Rubrique nécrologique

David Pearson, 83 ans.



Une légende de la NASCAR. Triple champion (1966, 1968 et 1969) et 2e pilote le plus victorieux de l'histoire (105 victoires en 574 courses) derrière Richard Petty, dont il fut le grand rival dans les années 1960 et 1970.

La particularité de David Pearson est que en 27 ans de carrière (de 1960 à 1986) il n'a disputé quasiment aucune saison complète, donc le nombre de titres gagné ne rend pas vraiment compte de son talent.

Il préférait choisir ses courses, généralement les plus prestigieuses et les mieux dotées financièrement. Par exemple, en 1973, il n'a terminé que 13e du championnat. Sauf qu'il n'avait disputé que 18 des 28 courses de la saison. Mais sur ces 18, il en a gagné 11.

Richard Philippe 28 ans ex-pilote de WSBR, frère cadet de Nelson Philippe.

J'ai vu passer son nom il me semblait bien que c'était lui, c'est moche

Big one a écrit:Richard Philippe 28 ans ex-pilote de WSBR, frère cadet de Nelson Philippe.

C'est moche ça.

C'est un pilote que je suivais. Déjà parce que c'était le frère de Nelson Philippe, un pilote que j'aimais bien, avec son look de surfer, et aussi parce que son début de carrière était intéressant, avec le titre en Formule BMW USA à l'âge de 15 ans. Dans cette promo 2005 de la F.BMW USA, il y avait notamment un certain Robert Wickens.

Ensuite, il a navigué dans diverses formules de promotion, tant en Europe qu'aux USA, mais avec des résultats décevants.

Les frères Philippe, ce sont des parcours assez atypiques.

Français, mais ayant commencé à rouler en Amérique du Sud, puis aux Etats-Unis.

Des débuts très précoces (Nelson Philippe a été le plus jeune pilote de l'histoire du Champ Car à 17 ans, puis le plus jeune vainqueur à 20 ans, et Richard Philippe avait fait un test en Champ Car à seulement 16 ans).

Mais une fin de carrière également très rapide. Nelson Philippe a tout arrêté après son crash en IndyCar en 2009 avec Will Power dans lequel il s'était cassé une cheville. Il n'avait que 23 ans. Quant à Richard Philippe, sa dernière saison complète remonte également à 2009, quand il était en Indy Lights, à seulement 19 ans.

S'agissant des circonstances de sa mort, il s'agit d'un accident d'hélicoptère en République Dominicaine. Il y a eu plusieurs victimes, parmi lesquelles son grand-père Louis-Paul Guitay, entrepreneur reconnu.
, https://www.ledauphine.com/drome/2018/11/26/valence-louis-paul-guitay-l-inventeur-du-cellu-m6-est-decede-dans-un-accident-d-helicoptere-en-republique-dominicaine

Deux grands noms, dans des domaines complètement différents, nous ont quittés aujourd'hui...

George Bush Sr, 41è Président des USA, a l'âge de 94 ans
Maria Pacôme, grande actrice de cinéma, de télévision et de théâtre, a l'âge de 95 ans.

Un petit mot pour Joseph JOFFO disparu ce jeudi... J'ai pu le rencontrer 2 fois sur des salons littéraires. J'avais déjà lu son mythique "Un sac de billes", roman autobiographique qui raconte ses souvenirs d'enfance durant la guerre notamment, et la suite "Baby Foot". Lors d'une de ces rencontres, il dédicaçait ses livres et quand je suis arrivée il était seul, et j'ai pu discuter avec lui. Je ne savais pas quoi lui dire, j'ai du bafouiller 3 banalités mais après avoir fait ma dédicace il a continué la discussion pendant une dizaine de minute, jusqu'à ce que quelqu'un d'autre arrive. J'ai tellement été impressionnée que je suis repartie du salon sans prendre la peine d'aller voir d'autres livres, d'autres auteurs...

Un grand monsieur qui est parti dans un brouhaha tel que personne n'y a vraiment prêté attention. Mais c'est souvent comme ça que partent les grands, il profitent que tout le monde regarde ailleurs pour s'éclipser.

Je ne peux que très vivement vous recommander "Un sac de billes"...

Jean-Pierre Van Rossem, 73 ans.



Sulfureux homme d'affaire belge, auteur d'un bref mais remarqué passage en F1 à la fin des années 80.

Il avait fait fortune dans les années 80 avec une société d'investissement appelée Moneytron.

Attiré par les lumières de la F1, il s'était rapproché de l'écurie Onyx (célèbre pour ses succès en Formule 3000, titrée avec Stefano Modena en 1987) qui projetait d'arriver en F1 en 1989. Initialement, Van Rossem devait être, via Moneytron, le principal sponsor de l'écurie. Mais très rapidement, il en est également devenu l'actionnaire majoritaire.

