est pas des plus fructueux, le 44e et dernier tour sera un rêve éveillé pour l'allemand, qui ressort d'abord devant Alonso qui avait fait un choix identique avant d'avaler facilement Kovalainen, Kubica, Vettel et Bourdais qui avaient fait le choix de rester en pneus pour piste sèche.
Alonso s'est également déchaîné dans le dernier tour, remontant au 4e rang au détriment des 4 pré-cités. Le dernier tour sera particulièrement cuisant pour Kovalainen, contraint à l'abandon pour un problème de boites de vitesses, mais aussi Bourdais qui chute d'une 3e place inespérée au 7e rang, surpris par Vettel et Kubica sur piste humide.
Dernier tour qu'aucun téléspectateur n'aura pleinement vécu, les caméras restant fixées sur un Hamilton tranquillement installé en 1ère place. Sur TF1, Christophe Malbranque fulmine, sans doute un peu heureux que cette faute de goût du réalisateur fasse passer au second plan celle de la chaîne. Du coup, les divers diffuseurs de la F1 ont ressorti les caméras embarquées les jours suivants pour expliquer le dénouement de ce Grand Prix.
Puis est venue l'après-course. 2 heures après l'arrivée, les commissaires infligent une pénalité de 25 secondes à Lewis Hamilton, le reléguant à la 3e place, derrière Massa (arrivé à 14 secondes) et Heidfeld (arrivé à 24 secondes). Pour cause, le dépassement original sur Raikkonen, les commissaires estimant que même si Hamilton a laissé Raikkonen reprendre brièvement sa place de leader, en l'attaquant avant que le moindre virage ne soit passé, il a tiré un bénéfice du fait d'avoir quitté la piste.
Inutile de dire que la décision a déchiré les fans de F1, beaucoup criant au retour de la "Ferrari International Assistance" ou moquant un resserrement artificiel du championnat alors qu'Hamilton semble sur une lancée fantastique, mais aussi la presse internationale, seuls les italiens défendront le jugement, et également les pilotes, si ceux en activité ont globalement reconnu la faute d'Hamilton mais aussi la rudesse du tarif de 25 secondes, beaucoup de vieilles gloires telles que Niki Lauda et Jackie Stewart ont crié au scandale, s'en prenant à l'amateurisme des commissaires.
Sur le fond, la décision est clairement justifiée.
Concernant la rudesse de la pénalité, c'est le règlement de l'époque qui est à remettre en cause et non l'attitude des commissaires, qui ont infligé un drive through comme telle était la norme de l'époque sur ce genre d'incidents, la FIA n'ayant pas jugé utile de différencier le coût d'un drive through et d'un stop and go après course. A l'époque, la règle prévoyait 25 secondes pour tous, le changement ne se fera qu'en 2010 en fixant le drive trough à 20 secondes et le stop and go à 30 secondes, avec une telle règle, Hamilton n'aurait perdu que la 1ère place, Heidfeld restant 3e pour 4 secondes.
En 2014, la FIA a même développé des sanctions plus légères, un cas similaire à celui de Lewis Hamilton ne coûte plus que 5 ou 10 secondes, indulgence qui déplait d'ailleurs à nombre de membres de ce forum, et qui aurait permis au britannique de conserver ce succès.
Concernant l'infraction en elle-même, l'interprétation de la FIA ne manque en effet pas de sens, si Hamilton avait ralenti pour éviter la collision plutôt que coupé la chicane, il n'aurait eu aucune chance de déborder Raikkonen à la fin de la ligne droite, il y a donc bel et bien eu un avantage indu lié à une sortie de circuit.
En revanche, la forme a fait l'objet de nombreuses critiques, plus ou moins pertinentes.
Tout d'abord, le flou réglementaire autour de la notion de position rendue peut en effet être considéré comme regrettable, la clarification du règlement ne s'est faite qu'après cet incident, faisant fâcheusement penser à une forme de rétroactivité. Cependant, si l'on veut défendre le point de vue de la FIA, on peut sans doute plus parler de jurisprudence, le nombre de cas du genre ayant été limité par le passé.
Ensuite, bien plus gênant pour la FIA, le fait que Charlie Whiting ait estimé le dépassement licite, s'il faut reconnaitre que celui-ci n'étant pas commissaire, il n'y a donc aucune contradiction, le fait demeure que McLaren a été de façon involontaire trompée dans son appréciation du règlement, ce qui fait tâche pour une décision ayant un rôle capital dans la course au titre.
