[2013] Grand Prix du Brésil ==> La course : The end !

gavroche a écrit:

Bem-vindo ao Brasil
(ce message s'adresse également aux joueurs de l'équipe de France de football)

Comme la saison dernière, la saison de formule 1 se terminera au Brésil sur le mythique circuit d'Interlagos. Mais contrairement à la saison dernière, l'affaire est entendue depuis bien longtemps concernant le titre mondial déjà conquis par Sebastian Vettel en Inde.

Comme vous pourrez le constater, à titre exceptionnel, je ne dirai pas de mal du pays hôte, mon éthique m'interdit de baver sur un pays où on joue si bien au foot et où un tel circuit existe. Donc je garderai pour moi les blagues sur les travestis (pas sûr que vous y perdiez vraiment).

Vu l'état de ma connexion, je ne suis pas en mesure de faire un résumé des grandes moments d'Interlagos aussi exhaustif que celui de Suzuka, mais vu le poids du pavé restant malgré ce fait, je pense que vous en serez reconnaissants.

La F1 est venue pour la première fois à Interlagos en 1973 pour une victoire d'Emerson Fittipaldi sur Lotus, mais pour cette présentation je me limiterai aux courses depuis le retour définitif de la F1 sur ce circuit en 1990 (1 / ma connexion me donne moins de temps 2 / Le circuit était radicalement différent dans sa version des 70's 3 / je vous rappelle que j'ai 22 ans, donc les courses des 70's  ça fait un peu loin).

En 1990, pour la première sur le nouveau tracé d'Interlagos, Senna semble continuer d'être maudit à domicile. Le brésilien est victime d'un contact avec Satoru Nakajima alors qu'il avait presque course gagnée à 30 tours de la fin. Il se retrouvera finalement sur la 3e marche du podium, devant laisser la victoire à son rival Alain Prost sur Ferrari.



En 1991, Ayrton Senna domine largement la course jusqu'à ce que la malédiction semble de nouveau frapper, sa boite de vitesses défaille et il souffre le martyr dans sa McLaren. Alors que Patrese se rapprochait de plus en plus et semblait en mesure de dévorer le héros local, la pluie s'invita pour sauver Senna et lui offrir un premier triomphe bien mérité sur ses terres.



En 1993, Senna doublera la mise au terme d'une course épique. Avant l'arrivée de la pluie, le départ est marqué par un accident entre Michael Andretti et Gerhard Berger.



Au 30e tour, coup de théâtre, alors que la pluie s'abat depuis quelques minutes, Prost qui dominait jusque là la course sur sa Williams, qui n'est pas encore rentré aux stands suite à une incompréhension avec son équipe à la radio, est contraint à l'abandon après un accident avec la Minardi de Fittipaldi.



Dans le tour suivant, le Safety Car sort pour la première fois dans l'histoire de la F1 moderne (après une expérimentation ratée au Canada en 1973). Pendant son intervention, la pluie s'arrête de tomber.

Au 42e tour, en pleine vague de passage aux pneus pour piste sèche, Senna prend les commandes du Grand Prix du Brésil, déposant Damon Hill qui devra patienter pour fêter sa première victoire.



J'aurais pu mentionner 1996, disputé sous la pluie, mais l’hégémonie de Damon Hill était trop forte.

J'en arrive donc à 1997, édition qui sera surtout retenue pour un départ quelque peu chaotique.



L'édition 2000 sera principalement retenue pour ses chutes de paneaux publicitaires lors des qualifications. Mais il est également à souligner dans un registre plus positif le dépassement simultané des Ferrari de Schumacher et Barrichello sur les McLaren d'Hakkinen et Coulthard au début du 2e tour.



En 2001, Juan Pablo Montoya sera le héros malheureux du Grand Prix du Brésil. Le colombien qui n'en est qu'à son 3e Grand Prix dépasse autoritairement le champion du monde en titre, Michael Schumcher, au terme d'une période de Safety Car au 3e tour de course. Dominant les débats, le colombien ne sera privé de sa première victoire que par une manoeuvre stupide de Jos Verstappen.




