Elections législatives 2024

Hélas, même dans les PME on applique la même logique...

Je suis un peu amusé par les multiples amendements sur les nouveaux impôts.
Avec l'augmentation qu'ils visent de la PFU et celle de l'IS le capital devient plus taxé que le travail (il faut dire qu'il ne manquait pas grand chose)
ça implique quoi ?
Que en décembre quand je vais regarder combien je fais de marge cette année, et bien il y a de bonne chances pour que je me paie une très grosse prime pour que ma société ne fasse pas de bénéfices, et ne paie ni IS, ni PFU sur les dividendes en 2025.
Non seulement ça coutera moins cher, mais ça rempliera des caisses sociales et ouvrira donc des droits sociaux (chômage, retraite, sécu). Par contre c'est ~ 10 000 euros qui auraient du partir dans les caisses de l'état en IS + PFU qui vont passer à zéro.
Et dans quelques mois toute la classe politique s'interrogera sur des recettes fiscales qui aurons régressées alors qu'on avait fait ce qu'il fallait pour qu'elles augmentent.

Par contre les caisses de sécu, chômage et retraites se porterons très bien, et on parlera même de cagnotte.

Personnellement, une augmentation (même conjoncturelle) des cotisations sociales, j'appelle ça une bonne nouvelle !  (Mais ça ne résout pas l'autre partie du problème, nous sommes bien d'accord)

En tout cas, merci pour tes explications concrètes

FFFF a écrit:

oxythan a écrit:

FFFF a écrit:Désolé, je parlais plutôt de l’imprévisibilité des dépenses de la sécurité sociale plus que le niveau exact de ces dépenses. On ne peut pas faire un budget en prévoyant cela pour, à la fin, avoir plus du double de déficit. Je comprends lorsqu'il y a des écarts de quelques points en pourcentage, mais là c'est +100% du niveau estimé.
Evidemment, les questions centrales sont de savoir qu'est ce qui a majoritairement participé à ce trou soudain dans le budget de la sécu et pourquoi cela n'a pas pu être anticipé dès le début ?

sur ce point je pense que c'est clairement un prévisionnel de budget insincère, comme cela arrive de plus en plus souvent.
On retrouve au sommet de l'état des techniques qu'utilisent les entreprises cottées, faire des prévisionnels bidons pour que "ça valide" la politique. Et ensuite faire état de sa surprise.

Mais là on parle d'un doublement du déficit de la branche maladie à elle seule par rapport à ce qui était prévu, en un an seulement. C'est de l'ordre de surcout du budget JO, mais sur une période de 7 ans !
Mais, parfois, ça va aussi dans l'autre sens. Il est arrivé qu'il y ait des collectes meilleures qu'annoncées. Par exemple en 2018, les collectes d'impôts furent plus importantes que prévu de l'ordre de 6 milliards d'euros, notamment du fait des impôts sur les successions. Bon 6 milliards ce n'est qu'une goutte d'eau. Mais encore en 2019, alors que le gouvernement tablait sur un déficit des comptes de l'Etat de 98 milliards, il s'était au final établi à 93 milliards.

C'est pourquoi je me demande s'il n'est pas aussi possible d'envisager qu'il y ait un problème de fiabilité dans les outils qui servent à faire ces prévisions, un peu comme en F1 lorsqu'il y a une mauvaise corrélation entre la soufflerie et la piste.

Voilà un début de réponse : Prévisions erronées, modèles périmés, « facteurs externes »… Comment Bercy s'est laissé dépasser par le déficit
https://www.lefigaro.fr/conjoncture/previsions-erronees-modeles-perimes-facteurs-externes-comment-bercy-s-est-laisse-depasser-par-le-deficit-20241019?utm_source=app&utm_medium=share&utm_campaign=android_Figaro

ça ne me surprend pas que les facteurs d'offre les aient induit en erreur. On a une pénurie d'offre dans plein de secteur, la faute a une production insuffisante, parfois par manque de main d'œuvre (comme dans la restauration ou l'artisanat), parfois par manque de matières premières ou composants, comme dans l'automobile .
D'ailleurs l'inflation qu'on a connu n'y est pas étrangère.
Et c'est aussi pour cela que les "relances par la demande" mises en avant par certains politiques me font un peu sourire.

Par contre un secteur ou on a un excès d'offre, c'est celui du jeu vidéo. Du coup ça licencie de partout.

Tout devient ingouvernable !

Le socialisme pour les Nuls dans la bibliothèque de François Hollande...

