Topic Santé - Comment ça va ?

Don Lope a écrit:Bonsoir, petite question.

Quelqu'un a déjà eu (ou connait) le "Burnout" ?

C'est ce que faisait Vettel dans son tour d'honneur quand il gagnait des GP ?

Quand il gagnait oui   

Don Lope; je connais typiquement le cas des gens qui mettent la tête dans le guidon du boulot par passion et qui se rendent compte que ça devien ingérable. On est au premier plan des accidents de la vie, de la douleur, de la tristesse, de tout un tas de sentiments qui si tu ne te proteges pas vont te bouffer.
Conseil N°1 : prend du recul et vis tes passions en dehors du taff, vis TA vie en dehors du travail.
Conseil N°2 : prendre du recul va te permettre de te blinder...le blindage a bon dosage est ultra nécéssaire.
Tu vois, moi quand je suis arrivée sur le lit de mort de ma grand-mère a l'hôpital de Montpeul, je n'ai pas vu ma grand-mère allongée mais j'ai été obnubilé par leur technique pour fermer la bouche d'un mort, voir si ils avaient bien préparé la chambre pour l'accueuil de la famille (dont moi en l'occurence...). Bref, je suis arrivée là non en temps que petite fille de la défunte mais en temps que personnel soignant.Psychologiquement je portais ma blouse blanche...mon armure.Et il a fallu que je me fasse violence pour me remettre a ma place.
Vraiment, fais de la moto, pars en week end, fais du sport ou de la broderie mais use de tes hobbys, c'est primordial .

Merci pour tes conseils Cocott, et je comprend pleinement le N°2, vu que je l'ai vécu exactement de la façon dont tu l'as abordé avec ta Grand mère.
Je n'étais pas le "membre de la famille" à ce moment là, mais l'ambulancier urgentiste, avec la distance, le regard et l'analyse du professionel.. pas le soutient moral que j'aurai dû avoir.

Pour les hobbys à coté aussi cela va se mettre en place. Par contre je m'en suis trouvé un qui ne va pas beaucoup me changer...je suis maintenant bénévole à la Croix Rouge   

J'ai une amie à qui c'est arrivé, qui a du coup passé quelques semaines en hôpital psychiatrique.

C'est quelqu'un de très consciencieux, et on lui mettait une pression monstre au boulot, elle faisait des horaires de dingue et n'avait plus envie de rien. Petit à petit, elle n'en dormait plus la nuit.
Mais elle était tellement enfermée là-dedans qu'elle ne voyait aucune issue.

Finalement, après quelques péripéties que je me garderais bien de raconter ici, elle a compris qu'il fallait qu'elle démissionne.

Aujourd'hui elle a un autre boulot dans lequel elle s'épanouit et où elle a du temps libre pour elle et ses passions

Je pense en effet qu'il faut se garder du temps pour soi, ses passions, pour rêver, décompresser Le boulot, c'est pas toute la vie.
Mais c'est toujours plus facile à dire qu'à faire quand on est enfermé dans un cycle infernal.

Bon courage Don Lope, essaie de prendre de la distance

oui cela peut être assez terrible le burn out. Bon courage Don Lope et profite de la vie, la vraie

Malheureusement il faut jamais oublier qu'on bosse pour vivre, pas l'inverse. Courage don lope!

une fois, en début de carrière j'étais vraiment pas loin du burnout.
creuvé a un point ou je ne sentais plus la fatigue, ou je n'arrivais même plus a réfléchir, je produisais que du boulot de merde... ce qui accumulait les retards et donc aggravait la situation. je bossais de 5h30 du matin (a l'époque ma femme bossait en horaire décalée et du coup je me levait avec elle) et quand j'arrivais au boulot je prenais la relève de collègues qui me refilaient la liste des problèmes et qui allaient dormir par terre dans leur bureau.
L'aprés midi je bossais avec une autre équipe sur un autre projet (ou les gars arrivaient en fin de matinée) jusqu'a 20h environ.


Comment je m'en suis sorti ?

J'ai eu la chance de chopper une grippe monumentale, avec délires, hallucinations et quasiment une semaine au lit a dormir 20h sur 24h.