La victoire reviendra finalement à David Coulthard qui aura profité à plein de l'arrivée de la pluie pour contrarier les ambitions de Michael Schumacher.



Arrivons-en en 2003, pour une des courses les plus folles des années 2000.

Suite à une trouvaille de génie de la FIA, les équipes n'ont plus le droit qu'à un seul type de pneus pluie par week-end de course. Pas de chance, les équipes embarquent des pneus que l'on pourrait considérer comme des intermédiaires alors que c'est un déluge qui s'abat sur Sao Paulo le jour de la course.

Résultat, le départ est retardé de 10 minutes et on passera 9 tours sous Safety Car, les débuts d'une fâcheuse habitude.

Sitôt la meute lâchée, les McLaren et la Williams de Montoya prennent le dessus, alors que la Ferrari de Barrichello, poleman du jour est à la dérive. En l'espace de quelques tous, la piste sèche un peu, et les Bridgestone des Ferrari reprennent le dessus avec un Schumacher extrêmement rapide qui se retrouve dans les échappements des McLaren. Mais la remontée du baron rouge est bien vite contrariée par la sortie du Safety Car suite à un contact malheureux entre Olivier Panis et Ralph Firman.



La course reprend, mais la piste reste piégeuse et le 3e virage offrira de cuisants souvenirs à Antonio Pizzonia, Juan Pablo Montoya et Michael Schumacher lui-même. Le Safety Car entre de nouveau en piste et ne relâchera les fauves que pour revenir 4 tours plus tard suite aux sorties de Jos Verstappen et Jenson Button au même endroit.



A la mi-course, il ne reste plus que 11 combattants, Coulthard étant le premier d'entre eux devant Rubens Barrichello. Et la piste séchante profitant aux Bridgestone de la Ferrari, Rubinho croit plus que jamais au triomphe devant son public, au 45e tour il prend la tête de la course devant une foule en délire. Mais sa joie sera de courte durée, deux tours plus tard c'est l'abandon pour panne d'essence.



Peu après, certains pilotes rentrent pour leur 2e arrêt, Ralf Schmacher et David Coulthard descendent alors provisoirement du podium, laissant le commandement à Kimi Raikkonen, mais encore une fois les Bridgestone font merveille, et dans le 54e tour de course, le finlandais est dépassé par Giancarlo Fisichella.



Quelques instants plus tard, le Safety Car fait son retour sur la piste, Mark Webber sort violemment de la piste et les leaders n'ont d'autre choix que slalomer entre les débris. Un slalom trop rapide pour la Renault de Fernando Alonso qui se joint au massacre, ne laissant d'autre choix aux commissaires que brandir le drapeau rouge.



Le chaos ne s'arrête pas là, la voiture de Trulli reste en panne sur la piste alors que le moteur de Fisichella prend feu. Mais ceci n'est rien comparativement à l'erreur des commissaires qui déclarent Kimi Raikkonen vainqueur croyant que la course a été stoppée au 55e tour et non au 56e, erreur qui sera plus tard corrigée par la FIA, mais qui nous offrira un podium où personne n'était sur la bonne marche (Fisichella et Raikkonen inversés, Alonso à l'hôpital).

A partir de 2004, Interlagos passe en fin de saison, offrant encore plus d'occasions de s'inscrire dans la légende de la formule 1.

La première course brésilienne disputée en fin d'année sera surtout retenue pour le duel entre Montoya et Raikkonen, futurs coéquipiers, à la sortie des stands avec la victoire en vue. Un des rares grands moments d'une saison 2004 rendue terne par la domination Ferrari.



En 2005, pour la première fois la couronne est distribuée à Interlagos, à l'occasion du premier titre de Fernando Alonso, qui termine 3e de la course, une place qui lui suffisait dans tous les cas de figure. La course fut remportée par Juan Pablo Montoya qui s'est offert au passage le scalp du futur champion.