Enfin, la manière dont la FIA a rejeté l'appel de McLaren, ne se basant pas sur le fond, mais sur le fait qu'il n'est pas possible de faire appel d'un drive through, fut-il attribué après la course. Le problème étant que l'avocat de McLaren a mis en avant que la FIA n'avait pas contesté la validité sur la forme de l'appel de Toro Rosso en faveur de Vitantonio Liuzzi au Grand Prix du Japon 2007 pour une pénalité identique, un fâcheux double standard qui a jeté un peu plus de doutes sur l'impartialité de la FIA.
A titre personnel, je suis plutôt dans le camp de ceux qui pensent qu'il n'y aurait pas du y avoir pénalité, les agissements de Charlie Whiting suffisent à démontrer que McLaren et Hamilton agissaient de bonne foi, et il me semble important que dans le sport, l'esprit de la règle prime sur la lettre, d'autant plus quand le compétiteur lésé ne profite au final pas de la sanction. Encore une fois, pas merci Charlie.
Le site a évoqué il y a quelques jours cette course, je vous recommande bien sûr d'également lire l'article qui a été fait sur Spa 2008, qui aborde plus profondément le contexte des qualifications, si cela n'a pas déjà été fait : http://motorsport.nextgen-auto.com/Retour-sur-la-saison-2008-Spa-Francorchamps,124096.html
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Bravo, tas de rabat-joie, à toujours rejeter les courses avec un départs sous SC, vous me forcez à utiliser ma vanne hyper-originale sur cette course, je ne vous félicite pas
Jusque là, j'ai été un brin circonspect sur la place dans le top 20 (mais pas dans nos cœurs) des deux courses de 2008 évoquées, sur cette course, en revanche, je ne peux que me ranger à l'opinion populaire, un symbole de ce qui fait de 2008 une saison exceptionnelle, l'abondance de pluie, la friabilité des candidats au titre qui semblait tout rendre possible et un final de légende.
Tout d'abord, cette course est un tournant au championnat, en effet, Hamilton et Massa débarquent sur une dynamique très favorable sur le tracé belge. Le pilote McLaren est sur une excellente série depuis son triomphe à domicile sur le tracé de Silverstone, avec une victoire en Allemagne, la pole en Hongrie, certes gâchée par une crevaison, et une solide 2e place à Valence malgré un état grippal.
De son côté, le brésilien s'est bien remis de son humiliation en terre britannique, en prenant le dessus sur son équipier en Allemagne, en frôlant la victoire en Hongrie, hélas finalement trahi par son moteur, et enfin en réalisant le coup du chapeau à Valence.
Dans de telles conditions, Iceman, devancé par Massa suite à son abandon à Valence et relégué à 13 points d'Hamilton, était attendu de pied ferme sur un tracé qui a souvent fait justice à son talent, le finlandais a en effet triomphé lors des trois dernières courses (2004 et 2005 sur McLaren, 2007 sur Ferrari), et un quatrième triomphe de suite serait plus que bienvenue pour reprendre le leadership chez Ferrari et ainsi se remettre dans le droit chemin d'une deuxième couronne mondiale.
Les qualifications n'augurent rien de bon pour le finlandais, 4e, loin derrière Hamilton et devancé par Massa et Kovalainen. Derrière eux, Heidfeld, Alonso, Webber, Kubica, Bourdais et Vettel complètent le top 10, mais en performance pure, les deux top teams semblent trop loin devant pour une surprise.
Au départ, la piste est très humide sur certaines sections du fait de la pluie matinale, pourtant tout le monde est obligé de s'élancer avec les pneus pour piste sèche (certes à rainures, règlement technique de l'époque oblige), la pluie n'étant attendue que bien plus tard dans la course, un départ en pneus intermédiaires serait un véritable suicide.
Du coup, le départ est particulièrement périlleux, si Hamilton s'en tire admirablement bien depuis la pole, son coéquipier Kovalainen se rate complètement et terminera le premier tour en milieu de peloton, distancé, Massa se retrouve bien vite sous la pression de Raikkonen, mais c'est derrière que l'envol est plus chaotique, pas d'abandon, mais beaucoup de pilotes sont contraints de prendre l'échappatoire du fait des frictions entre Kovalainen et Heidfeld qui ont raté leur envol et les Toyota qui ont fait un bond de géant du milieu de grille, ce sont Alonso et Bourdais qui émergent du chaos, prenant les 4e et 5e places. Belle opération pour Piquet (6e) aussi, mais son choix de pneus durs le fera vite dégringoler.
L'humidité continue de faire des siennes au 2e tour, Hamilton part à la faute à la Source, permettant à Raikkonen de prendre la tête, le mauvais souvenir des qualifications semble désormais loin dans l'humidité belge, Massa ne parviendra cependant pas à profiter lui aussi de l'erreur du britannique et reste 3e.
