Vos 20 courses préférées depuis 2008
+7
YouYou
oxythan
Nico Karev
Zelkin
Docky
FFFF
gavroche
11 participants
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
Vos 20 courses préférées depuis 2008
Comme c'est l'intersaison, je propose ce petit moment nostalgique. Je précise que je me base sur le classement des courses depuis 2008 par le sondage initié par FFFF, ce ne sont pas forcément mes goûts personnels (surtout quand il est question de départs sous SC qui réduisent la note de 4 points ), donc aucun suspens sur le classement.
Je vais faire un petit résumé mélangé à mon expérience personnelle de la course pour m'éloigner un peu de ce que je faisais avec les historiques des présentations de course où j'essayais d'être le plus neutre possible.
Je ne garantis pas de publier tous les jours étant pris par mes études, mais j'espère bien finir le classement avant le 25 mars.
La saison 2012 est la plus appréciée de la décennie 2010 si on en croit les sondages. Elle avait deux capacités extraordinaires, multiplier les vainqueurs et réussir à assurer le spectacle quand on l'attendait le moins, à Valence et à Abou Dhabi, sans doute les deux circuits les plus haïs de l'époque.
Pour relativiser cette rare embellie sur le circuit émirati, il y avait une raison d'espérer une belle course dès le samedi. Grand favori pour le titre suite à l'abandon d'Alonso à Suzuka (décidément une piste qui porte beaucoup de mauvais souvenirs pour les tifosi), et initialement troisième sur la grille, Sebastian Vettel se retrouve immobilisé lors de son tour de rentrée aux stands sur ordre de son stand qui craint ne plus avoir assez d'essence pour les contrôles de la FIA.
S'ensuit une confusion longue de quatre heures, en effet, du fait de l'horaire tardif des qualifications, Charlie Whiting était en plein diner lors de l'investigation autour de la Red Bull du champion du monde. Finalement, le couperet tombe, il n'y avait en effet pas assez de carburant restant dans la Red Bull n°1, la sanction est radicale mais logique, exclusion des qualifications et départ depuis la ligne des stands.
Pas nés de la dernière pluie, le personnel de l'équipe Red Bull travaille d'arrache-pied pour fournir à son champion une monoplace parfaitement adaptée à des conditions de course et donc à une folle remontée pour limiter la casse sur la Ferrari de Fernando Alonso, certes modestement qualifié (6e). Le chef de file de Red Bull n'a que rarement eu l'occasion de montrer ses qualités au cœur du peloton, il est donc attendu au tournant par les observateurs.
Le début de course se déroule comme prévu pour le champion allemand, il profite des traditionnels malheurs de Grosjean lors du premier tour et dépasse les chicanes mobiles des années 2010 que sont les Caterham, Marussia et HRT. A vrai dire, les mortifs d'excitation sont plus à l'avant, Raikkonen et Alonso réalisent de bons départs et se retrouvent respectivement 2e et 4e, de quoi faire espérer une grosse opération au championnat pour l'espagnol, si celui-ci ne se retrouve bien sûr pas percuté par un Pastor Maldonado dans les parages (3e).
Le premier bouleversement a lieu au 9e tour, Nico Rosberg, attardé lors des embuches du 1er tour, tenter de passer la HRT de Karthikeyan, malheureusement, celui-ci est en proie à des problèmes hydrauliques, du coup le pilote allemand estime mal sa vitesse, le contact est inévitable, la sortie de la voiture de sécurité aussi.
Durant la neutralisation, nerveux et gêné par la Toro Rosso de Daniel Ricciardo, Vettel défonce le panneau en polystyrène signalant la zone de DRS, quelques instants avant de faire son changement de pneus de manière anticipée, ses détracteurs y voient vite une marque d'immaturité dans le peloton, la suite leur donnera tort.
Au 20e tour, 5 tours après la relance, deuxième bouleversement, Hamilton alors solide leader est à l'arrêt, sur un problème de pression d'essence, après Singapour c'est son deuxième abandon depuis la tête de la course de la saison. Cet abandon rebat les cartes, Raikkonen se retrouve en tête, et la première victoire depuis son retour est tout sauf un rêve sachant que Maldonado (2e) bouchonne Alonso depuis la relance.
Au tour suivant, l'espagnol s'empare de la 2e place, le staff Lotus est sur le pied de guerre et multiplie les informations données à Iceman. S'en suit le moment culte de ce Grand Prix :
Derrière, Vettel initie sa remontée, il entre dans les points au 23e tour, et est déjà 7e trois tours plus tard alors que la vague d'arrêts aux stands débute. Au terme de cette vague, Vettel se retrouve 2e, mais il est en pneus usés et l'incertitude plane sur sa stratégie pour la suite de la course. Il se trouve alors un allié inattendu en la personne de Romain Grosjean, 5e, qui est lui aussi décalé suite à ses déboires du premier tour et qui bouchonne tous ses poursuivants
Entre cette aide involontaire et son rythme infernal en pneus usés, Vettel peut se permettre un nouvel arrêt et ressort à une 4e place qui ne lui ferait perdre que 6 points au championnat. Derrière Grosjean, certains pilotes commencent à perdre patience, c'est notamment le cas de Sergio Perez qui rejoint la piste de manière imprudente après une friction avec Di Resta, le mexicain touche la voiture de Romain Grosjean qui rebondit sur Mark Webber. C'est l'abandon pour les deux derniers cités, alors que Perez écopera d'un stop and go qui l'éjectera des points et que la voiture de sécurité sort une nouvelle fois.
La voiture de sécurité rebat une nouvelle fois les cartes, Raikkonen est désormais sous la menace directe d'Alonso, et Vettel en pneus frais peut rêver au podium s'il parvient à se débarrasser de Button. Profitant des qualités de conservation de pneus de sa Lotus, Raikkonen ne sera jamais vraiment inquiété, en revanche Vettel parviendra à se débarrasser de Button à 4 tours du but, obtenant un podium inespéré et ne perdant au final que 3 points au championnat malgré son départ des stands, sans cette performance, un certain Grand Prix du Brésil aurait pu avoir une face totalement différente.
On pourrait penser que certains ont surnoté du fait cette victoire tant attendue d'Iceman qui a beaucoup d'adeptes en ces lieux. Mais, Iceman ou pas, cette course mérite pleinement sa place dans le top 20, des dépassements, des rebondissements, une remontée colossale, du suspens, qui est plus est sur un tracé pourri. Un grand moment d'une saison 2012 qui n'en manque pas.
Personnellement, j'ai mis un 16 qui est dans le consensus du forum, ce fut un moment des plus agréables.
Pour beaucoup, cette course, c'est avant tout le "Leave Me Alone", mais personnellement, même si j'ai ri comme tout le monde, je l'associe surtout à la remontée de Vettel qu'on n'avait pas souvent vu dans le trafic depuis son arrivée chez Red Bull et notamment à son 2e relais monumental, de la dernière place à la 4e après son arrêt, en plus d'être un pas décisif pour le titre, ça lui a fait prendre une certaine épaisseur.
Je vais faire un petit résumé mélangé à mon expérience personnelle de la course pour m'éloigner un peu de ce que je faisais avec les historiques des présentations de course où j'essayais d'être le plus neutre possible.
Je ne garantis pas de publier tous les jours étant pris par mes études, mais j'espère bien finir le classement avant le 25 mars.
N°20 - Grand Prix d'Abou Dhabi 2012 - Leave Kimi Alone (15,882/20)
La saison 2012 est la plus appréciée de la décennie 2010 si on en croit les sondages. Elle avait deux capacités extraordinaires, multiplier les vainqueurs et réussir à assurer le spectacle quand on l'attendait le moins, à Valence et à Abou Dhabi, sans doute les deux circuits les plus haïs de l'époque.
Pour relativiser cette rare embellie sur le circuit émirati, il y avait une raison d'espérer une belle course dès le samedi. Grand favori pour le titre suite à l'abandon d'Alonso à Suzuka (décidément une piste qui porte beaucoup de mauvais souvenirs pour les tifosi), et initialement troisième sur la grille, Sebastian Vettel se retrouve immobilisé lors de son tour de rentrée aux stands sur ordre de son stand qui craint ne plus avoir assez d'essence pour les contrôles de la FIA.
S'ensuit une confusion longue de quatre heures, en effet, du fait de l'horaire tardif des qualifications, Charlie Whiting était en plein diner lors de l'investigation autour de la Red Bull du champion du monde. Finalement, le couperet tombe, il n'y avait en effet pas assez de carburant restant dans la Red Bull n°1, la sanction est radicale mais logique, exclusion des qualifications et départ depuis la ligne des stands.
Pas nés de la dernière pluie, le personnel de l'équipe Red Bull travaille d'arrache-pied pour fournir à son champion une monoplace parfaitement adaptée à des conditions de course et donc à une folle remontée pour limiter la casse sur la Ferrari de Fernando Alonso, certes modestement qualifié (6e). Le chef de file de Red Bull n'a que rarement eu l'occasion de montrer ses qualités au cœur du peloton, il est donc attendu au tournant par les observateurs.