L'Onyx-Ford de 1989, conçue par le réputé Alan Jenkins, était tout simplement l'une des plus belles voitures du plateau.



Côté performances, c'était par contre plus mitigé, l'écurie peinant souvent à franchir le cap des pré-qualifications du vendredi matin.

1989, c'était une saison complètement folle, avec 39 voitures engagées, mais seulement 26 autorisées à prendre le départ, et seulement 30 autorisées à prendre part aux qualifications. Ce qui signifiait qu'à chaque GP, pour 9 pilotes, le we se terminait dès le vendredi matin.

Mais quand elle surmontait ses problèmes de jeunesse et parvenait à passer le cap des pré-qualifs, l'Onyx montrait un potentiel loin d'être dégueu. Par exemple, au GP de France, Bertrand Gachot et Stefan Johansson se qualifient respectivement 11e et 13e. Et à l'arrivée, Johansson marque les premiers points de l'écurie avec une belle 5e place.
Encore mieux, au GP du Portugal, Johansson se qualifie 12e et termine sur le podium, à la 3e place, dans le même tour que Gerhard Berger et Alain Prost.



Bref, une saison compliquée mais prometteuse. Johansson termine le championnat à la 12e place du classement pilotes (en ne s'étant qualifié qu'à la moitié des GP !) et Onyx à la 10e place du classement constructeurs (sur 20 écuries).

Sauf que côté coulisses, ça se passe moins bien. Jean-Pierre Van Rossem fait le show avec son look d'ancien hippie milliardaire, se pointe sur les circuits au volant d'une rutilante Ferrari F40, multiplie les déclarations tapageuses (ce qui lui vaut de se fâcher avec Bernie Ecclestone) mais l'argent promis par Moneytron n'arrive pas toujours et met l'écurie en difficulté.

Van Rossem parle haut et fort d'un futur deal avec Porsche pour motoriser les Onyx l'année suivante, et menace de quitter la F1 si le deal n'est pas honoré par Porsche. Et bien sur, ce qui devait arriver arriva, Porsche prend peur face au tempérament incontrôlable de Van Rossem, et préfère s'engager avec Arrows.

Van Rossem décide alors de tout plaquer au beau milieu de l'inter-saison 1989-1990. L'écurie Onyx sera rachetée par Peter Monteverdi, un homme d'affaire suisse, ex-pilote, mais disparaitra au cours de la saison 1990.

De son côté, Van Rossem continuera à faire parler de lui hors de la F1. A la fois pour ses problèmes judiciaires (plusieurs condamnations pour escroqueries, fraudes fiscales...) et pour son engagement politique, puisqu'il sera élu député et se fera remarquer par un "Vive la République" hurlé pendant le discours du Roi.

Ah c'était lui, ce "Vive la République"!

Mike Hiss, 77 ans.



4 participations à l'Indy 500 entre 1972 et 1975.

Elu rookie de l'année en 1972 (7e place). Et qualifié en première ligne en 1974 au volant de cette McLaren-Offenhauser engagée par Penske.

Sa dernière apparition à Indianapolis remonte à 1978, quand il avait été engagée par Penske pour qualifier la voiture de Mario Andretti qui, le we des qualifs, était à Zolder pour disputer (et gagner accessoirement...) le GP de Belgique.

Il est le 4e Rookie of The Year de l'Indy 500 à décéder en l'espace de seulement quelques mois.
Récemment, il y a eu :
- Jim McElreath, meilleur rookie 1962, décédé en mai 2017.
- Bill Puterbaugh, meilleur rookie 1975, décédé en octobre 2017
- Jerry Sneva, meilleur rookie 1977, décédé en janvier 2018

RIP mon bisou.

Monb Isou, techniquement

Emiliano Sala, 28 ans.



Il était "disparu". Et même si l'issue ne faisait aucun doute, il est aujourd'hui officiellement décédé, puisque le corps repêché dans l'épave de l'avion a été identifié comme étant le sien. Ça peut paraitre anecdotique, mais pour sa famille, ça ne l'est pas.

C'est un lieu commun, les personnes qui nous quittent sont forcément formidables. Mais, et je ne dis pas ça parce que je suis supporter du FC Nantes, Emiliano Sala, c'était un vrai bon mec.

C’est vrai que cet élan de solidarité, ces milliers de nantais qui se sont recueillis dans les rues, cette collecte d’argent, je ne suis pas sûr que tous les footballeurs de Ligue 1 y auraient eu droit.

Repose en paix Émiliano.

Le sort du pilote ne fait évidemment guère de doute non plus, mais s’il n’est pas dans l’avion, il y a de bonnes chances qu’on ne le retrouve jamais. Pour la famille ce doit être dur.

Dans ce genre d'accident, il faut mettre le paquet dans les secours dès la première heure. Avec l'argent qu'il y a dans le milieu du foot, affréter des avions et une flottille de bâteau représentait peu de choses.