En 2006, Alonso ayant déjà quasiment validé son titre à Suzuka, l'intérêt de la course porta sur la fantastique remontée de Michael Schumacher, victime d'un souci technique en Q3 puis d'une crevaison consécutive à un contact avec Giancarlo Fisichella.



En 2007, le titre se joue encore une fois au Brésil. Hamilton est le grand favori malgré sa désillusion chinoise, ayant 4 points d'avance sur son équipier Fernando Alonso et 7 points d'avance sur Kimi Raikkonen. Sa qualification en première ligne aux côtés de Felipe Massa conforte le britannique, mais la course fut chaotique.

Après un départ houleux qui le fit tomber à la 8e position, suite notamment à un duel avec son équipier Fernando Alonso, Hamilton tente de remonter à la 5e place qui lui garantirait le titre mondial en cas de victoire de Raikkonen. L'objectif est presque atteint (6e derrière Webber et Kubica) au 8e tour, quand l'électronique lâche la McLaren du britannique, qui se retrouve au ralenti pendant 30 secondes et 18e de la course. Il ne remontera jamais à la 5e place et Kimi Raikkonen remporte le grand prix et le titre mondial.




En 2008, encore une fois c'est à Interlagos que se joue le titre, et encore une fois c'est une 5e place qu'il faut à Lewis Hamilton pour empocher le titre, ce coup ci aux dépends de la Ferrari de Felipe Massa. La qualification augure d'une course compliquée, Hamilton se retrouve 4e alors que Massa obtient la pole devant son public, la situation se tend encore plus juste avant le tour de formation quand une violente averse s'abat sur Interlagos obligeant la direction de course à retarder le départ de 10 minutes. La piste sera toutefois rapide à sécher et de nombreux audacieux profitent de l'arrêt tardif d'un Hamilton prudent pour s'intercaler entre les prétendants au titre tels que Giancarlo Fisichella et Sebastian Vettel.

Peu à peu, la folie retombe et à 10 tours de l'arrivée, Hamilton a retrouvé sa position de départ, la 4e, alors que Felipe Massa vole vers une victoire pour l'honneur devant la foule brésilienne. Mais encore une fois, la pluie s'en mêle. Hamilton, collé par Sebastian Vettel sur une Toro Rosso étonnante en fin de saison, rentre à 5 tours de la fin, derrière lui les Toyota tentent le pari de rester en pneus secs. Il perd ainsi une place sur la Toyota de Glock et se retrouve 5e, la dernière place lui offrant le titre.

A 3 tours de la fin, Kubica retardataire, mais beaucoup plus à l'aise sous la pluie gêne successivement Vettel et Hamilton. Le jeune prodige allemand ne manquera pas de profiter de la gêne subie par Hamilton pour lui ravir la 5e place, Felipe Massa est alors virtuellement champion du monde.

Alors que le monde entier se focalise sur une éventuelle revanche d'Hamilton sur Vettel, beaucoup (les commentateurs de TF1 inclus) en oublient Glock, toujours en pneus pour le sec sur une piste de plus en plus humide. Massa franchit la ligne en vainqueur et tout le Brésil le voit déjà champion, mais la pluie s'intensifie et Glock est presque au ralenti, il doit laisser passer Vettel et Hamilton dans l'avant dernier virage, rendant le titre au pilote britannique dans le final le plus fou de l'Histoire de la formule 1.



S'en suivra un podium surréaliste, le ciel est si sombre sur Interlagos que l'on a l'impression que la nuit est tombée, le vainqueur est en larmes et les autres pilotes sur le podiums ne semblent pas beaucoup plus joyeux (Alonso qui voit son ancien équipier haï couronné, et Raikkonen qui voit le titre échapper à son équipe).