Le début de course se déroule comme prévu pour le champion allemand, il profite des traditionnels malheurs de Grosjean lors du premier tour et dépasse les chicanes mobiles des années 2010 que sont les Caterham, Marussia et HRT. A vrai dire, les mortifs d'excitation sont plus à l'avant, Raikkonen et Alonso réalisent de bons départs et se retrouvent respectivement 2e et 4e, de quoi faire espérer une grosse opération au championnat pour l'espagnol, si celui-ci ne se retrouve bien sûr pas percuté par un Pastor Maldonado dans les parages (3e).
Le premier bouleversement a lieu au 9e tour, Nico Rosberg, attardé lors des embuches du 1er tour, tenter de passer la HRT de Karthikeyan, malheureusement, celui-ci est en proie à des problèmes hydrauliques, du coup le pilote allemand estime mal sa vitesse, le contact est inévitable, la sortie de la voiture de sécurité aussi.
Durant la neutralisation, nerveux et gêné par la Toro Rosso de Daniel Ricciardo, Vettel défonce le panneau en polystyrène signalant la zone de DRS, quelques instants avant de faire son changement de pneus de manière anticipée, ses détracteurs y voient vite une marque d'immaturité dans le peloton, la suite leur donnera tort.
Au 20e tour, 5 tours après la relance, deuxième bouleversement, Hamilton alors solide leader est à l'arrêt, sur un problème de pression d'essence, après Singapour c'est son deuxième abandon depuis la tête de la course de la saison. Cet abandon rebat les cartes, Raikkonen se retrouve en tête, et la première victoire depuis son retour est tout sauf un rêve sachant que Maldonado (2e) bouchonne Alonso depuis la relance.
Au tour suivant, l'espagnol s'empare de la 2e place, le staff Lotus est sur le pied de guerre et multiplie les informations données à Iceman. S'en suit le moment culte de ce Grand Prix :
Derrière, Vettel initie sa remontée, il entre dans les points au 23e tour, et est déjà 7e trois tours plus tard alors que la vague d'arrêts aux stands débute. Au terme de cette vague, Vettel se retrouve 2e, mais il est en pneus usés et l'incertitude plane sur sa stratégie pour la suite de la course. Il se trouve alors un allié inattendu en la personne de Romain Grosjean, 5e, qui est lui aussi décalé suite à ses déboires du premier tour et qui bouchonne tous ses poursuivants
Entre cette aide involontaire et son rythme infernal en pneus usés, Vettel peut se permettre un nouvel arrêt et ressort à une 4e place qui ne lui ferait perdre que 6 points au championnat. Derrière Grosjean, certains pilotes commencent à perdre patience, c'est notamment le cas de Sergio Perez qui rejoint la piste de manière imprudente après une friction avec Di Resta, le mexicain touche la voiture de Romain Grosjean qui rebondit sur Mark Webber. C'est l'abandon pour les deux derniers cités, alors que Perez écopera d'un stop and go qui l'éjectera des points et que la voiture de sécurité sort une nouvelle fois.
La voiture de sécurité rebat une nouvelle fois les cartes, Raikkonen est désormais sous la menace directe d'Alonso, et Vettel en pneus frais peut rêver au podium s'il parvient à se débarrasser de Button. Profitant des qualités de conservation de pneus de sa Lotus, Raikkonen ne sera jamais vraiment inquiété, en revanche Vettel parviendra à se débarrasser de Button à 4 tours du but, obtenant un podium inespéré et ne perdant au final que 3 points au championnat malgré son départ des stands, sans cette performance, un certain Grand Prix du Brésil aurait pu avoir une face totalement différente.
On pourrait penser que certains ont surnoté du fait cette victoire tant attendue d'Iceman qui a beaucoup d'adeptes en ces lieux. Mais, Iceman ou pas, cette course mérite pleinement sa place dans le top 20, des dépassements, des rebondissements, une remontée colossale, du suspens, qui est plus est sur un tracé pourri. Un grand moment d'une saison 2012 qui n'en manque pas.
Personnellement, j'ai mis un 16 qui est dans le consensus du forum, ce fut un moment des plus agréables.
Pour beaucoup, cette course, c'est avant tout le "Leave Me Alone", mais personnellement, même si j'ai ri comme tout le monde, je l'associe surtout à la remontée de Vettel qu'on n'avait pas souvent vu dans le trafic depuis son arrivée chez Red Bull et notamment à son 2e relais monumental, de la dernière place à la 4e après son arrêt, en plus d'être un pas décisif pour le titre, ça lui a fait prendre une certaine épaisseur.
Dernière édition par gavroche le Dim 28 Jan 2018, 04:53, édité 1 fois
gavroche- Messages : 7053
Points : 18948
Date d'inscription : 23/08/2011
Age : 33
Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
En fait pour moi le trace d'Abu Dhabi n'est pas si pourri que cela. Cependant, on arrive a la fin de la saison, avec les voitures au top de leur fiabilite, et avec une volonte de ne pas faire d'erreur, surtout pas. Et ca doit y jouer
Sinon, beau travail Gavroche ! La saison de 2012 etait l'une des meilleures notamment du fait de Pirelli. Des qu'ils ont rectifie le tir a la mi saison, helas les courses sont rentrees dans le rang.
Sinon, beau travail Gavroche ! La saison de 2012 etait l'une des meilleures notamment du fait de Pirelli. Des qu'ils ont rectifie le tir a la mi saison, helas les courses sont rentrees dans le rang.
_________________
___________________________________________________________
Tifoso #56, Fan de Schumacher et #37 de Renault
Regardez mon blog photo : Ici et ma page Facebook ici" />
Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
Merci FFFF
Pour 2012, même si on se souvient avant tout de la folie du début de saison avec 7 vainqueurs en 7 courses, c'était vraiment une très bonne saison dans l'ensemble, avec une vraie lutte pour le titre, on n'a d'ailleurs eu que 4 courses sous la moyenne, Monaco (pas une surprise, hélas) et l'enchainement Japon-Corée-Inde qui correspondait à la petite période de domination de Red Bull.
Sur la période des sondages, c'est clairement ma n°2 derrière 2008.
Concernant Abou Dhabi, je serais plus sévère que toi, 2012 est vraiment la seule bonne course en 9 ans, la place en fin de calendrier n'empêchait pas Interlagos de produire de belles courses les années précédentes.
Pour 2012, même si on se souvient avant tout de la folie du début de saison avec 7 vainqueurs en 7 courses, c'était vraiment une très bonne saison dans l'ensemble, avec une vraie lutte pour le titre, on n'a d'ailleurs eu que 4 courses sous la moyenne, Monaco (pas une surprise, hélas) et l'enchainement Japon-Corée-Inde qui correspondait à la petite période de domination de Red Bull.
Sur la période des sondages, c'est clairement ma n°2 derrière 2008.
Concernant Abou Dhabi, je serais plus sévère que toi, 2012 est vraiment la seule bonne course en 9 ans, la place en fin de calendrier n'empêchait pas Interlagos de produire de belles courses les années précédentes.
gavroche- Messages : 7053
Points : 18948
Date d'inscription : 23/08/2011
Age : 33
Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
C'est un tracé très fade Abu Dhabi avec ce sentiment que rien d'improbable ne peut arriver : des autoroutes comme dégagements, un temps absolument sublime, une piste qui est un billard et la fiabilité parfaite des voitures en fin de saison. T'as même pas de fortes chaleurs pouvant présenter un challenge physique pour les voitures et les hommes.
Alors, ça reste visuellement joli par rapport à d'autres nouveaux tracés (si on aime le côté luxueux) et en soit la piste, pas phénoménale, n'est pas pire que d'autres. Mais le tout est très fade.
Le truc marquant d'Abu Dhabi, c'est son hôtel et le parc d'attraction. Pas le circuit. Même à Sotchi j'arrive à trouver un virage cool (le grand arc de cercle). Abu Dhabi, c'est uniquement les à côté.
Et quelque part, ça me fait chier qu'ils n'aient pas pensé à faire un circuit un minimum challengeant vu le budget titanesque qu'ils avaient.
Alors, ça reste visuellement joli par rapport à d'autres nouveaux tracés (si on aime le côté luxueux) et en soit la piste, pas phénoménale, n'est pas pire que d'autres. Mais le tout est très fade.
Le truc marquant d'Abu Dhabi, c'est son hôtel et le parc d'attraction. Pas le circuit. Même à Sotchi j'arrive à trouver un virage cool (le grand arc de cercle). Abu Dhabi, c'est uniquement les à côté.
Et quelque part, ça me fait chier qu'ils n'aient pas pensé à faire un circuit un minimum challengeant vu le budget titanesque qu'ils avaient.