Puis la piste séchant, la course se calme, à peine rythmée par la remontée de Kovalainen après son départ raté. Parvenu au 7e rang, il se retrouve derrière Webber et l'envoie en tête à queue après une tentative maladroite de dépassement. L'australien y laisse des plumes, tombant hors des points et le finlandais sera puni d'un drive through. Le malheur des deux hommes profite à Kubica, Vettel et Heidfeld qui s'installent du coup dans les points malgré un départ médiocre de leur part.
Au 13e tour, c'est au tour de Piquet, certes mal servi par son choix de pneus durs sur une piste très fraîche, de partir à la faute et faire connaissance avec le mur de pneus, le jeune brésilien aura cependant l'élégance de n'entrainer personne dans sa chute. Puis, il ne se passe plus rien de notable jusqu'à la deuxième salve d'arrêts aux stands, lors de laquelle Vettel et Heidfeld profitent d'un trop long ravitaillement de Robert Kubica pour subtiliser la place du polonais.
Alors que tout semblait décidé après un deuxième tiers de course des plus calmes, alors que la pluie se rapproche de Spa, Hamilton se rapproche également de Raikkonen, profitant de la difficulté d'Iceman à chauffer ses Bridgestone lors du passage obligatoire en pneus durs. Le final promet d'être explosif, il reste 3 tours et...
Oui, TF1 a vraiment osé coller une pub à 3 tours de l'arrivée. A ce moment là, approximativement 99,999 % des suiveurs de F1 français rêvaient de sodomiser les dirigeants de la première chaine du pays à coups de truelle (c'est ce que j'ai trouvé de plus poli pour exprimer la frustration que j'ai ressentie à ce moment là).
De retour à l'antenne, TF1 nous fait vivre le grand moment de discorde du Grand Prix en léger différé ( ). Alors que les deux bolides sont collés l'un à l'autre au terme du 42e et antépénultième tour de course sous la pluie en pneus pour piste sèche, Hamilton se retrouve forcé à couper la chicane et se retrouve devant le finlandais, il lui rend la place, avant de le réattaquer à la Source et de prendre la tête du Grand Prix. Dépassement licite, affirmera Charlie Whiting, consulté par McLaren, Hamilton continue donc sa marche en avant.
Mais Iceman, piqué au vif, ne l'entend pas de cette oreille, plus loin dans le 43e et avant-dernier tour de course, il profite d'un ralentissement d'Hamilton, surpris par la Williams de Nico Rosberg, attardé et à basse vitesse suite à une erreur à Fagnes, pour se faufiler entre les deux futurs rivaux de Mercedes et reprendre la tête. Qui plus est avec une avance confortable puisque le britannique se retrouve dans le gazon. Mais la joie est de courte durée pour le finlandais qui part en tête à queue quelques secondes plus tard, rendant la tête au britannique. Tentant le tout pour le tout, Raikkonen part à la faute et percute le mur à Blanchimont, c'est l'abandon pour le champion du monde en titre, alors qu'Hamilton semble voler vers la victoire.
Pendant qu'Hamilton et Raikkonen se battaient comme des sauvages, hors de l'attention générale Nick Heidfeld, alors 7e, a eu l'idée de passer en pneus intermédiaires à 2 boucles de la fin, espérant grapiller quelques places. Si le 43e tour n'est pas des plus fructueux, le 44e et dernier tour sera un rêve éveillé pour l'allemand, qui ressort d'abord devant Alonso qui avait fait un choix identique avant d'avaler facilement Kovalainen, Kubica, Vettel et Bourdais qui avaient fait le choix de rester en pneus pour piste sèche.
Alonso s'est également déchaîné dans le dernier tour, remontant au 4e rang au détriment des 4 pré-cités. Le dernier tour sera particulièrement cuisant pour Kovalainen, contraint à l'abandon pour un problème de boites de vitesses, mais aussi Bourdais qui chute d'une 3e place inespérée au 7e rang, surpris par Vettel et Kubica sur piste humide.
Dernier tour qu'aucun téléspectateur n'aura pleinement vécu, les caméras restant fixées sur un Hamilton tranquillement installé en 1ère place. Sur TF1, Christophe Malbranque fulmine, sans doute un peu heureux que cette faute de goût du réalisateur fasse passer au second plan celle de la chaîne. Du coup, les divers diffuseurs de la F1 ont ressorti les caméras embarquées les jours suivants pour expliquer le dénouement de ce Grand Prix.