En vrai les livres "pour les nuls" sont souvent assez bien faits et raisonnablement détaillés, ils peuvent être utiles pour se remémorer rapidement certains points y compris pour des gens qui savent (et puis il a pu tout simplement se le faire offrir par les auteurs qui sont, on peut s'en douter, liés au PS)

Je trouve amusant aussi qu'il y ait un livre sur Valls quelque part.

Attention quand même aux montages photoshop plus vrais que vrais et aux images générées par intelligence artificielle...

Le coup des blagounettes sur les livres qu'il y a dans la bibliothèque d'un personnage public, c'est un grand classique ceci dit.

En France, les personnages publics aiment montrer qu'ils lisent et savent écrire, c'est pourquoi on en voit souvent poser devant leurs bibliothèques privées ou publier des livres plus ou moins bons. Sauf que quand ils posent devant leurs bibliothèques respectives, ils ne font généralement pas le tri, et on peut voir parfois des titres un peu cocasses. Et ce d'autant plus que ces personnages publics ne les ont pas forcément tous achetés : ils peuvent s'en faire offrir un certain nombre.

Il y a quelque temps, il y avait par exemple eu une polémique quand on avait vu dans la bibliothèque de Marine Le Pen un livre avec un portrait de Hitler dessus, mais il s'agissait du livre "le IIIe Reich" de William Shirer, un classique qui figure dans la bibliothèque de toute personne qui a pu s'intéresser à cette période sombre mais si importante de notre Histoire.

Dans le cas particulier du livre "le socialisme pour les nuls" : il a été écrit par des historiens du PS, des personnes que François Hollande connaît sans doute personnellement. Il semble plus que raisonnable de penser que celui-ci ait pu se faire offrir le livre, ou bien l'acheter pour voir aussi ce qu'ils ont pu raconter sur un sujet qui l'intéresse sans doute à titre personnel (on voit d'autres livres similaires quoique plus pointus dans cette photo).

Des nouvelles de l'effort de nos députés pour réduire le déficit.



Je commence a désespérer et me demande si on ne va pas se trouver avec le FMI + Board de la BCE qui vont finir par s'incruster à Bercy.

Il y croit toujours, lui ?
La création d'une coalition de gauche a échoué à plusieurs reprises... Comment éviter la division, maintenant ?
https://www.ladepeche.fr/2024/11/18/election-presidentielle-anticipee-jean-19.11.202419.11.2024luc-melenchon-pret-a-y-aller-12330221.php

Y'a des sujets différents :

1. S'agissant de la présidentielle, Mélenchon n'est pas prêt de lâcher l'affaire, et c'est un vrai problème car à gauche la division autour de sa personne est profonde : faut espérer que les opposants de Mélenchon s'unissent sur une candidature commune, et qu'il n'y ait que 2 candidats de gauche au départ, car le consensus autour de Mélenchon semble tout aussi impossible que de le faire renoncer.

2. S'agissant de Matignon sous la législature actuelle, ça relève du miracle et c'est fragile, mais il y a consensus de la gauche autour de la personnalité de Lucie Castets. Tant que ça dure et sachant que cette dernière est ouverte au dialogue avec les autres groupes parlementaires, texte par texte, ça pourrait le faire...

3. Si le gouvernement Barnier tombe, que fera Macron ? Sa logique actuelle de chercher un gouvernement qui reste proche de sa ligne politique touche à ses limites, et on voit mal comment il pourrait la prolonger autrement qu'avec un gouvernement agissant a minima, et l'on se souvient que l'Assemblée ne pourra être dissoute avant cet été, il est donc compliqué de l'imaginer démissionner avant le printemps, histoire d'éviter à son successeur d'être élu sans pouvoir dissoudre le parlement...

4. Bref, peut-il se décider à nommer Lucie Castets à Matignon, ne serait-ce que pour gagner du temps et - selon sa logique, qui reste à vérifier - lever l'hypothèque du NFP à Matignon ?

Et pour en revenir à la candidature de Mélenchon, je pense effectivement qu'il devient difficile d'envisager de le voir passer au second tour car une trop large partie du peuple de gauche lui est hostile.

Et s'il passait au second tour, je ne vois aucune hypothèse où il aurait une chance d'être élu, alors que c'est envisageable avec une personnalité de gauche plus consensuelle.

Effectivement, Mélenchon s'est jeanmarielepenisé : il pourrait se qualifier pour le second tour, et encore à condition que les candidatures soient assez éclatées par ailleurs car il risque d'avoir du mal à faire beaucoup plus de 20% au premier tour, mais il perdrait contre absolument tout le monde, y compris Marine Le Pen ou Bardella.