_________________
Treize fois vainqueur moral du FMWC, depuis 2008 !
Docky- Messages : 42172
Points : 88067
Date d'inscription : 24/11/2009
Age : 33
Localisation : Paris
Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
Ah, au demeurant, super boulot, Gavroche !
_________________
Treize fois vainqueur moral du FMWC, depuis 2008 !
Docky- Messages : 42172
Points : 88067
Date d'inscription : 24/11/2009
Age : 33
Localisation : Paris
Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
Merci Docky
N°19 - Grand Prix d'Europe 2012 - Don Alonso et les alternateurs démoniaques (16,025/20)
Lorsque j'ai parlé du Grand Prix d'Abou Dhabi, je disais que les pires circuits avaient réussi à briller, en voici encore un bel exemple, Valence, avant-dernier de votre classement des circuits et longtemps détenteur de la pire marque avec son édition 2008 des moins mémorables, est à l'honneur.
J'avais aussi dit que je mettrai un peu du mien sur cette série, et c'est une course sur laquelle vous en verrez, il est des courses qui sont très bonnes mais qui ne laissent pas de souvenir vif, c'était le cas du triomphe d'Iceman en terre émiratie, et c'est pourquoi j'étais resté proche d'un résumé traditionnel, celle-ci m'a beaucoup plus touché, à la fois en tant que fan, à la fois par sa symbolique et à la fois par son rôle dans l'Histoire de la F1.
Plantons tout d'abord la situation, 2012, c'est un début de saison totalement fou, 7 vainqueurs différents en 7 courses, mais seuls 4 d'entre eux (Hamilton, Alonso, Vettel et Webber) semblent se placer pour le titre, en effet Rosberg et Maldonado n'ont d'évidence pas un matériel assez régulier et Button semble avoir sombré depuis son triomphe australien (un seul podium en Chine), peinant lourdement à gérer ses pneus ce qui est pourtant son point fort habituel, il est même devancé au championnat par les Lotus de Raikkonen et Grosjean.
D'ailleurs, en ce début de saison fou, d'autant plus sur un tracé où la chaleur propice aux Lotus est là, on imagine bien un des deux hommes en noir faire office de 8e vainqueur, Iceman ayant prouvé avoir retrouvé ses moyens avec une superbe prestation à Bahreïn, puis un podium en Espagne, et Grosjean semblant sur une bonne dynamique, très véloce en qualifications, lui aussi auteur de deux podiums, 3e à Bahreïn derrière son coéquipier et 2e au Canada, grâce à une Lotus très économe de ses gommes et à seulement 2 points de son illustre coéquipier au championnat.
Ah et ça c'est pas juste un délire perso, il y avait pas mal de monde pour y croire : http://www.autohebdo.fr/f1/actualites/une-victoire-de-grosjean-valencia.html
Les qualifications entretiennent cet espoir, les Lotus sont 4e (Grosjean) et 5e (Raikkonen), des places encourageantes pour une voiture qui montre surtout ses qualités en course. Mais la concurrence promet d'être rude, Vettel ayant signé la pole avec une large avance sur Lewis Hamilton. En revanche, la séance a été désastreuse pour les deux autres prétendants au titre, Alonso éliminé dès la Q2 devant son public (11e) et Webber victime d'un problème hydraulique en Q1 (19e).
Sur le début de course, Sebastian Vettel confirme sa bonne lancée des qualifications, après 5 tours, Hamilton est déjà relégué à 8 secondes, le britannique est lui même sous pression constante de Romain Grosjean qui a débordé Pastor Maldonado au départ. Plus loin, Alonso ravit son public des 3 places engrangées dès le premier tour et tient Hulkenberg sous pression pour la 7e place.
Au 10e tour, premier mouvement à l'avant, Grosjean s'offre virilement le scalp d'Hamilton et prend une 2e place que personne ne semble pouvoir lui contester à la régulière, Raikkonen perdant du temps aux prises avec Maldonado depuis le départ et Webber très loin, hors des points. Raikkonen et Alonso feront finalement sauter les bouchons Maldonado et Hulkenberg respectivement 3 et 2 tours plus tard, peu avant la première salve d'arrêts aux stands.
C'est à cette occasion que Fernando Alonso redonne du baume au cœur du public espagnol, au prix d'un tour de rentrée des plus solides et d'un arrêt parfaitement exécuté par la Scuderia Ferrari, il se défait virtuellement de Raikkonen, Kobayashi et Maldonado. L'espagnol se montre ensuite très solide dans le peloton, avalant successivement Mark Webber, Bruno Senna et Michael Schumacher sur une stratégie décalée, alors que Raikkonen est plus à la peine, voici un écart de 5 secondes creusé entre la Ferrari et la Lotus, 4e et 5e une fois tout le monde rentré.
La course semble alors se stabiliser, Vettel a 20 secondes d'avance sur Grosjean, qui en a lui même 6 sur Hamilton qui distance Alonso de la même marge. Mais le destin s'en mêle, suite à un léger contact entre Kovalainen et Vergne, le pneu arrière droit du français se délamine, laissant des débris en fâcheuse posture, la voiture de sécurité sort alors.
C'est la ruée dans les stands, les leaders changent tous de pneus. Si cela se fait sans incident pour Vettel et Grosjean, Hamilton se retrouve bloqué de longues secondes sur deux grossières erreurs de son équipe, Alonso prend du coup la 3e place, alors qu'Hamilton tombe au 6e rang derrière Ricciardo, qui ne s'est pas arrêté, et Raikkonen.
A la reprise, le destin affiche clairement son camp, Alonso profite de la frilosité de Grosjean sur la relance pour lui subtiliser une 2e place qui se transforme en 1ère quelques mètres plus tard, quand Sebastian Vettel voit son alternateur le trahir alors qu'il semblait intouchable.
Dans le clan Lotus on reste serein, la E20 démontre surtout ses qualités en fin de course, Grosjean doit rester au contact pour espérer porter l'estocade dans le final, quand la Ferrari sera en délicatesse avec ses pneus. Lotus n'est d'ailleurs pas la seule équipe à spéculer sur des difficultés dans le final, Ricciardo, Webber et Schumacher font le pari d'arrêts quelques tours à peine après la fin de l'intervention de la voiture de sécurité.
Mais on ne peut pas tromper le destin, l'alternateur de Grosjean lâche à son tour alors qu'Alonso venait de boucler son meilleur tour de l'après-midi. Toutes les étoiles se sont alignées, voiture de sécurité au bon moment, manque de fiabilité adverse, excellent travail de la Scuderia dans les stands, mais aussi et surtout un départ exceptionnel et une combattivité à toute épreuve, et le rêve d'un triomphe d'Alonso devant son public est sur le point de devenir réalité.
Si tout est réglé devant, à l'arrière, Schumacher et Webber n'amusent pas la galerie, à quatre tours du but ils sont revenus sur les talons des Force India, alors 5e et 6e, une 5e place qui serait une très belle performance pour le baron rouge devenu gris, qui était repoussé à la 13e place en début de course.
A l'inverse, les temps sont durs pour Hamilton qui voit ses pneus arrière en grande souffrance. Intelligent et patient, Raikkonen n'en fait qu'une bouchée à deux tours du but. Maldonado, juste derrière a l'opportunité d'en faire de même pour s'offrir le deuxième podium de sa carrière.
Le problème est qu'on parle de Crashtor Walldonado :
La McLaren éliminée, la Williams privée d'aileron avant, le podium est grand ouvert à une certaine flèche d'argent qui vient d'avaler les Force India. Ce sera le premier et hélas le seul podium de Schumacher après son retour à la compétition en 2010.
C'est un Fernando Alonso particulièrement ému qui se saisit du drapeau espagnol tendu par un commissaire, puis qui arrête sa Ferrari devant une tribune bondée, toujours drapeau à la main, la ferveur populaire est à son paroxysme. Grande joie aussi chez Schumacher, l'accolade entre la légende de Ferrari et le leader d'alors de la formation italienne est particulièrement appuyée, alors que Raikkonen reste fidèle à lui-même.
On en arrive à mon avis personnel, je vais être cash, c'est un de mes pires souvenirs de fan de F1, et c'est encore plus dur avec le recul. Je pense que je n'étonnerai personne ici en disant que dès qu'il est question de sport, je peux faire preuve du chauvinisme le plus primaire possible, je crois que ça s'est vu assez souvent ici, et très souvent dans le topic football du bistrot.
Du coup, l'état du canard en pétard au 41e tour, vous l'imaginez bien :
Ca fait encore mal avec le recul parce que c'est arrivé à un moment où la côte de Grosjean était très bonne. Passé les échauffourées avec Maldonado en Australie et Schumacher en Malaisie, son seul faux pas avait été le départ de Monaco (qui était à mon sens de la responsabilité d'Alonso, mais la justice sportive a conclu à l'incident de course), il arrivait sur une superbe dynamique après son gros coup stratégique canadien, à seulement deux points de Raikkonen.