Puis est venue l'après-course. 2 heures après l'arrivée, les commissaires infligent une pénalité de 25 secondes à Lewis Hamilton, le reléguant à la 3e place, derrière Massa (arrivé à 14 secondes) et Heidfeld (arrivé à 24 secondes). Pour cause, le dépassement original sur Raikkonen, les commissaires estimant que même si Hamilton a laissé Raikkonen reprendre brièvement sa place de leader, en l'attaquant avant que le moindre virage ne soit passé, il a tiré un bénéfice du fait d'avoir quitté la piste.
Inutile de dire que la décision a déchiré les fans de F1, beaucoup criant au retour de la "Ferrari International Assistance" ou moquant un resserrement artificiel du championnat alors qu'Hamilton semble sur une lancée fantastique, mais aussi la presse internationale, seuls les italiens défendront le jugement, et également les pilotes, si ceux en activité ont globalement reconnu la faute d'Hamilton mais aussi la rudesse du tarif de 25 secondes, beaucoup de vieilles gloires telles que Niki Lauda et Jackie Stewart ont crié au scandale, s'en prenant à l'amateurisme des commissaires.
Sur le fond, la décision est clairement justifiée.
Concernant la rudesse de la pénalité, c'est le règlement de l'époque qui est à remettre en cause et non l'attitude des commissaires, qui ont infligé un drive through comme telle était la norme de l'époque sur ce genre d'incidents, la FIA n'ayant pas jugé utile de différencier le coût d'un drive through et d'un stop and go après course. A l'époque, la règle prévoyait 25 secondes pour tous, le changement ne se fera qu'en 2010 en fixant le drive trough à 20 secondes et le stop and go à 30 secondes, avec une telle règle, Hamilton n'aurait perdu que la 1ère place, Heidfeld restant 3e pour 4 secondes.
En 2014, la FIA a même développé des sanctions plus légères, un cas similaire à celui de Lewis Hamilton ne coûte plus que 5 ou 10 secondes, indulgence qui déplait d'ailleurs à nombre de membres de ce forum, et qui aurait permis au britannique de conserver ce succès.
Concernant l'infraction en elle-même, l'interprétation de la FIA ne manque en effet pas de sens, si Hamilton avait ralenti pour éviter la collision plutôt que coupé la chicane, il n'aurait eu aucune chance de déborder Raikkonen à la fin de la ligne droite, il y a donc bel et bien eu un avantage indu lié à une sortie de circuit.
En revanche, la forme a fait l'objet de nombreuses critiques, plus ou moins pertinentes.
Tout d'abord, le flou réglementaire autour de la notion de position rendue peut en effet être considéré comme regrettable, la clarification du règlement ne s'est faite qu'après cet incident, faisant fâcheusement penser à une forme de rétroactivité. Cependant, si l'on veut défendre le point de vue de la FIA, on peut sans doute plus parler de jurisprudence, le nombre de cas du genre ayant été limité par le passé.
Ensuite, bien plus gênant pour la FIA, le fait que Charlie Whiting ait estimé le dépassement licite, s'il faut reconnaitre que celui-ci n'étant pas commissaire, il n'y a donc aucune contradiction, le fait demeure que McLaren a été de façon involontaire trompée dans son appréciation du règlement, ce qui fait tâche pour une décision ayant un rôle capital dans la course au titre.
Enfin, la manière dont la FIA a rejeté l'appel de McLaren, ne se basant pas sur le fond, mais sur le fait qu'il n'est pas possible de faire appel d'un drive through, fut-il attribué après la course. Le problème étant que l'avocat de McLaren a mis en avant que la FIA n'avait pas contesté la validité sur la forme de l'appel de Toro Rosso en faveur de Vitantonio Liuzzi au Grand Prix du Japon 2007 pour une pénalité identique, un fâcheux double standard qui a jeté un peu plus de doutes sur l'impartialité de la FIA.
A titre personnel, je suis plutôt dans le camp de ceux qui pensent qu'il n'y aurait pas du y avoir pénalité, les agissements de Charlie Whiting suffisent à démontrer que McLaren et Hamilton agissaient de bonne foi, et il me semble important que dans le sport, l'esprit de la règle prime sur la lettre, d'autant plus quand le compétiteur lésé ne profite au final pas de la sanction. Encore une fois, pas merci Charlie.
Le site a évoqué il y a quelques jours cette course, je vous recommande bien sûr d'également lire l'article qui a été fait sur Spa 2008, qui aborde plus profondément le contexte des qualifications, si cela n'a pas déjà été fait : http://motorsport.nextgen-auto.com/Retour-sur-la-saison-2008-Spa-Francorchamps,124096.html
gavroche- Messages : 7053
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Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
Ah les coupures pub à 3 tours de l'arrivée.
Et dire que certains sont nostalgiques de la F1 sur TF1.
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Satoru- Messages : 10300
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