Le problème avec le fait qu'il y ait Mélenchon, c'est que même si il y a une candidature unique du reste de la gauche, ce qui n'est pas gagné car les écologistes semblent "à la remorque" de LFI, celle-ci aurait du mal à rassembler plus de 20% des voix également. Mélenchon a un socle d'environ 10% de l'électorat qui lui est très fidèle et il ne se retirera sans doute en aucun cas.
Cette candidature unie non-LFI gagnerait peut-être un second tour contre le RN mais elle ne pourrait se qualifier que si le centre et la droite partent très désunis.

Quant à ce qui se passerait en cas de censure du gouvernement Barnier : la "logique" dans l'impossibilité d'une dissolution serait de chercher une nouvelle coalition plus large que l'actuelle et en effet la seule configuration plausible serait un rapprochement de tout ou partie du NFP avec tout ou partie du "bloc central". On aurait une coalition un peu étrange, mais après tout c'est bien ce qui peut se passer chez certains de nos voisins, en Belgique, aux Pays-Bas, en Italie, donc ce n'est pas un problème en soi.
Dans ce contexte Lucie Castets pourrait encore devenir Premier Ministre. Mais il faudrait que ça se fasse sur la base d'un programme négocié, et non pas pour appliquer "tout le programme du NFP, rien que le programme du NFP", qui est une exigence qui avait tout bloqué au départ.

Une autre possibilité serait de filer les clés au NFP et de dire "démerdez-vous, et échouez".

Pour le coup, Lucie Castets n'a jamais été sur une ligne "tout le programme, rien que le programme", mais plutôt sur : "notre programme au cas par cas, avec discussions et amendements, afin de réunir une majorité", soit le seul truc viable dans le contexte actuel.

Tout à fait. Mais le problème, ce n'est pas Lucie Castets. C'est Mélenchon, et je pense que si par le plus grand des hasards Castets devenait PM et commençait à réussir, il ne le supporterait pas et chercherait à tout faire sauter.

(Je dis par le plus grand des hasards car, sans préjuger de ses qualités personnelles, la tâche qui s'annoncerait serait bien compliquée)

Quand je pense qu'on s'épouvante des outrances de Trump ou de Milei : on a le même en France, c'est Mélenchon. Un énergumène gesticulant et vociférant, même le père Le Pen a l'air  subtil en comparaison...

Il fut un temps où il semblait incarner une gauche de gouvernement vraiment à gauche, mais maintenant ?

Il est mille fois plus dangereux que Trump. D ailleurs il a été désigné comment ? Il y a des élections, des congrès à Lfi ? Une vraie dictature

Il est mille fois plus dangereux que Trump. D ailleurs il a été désigné comment ? Il y a des élections, des congrès à Lfi ? Une vraie dictature

Gautier a écrit:Tout à fait. Mais le problème, ce n'est pas Lucie Castets. C'est Mélenchon, et je pense que si par le plus grand des hasards Castets devenait PM et commençait à réussir, il ne le supporterait pas et chercherait à tout faire sauter.

(Je dis par le plus grand des hasards car, sans préjuger de ses qualités personnelles, la tâche qui s'annoncerait serait bien compliquée)

Nous sommes bien d'accord, surtout que sans LFI, Castets serait probablement bloquée, car il est difficilement imaginable que la totalité des macronistes se relient à elle.

Popov a écrit:Quand je pense qu'on s'épouvante des outrances de Trump ou de Milei : on a le même en France, c'est Mélenchon. Un énergumène gesticulant et vociférant, même le père Le Pen a l'air  subtil en comparaison...

Il fut un temps où il semblait incarner une gauche de gouvernement vraiment à gauche, mais maintenant ?

Y'a deux différences :
1/ Mélenchon a un vrai fond, une vraie culture politique, et une expérience riche qui remonte aux années Mitterrand, en passant par des fonctions ministérielles.
2/ Trump ou Milei sont chefs d'État, Mélenchon ne fait qu'y prétendre et a peu de chances d'y accéder.

twerky12 a écrit:Il est mille fois plus dangereux que Trump. D ailleurs il a été désigné comment ? Il y a des élections, des congrès à Lfi ? Une vraie dictature

La démocratie au sein de LFI est un vrai problème, mais à l'échelle mondiale j'ai comme un doute sur la dangerosité comparée de Mélenchon et Trump...

Le PM donne le sentiment que les partis de droites ont gagné le scrutin législatif...
https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/11/21/les-representants-du-nfp-si-michel-barnier-impose-son-budget-par-49-3-nos-groupes-parlementaires-deposeront-une-motion-de-censure_6406355_3232.html