Une victoire à ce moment là, et elle semblait possible cette victoire vu la capacité de la Lotus de surprendre dans le final cette saison, lui aurait permis de prendre pour la première fois le dessus sur Iceman au championnat en plus de s'afficher comme un pilote sur lequel il faut compter sur l'avenir et de bénéficier d'un potentiel déclic psychologique. La suite on la connait, il ne devancera plus le finlandais avant Sepang 2013, 14 courses plus tard, une éternité en F1.
Sans ce maudit alternateur, aurait-il cédé au Hungaroring, aurait-il été aussi troublé lors de sa difficile deuxième moitié de saison ? Mais ne tirons cependant pas trop de plans sur la comète, la simple existence de Pastor Maldonado suffit à démontrer qu'une victoire ne change pas toujours un homme.
Du coup, même si depuis il y a eu le Nurburgring 2013 où les chances de Grosjean à la loyale étaient bien plus grandes avant l'entrée du Safety Car ou Suzuka 2013 où en plus de livrer ce qui est pour moi la plus belle performance de sa carrière (coller 35 secondes à tous les non-Red Bull sur un circuit aussi sélectif) il semblait avoir le dessus jusqu'à mi-course, c'est vraiment Valence 2012 que j'ai en travers de la gorge.
Mais même avec ça, j'ai donné 17, une note légèrement au dessus de la moyenne du forum, et je ne le regrette pas une seule seconde. Pourquoi ?
Bien sûr, il y a le fait que j'essaie de ne pas laisser mon amertume troubler trop fortement mon jugement, mais même en essayant, il y a souvent 2-3 points qui se perdent, là ils ne se sont pas perdus, en grande partie grâce à cet homme :
Cet homme que j'ai adoré détester pendant plus de 10 ans, en partie parce que le comprenais mal, sa retenue passait pour de la froideur, en partie parce que les dominateurs automatiques sont rarement aimés quand on n'en est pas déjà un adepte, en partie parce qu'une partie de ma famille le haïssait déjà pour avoir pris la place d'un certain Jean chez Ferrari.
Mais cet homme que j'aurais tellement aimé revoir au summum de sa forme après une coupure de trois ans, d'abord parce que sa dévotion au sport est belle, un passionné ne peut que le reconnaitre, ensuite, parce que j'ai muri, je me suis renseigné sur l'histoire de ce sport plus amplement et j'ai mieux compris le personnage, enfin parce que voir une légende souffrir est une souffrance en soi.
L'autre motif, c'est bien sûr le triomphe quasi-mystique de Fernando Alonso sur ses terres. Un triomphe certes marqué de la carte du destin avec les déboires de Vettel, Grosjean et Hamilton, mais en aucun cas celui d'un usurpateur, sa combattivité de tous les instants, au départ, puis face aux pilotes décalés pour distancer Raikkonen, et enfin à la relance pour coiffer Grosjean, le légitime pleinement. La symbolique était d'autant plus belle pour les fans espagnols que ce triomphe venait durant une période de très rude crise économique pour le pays. Même sans être un fanatique de l'homme, on ne peut pas être insensible à une telle émotion.
Quand on est vivement impliqué dans sa passion, il est des cicatrices qui se forment, certaines sont hideuses car elles blessent , certains sont moches, elles ne font qu'éveiller un mauvais souvenir de fan, et enfin certaines sont belles, car a côté de la tristesse, il y a le sentiment d'avoir assisté à quelque chose d'exceptionnel. Valence 2012 et pour moi sans discuter une des plus belles cicatrices sur mon corps de fan un peu borné. Et je pense que cela suffit à expliquer pourquoi cette course est digne de sa place dans le top 20.
N°19 - Grand Prix d'Europe 2012 - Don Alonso et les alternateurs démoniaques (16,025/20)
Lorsque j'ai parlé du Grand Prix d'Abou Dhabi, je disais que les pires circuits avaient réussi à briller, en voici encore un bel exemple, Valence, avant-dernier de votre classement des circuits et longtemps détenteur de la pire marque avec son édition 2008 des moins mémorables, est à l'honneur.
J'avais aussi dit que je mettrai un peu du mien sur cette série, et c'est une course sur laquelle vous en verrez, il est des courses qui sont très bonnes mais qui ne laissent pas de souvenir vif, c'était le cas du triomphe d'Iceman en terre émiratie, et c'est pourquoi j'étais resté proche d'un résumé traditionnel, celle-ci m'a beaucoup plus touché, à la fois en tant que fan, à la fois par sa symbolique et à la fois par son rôle dans l'Histoire de la F1.
Plantons tout d'abord la situation, 2012, c'est un début de saison totalement fou, 7 vainqueurs différents en 7 courses, mais seuls 4 d'entre eux (Hamilton, Alonso, Vettel et Webber) semblent se placer pour le titre, en effet Rosberg et Maldonado n'ont d'évidence pas un matériel assez régulier et Button semble avoir sombré depuis son triomphe australien (un seul podium en Chine), peinant lourdement à gérer ses pneus ce qui est pourtant son point fort habituel, il est même devancé au championnat par les Lotus de Raikkonen et Grosjean.
D'ailleurs, en ce début de saison fou, d'autant plus sur un tracé où la chaleur propice aux Lotus est là, on imagine bien un des deux hommes en noir faire office de 8e vainqueur, Iceman ayant prouvé avoir retrouvé ses moyens avec une superbe prestation à Bahreïn, puis un podium en Espagne, et Grosjean semblant sur une bonne dynamique, très véloce en qualifications, lui aussi auteur de deux podiums, 3e à Bahreïn derrière son coéquipier et 2e au Canada, grâce à une Lotus très économe de ses gommes et à seulement 2 points de son illustre coéquipier au championnat.
Ah et ça c'est pas juste un délire perso, il y avait pas mal de monde pour y croire : http://www.autohebdo.fr/f1/actualites/une-victoire-de-grosjean-valencia.html
Les qualifications entretiennent cet espoir, les Lotus sont 4e (Grosjean) et 5e (Raikkonen), des places encourageantes pour une voiture qui montre surtout ses qualités en course. Mais la concurrence promet d'être rude, Vettel ayant signé la pole avec une large avance sur Lewis Hamilton. En revanche, la séance a été désastreuse pour les deux autres prétendants au titre, Alonso éliminé dès la Q2 devant son public (11e) et Webber victime d'un problème hydraulique en Q1 (19e).
Sur le début de course, Sebastian Vettel confirme sa bonne lancée des qualifications, après 5 tours, Hamilton est déjà relégué à 8 secondes, le britannique est lui même sous pression constante de Romain Grosjean qui a débordé Pastor Maldonado au départ. Plus loin, Alonso ravit son public des 3 places engrangées dès le premier tour et tient Hulkenberg sous pression pour la 7e place.
Au 10e tour, premier mouvement à l'avant, Grosjean s'offre virilement le scalp d'Hamilton et prend une 2e place que personne ne semble pouvoir lui contester à la régulière, Raikkonen perdant du temps aux prises avec Maldonado depuis le départ et Webber très loin, hors des points. Raikkonen et Alonso feront finalement sauter les bouchons Maldonado et Hulkenberg respectivement 3 et 2 tours plus tard, peu avant la première salve d'arrêts aux stands.
C'est à cette occasion que Fernando Alonso redonne du baume au cœur du public espagnol, au prix d'un tour de rentrée des plus solides et d'un arrêt parfaitement exécuté par la Scuderia Ferrari, il se défait virtuellement de Raikkonen, Kobayashi et Maldonado. L'espagnol se montre ensuite très solide dans le peloton, avalant successivement Mark Webber, Bruno Senna et Michael Schumacher sur une stratégie décalée, alors que Raikkonen est plus à la peine, voici un écart de 5 secondes creusé entre la Ferrari et la Lotus, 4e et 5e une fois tout le monde rentré.
La course semble alors se stabiliser, Vettel a 20 secondes d'avance sur Grosjean, qui en a lui même 6 sur Hamilton qui distance Alonso de la même marge. Mais le destin s'en mêle, suite à un léger contact entre Kovalainen et Vergne, le pneu arrière droit du français se délamine, laissant des débris en fâcheuse posture, la voiture de sécurité sort alors.
C'est la ruée dans les stands, les leaders changent tous de pneus. Si cela se fait sans incident pour Vettel et Grosjean, Hamilton se retrouve bloqué de longues secondes sur deux grossières erreurs de son équipe, Alonso prend du coup la 3e place, alors qu'Hamilton tombe au 6e rang derrière Ricciardo, qui ne s'est pas arrêté, et Raikkonen.
A la reprise, le destin affiche clairement son camp, Alonso profite de la frilosité de Grosjean sur la relance pour lui subtiliser une 2e place qui se transforme en 1ère quelques mètres plus tard, quand Sebastian Vettel voit son alternateur le trahir alors qu'il semblait intouchable.
