Je me souviens du Grand Prix de Hongrie 2012. Parti cinquième sur la grille, Kimi était très lent et il s’est retrouvé à neuf secondes d’Hamilton, alors en tête. Je lui demande à la radio pourquoi il est si lent alors qu’on sait que son rythme peut être beaucoup plus élevé. Pas de réponse, vous connaissez son style : ‘Leave me alone !’.
Puis, d’un seul coup, il tourne 1,5 seconde plus vite tout en restant à deux secondes de la McLaren de Lewis… C’était incompréhensible pour nous. C’est seulement quand il est rentré au stand qu’on a compris ce qu’il faisait : il était en train de passer Romain [qui le précédait, étant parti de la première ligne, aux côtés d’Hamilton]. Son plan a parfaitement marché, il a fini deuxième. Toute la stratégie fonctionnait en ‘live’ dans sa tête en regardant les voitures, les écrans. Je n’ai jamais rien vu de pareil !"