En 2009, 5e titre de suite attribué à Interlagos, là aussi il s'agit pour un pilote britannique d'atteindre la 5e place (Jenson Button sur sa Brawn), mais l'intensité dramatique sera toute autre, la pluie est tombée un jour trop tôt (avec une qualification qui aura duré près de 3 heures, avec des commentaires de Franck Lagorce pour la rendre encore plus longue) et de toutes façons, il reste une course à Abu Dhabi.

On retiendra avant tout le chaos du premier tour, la malédiction d'Interlagos qui continue de s'abattre sur Rubens Barrichello, la superbe résistance de Kamui Kobayashi face au futur champion du monde et aussi un peu la victoire de Mark Webber.



Après deux éditions plutôt fades dominées par Red Bull, le titre se décide de nouveau au Brésil l'an dernier. Ce coup-ci les belligérants se nomment Sebastian Vettel et Fernando Alonso. L'espagnol ayant 13 points de retard, il a a tout prix besoin d'un podium et d'une contre-performance de l'allemand.

Tout commence comme dans un rêve pour les supporters Ferrari, suite à un mauvais départ des Red Bull, Sebastian Vettel se retrouve empêtré dans le peloton et est percuté par Bruno Senna dès le premier tour. L'allemand repart bon dernier avec un échappement endommagé. Dans le 2e tour, Fernando Alonso s'empare virtuellement du titre en montant sur le podium provisoire en débordant en même temps Mark Webber et son équipier Felipe Massa.

Mais bien vite le rêve vacille, Vettel remonte comme une fusée et Alonso part à la faute dans la 5e boucle, laissant sa place sur le podium à Nico Hulkenberg.



La course n'en reste pas moins passionnante, Button et Hulkenberg prennent le large grâce à leur refus de chausser les intermédiaires trop rapidement et l'allemand prend même de façon inespérée la tête de la course. Dans le même temps les bagarres font rage dans le peloton, et Vettel remonte au 5e rang se rapprochant d'un 3e titre.

La situation n'a pas le temps de se stabiliser, le Safety Car sort au 23e tour en raison de nombreux débris sur la piste qui ont occasionné entre autres une crevaison pour Nico Rosberg.

La suite de la course offre un duel exceptionnel entre Kimi Raikkonen et Michael Schumacher pour sa dernière course.



Le finlandais se fera également remarquer pour son choix de trajectoire pour le moins étonnant après une excursion hors piste. Moyen de tenter d'échapper à la 3e place du classement des pilotes ?



Peu après, Lewis Hamilton fait ses adieux à McLaren, accroché par Nico Hulkenberg dans le cadre de la lutte pour la victoire, laissant son équipier Jenson Button cueillir les lauriers avec aisance.



Suite à ces mésaventures, Fernando Alonso se retrouve 2e, obligeant Vettel à une arrivée dans le top 7, place qu'il occupera longuement. Mais contrairement à Hamilton en 2008, personne ne pourra le contrarier, il prendra même une place de marge en prenant le dessus sur Michael Schumacher. Et ce n'est pas le crash final de Paul Di Resta qui changera quoi que ce soit.



Le circuit :

Si vous ne l'avez pas déjà assez vu, un petit tour de plus :



Nombre de tours : 71
Longueur du circuit : 4.309 km
Distance totale de la course : 305.909 km
Record du tour : 1:11.473 - Juan Pablo Montoya (2004, Williams)

La météo :

http://www.myweather2.com/Motor-Racing/Brazil/Interlagos-Circuit.aspx

Si on n'était pas en 2013, je vous aurais bien dit que c'est très indécis, mais là j'ai plus trop le cœur à y croire...

Les horaires :

Les horaires sont données en heure utilisée en France (UTC + 1), pour l'heure locale faire + 3

Vendredi 22 Novembre 2013
EL 1 13:00 - 14:30
EL 2 17:00 - 18:30

Samedi 23 Novembre 2013
EL 3 14:00 - 15:00
Qualifications 17:00

Dimanche 24 Novembre 2013
Course 17:00

PooP a écrit:1.3s au tour...Youpi