Dans le clan Lotus on reste serein, la E20 démontre surtout ses qualités en fin de course, Grosjean doit rester au contact pour espérer porter l'estocade dans le final, quand la Ferrari sera en délicatesse avec ses pneus. Lotus n'est d'ailleurs pas la seule équipe à spéculer sur des difficultés dans le final, Ricciardo, Webber et Schumacher font le pari d'arrêts quelques tours à peine après la fin de l'intervention de la voiture de sécurité.
Mais on ne peut pas tromper le destin, l'alternateur de Grosjean lâche à son tour alors qu'Alonso venait de boucler son meilleur tour de l'après-midi. Toutes les étoiles se sont alignées, voiture de sécurité au bon moment, manque de fiabilité adverse, excellent travail de la Scuderia dans les stands, mais aussi et surtout un départ exceptionnel et une combattivité à toute épreuve, et le rêve d'un triomphe d'Alonso devant son public est sur le point de devenir réalité.
Si tout est réglé devant, à l'arrière, Schumacher et Webber n'amusent pas la galerie, à quatre tours du but ils sont revenus sur les talons des Force India, alors 5e et 6e, une 5e place qui serait une très belle performance pour le baron rouge devenu gris, qui était repoussé à la 13e place en début de course.
A l'inverse, les temps sont durs pour Hamilton qui voit ses pneus arrière en grande souffrance. Intelligent et patient, Raikkonen n'en fait qu'une bouchée à deux tours du but. Maldonado, juste derrière a l'opportunité d'en faire de même pour s'offrir le deuxième podium de sa carrière.
Le problème est qu'on parle de Crashtor Walldonado :
La McLaren éliminée, la Williams privée d'aileron avant, le podium est grand ouvert à une certaine flèche d'argent qui vient d'avaler les Force India. Ce sera le premier et hélas le seul podium de Schumacher après son retour à la compétition en 2010.
C'est un Fernando Alonso particulièrement ému qui se saisit du drapeau espagnol tendu par un commissaire, puis qui arrête sa Ferrari devant une tribune bondée, toujours drapeau à la main, la ferveur populaire est à son paroxysme. Grande joie aussi chez Schumacher, l'accolade entre la légende de Ferrari et le leader d'alors de la formation italienne est particulièrement appuyée, alors que Raikkonen reste fidèle à lui-même.
On en arrive à mon avis personnel, je vais être cash, c'est un de mes pires souvenirs de fan de F1, et c'est encore plus dur avec le recul. Je pense que je n'étonnerai personne ici en disant que dès qu'il est question de sport, je peux faire preuve du chauvinisme le plus primaire possible, je crois que ça s'est vu assez souvent ici, et très souvent dans le topic football du bistrot.
Du coup, l'état du canard en pétard au 41e tour, vous l'imaginez bien :
Ca fait encore mal avec le recul parce que c'est arrivé à un moment où la côte de Grosjean était très bonne. Passé les échauffourées avec Maldonado en Australie et Schumacher en Malaisie, son seul faux pas avait été le départ de Monaco (qui était à mon sens de la responsabilité d'Alonso, mais la justice sportive a conclu à l'incident de course), il arrivait sur une superbe dynamique après son gros coup stratégique canadien, à seulement deux points de Raikkonen.
Une victoire à ce moment là, et elle semblait possible cette victoire vu la capacité de la Lotus de surprendre dans le final cette saison, lui aurait permis de prendre pour la première fois le dessus sur Iceman au championnat en plus de s'afficher comme un pilote sur lequel il faut compter sur l'avenir et de bénéficier d'un potentiel déclic psychologique. La suite on la connait, il ne devancera plus le finlandais avant Sepang 2013, 14 courses plus tard, une éternité en F1.
Sans ce maudit alternateur, aurait-il cédé au Hungaroring, aurait-il été aussi troublé lors de sa difficile deuxième moitié de saison ? Mais ne tirons cependant pas trop de plans sur la comète, la simple existence de Pastor Maldonado suffit à démontrer qu'une victoire ne change pas toujours un homme.
Du coup, même si depuis il y a eu le Nurburgring 2013 où les chances de Grosjean à la loyale étaient bien plus grandes avant l'entrée du Safety Car ou Suzuka 2013 où en plus de livrer ce qui est pour moi la plus belle performance de sa carrière (coller 35 secondes à tous les non-Red Bull sur un circuit aussi sélectif) il semblait avoir le dessus jusqu'à mi-course, c'est vraiment Valence 2012 que j'ai en travers de la gorge.
Mais même avec ça, j'ai donné 17, une note légèrement au dessus de la moyenne du forum, et je ne le regrette pas une seule seconde. Pourquoi ?
Bien sûr, il y a le fait que j'essaie de ne pas laisser mon amertume troubler trop fortement mon jugement, mais même en essayant, il y a souvent 2-3 points qui se perdent, là ils ne se sont pas perdus, en grande partie grâce à cet homme :
Cet homme que j'ai adoré détester pendant plus de 10 ans, en partie parce que le comprenais mal, sa retenue passait pour de la froideur, en partie parce que les dominateurs automatiques sont rarement aimés quand on n'en est pas déjà un adepte, en partie parce qu'une partie de ma famille le haïssait déjà pour avoir pris la place d'un certain Jean chez Ferrari.
Mais cet homme que j'aurais tellement aimé revoir au summum de sa forme après une coupure de trois ans, d'abord parce que sa dévotion au sport est belle, un passionné ne peut que le reconnaitre, ensuite, parce que j'ai muri, je me suis renseigné sur l'histoire de ce sport plus amplement et j'ai mieux compris le personnage, enfin parce que voir une légende souffrir est une souffrance en soi.
L'autre motif, c'est bien sûr le triomphe quasi-mystique de Fernando Alonso sur ses terres. Un triomphe certes marqué de la carte du destin avec les déboires de Vettel, Grosjean et Hamilton, mais en aucun cas celui d'un usurpateur, sa combattivité de tous les instants, au départ, puis face aux pilotes décalés pour distancer Raikkonen, et enfin à la relance pour coiffer Grosjean, le légitime pleinement. La symbolique était d'autant plus belle pour les fans espagnols que ce triomphe venait durant une période de très rude crise économique pour le pays. Même sans être un fanatique de l'homme, on ne peut pas être insensible à une telle émotion.
Quand on est vivement impliqué dans sa passion, il est des cicatrices qui se forment, certaines sont hideuses car elles blessent , certains sont moches, elles ne font qu'éveiller un mauvais souvenir de fan, et enfin certaines sont belles, car a côté de la tristesse, il y a le sentiment d'avoir assisté à quelque chose d'exceptionnel. Valence 2012 et pour moi sans discuter une des plus belles cicatrices sur mon corps de fan un peu borné. Et je pense que cela suffit à expliquer pourquoi cette course est digne de sa place dans le top 20.
gavroche- Messages : 7053
Points : 18948
Date d'inscription : 23/08/2011
Age : 33
Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
Alonso - Raikkonen - Schumacher, ce podium était un peu la madeleine de Proust des fans de F1 des années 2000.
_________________
Treize fois vainqueur moral du FMWC, depuis 2008 !
Docky- Messages : 42172
Points : 88067
Date d'inscription : 24/11/2009
Age : 33
Localisation : Paris
Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
Dans ce crash Maldonado vs Hamilton j'ai toujours trouvé qu'on rejetais trop facilement la faute à Maldo alors que c'était plus partagé. Hamilton qui l'envoie dehors sur les gendarmes couchés. De ce fait Maldo force le passage pour ne pas les heurter... Et bim
_________________
___________________________________________________________
Tifoso #56, Fan de Schumacher et #37 de Renault
Regardez mon blog photo : Ici et ma page Facebook ici" />
Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
D'accord avec toi.
Pour moi Maldonado est pas 100% fautif sur ce coup. Alors oui, il aurait pu lever le pied, mais il faut avouer qu'il n'a absolument plus aucune place alors que la manoeuvre de base était correcte.
Maintenant, on peut estimer que Lewis a surement pensé que le vénézuélien n'insisterait pas autant.
Un fait de course, rien de plus, pour moi.
Pour moi Maldonado est pas 100% fautif sur ce coup. Alors oui, il aurait pu lever le pied, mais il faut avouer qu'il n'a absolument plus aucune place alors que la manoeuvre de base était correcte.
Maintenant, on peut estimer que Lewis a surement pensé que le vénézuélien n'insisterait pas autant.
Un fait de course, rien de plus, pour moi.
_________________
Treize fois vainqueur moral du FMWC, depuis 2008 !
Docky- Messages : 42172
Points : 88067
Date d'inscription : 24/11/2009
Age : 33
Localisation : Paris
Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
En soit c'est ce que j'aimais parfois avec Maldonado et c'était un trait que j'appréciais chez Schumacher : Celui de ne pas se laisser intimider.