ça m'a fait l'effet d'une sorte de cure de sommeil forcée comme ils te font en hôpital psy ( d’après ce que m'a raconté un amis qui est passé part la).
comme j'avais deux semaines d'arret, j'ai profité de la deuxième semaine ou j'allais vraiment mieux pour me former sur les problèmes sur lesquels je bloquait. Quand je suis revenu au boulot, c'est allé a fond, j'étais en pleine forme   

oxythan a écrit:une fois, en début de carrière j'étais vraiment pas loin du burnout.
...
Quand je suis revenu au boulot, c'est allé a fond, j'étais en pleine forme   

en fait, tu étais juste "surchargé" de travail et fatigué, je crois.
le burnout, çà ne se guérit pas en quinze jours, d'autant plus que tu explique que la deuxième semaine, tu t'es remis au taf.
j'ai vu une fille (RADV) s'en prendre un qu'elle n'a pas vu venir : 6 mois de maison de repos et deux tentatives de suicide. c'est une maladie hyper grave et généralement pas en rapport avec le nombre d'heures travaillées.

@ Don Lope allias Lapinou; j'ai le sentiment que tu combles un vide avec ton taff. Fais gaffe. On peut aimer son boulot mais ça doit rester un boulot et non un exutoire /échappatoire qui donne tout son sens a sa vie.

Flèche dans le mille Cocott' !

Je pense que tu as vu juste. C'est aussi pour cela que j'esperait une réponse de ta part.
Tu connais le milieu hospitalier (dans plusieurs services) et que tu as l'experience en ce domaine du "Burnout".

Ton avis est précieux, et je vais en tenir compte.

Merci, sincèrement à Azur, Zelk', Swede, Hit Man et ceux dont j'aurai malheureusement oublié de mentionner.

Du fond du coeur.

Don'

Le burn out ca m'est arrivé l'an dernier:
- nouveau poste depuis 3 mois
- Gros boulot et énorme pression
- je suis quelqu'un de très consciencieux et perfectionniste alors je bossais le soir jusqu'à 20h (heure à laquelle on se fait ejecter du bureau par les gars de la sécurité)

bref un vendredi soir après être parti très tard, je rentre chez moi, le samedi à peu prêt normal, et le dimanche....super beau temps et pourtant je n'ai pas réussi à me lever...je n'y arrivais pas physiquement, mon corps ne voulais pas bouger. Je suis alleé voir le médecin le lundi matin avec objectif d'aller au boulot juste après...elle ne m'en a pas laisser l'occasion...arrêt après arrêt j'ai été écarté du boulot 3 mois (+1 mois de vacances d'été).
Ca m'a permis de faire le point, de me ressourcer, de penser à autre chose, de relativiser que ca n'est qu'un boulot et que si je n'arrive pas à absorber toute la charge ca n'est pas de ma faute mais celle de l'organisation de ma boite qui tire sur la corde jusqu'à ce qu'on démissionne.

Depuis je suis beaucoup plus détendu et je prends les problèmes à la rigolade.

C'est clairement un cercle vicieux, on veut faire un max et au mieux et crac...
Don, tu aimes ce boulot, ce milieu. Alors passe direct ton concours IDE. Si tu n'as pas le BAC, passe ton concours AS. Fonce. Mais garde toujours le recul nécéssaire.
Cela fait 18 ans que je fais ce métier et je me laisse encore rattrapper parfois par mes émotions. Le dernier cas me fait faire encore des cauchemards. Il y a des regards, des odeurs, des visions de choses qui composent le corps qui ne s'effaceront jamais. C'est sûr on en prend plein la gueule physiquement et émotionellement. Mais il y a de très beaux moments aussi, de sacrés tranches de rigolades entre collegues, des moments de colère envers la hierarchie qui est en décalage avec le terrain. C'est un métier que j'adore. Mais la regle d'or est qu'au.maximum, mes problemes de boulot restent au vestiaire. Une fois dehors, je vis MA vie.

Maïs a écrit:des moments de colère envers la hierarchie qui est en décalage avec le terrain.

Tiens, c'est étonnant   

Bon courage à vous deux, vous faites un métier extrêmement important et très difficile, on vous en est reconnaissant

Comme dirait le colibri; je fais ma part

Hit_man a écrit:Le burn out ca m'est arrivé l'an dernier:
- nouveau poste depuis 3 mois
- Gros boulot et énorme pression
- je suis quelqu'un de très consciencieux et perfectionniste alors je bossais le soir jusqu'à 20h (heure à laquelle on se fait ejecter du bureau par les gars de la sécurité)

bref un vendredi soir après être parti très tard, je rentre chez moi, le samedi à peu prêt normal, et le dimanche....super beau temps et pourtant je n'ai pas réussi à me lever...je n'y arrivais pas physiquement, mon corps ne voulais pas bouger. Je suis alleé voir le médecin le lundi matin avec objectif d'aller au boulot juste après...elle ne m'en a pas laisser l'occasion...arrêt après arrêt j'ai été écarté du boulot 3 mois (+1 mois de vacances d'été).
Ca m'a permis de faire le point, de me ressourcer, de penser à autre chose, de relativiser que ca n'est qu'un boulot et que si je n'arrive pas à absorber toute la charge ca n'est pas de ma faute mais celle de l'organisation de ma boite qui tire sur la corde jusqu'à ce qu'on démissionne.