Je n'ai oas l'impression que les moyens aient manqué. Par contre, les recherches ont été gênées par les mauvaises conditions météorologiques : quand elles sont trop mauvaises, il n'y a pas de recherches, ce qui est logique dans la mesure où il ne faudrait pas que l'on se retrouve avec un accident de plus à traiter.

Ici, on peut raisonnablement croire que cela n'a pas changé grand chose : probablement Sala et son pilote sont morts immédiatement et n'auraient pu être sauvés.

Puis il s'agissait d'un avion privé, le temps que l'information de sa perte circule, que les secours soit mis en place et qu'ils arrivent sur les lieux potentiel de l'accident, c'était fini.
Un tel avion ne peut pas flotter très longtemps, bien moins qu'un avion en ligne. Il aurait fallu qu'ils survivent au crash, qu'ils aient des gilets de sauvetage, et qu'ils survivent dans une eau glacée pendant 3/4h. Bref, c'était complètement impossible, les secours n'auraient rien changé.

Espérons que le corps du pilote soit retrouvé également, pour les familles.

Triste en tout cas, comme le dit Satoru, Sala c'était un bon mec. Le genre de joueur, pas le plus talentueux au monde, mais que j'aimais bien, à s'arracher sur un terrain. Un mec qui a connu un début de carrière laborieux en L1, avant de s'imposer depuis quelques années comme une valeur sûre et une figure du championnat de France.

L'espoir de les retrouver en vie résidait dans le fait qu'ils aient pu  trouver refuge dans un canot de survie. C'est dans ce contexte que des recherches avaient un sens.

Gautier a écrit:Je n'ai oas l'impression que les moyens aient manqué. Par contre, les recherches ont été gênées par les mauvaises conditions météorologiques : quand elles sont trop mauvaises, il n'y a pas de recherches, ce qui est logique dans la mesure où il ne faudrait pas que l'on se retrouve avec un accident de plus à traiter.

Ici, on peut raisonnablement croire que cela n'a pas changé grand chose : probablement Sala et son pilote sont morts immédiatement et n'auraient pu être sauvés.

Le bureau d'enquete anglais a stoppe les recherches assez prematurement. C'est la famille du footballer qui s'est donc tourne vers une societe privee pour poursuivre les recherches afin de trouver l'avion. D'ailleurs, des critiques fusent sur les services britanniques qui ne se contentes que de recherches a flot sans faire appel a des sous marins.

Et comme le souligne Docky, il ne faudrait pas qu'ils oublient que le corps du pilote n'a toujours pas ete retrouve et qu'il y a une famille qui est autant en detresse que la famille du footballer.

FFFF a écrit:

Gautier a écrit:Je n'ai oas l'impression que les moyens aient manqué. Par contre, les recherches ont été gênées par les mauvaises conditions météorologiques : quand elles sont trop mauvaises, il n'y a pas de recherches, ce qui est logique dans la mesure où il ne faudrait pas que l'on se retrouve avec un accident de plus à traiter.

Ici, on peut raisonnablement croire que cela n'a pas changé grand chose : probablement Sala et son pilote sont morts immédiatement et n'auraient pu être sauvés.

Le bureau d'enquete anglais a stoppe les recherches assez prematurement. C'est la famille du footballer qui s'est donc tourne vers une societe privee pour poursuivre les recherches afin de trouver l'avion. D'ailleurs, des critiques fusent sur les services britanniques qui ne se contentes que de recherches a flot sans faire appel a des sous marins.

Prématurément, c'est vite dit. Il me semble que les recherches ont duré 72 heures. Et on ne parle pas du Pacifique, mais de La Manche. C'est petit La Manche. Et avec un trafic très dense. Si au bout de 72 heures, on ne trouve rien, c'est qu'il n'y a rien à trouver.

Quant aux recherches sous-marines, par définition, ce n'est pas pour rechercher des survivants. Ça ne me choque pas outre-mesure que des services de secours ne fassent pas des recherches juste pour retrouver des corps sans vie. Ce n'est pas leur rôle.

Il y a eu autour du sort de Sala un élan de générosité très touchant, mais également, il faut bien le dire, très irrationnel, car dans un tel cas de figure, tout se joue dès les premières heures.

Tomi Ungerer est décédé (1931-2019). J’ai usé le livre des trois brigands à la bibliothèque de mon école primaire.

Gordon Banks, 81 ans



Gardien de but mythique de l'équipe d'Angleterre.

Vainqueur de la Coupe du Monde 1966, mais rentré dans la légende pour une parade face à Pelé lors de la Coupe du Monde 1970. Parade pompeusement qualifiée "d'arrêt du siècle".

Pelé avait eu cette phrase magnifique : "J'ai marqué un but, Gordon Banks l'a arrêté".

P*t**n, Mark Hollis

Keith Flint, 49 ans, leader du groupe The Prodigy