Les pilotes sont d'ailleurs assez coutumier du fait de parier sur le renoncement de l'adversaire pour leur marcher dessus, alors que des pilotes comme cela c'était genre : "Ah ouais, tu veux m'envoyer dehors en pariant donc que je vais m'écarter ? Bah je vais rester sur ma ligne et tu vas te fracasser sur moi".
Or, le problème c'est qu'on sanctionne parfois à tort.
Les pilotes sont d'ailleurs assez coutumier du fait de parier sur le renoncement de l'adversaire pour leur marcher dessus, alors que des pilotes comme cela c'était genre : "Ah ouais, tu veux m'envoyer dehors en pariant donc que je vais m'écarter ? Bah je vais rester sur ma ligne et tu vas te fracasser sur moi".
Or, le problème c'est qu'on sanctionne parfois à tort.
_________________
___________________________________________________________
Tifoso #56, Fan de Schumacher et #37 de Renault
Regardez mon blog photo : Ici et ma page Facebook ici" />
Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
N°18 - Grand Prix d'Italie 2008 - Le cadeau de Jupiter (16,100/20)
Non non, ce n'est pas question de politique, ce titre.
2008 est clairement le millésime préféré des votants du sondage, non seulement cette saison porte de loin la moyenne la plus haute, mais en plus 6 (!) de ses courses sont incluses dans ce top 20. En cause bien sûr un championnat assez ouvert et décidé à la dernière seconde, du fait des erreurs des prétendants, les règles de Safety Car de l'époque qui avaient tendance à semer un chaos terrfiant sur chaque course touchée, mais aussi une saison particulièrement pluvieuse avec 5 courses sur piste humide.
Pour sa course à domicile, la divinité romaine de la pluie, n'a pu que mettre les petits plats dans les grands, aucune session du week-end n'est totalement épargnée par la pluie persistante qui s'abat des cieux italiens. Dès la séance de qualifications les surprises sont en nombres, piégés par leurs sorties trop tardives, Kubica (11e), Raikkonen (14e) et Hamilton (15e) sont éliminés dès la Q2.
Et les surprises ne s'arrêtent pas là, Massa qui a alors une occasion en or de frapper un grand coup au championnat réalise une prestation médiocre (6e) en Q3, à l'inverse, pour sa course à domicile, Toro Rosso frappe un très grand coup avec la 4e place de Bourdais et surtout la pole position surprise de Sebastian Vettel qui devance de justesse Heikki Kovalainen sur la McLaren rescapée et devient par conséquent le plus jeune poleman de l'Histoire, record qui tient toujours à ce jour.
Vient le dimanche, et la pluie est toujours là. Comme on le voit beaucoup depuis 2007, la direction de course emploie la procédure de départ sous voiture de sécurité (#JeSuisPasCharlie). C'est d'ailleurs, le seul départ sous voiture de sécurité, présent dans le top 20, une course aussi folle que Montréal 2011 n'a pas pu faire mieux que 37e du classement, Interlagos 2016 s'est retrouvé 60e malgré le show Verstappen, et le Grand Prix de Corée 2010 s'est retrouvé à une anonyme 95e place malgré le tournant du championnat qu'il a représenté, preuve d'un très léger agacement de nos votants envers cette procédure.
Départ sous voiture de sécurité qui a des conséquences très fâcheuses pour Sébastien Bourdais, encore une fois frappé par la guigne cette saison (lui qui n'était déjà pas gâté par le profil de son coéquipier), le français cale sur la grille (décidément c'est session de remuage de couteau dans la plaie pour moi ce début de top 20) et se retrouve à un tour du fait de l'absence de tour de formation, ruinant tout espoir de remontée dans les points.
La voiture de sécurité libère la meute dès le 3e tour, mais l'action se fait assez rare, à l'avant, Vettel, Kovalainen et Webber semblent en promenade, il faut aller un peu plus loin pour voir quelques passes d'armes, avec notamment un beau duel à rallonge entre Massa et Rosberg pour la 4e place et la remontée d'un Hamilton en feu, déjà remonté au 8e rang après 18 tours, après avoir avalé les deux BMW, la Toyota de Glock, la Red Bull de Coulthard et la Ferrari de Raikkonen.
Ayant fait le pari de partir léger pour signer la pole, Vettel ouvre la première salve de ravitaillements au 19e tour, il ressort 4e, entre Massa et Rosberg, alors qu'Hamilton continue son copieux déjeuner dominical en gobant la Renault de Fernando Alonso. Heureusement pour le jeune allemand, Kovalainen, Webber et Massa sont également sur deux arrêts, et il reprend son bien quatre tours plus tard.
Pendant ce temps, Hamilton, manifestement sur une stratégie à un arrêt, hausse encore une fois le ton et se débarrasse consécutivement de Trulli et Rosberg et se retrouve provisoirement 2e. Le britannique est sur un rythme infernal, plus de 2 secondes au tour plus rapide que Vettel, et il se retrouve même dans les échappements de Vettel à la mi-course alors que chacun des deux hommes à a priori encore à faire un arrêt.
A ce moment, il semble en position de priver Toro Rosso de son exploit, mais voici que les cieux interfèrent à nouveau, le retour de fortes pluies annoncées depuis le début de la course tarde bien trop, et la piste est presque bonne pour les intermédiaires. Du coup, Alonso et Heidfeld, partis eux aussi sur un arrêt, mais s'arrêtant trois tours plus tard, prennent le pari des intermédiaires.
La pluie ne reviendra pas, la situation est idéale pour Alonso, Heidfeld mais aussi et surtout Kubica qui a retardé au maximum son unique arrêt et bien sûr Vettel, qui voit la menace Hamilton s'envoler. Le britannique doit se résigner à faire un second arrêt au 36e tour, et ressort 7e, juste derrière Massa, victime des bons coups de Kubica et Alonso, le classement ne bougera plus et Vettel offre à Toro Rosso sa première victoire et s'octroie au passage le record de plus jeune vainqueur, un record qui sera battu par un certain Max Verstappen, mais nous y reviendrons.
La place de cette course est intéressante, ce n'est pas une cascade de rebondissements comme l'ont été les deux courses de 2012 présentées auparavant, mais elle a marqué pour autre chose, l'éclosion d'un futur très grand de la discipline en la personne de Sebastian Vettel, conjuguée à l'étonnant succès de Toro Rosso, ex-Minardi, qui l'aurait cru trois ans plus tôt ?
Je dois avouer que je me souvenais très mal de cette course, je me suis donc beaucoup documenté pour l'évoquer, et en effet certains souvenirs étaient faux, la 6e place de Massa me semblait plus honteuse, alors qu'en fait il a juste payé le mauvais choix stratégique de Ferrari.
Par contre quelque chose dont je me souvenais bien, c'est le rôle de héros oublié d'Hamilton sur cette course, si les prédictions météo s'étaient révélées exactes, il aurait probablement volé vers la victoire. Mais sur ce coup n'est pas si grave que ce quasi-exploit soit oublié, ça aura permis à Toro Rosso de rentrer dans la légende, et Lewis a ensuite eu de multiples occasions de démontrer qu'il est désormais le maitre de la pluie... Peut-être en attendant qu'un certain Max ait un meilleur matériel ?
Au final, je pense tout de même que cette course est légèrement surestimée, certes le symbole de l'ex-Minardi gagnante est beau et le show Hamilton vaut le détour, mais il y a eu énormément de périodes de calme plat. Je pense qu'elle n'aurait pas figuré dans un top 20 dont j'aurais été le seul maitre, l'idéal serait bien sûr de voir si c'était une tendance à surnoter 2008 ou juste un élan de sympathie envers Vettel et Toro Rosso. Peut-être aurai-je plus d'éléments en m'attardant sur les autres courses du top de 2008 ?
Non non, ce n'est pas question de politique, ce titre.
2008 est clairement le millésime préféré des votants du sondage, non seulement cette saison porte de loin la moyenne la plus haute, mais en plus 6 (!) de ses courses sont incluses dans ce top 20. En cause bien sûr un championnat assez ouvert et décidé à la dernière seconde, du fait des erreurs des prétendants, les règles de Safety Car de l'époque qui avaient tendance à semer un chaos terrfiant sur chaque course touchée, mais aussi une saison particulièrement pluvieuse avec 5 courses sur piste humide.
Pour sa course à domicile, la divinité romaine de la pluie, n'a pu que mettre les petits plats dans les grands, aucune session du week-end n'est totalement épargnée par la pluie persistante qui s'abat des cieux italiens. Dès la séance de qualifications les surprises sont en nombres, piégés par leurs sorties trop tardives, Kubica (11e), Raikkonen (14e) et Hamilton (15e) sont éliminés dès la Q2.