Depuis je suis beaucoup plus détendu et je prends les problèmes à la rigolade.

çà m'intéresse, ton témoignage.
le scénario est purement classique, partir à 20H00 le soir n'étant, la plupart du temps, qu'un alibi qu'on se construit pour justifier son professionnalisme. sauf que c'est une arme à double tranchant, parce que çà donne à ta hiérarchie l'argument qui tue : tu fais des heures parce que tu es lent, pas sur de toi, pas organisé, etc...
et ce n'est pas une évidence que d'aller expliquer à sa hiérarchie qu'elle se démerde comme un manche et que son management est vérolé. malheureusement, quelqu'un a dit qu'on avait en france un patronat plutôt con, et il avait raison.
donc, ta conclusion, c'est que çà va mieux, d'après ce que je comprends. si ta hiérarchie n'a pas changé, et donc l'organisation toujours aussi naze, et que tu as réussi à prendre du recul, alors tu as remporté une grande victoire. pas la guerre, mais c'est déjà çà.

Je suis d'accord avec ça aussi. La hierarchie prend malicieusement le problème a l'envers et te dis que si tu finis tard c'est que tu es lent alors que c'est par conscience professionnelle. Hélas, rares sont les reconnaissances de la.part du patronat et ...pour ma part; j'ai dû mettre un frein a mon ardeur dans mon boulot. Mes chefs sont des glandus incapables. Des carrieristes arrivistes prêts a tout broyer pour se faire bien voir.
L'avant dernier match de la France, j'avais organisé une soirée foot avec mes petits vieux. Biere sans alcool, perruques et maquillages bleu blanc rouge...eux qui sont au.lit a 19 heures au mieux, ils se sont couchés a 22h30, fatigués mais heureux. Ma chef m'a dit alors qu'elle se souviendrait de cette initiative pour ma note annuelle. Mais est ce qu'elle sais que je m'en tape de ma note? Que j'ai pas organisé ça pour me faire briller mais pour que mes petits vieux vivent un moment festif et se marrent un peu, bon sang.

Ce qui se passe, c'est qu'a travers mon initiative il s'est dit que dans le service de Mme Glandu, il y a eu une tres bonne soirée et que ça lui sert a elle...Elle était rouge de bonheur, un truc de dingue.
Moi ma récompense c'est les yeux pétillants de mes petits vieux, pas sa note; je n'attend plus rien de ma hierarchie, c'est trop tard.

j'ai souvent posté ici pour pleurer de mes différents bobos, et bien là je poste parceque tout baigne ! mais alors vraiment bien ! ces 7 dernières années de souffrance, opérations multiples, sont derrière moi. Alors ok, j'ai des séquelles, mais tant pis, je m'en accommode, j'adore ma famille, j'ai une jolie maison, je me suis offert le jouet de mes rêves,j'adore mon boulot, what else !
Alors à celles et ceux qui vivent une mauvaise passe, prenez patience, un jour ou l'autre la roue tourne!


ps: bon je me suis fracassé le dos à la piscine avec mon fils l'autre jour, mais j'm'en fout   

Si le moral va, tout va. :up1: 

J'aime !

Ca fait plaisir à lire Seb

Seb a écrit:

ps: bon je me suis fracassé le dos à la piscine avec mon fils l'autre jour, mais j'm'en fout   

faut mettre de l'eau, c'est çà qui est chiant, avec les piscines   
sinon, content que tu sois "retapé", comme on dit chez moi.

Seb a écrit:
Alors à celles et ceux qui vivent une mauvaise passe, prenez patience, un jour ou l'autre la roue tourne!

 

 :up1:  

Mikasper a écrit:

Seb a écrit:
Alors à celles et ceux qui vivent une mauvaise passe, prenez patience, un jour ou l'autre la roue tourne!

 

 :up1:  

la roue tourne :

 :up1: :up1: :up1: :up1: :up1: :up1: :up1: :up1: :up1: :up1: :up1: :up1: :up1: :up1: :up1: :up1: :up1: :up1:  

Désolé mais ça m'a fait pensé à ça    :