Et les surprises ne s'arrêtent pas là, Massa qui a alors une occasion en or de frapper un grand coup au championnat réalise une prestation médiocre (6e) en Q3, à l'inverse, pour sa course à domicile, Toro Rosso frappe un très grand coup avec la 4e place de Bourdais et surtout la pole position surprise de Sebastian Vettel qui devance de justesse Heikki Kovalainen sur la McLaren rescapée et devient par conséquent le plus jeune poleman de l'Histoire, record qui tient toujours à ce jour.
Vient le dimanche, et la pluie est toujours là. Comme on le voit beaucoup depuis 2007, la direction de course emploie la procédure de départ sous voiture de sécurité (#JeSuisPasCharlie). C'est d'ailleurs, le seul départ sous voiture de sécurité, présent dans le top 20, une course aussi folle que Montréal 2011 n'a pas pu faire mieux que 37e du classement, Interlagos 2016 s'est retrouvé 60e malgré le show Verstappen, et le Grand Prix de Corée 2010 s'est retrouvé à une anonyme 95e place malgré le tournant du championnat qu'il a représenté, preuve d'un très léger agacement de nos votants envers cette procédure.
Départ sous voiture de sécurité qui a des conséquences très fâcheuses pour Sébastien Bourdais, encore une fois frappé par la guigne cette saison (lui qui n'était déjà pas gâté par le profil de son coéquipier), le français cale sur la grille (décidément c'est session de remuage de couteau dans la plaie pour moi ce début de top 20) et se retrouve à un tour du fait de l'absence de tour de formation, ruinant tout espoir de remontée dans les points.
La voiture de sécurité libère la meute dès le 3e tour, mais l'action se fait assez rare, à l'avant, Vettel, Kovalainen et Webber semblent en promenade, il faut aller un peu plus loin pour voir quelques passes d'armes, avec notamment un beau duel à rallonge entre Massa et Rosberg pour la 4e place et la remontée d'un Hamilton en feu, déjà remonté au 8e rang après 18 tours, après avoir avalé les deux BMW, la Toyota de Glock, la Red Bull de Coulthard et la Ferrari de Raikkonen.
Ayant fait le pari de partir léger pour signer la pole, Vettel ouvre la première salve de ravitaillements au 19e tour, il ressort 4e, entre Massa et Rosberg, alors qu'Hamilton continue son copieux déjeuner dominical en gobant la Renault de Fernando Alonso. Heureusement pour le jeune allemand, Kovalainen, Webber et Massa sont également sur deux arrêts, et il reprend son bien quatre tours plus tard.
Pendant ce temps, Hamilton, manifestement sur une stratégie à un arrêt, hausse encore une fois le ton et se débarrasse consécutivement de Trulli et Rosberg et se retrouve provisoirement 2e. Le britannique est sur un rythme infernal, plus de 2 secondes au tour plus rapide que Vettel, et il se retrouve même dans les échappements de Vettel à la mi-course alors que chacun des deux hommes à a priori encore à faire un arrêt.
A ce moment, il semble en position de priver Toro Rosso de son exploit, mais voici que les cieux interfèrent à nouveau, le retour de fortes pluies annoncées depuis le début de la course tarde bien trop, et la piste est presque bonne pour les intermédiaires. Du coup, Alonso et Heidfeld, partis eux aussi sur un arrêt, mais s'arrêtant trois tours plus tard, prennent le pari des intermédiaires.
La pluie ne reviendra pas, la situation est idéale pour Alonso, Heidfeld mais aussi et surtout Kubica qui a retardé au maximum son unique arrêt et bien sûr Vettel, qui voit la menace Hamilton s'envoler. Le britannique doit se résigner à faire un second arrêt au 36e tour, et ressort 7e, juste derrière Massa, victime des bons coups de Kubica et Alonso, le classement ne bougera plus et Vettel offre à Toro Rosso sa première victoire et s'octroie au passage le record de plus jeune vainqueur, un record qui sera battu par un certain Max Verstappen, mais nous y reviendrons.
La place de cette course est intéressante, ce n'est pas une cascade de rebondissements comme l'ont été les deux courses de 2012 présentées auparavant, mais elle a marqué pour autre chose, l'éclosion d'un futur très grand de la discipline en la personne de Sebastian Vettel, conjuguée à l'étonnant succès de Toro Rosso, ex-Minardi, qui l'aurait cru trois ans plus tôt ?
Je dois avouer que je me souvenais très mal de cette course, je me suis donc beaucoup documenté pour l'évoquer, et en effet certains souvenirs étaient faux, la 6e place de Massa me semblait plus honteuse, alors qu'en fait il a juste payé le mauvais choix stratégique de Ferrari.
Par contre quelque chose dont je me souvenais bien, c'est le rôle de héros oublié d'Hamilton sur cette course, si les prédictions météo s'étaient révélées exactes, il aurait probablement volé vers la victoire. Mais sur ce coup n'est pas si grave que ce quasi-exploit soit oublié, ça aura permis à Toro Rosso de rentrer dans la légende, et Lewis a ensuite eu de multiples occasions de démontrer qu'il est désormais le maitre de la pluie... Peut-être en attendant qu'un certain Max ait un meilleur matériel ?
Au final, je pense tout de même que cette course est légèrement surestimée, certes le symbole de l'ex-Minardi gagnante est beau et le show Hamilton vaut le détour, mais il y a eu énormément de périodes de calme plat. Je pense qu'elle n'aurait pas figuré dans un top 20 dont j'aurais été le seul maitre, l'idéal serait bien sûr de voir si c'était une tendance à surnoter 2008 ou juste un élan de sympathie envers Vettel et Toro Rosso. Peut-être aurai-je plus d'éléments en m'attardant sur les autres courses du top de 2008 ?
gavroche- Messages : 7053
Points : 18948
Date d'inscription : 23/08/2011
Age : 33
Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
C'est quand même Toro Rosso qui gagne une course bordel de cul.
Alors oui, bien sur, c'était sur une saison particulière et sans doute la meilleure bagnole de l'histoire de Faenza (les prémices du top team qu'allait devenir Red Bull pour les dix saisons suivantes). Alors oui, Newey avait bondu une petite pépite sur mouillé en témoigne le 4ème rang sur la grille de Bourdais.
Mais lors des vingts années précédentes, et lors des dix années suivantes, aucun pilote n'a réussi emmener une bagnole de Faenza sur un podium de Grand Prix.
On pose là, l'exploit, quand même.
Alors oui, bien sur, c'était sur une saison particulière et sans doute la meilleure bagnole de l'histoire de Faenza (les prémices du top team qu'allait devenir Red Bull pour les dix saisons suivantes). Alors oui, Newey avait bondu une petite pépite sur mouillé en témoigne le 4ème rang sur la grille de Bourdais.
Mais lors des vingts années précédentes, et lors des dix années suivantes, aucun pilote n'a réussi emmener une bagnole de Faenza sur un podium de Grand Prix.
On pose là, l'exploit, quand même.
_________________
Treize fois vainqueur moral du FMWC, depuis 2008 !
Docky- Messages : 42172
Points : 88067
Date d'inscription : 24/11/2009
Age : 33
Localisation : Paris
Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
Oui, l'une des plus belles performances de Vettel qui a montré ce jour là qu'il pouvait être imbattable
_________________
Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
Honnêtement à chaud, je sauve seulement quelques courses marquantes depuis les 10 dernières années.
- Le Canada 2011
- Le Brésil 2012
- Bakou 2017.
- l'Hongrie 2012
- Ou bien le superbe climax de la Belgique et Brésil 2008 bien évidemment.
Depuis que je regarde la F1 (début 2000) j'ai surtout un souvenir très ému et nostalgique du GP de France 2002 (mon premier GP en live) et son triple combat Schumacher/Raikkonen/Montoya sur trois voitures différents qui annonce la totalité de la saison 2003 entre les trois guerriers, la course improbable de l'Hongrie 2006 avec les 3 meilleurs pilotes de l'époque (Alonso, Schumi, Raikkonen) avec des problèmes malgré du superbe pilotage (surtout Alonso complètement déchaîné sous la pluie) pour la première victoire de Button, du Japon 2005 avec les monstrueuses démonstrations de Raikkonen et d'Alonso, le duel surexcitant d'Imola 2006 entre Schumi et Alonso, le climax improbable des saisons 2007 et 2008 au Brésil, Monaco 2006 également (avec en prime, un certain Lewis Hamilton dans le garage Mclaren ), enfin bref c'était juste le pied les saisons 2003-2008.
- Le Canada 2011
- Le Brésil 2012
- Bakou 2017.
- l'Hongrie 2012
- Ou bien le superbe climax de la Belgique et Brésil 2008 bien évidemment.
Depuis que je regarde la F1 (début 2000) j'ai surtout un souvenir très ému et nostalgique du GP de France 2002 (mon premier GP en live) et son triple combat Schumacher/Raikkonen/Montoya sur trois voitures différents qui annonce la totalité de la saison 2003 entre les trois guerriers, la course improbable de l'Hongrie 2006 avec les 3 meilleurs pilotes de l'époque (Alonso, Schumi, Raikkonen) avec des problèmes malgré du superbe pilotage (surtout Alonso complètement déchaîné sous la pluie) pour la première victoire de Button, du Japon 2005 avec les monstrueuses démonstrations de Raikkonen et d'Alonso, le duel surexcitant d'Imola 2006 entre Schumi et Alonso, le climax improbable des saisons 2007 et 2008 au Brésil, Monaco 2006 également (avec en prime, un certain Lewis Hamilton dans le garage Mclaren ), enfin bref c'était juste le pied les saisons 2003-2008.
Nico Karev- Messages : 3615
Points : 13259
Date d'inscription : 30/04/2016
Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
Depuis 2008, sans mon Juan Pablo, une course préférée ?
impensable.
impensable.
_________________
Fan de Juan Pablo Montoya, Robert Kubica, Ron Dennis et Frank Williams
Je voudrais m'inquiéter de cette propension française à s'entre-déchirer profondément, avec fanatisme, sur des choses qu'on ne connaît pas.
Michel Rocard, en 2009.
oxythan- Messages : 45191
Points : 68515
Date d'inscription : 24/11/2009
Age : 52
Localisation : Rhône-Alpes
Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
- Bahreïn 2014. De la baston à tous les étages
YouYou- Messages : 4651
Points : 14153
Date d'inscription : 25/11/2009
Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
Pas faux, une superbe course ! Lewis vs Rosberg, Pérez vs Ricciardo vs Hulk
Nico Karev- Messages : 3615
Points : 13259
Date d'inscription : 30/04/2016
Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
Budapest 2015 aussi. Une émotion assez poignante (l'hommage à Bianchi), des tas de dépassements, du suspense en veux tu en voilà, la remontée folle des Red Bull...
_________________
Treize fois vainqueur moral du FMWC, depuis 2008 !
Docky- Messages : 42172
Points : 88067
Date d'inscription : 24/11/2009
Age : 33
Localisation : Paris
Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
Cool de voir vos expériences personnelles enrichir le sujet.
Personnellement, comme Docky j'ai un faible pour la Hongrie 2015 de par son contexte (l'hommage de Vettel était parfait) et je rejoins YouYou sur Bahreïn 2014 que j'ai été étonné de ne pas voir plus haut.
Plutôt d'accord avec les courses évoquées par Nico aussi, Montréal 2011 est vraiment le grand absent du lot du fait de l'allergie au SC de certains membres, et Interlagos 2012 et Bakou 2017 sont surement les plus excitantes de la décennie 2010.
A titre personnel j'ajouterais Silverstone 2008 où ça bougeait sans cesse, avec en prime une démonstration exceptionnelle d'Hamilton sous la pluie et la très grosse surprise de Barrichello.
Le classement reprendra ses droits ce week-end.
Personnellement, comme Docky j'ai un faible pour la Hongrie 2015 de par son contexte (l'hommage de Vettel était parfait) et je rejoins YouYou sur Bahreïn 2014 que j'ai été étonné de ne pas voir plus haut.
Plutôt d'accord avec les courses évoquées par Nico aussi, Montréal 2011 est vraiment le grand absent du lot du fait de l'allergie au SC de certains membres, et Interlagos 2012 et Bakou 2017 sont surement les plus excitantes de la décennie 2010.
A titre personnel j'ajouterais Silverstone 2008 où ça bougeait sans cesse, avec en prime une démonstration exceptionnelle d'Hamilton sous la pluie et la très grosse surprise de Barrichello.
Le classement reprendra ses droits ce week-end.
gavroche- Messages : 7053
Points : 18948
Date d'inscription : 23/08/2011
Age : 33
Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
Je me rappelle mieux des courses des années 97 à 2000 que de celles de l'année dernière :/
_________________
Vainqueur du prix Marco Simoncelli 2011 (fan de MotoGP)
Stephen- Messages : 9229
Points : 17211
Date d'inscription : 25/11/2009
Age : 38
Localisation : Paris
Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
Stephen a écrit:Je me rappelle mieux des courses des années 97 à 2000 que de celles de l'année dernière :/
Moi aussi...
Déjà, le fait d'enchainer les saisons d'hyper-domination d'une même écurie, ça tend à renforcer le côté "tous les GP se ressemblent".
Ensuite, l'allongement des saisons (16 GP dans les années 90, plus de 20 désormais), ça fait perdre à chaque course son côté "événement" et amène là aussi à se mélanger les souvenirs. Le pire, c'était je crois au début des années 2010, l'interminable tournée asiatique du début d'automne (enchainement Singapour-Japon-Corée-Inde-Abu Dhabi), avec une victoire systématique de Vettel sur Red Bull.
Satoru- Messages : 10300
Points : 28768
Date d'inscription : 26/07/2015
Age : 44
Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
Satoru a écrit:Le pire, c'était je crois au début des années 2010, l'interminable tournée asiatique du début d'automne (enchainement Singapour-Japon-Corée-Inde-Abu Dhabi), avec une victoire systématique de Vettel sur Red Bull.
Ouais de 2011 à 2013. C'était la seule partie naze de la saison 2012 (Abu Dhabi excepté), c'est dire l'exploit.
Les circuits aident pas non plus, Yeongam et (surtout) Abu Dhabi ont rien pour eux, et Singapour, Suzuka et Buddh International, ça peut être cool au défi, mais en rendu spectacle, c'est pas ça du tout.
Bref, se lever tôt pour ça, pas vraiment mon meilleur souvenir de F1.
Pour en revenir au nombre, c'est une opinion personnelle, j'avais trop peu avec 16 GP, y avait forcément un gros trou à un moment dans le calendrier (genre les 5 semaines avant Suzuka en 1998).
Mais j'aimerais qu'on revienne à 17-18 GP quitte à faire plus d'alternance.
Sur le passé, j'ai une impression proche mais les dates sont différentes, assiduité dans le suivi oblige. J'arrive à me souvenir assez bien des courses de 2008, même les plus médiocres, par contre 2015, à part les USA et la Hongrie, trou noir. La sur-domination c'est assez crade sur les mémoires.
gavroche- Messages : 7053
Points : 18948
Date d'inscription : 23/08/2011
Age : 33
Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
Je trouve que cultiver une certaine rareté est important pour un tel sport. Pour moi la fin de championnat de 2017, c'était hier, et là, dans 3 semaines, les essais privés vont reprendre. Il n'y a pas me temps d'oublier et de créer un manque.
Mais bon, c'est en phase avec le monde d'aujourd'hui !
Mais bon, c'est en phase avec le monde d'aujourd'hui !
_________________
___________________________________________________________
Tifoso #56, Fan de Schumacher et #37 de Renault
Regardez mon blog photo : Ici et ma page Facebook ici" />
Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
4 mois je trouve pas ça déconnant.. Avant le dernier GP était un mois plus tôt mais les voitures étaient présentées début janvier et prenaient la piste dans la foulée
_________________
Re: Vos 20 courses préférées depuis 2008
C'est tout de même un tout. Il faut ajouter à cela que les saisons étaient bien moins chargées avec des intervalles de deux semaines entre les GPs, parfois 3 semaines... par le peu d'accès Internet, il y avait une coupure quasi totale entre les GP. Et dans l'intersaison certes de même durée, c'était quasi le silence radio.
Alors comme je le dit, ça va avec son temps, mais j'ai l'impression que la F1 ne propose pas assez de diversité pour se permettre d'être médiatiquement si présente. La saison passée par exemple, elle a été usante tellement elle a semblé longue avec ses 4 couples de deux courses se suivant à 1 semaine d'intervalle.
Alors comme je le dit, ça va avec son temps, mais j'ai l'impression que la F1 ne propose pas assez de diversité pour se permettre d'être médiatiquement si présente. La saison passée par exemple, elle a été usante tellement elle a semblé longue avec ses 4 couples de deux courses se suivant à 1 semaine d'intervalle.
_________________
___________________________________________________________
Tifoso #56, Fan de Schumacher et #37 de Renault
Regardez mon blog photo : Ici et ma page Facebook ici" />
Page 1 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Les notes des GP de F1 depuis 2008
» La F1 dans les médias (TV, magazines, etc...)
» GP 3 series : 10 vainqueurs différents en 10 courses (stat treize intéressante)
» Les idées de Liberty pour redynamiser les courses... **attention choc**
» [Redif] Grand Prix du Brésil 2008 aujourd’hui à 16h
» La F1 dans les médias (TV, magazines, etc...)
» GP 3 series : 10 vainqueurs différents en 10 courses (stat treize intéressante)
» Les idées de Liberty pour redynamiser les courses... **attention choc**
» [Redif] Grand Prix du Brésil 2008 aujourd’hui à 16h
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum